Le dernier honnête homme …
Ne prenons plus jamais les mêmes,
Nous n’en pouvons plus.
Cette fois la liste est close ; le cirque électoral peut recommencer, cinq ans après, dans le même flou artistique. Sur les marchés et dans nos villes, des militants à la conscience élastique vont venir nous importuner, nous proposant force tracts et autres balivernes avec des mines de circonstances, la main sur le cœur. Repoussez donc ces illusionnistes, ces commis à la petite solde qui vantent des produits avariés depuis belle lurette. Chassons-les ; plus rien de bon ne peut venir des pantins qu’ils défendent : candidats à la solde d’idéologies vaines dissimulant des accointances secrètes, des accords souterrains, des arrangements entre coquins.
Le générique ressemble étrangement au précédent. Il y a si peu de surprises au pays des girouettes. Le vent les fait tourner sans que jamais rien ne change vraiment. Ils sont les envoyés spécieux des pouvoirs d’argent, des grandes organisations. Ils sont abreuvés de sous parce qu’une élection se gagne à coup de pognon ; jamais d’idées et encore moins de franchise. Tout ce cirque pour mettre en avant un plus pourri que les autres, un plus malin sans doute, plus roublard certainement.
Nous n’en pouvons plus. Les affaires ont soulevé des remugles pestilentiels. Les élections pestilentielles, jamais pareille analogie n’aura été aussi opportune et prégnante que cette année. Nous fermons les yeux, nous nous bouchons le nez et n’avons qu’une envie : celle de vomir devant tant de bassesses et de mépris de la démocratie et du citoyen.
Et soudain, un homme honnête surgit ; un honnête homme, devrais-je écrire, qui n’a jamais participé à la cavalcade, qui se démarque par son courage, sa droiture, son engagement personnel et son enracinement. Il n’est pas le produit des lobbys, des mafias politiques, des banquiers ou des contestataires patentés. Il émerge du lisier, la tête haute et altière. Il porte le terroir dans sa langue, ne vient pas de ce microcosme parisien méprisable.
Pourquoi nous, les excédés de la pantomime, les exclus de la parole, les oubliés de la croissance, les laissés-pour-compte de la représentation n’en ferions-nous pas notre champion ? Le vote blanc n’est pas pris en compte, l’abstention est une désertion dans la tourmente, les votes contestataires sont des coups d’épée dans le marigot … Soit, alors faisons le choix de l’utopie, de l’impossible, du sublime.
Il se dresse devant la honte et les manipulations. Il parle du cœur. Je me moque de savoir qu’il fut de tel ou tel côté de l’échiquier. Ses actes, son engagement, sa mise en danger ont parlé pour lui. Il est des nôtres : fier et droit, libre et fidèle. Nous pouvons renverser les montagnes. Lui en sait quelque chose qui vient d’un province où les humains sont solides comme des rocs. Il est né dans les valeurs du rugby, de la force basque, des légendes d’autrefois.
Faisons ce rêve de briser les statues aux pieds d’argile : ces idoles foireuses et malsaines qu’on nous impose par la force d’appareils entièrement dévolus à la dissimulation et au mensonge. Un honnête homme, ce ne serait pas du luxe pour balayer cette République des marionnettes. Un brave homme, ce ne serait pas de trop pour enfin redécouvrir la solidarité et la fraternité.
Emboîtons son pas ; osons repousser d’un revers de la main la troupe des clones, des candidats à la solde de l’argent. Cette élection ne ressemble à aucune autre ; c’est à nous, le peuple, les humbles, les anonymes de nous choisir un champion, un héraut pour briser enfin cette mascarade qui n’a que trop duré. Ce peut être un rêve fou et illusoire. Qu’importe ! il nous appartient de prendre notre destin en main, d’oublier les chapelles politiques, les factures idéologiques qui n’ont d’autres buts que de préserver encore et encore la domination des scélérats d’un camp ou de l’autre.
Je rêve d’un destin citoyen. Jean Lassalle peut l’incarner simplement parce qu’il est un homme intègre. C’est si rare dans ce panier de crabes qu’il nous fait même nous pincer pour croire qu’il a réussi à imposer sa candidature. Alors, en route pour cette aventure, loin des requins et des gredins, des menteurs et des voleurs, des cupides et des avides. Renversons les urnes en suivant ses pas.
Utopiquement vôtre.
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