Le e-voting est-il tabou ?
L’Internet permet-il de produire de nouvelles pratiques démocratiques ? J’espère même que c’est le but ultime possible. Mais, chez nous, tout se complique, et il est finalement rassurant (nous le savions déjà depuis Montesquieu) qu’un étranger puisse nous le rappeler.
Oui, je vais droit au but, je suis un partisan du e-voting (une des composantes de l’e-administration), c’est-à-dire du vote par Internet (donc éventuellement de chez moi ou de Berlin si j’y suis en vacances). Et Robert Hensler, chancelier de la République et du canton de Genève (Suisse), est limpide, le vote par Internet est un tabou des temps modernes en France. Pour preuve, les (déjà) 8 scrutins organisés à Genève avec ce type de vote, 1 électeur sur 5 le pratique, contre 3 sur 5 qui optent pour le vote par correspondance. Il est formel, les bureaux de vote se vident, mais la participation augmente ! Les Canadiens le pratiquent aussi, et, mieux encore, les pays émergents comme le Brésil et l’Estonie, qui vont devenir les fers de lance de la e-démocratie. Je sais, ma position est ultra minoritaire, et, comme pour le vote des femmes (la Turquie l’a octroyé 25 ans avant nous), les arguments fallacieux vont continuer à fleurir.
Ma conviction est profonde, nous voulons tendre vers l’universalisme, mais nos pratiques vont bientôt être celles d’un pays d’un autre âge.
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