Le peuple a trouvé son Graal, son Urne Sacrée
A force de tourner autour du pot, il se peut que l'urne sacrée se dévoile. Calice à la place du Calice ?
Nous souffrons tous à la recherche d'un porte parole, d'un ministrable, d'un sauveur honnête qui incarnerait tout le changement, toute la justice. Mais nous sommes victimes d'une aliénation millénaire. C'est par faute de ne pas s'incarner que nous cherchons à nous hypnotiser par des incarnations dont ont boirait les paroles jusqu'à l'isoloir, et dont nous digérerions les trahisons une fois les marches du perron franchies.
Si nous souffrons tous à juste titre de cette situation c'est que nous avons en nous ancrée une dimension du Verbe à faire valoir en démocratie.
Qu'est-ce que notre dimension du Verbe ?
Au commencement était votre verbe.
Muselé par une urne bridée où le citoyen dépose des noms de sauveurs ou d'autres dieux, il pèche par adoration, il donne sa voix, puis se tait. Il oublie de distinguer ses volontés citoyennes et va à la pêche aux idées dans des programmes élect-oraux, et il rêve que ses volontés une fois mêlées à toutes les autres volontés de ses semblables, construiront le cap idéal : ce tous ensemble qui révèle l'intelligence collective. Sans quoi à quoi bon consulter le peuple ?
L'oligarchie a travesti la démocratie car nous avons le besoin vital depuis la révolution de faire le régicide à l'absurdité. La vertu des rois sont les oreilles, le "Je vous ai compris" en témoigne encore. Dans la surdité des monarchies, le régicide fut l'issue salutaire, bien que les cahiers des doléances ou les promesses tardives de monarchie consultative n'ont réussi à annuler le désir de trancher.
Nous avons le besoin existentiel d'être entendu. Et c'est notre dimension du Verbe en nous qui le réclame. C'est inné, c'est notre faim de justice et de vérité.
A défaut de ne pouvoir de manière distinguée exprimer sa dimension du Verbe, le citoyen s'aperçoit qu'il souffre durablement avec endurance dans un monde absurde et sourd, comme sous un monarque, lui-même rompu à la prédation financière au-dessus lui.
Vous n'aimez pas que la démocratie ne nous demande jamais votre avis ?
C'est le résultat d'une dimension du Verbe meurtrie en vous : la muselière est une aliénation, c'est intolérable. Oui mais où est votre urne ?
Donner sa voix, l'exprimer, est une des conditions de l'existence terrestre, puis citoyenne. Nous sommes des per-sonnes : étymologiquement nous sommes des émetteurs de sons et de pensées : notre Verbe et notre langage sont la preuve même que nous sommes en vie.
Moi non plus je ne supporte pas que l'on ne me demande pas mon avis. Suis-je si différent de vous ? Excusez-moi d'exister mais j'ai mon mot à dire ; passez moi le bâton de parole, dites moi où se trouve l'urne ?
Si le peuple est inexistant, désincarné, c'est que l'outil qui lui permet en acte de se constituer n'existe pas, et cet outil c'est l'urne centrale, horizontale. Sans ce Graal populaire et démocratique, il n'existe pas. Sa vocation s'est perdue dans un temps infini. Tyrannie partout et Dieu nulle part.
Je propose par cette notion de dimension du Verbe de trouver en réalité une part de notre héritage pour construire un peuple Dieu : un peuple élu car s'élit lui-même. Chaque citoyen est relié par l'urne centrale et par les valeurs que cela suppose. Fraternité, égalité, liberté. Je n'invente rien.
Que nous vaudrait de nous plaindre à ne savoir planter des clous si en tant que charpentier nous ne saurions nous demander où nous avons égaré le marteau fatidique ? Nous ne mériterions que la moquerie. Le propre de l'homme par rapport au singe c'est de penser l'outil. Et l'outil du citoyen c'est l'urne.
Nous nous trouvons donc à la croisée des chemins. D'un côté la fin de vie des incarnations politiques est de toutes les "act"-ualités (où sont les actes, où est la dualité ?) : les partis sont morts mais font de l'obstruction d'horizon à grand renfort d'illusions merdiatiques, à grand coup de confusionnisme, à grand fouet pour dresser les peuples les uns contre les autres. Pire ils menacent la paix mondiale, alors que la paix reste et demeure la volonté censée être inaliénable des peuples. Le paradoxe est à son comble. Rien n'a ajouter : le constat est terminé : les partis sont entrés dans une période de désincarnation totale.
De l'autre nous avons des citoyens prenant conscience que la désincarnation des partis politiques et s'imaginent bien que le moment est venu de la grande incarnation citoyenne des peuples. Le Graal : l'Urne sacrée qui accueillera comme le plus beau réceptacle de tous les temps les volontés des peuples afin qu'ils soient maîtres de leur destin. La devise du peuple Dieu incarné est bien alors cette fois-ci à son avantage "Que nos volontés soient faites !"
La démocratie ressuscitée par l'urne sacrée centrale, placée au cœur du Temple du Démos, a la particularité de prédire les lois. L'agora du Vox populi, est un Vox Dei par Ag-oracle. En effet un peuple incarné sait comment voter ses lois bonnes et valides car
les bonnes lois sont l'expression de la volonté générale, volonté générale construite sur la sommation de toutes les volontés individuelles.
Il faut une Bourse citoyenne des votations continues (maison des prières citoyennes et politiques) pour s'opposer et laisser derrière les cavernes des voleurs et autres violeurs de volontés (La bourse des marchés et sa prédation financière contre les peuples, au passage retour au 5000 point ce jour !).
C'est pour cela que le Calice doit remplacer le Calice : l'Urne sacrée du peuple Dieu (qui s'élit lui-même en toute horizontalité) pour trouver le début d'un retour au bon sens de la verticalité (verticalité si vertu-qualité d'écouter chacun de manière distinguée grâce à l'urne).
Si vous vous aimez les uns les autres en toute fraternité, vous vous devez de vous efforcer à renverser les tables des bureaux de vote telle que la farce élect-"orale" les positionnent, pour placer des urnes à taille citoyenne : nous élirons des idées sans partis ni micros partis.
L'urne permet de s'incarner. Ce qui aura pour effet de désincarner les prétendants au trône définitivement, si tant est que nous nous efforcions à forger. C'est ce qui me semble être ma synthèse après des
années de réflexions sur la question globale qui nous concerne tous. Même Pierre Rosanvallon du collège de France tourne autour du pot qu'est l'urne centrale qui donnera de la valeur aux choses "morales" (en contradiction avec les valeurs autoproclamées amorales par la prédation financière, forcément elle est contraint de mentir tout le temps).
Après je peux me tromper, mais franchement j'aimerai être de votre avis. J'ai beau entrer et sortir et tourner tout autour de ce pot, je ne trouve pour l'instant que des avantages à sacraliser l'urne du peuple pour qu'il s'incarne.
Le Graal de la Cène c'est devenu l'allégorie de l'Urne sacrée d'un peuple libre, élu de lui-même, prêt à se gouverner, à être le maître de lui-même.
On notera que "les boîtes à idées" sont de plus en plus nombreuses dans les partis. Mais qu'elles restent dans des partisâneries, donc qu'elles sont tueuses d'idées hors de leur parti. On notera que même les banques sont "citoyennes"... et que le cri des peuples semble se résumer à "DEGAGE" pour cesser la corruption de leur dimension du verbe (corruption argent sale = faire taire + mensonge).
Avec une Urne centrale à idées éligibles distinctement, vous réglez beaucoup de problèmes actuels. Et en plus vous êtes entendus.
Encore faut-il que vous ayez la fraternité de respectez vos votations les uns les autres. Que vous ayez un minimum d'amour sur votre vaisseau commun.
Allez ! Partageons donc le corps et le sang du peuple, et qu'on y croisse !
Et au peuple Dieu sa devise "Que nos volontés soient faites !"
Et au peuple heureux de crier "TOUTES NOS LOIS SONT VALIDES !"
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