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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Le respect, ça se mérite

Le respect, ça se mérite

Lorsque j’étais petit, mes parents répondaient parfois à mes insolences par cette phrase « tu nous dois le respect », phrase à laquelle je répondais effrontément par « le respect, ça se mérite ! » ; je ne savais pas encore à quel point j’avais raison. Après un article sur « les droits et les devoirs  », j’ai été assez frappé de constater à quel point les êtres humains confondent le sens des mots. Si certains ont très bien compris le sens de ce précédent papier, d’autres voix se sont élevées contre celui-ci, argumentant sur l’évidente moralité du devoir citoyen de rendre à la société d’une autre manière la jouissance des droits qu’elle nous accorde. Ces contradicteurs d’apparence font à mon avis une erreur, car ils perçoivent le devoir comme étant précédant au droit, alors qu’en réalité la jouissance des droits permet simplement la naissance, en retour, d’un devoir moral librement consenti et absolument personnel.

Ce devoir (qui ne peut être que moral) dépend de ce libre consentement. Il n’est pas tout à fait pareil de dire « tu dois payer tes impôts pour faire fonctionner le service public » que de dire « tu as le droit de voter librement pour quelqu’un à qui tu confies l’autorisation de déterminer la part d’impôts que tu t’engages à verser pour la contribution publique ». il n’y a qu’à regarder l’article 14 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Avoir le droit n’est pas être obligé. Ces deux notions (obligation contrainte et devoir moral) sont très différentes, et sont malheureusement confondues.

Les devoirs impliquent inévitablement le rapport à l’individu, et à ce qu’il décide par lui-même de réaliser…ou pas. C’est une démarche éminemment personnelle : celui qui ne se sent pas devoir ne doit à personne, indépendamment de la morale commune. Les devoirs sont comme les promesses : elles n’engagent que ceux qui les font. Et on connaît qui les tient !

Pour revenir au respect, c’est à vrai dire cette notion de devoir qui ne me plaisait pas dans la phrase prononcée par mes parents. Inutile de dire qu’ils méritaient mon respect, ni que je les respectais déjà en réalité. Mais je n’acceptais pas que l’on m’oblige à le faire. C’était en quelque sorte un devoir dont je ne voulais pas m’acquitter. Et pour cause. C’est parce que le respect ne peut que se donner, et jamais s’exiger. Un respect exigé n’est que de la crainte. J’estimais donc mes parents dignes de respect, mais considérais inconsciemment que celui-ci ne pouvait m’être imposé de fait. Et je ne les craignais pas.
Il est donc beaucoup plus difficile d’obtenir le respect que la crainte, car il prend le risque de disparaître à tout instant. Il en est de même pour les devoirs : les véritables devoirs sont ceux qu’on ne peut contraindre à rendre, et ceux qui croient que le « devoir » est une obligation sont les mêmes que ceux qui confondent la crainte et le respect.

Ils désirent le respect mais obtiennent la crainte, ou rêvent de devoirs rendus par la force.

C’est cette transformation du sens des mots qui est à l’origine de l’incompréhension de bien des hommes entre-eux : ils emploient le même mot pour exprimer des choses différentes, et s’épuisent à s’expliquer, alors qu’ils devraient d’abord s’entendre sur le sens des mots qu’ils utilisent. Si les politiques en profitent et en jouent, la déformation est tout d’abord culturelle car elle nous touche tous dans la vie de tous les jours.

Qu’il y ait nécessité d’une contribution citoyenne pour obtenir des services publiques est certain, mais qu’on ne confonde pas avec une obligation : il n’y a qu’à regarder les évadés fiscaux, qui visiblement ne sentent pas ce devoir.
Qu’un professeur exige le respect de la part de ses élèves, et il en obtiendra au mieux des moqueries, au pire de la crainte.
Que les administrations rendent un service public n’est pas le résultat du devoir de chaque fonctionnaire, mais celui du contrat qu’ils ont signé avec leur employeur.

Finalement, on devrait dire que l’Etat a des obligations (et non pas des devoirs) envers le peuple, c’est à dire qu’il craignent l’exercice des droits des citoyens. Mais si les citoyens veulent se faire respecter, il faut tout d’abord qu’ils en soient dignes, en choisissant leurs dirigeants selon leur libre consentement, « éclairé », et non par l’imposition d’une quelconque obligation (qu’on veut appeler « devoir citoyen ») du vote entre deux candidats qui ne méritent pas, dans ces conditions, qu’on les respecte.


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29 réactions à cet article    


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 18 février 2010 10:11

    Respect pour cet article .


    • Jojo 18 février 2010 12:28

      Ah pas aimé du tout moi. Vire-je malcomprenant, malveillant ou les deux ?


    • caleb irri 18 février 2010 13:50

      @ Chantecler

      lorsque vous dites que le respect s’inculque, vous voulez sans doute dire que l’obéissance s’impose. lorsque l’on donne des limites à un enfant, soit on lui explique pour quelles raisons, et il choisit de ne pas les franchir, soit on lui impose par l’autorité. mais il a le droit de ne pas les suivre.

      ensuite, vient soit la punition, soit l’explication (les deux parfois), et c’est aux parents, et à eux seuls qu’il appartient de définir ce qu’ils considèrent être leur devoir, celui qu’ils s’imposent à eux mêmes en toute liberté et pour le bien de leur enfant


    • citoyen 18 février 2010 13:18

      On ne peut pas forcer le respect , c’est clair , mais on peut exiger une attitude respectueuse . Ce qui se passe à l’intérieur de la tete de l’individu lui appartient , bien sur , mais il y a des choses qu’il ne peut faire ou dire dans le cadre d’une société , sous peine de porter atteinte aux droits des autres .
      Par exemple , l’auteur a le droit de ne pas etre insulté , donc les autres ont le devoir de ne pas proferer des insultes à son égard ( mais ils ont parfaitement le droit de penser ce qu’ils veulent de lui ) . Poser les droits comme absolus et les devoirs comme librement consentis est une attitude irresponsable et immature , comme cela a été dit dans les commentaires de l’article précédent


      • caleb irri 18 février 2010 13:42

        @ citoyen

        exiger une attitude respectueuse, pour moi cela s’appelle de l’hypocrisie.
        je pense sérieusement que les lecteurs devraient avoir le droit de m’insulter, mais qu’ils ne le font pas parce que la loi l’interdit. il ne faut pas confondre, et c’est ce que vous faites, l’autorisation juridique et l’autorisation personnelle. j’ai le droit d’insulter un auteur si et seulement si je me l’autorise. que cette insulte soit ensuite censurée, ou réprimandée par la justice, cela est une question ayant trait aux limites de la liberté d’expression. pas au devoir auquel chacun consentirait librement donc, mais à l’obligation que la société a fait de ne pas laisser les insultes sans réponse juridique.

        pour tout vous dire, j’aimerais parfois mieux qu’on m’insulte avec des mots n’ayant aucun sens qu’avec l’incompréhension que certains me renvoient en pleine face, prouvant mon incapacité à m’exprimer plus clairement. 


      • Christian Delarue Christian Delarue 18 février 2010 23:55

        L’attitude respectueuse est de fond (conviction profonde) et de forme (manifestation sociale extérieure). Sa réalisation fait pencher du côté du bien et de la paix . Le fond et la forme se conjugue pour qu’elle devienne vraie, authentique.

        Le respect c’est boire de l’eau claire.

        Elle ne s’impose pas en effet. Puisque c’est un geste de liberté. En même temps, s’il n’est pas donné alors qu’il s’agit du smic de la reconnaissance sociale, on ne saurait s’étonner des réactions négatives diverses.

        Le respect c’est in fine une intelligence sociale.


      • citoyen 19 février 2010 10:39

        regardez mathieu , en bas , je crois que sa formule , élégante et compacte , résume tout : le respect se gagne , la politesse se doit


      • Christian Delarue Christian Delarue 20 février 2010 09:56

        Faire de cette « hypocrisie » le début d’un respect authentique va dans le bon sens. Persévérer dans l’insulte et l’injure dans le mauvais.

        Il faut passer de ce que l’on nomme hypocrisie à la distinction entre le comportement et la personne m^me. Ne pas approuver certains comportements, le dire éventuellement, mais respecter la personne au plan de la dignité humaine non réduite à ses comportement est le début de la civilisation.

        Ce respect fondamental se manifeste par les salutations.


      • Christian Delarue Christian Delarue 20 février 2010 18:25

        Le respect se gagne. Formule à critiquer. Comment ? En faisant quoi ? Quelle listes de tâches ?
        Pour certains, on en finit jamais d’agir pour être respecté ! Le mépris est plus aisé. Il suffit de ne rien faire parfois. Il se diffuse aussi. On parle alors de contagion...


      • Mathieu 18 février 2010 14:33

        Le respect se gagne, la politesse se doit.


        • zelectron zelectron 18 février 2010 17:35

          Plus on est placé haut dans la hiérarchie humaine plus on a de devoirs, aujourd’hui c’est le contraire qui se produit, hélas.


        • Christian Delarue Christian Delarue 21 février 2010 00:53

          Dans un monde qui met la barre haut et qui ne précise pas ce qui est attendu ou exigé ou peut passer sa vie à mériter le respect. Il faut donc en venir à distinguer le comportement de la personne, son attitude de sa dignité humaine fondamentale.


        • misou 18 février 2010 14:50

          Une simple maxime : "La liberté des uns se termine où commence celle des autres".
          On se fait un devoir de respecter les autres car on attend la même chose de leur part.
          La question des enfants concerne avant tout les parents de par l’éducation qu’ils imposent, leurs propres valeurs et comportement.
          De ce que j’ai compris, cet article prend sa source dans la question du devoir citoyen. Il nous faut pour y répondre se replonger dans ses origines. La société s’est imposé un Etat dont le but est de protéger les libertés de chacun (la liberté est le premier de nos droits). Les premiers a avoir un devoir sont donc les représentant de l’état qui l’acceptent sciemment en prenant leurs postes.
          Le droit est inné, le devoir est un choix. Mais tout cela n’existe qu’en prenant en compte l’autre.
          Il est du droit de chacun de refuser ce que notre société (donc notre Etat) nous impose, mais alors il s’exclut et n’y a plus sa place.
          Si nous voulons vivre dans notre société (ce que nos parent ont envisagé pour notre avenir en nous éduquant) nous devons nous plier aux règles que Nous (en tant que peuple immortel) nous sommes imposé.
          La notion de liberté occupe les philosophes depuis la nuit des temps, peu nos intélectuels modernes... A méditer donc.


          • dapeacemaker911 18 février 2010 17:17

            Je ne suis pas tout a fait d accord avec vos propos.

            Pour ce qui est des enfants, ce sont des aspirateurs, ils copient ou integrent dans leur raisonnement, tous les models qui sont a leur portée.

            Une journee eveillée, c est en gros 16H. En 16h combien de temps les parents sont reelement avec leurs enfants (pas en train de bosser, de faire les cours, les comptes, le menage, la bouffe, de matter la TV par ex)

            Peu.

            La plus grande partie des models proposés a nos enfants sont : les medias (TV, pub, affichages, Jeuxvideos etc), les copains, l ecole (quand on s y sent bien) ou la rue pour certains deja mal en point. Tout ce que vous voulez en fait... mais tres peu les parents.

            Ca devient tendance de s attaquer au parents qu on dit « demissionnaires », mais cela resoudra t il nos problematique ?

            Vous dites que les representants de l etat acceptent sciement d avoir des devoirs en prenant leur postes.... Ne touchons nous pas la au coeur du probleme ?

            Les represantants de l etat, y compris au sommet de la hierarchie autoritaire respectent t ils leurs « devoirs » ?

            Ne piquent t ils pas dans les caissent ? ne mentent ils pas effrontement ? ne sont ils pas verbalement incorrectes et irrespectueux ?

            "nous devons nous plier aux règles que Nous (en tant que peuple immortel) nous sommes imposé.« 

            Sur le principe, je suis d accord, mais est ce vraiment »nous« (le peuple) qui decidons de nos lois ? art 49-3, constitution europenne etc etc etc etc etc etc

            En des temps reculés que nous avons vraissemblablement occulté, des gens ont donné leurs vies pour nos droits, ils ont ecrit un merveilleux texte (malheureusement largement frelaté depuis) en 1793, leur dernier point est le suivant :

             »Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs."


          • projetX projetX 18 février 2010 15:44

            Mouais...


            L’auteur ne rappele pas dans son article que les citoyens doivent respecter les lois et les droits des autres habitants du pays. Choses que beaucoup semblent oublier !

            Et si les personnes veulent que l’état reponde à ses « obligations » (qui sont en fait des prestations décidées par les representants de la collectivité), il faut que cette collectivité existe toujours ...


            • foufouille foufouille 18 février 2010 16:17

              dis ca a la france d’en haut et ses serviteurs (flics, bureaucrates, etc )


            • le naif le naif 18 février 2010 16:44

              @ projetX


              "L’auteur ne rappele pas dans son article que les citoyens doivent respecter les lois et les droits des autres habitants du pays. Choses que beaucoup semblent oublier !« 

              Lorsque les lois sont iniques et que le désir du peuple est bafoué comme dans le cas du référendum sur la constitution européenne, n’est-il pas salutaire que le peuple se rebelle ?? Avec votre raisonnement, il n’y aurait jamais eu de révolution française, ni de résistance etc...

               »Et si les personnes veulent que l’état reponde à ses « obligations » (qui sont en fait des prestations décidées par les representants de la collectivité), il faut que cette collectivité existe toujours ..."

              Encore faudrait-il que nos élus soit représentatifs, depuis que j’ai le droit de vote, j’ai plus souvent voté pour le moins pire que pour le meilleur et les rares fois où j’ai voté par conviction, je me suis senti floué.... Il faudrait peut-être que nos élites si prompt à défendre la démocratie avec des trémolos dans la voix sache ce que ce mot veut dire et ne se comportent pas en nobliaux, nous ne sommes pas leurs serfs.....

              @ L’auteur

              Merci pour cet article dont je partage totalement le point de vue, ne doit être respecté que ce qui est respectable au sens des grandes valeurs humanistes.



            • dapeacemaker911 18 février 2010 16:50

              Merci @ l auteur de rappeler ces fondamentaux, qui, bien qu essentiels, ne semblent pas acquis par beaucoup.

              Le baton n a jamais elevé l homme qui le subi, mais rabaisse celui qui l utilise.

              J ai bien lu les differents commentaires

              La republique repose sur la volonté personnelle de respecter ou non ses regles.

              Nous sommes dans un etat de droit, ou les citoyens sont libres et eclairés, une democratie dont le Peuple est instruit et cultivé, les citoyens sont donc capables de comprendre les raisons d une lois, donc de CHOISIR d y obeir ou non.

              Si nous en sommes arrivés au point ou le citoyen est OBLIGé de respecter des lois sans en comprendre leurs sens alors nous ne sommes plus dans un etat de droit.

              Si obeir est un droit, il ne faut pas oublier que Desobeir en est un aussi...

              a condition de comprendre pourquoi on choisi de faire l un ou l autre.

              @chantecler
              "Le respect consiste aussi à reconnaître l’autorité (pas celle de la force mais du savoir, de l’expérience, etc..) Il y a malheureusement de plus en plus de gens qui ne reconnaissent aucune autorité ."

              Quand l autorité ne represente plus que la force, elle cesse d exister. C est ce qui se passe.

              Dans ce monde l authorité (au sens hierarchique du terme) fait foi de verité. C est un non sens.
              On voit bien ou cela nous mene. De mensonges en scandales, de manipulations en divisions.


              • Brath-z Brath-z 18 février 2010 18:35

                Certes, l’emploi du terme respect à tort et à travers en a faussé le sens. Rien que l’expression « ça impose le respect » est fausse. Le respect, ça ne s’impose pas, ça s’inspire. C’est une relation mutuelle.
                Pour être respecté, encore faut-il être respectable.

                Mais il ne faut tout de même pas oublier l’importance que revêtent la tranquillité et la bonne intelligence dans le cadre de la vie en société.
                Lorsque vos parents vous disaient que vous leur « deviez le respect », ils employaient un terme au lieu d’un autre. Il aurait été plus avisé de dire que vous leur « deviez la considération ». Et c’est vrai, parce qu’ils sont vos parents et que vous leur devez une bonne part de ce que vous êtes, ne serait-ce que par la naissance et l’éducation. Le respect serait éventuellement né d’une considération, voire d’une estime, mutuelle.

                Plutôt que de respect, sans cesse brandit en étendard, on devrait plutôt se gargariser de sens civique. Le respect ça se mérite, ça s’inspire, mais surtout ça se construit, et ça peut prendre longtemps. Tandis que la vie en société, elle, n’attend pas.


                • bonnes idees 18 février 2010 21:37

                  Nous comparons deux mondes qui se sont perdus . Le temps de nos parents c’est éloigné emportant avec lui le secret de la famille. A cette époque il n’y avait qu’un seul service à table. Tous ensemble le midi et le soir a nous raconter nos problèmes de la journée. Nous entendions et respections les limites à ne pas dépassées. Si tel n’était pas le cas ça tombait en « paquet de dix ».

                  Aujourdh’ui c’est pas le même film. La romance est terminée et cela est dû à l’explosion du noyau familial. Etirez, écartelez, séparez la famille ! Les enfants sont livrés à eux même annonçant un monde de plus en plus violent.

                  Notre socièté de surconsommation est responsable de ce désastre. Acquérir la richesse, la gloire et la beauté sans patience ni travail.

                  A « hôtel California » nous nous sommes aimés, à « hôtel Bildeberg » nous nous sommes trompés.


                  • Christian Delarue Christian Delarue 18 février 2010 23:44

                    Le respect est du à toute personne même aux non aimés, aux inconnus à fortiori aux ex. C’est le smic. Lorsqu’il y a pas de bonjour, pas de merci. Il ne s’impose pas mais s’il ne vient pas il y a danger.


                    • citoyen 19 février 2010 10:43

                      d’accord avec vous delarue , à un bémol prés , je pense que ce que vous décrivez ici , c’est plutot la politesse que le respect


                    • Christian Delarue Christian Delarue 19 février 2010 21:13

                      Certes, tout n’est pas respectable . Mais si les comportements peuvent être critiquables, et même vertement dénoncés, et objet de polémiques, il n’en demeure pas moins que la dignité de la personne est au-delà de ses comportements. En ce sens le respect à la personne est due malgré les comportements déplaisants. C’est loin d’être tjrs facile. Mais c’est un « smic civilisationnel ». Le bonjour en est sa manifestation.


                    • citoyen 26 février 2010 14:31

                      mais cela , c’est la politesse qui est due à tous . le respect est lui , intérieur ,et il n’est du qu’a celui qui est respectable . D’ailleurs , être impoli vis à vis de quelqu’un qui ne serait pas respectable , ne serait ce pas descendre à son niveau ?


                    • La sentinelle La sentinelle 19 février 2010 01:39

                      Bonjour

                      L’homme respecté a beaucoup d’amis.

                      L’homme craint a beaucoup d’ennemis.

                      L’un dispense l’amour, l’autre la haine.


                      • L'enfoiré L’enfoiré 19 février 2010 09:30

                        @L’auteur,

                         Je comprends votre essais d’explication dans le jeu de mots.
                         En fait, il y a plusieurs couches au devoir si l’on ne peut pas vivre chez Mad Max et dans l’anarchie la plus complète. Le chacun pour soi qui règne de plus en plus pourrait le faire croire.

                         Les couches sont familiales, environnementales, à l’échelle d’une ville, d’un pays, mondiale.
                         Chaque couche à ses représentants. Chacun d’eux a l’obligation de respecter l’échelle d’en dessous car il a reçu cette délégation qui lui a été attribuée.
                         Ils ont aussi, à leur tour, des droits de juger l’étage du dessus.

                         Droits et devoirs se conjugent au même temps. Que vous donner le mot « obligation » en place de devoir, cela ne change rien. Y a plus qu’à... smiley


                        • Christian Delarue Christian Delarue 20 février 2010 18:30

                          Le respect çà se mérite. C’est ainsi que les exigences s’élèvent. Que par exemple la rencontre ne se fait pas (pour négocier ) car rencontrer c’est reconnaitre l’autre. Bref c’est ainsi que le mépris se diffuse, se renforce, fait contagion.


                          • Christian Delarue Christian Delarue 20 février 2010 23:41

                            4. – Le « travail de civilisation » : Pour une éducation féministe !
                            http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=11091

                            Le « travail de civilisation » serait à mon sens non pas de refouler le désir mais de l’autoriser en le canalisant. Assumer le désir sexuel entre les deux sexes (hétérosexualité) mais aussi entre le même sexe (homosexualité) ne signifie pas passer du verrouillage corporel total des instinct à sa libération sauvage. Il s’agit toujours d’être responsable et respectueux (le resp-resp) dans un cadre de égalitaire et réciproque là ou le consentement n’est pas requis systématiquement. On ne demande pas l’autorisation de voir de parler à autrui .

                            Rapporté aux considérations précédentes, il s’agit d’apprendre dans un même mouvement à voir la femme et l’être humain, l’objet (sexuel) et le sujet (de droit), l’attirance et l’estime et même l’admiration. Il y a donc un « relationnellement correct de genre » qui vise à laisser plus de place au désir et à la séduction sans jamais oublier qu’il n’y a qu’un seul sexe qui quasiment subit le viol : les femmes. Le viol comme constante historique et transnationale des hommes par les femmes est une plaie qui ronge la bonne entente entre les deux sexes.


                            • Christian Delarue Christian Delarue 21 février 2010 00:55

                              Appel à se dire bonjour entre ex-amants.

                              http://www.blogg.org/blog-78689-billet-1023878.html


                              A ces hommes et ses femmes qui déjà étaient insatisfaits de leur couple plusieurs années avant de rencontrer l’autre, l’amant(e) qui a satisfait leur désir et leur besoin, ce que ne faisait pas l’officiel.

                              A ces même hommes et ses mêmes femmes qui ensuite restent de longues années avec l’autre, l’amant(e), mais sans divorcer du premier.

                              A ces hommes et ses femmes qui enfin au bout de plusieurs années rejettent cet amant (et c’est leur droit) pour ne rester qu’avec le premier, l’officiel.

                              A ceux-là, à celles-là je lance un appel pour qu’ils ou elles ne tournent pas le regard quand ils ou elles croisent l’ex-amant(e), pour qu’ils ou elles disent bonjour et même fassent l’effort de prendre quelques minutes pour dire quelques mots.

                              Léo Jog

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