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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Le SMA : quand les politiques perdent le sens des mots

Le SMA : quand les politiques perdent le sens des mots

On sait que les « politiques » aiment inventer de nouveaux mots. Ainsi, Mme Royal avait elle parler de « bravitude », M. Sarkozy de « kärchériser » les cités. Même le simple mot de « flexsécurité » est un mot étranger aux mots de la langue française. En revanche, utiliser un mot pour lui faire dire le contraire est assez neuf en politique… Même si cette pratique a été utilisée aussi bien par la « gauche », le « centre », que la « droite ».

Le gouvernement actuel nous en a donné quelques exemples, appelant ainsi « réformes » aussi bien les petites innovations que les plans d’envergure, niant le terme « rigueur » pour y substituer le synonyme de « bonne gestion ». Parlant de « faillite » de l’Etat, au lieu de « banqueroute », alors même qu’un Etat n’étant ni un ménage ni une entreprise, garantit sa solvabilité.

Aujourd’hui, le gouvernement, suivi par les parlementaires UMP, désire mettre en place un « service minimum à l’école », sous prétexte que les enseignants doivent assurer leur fonction d’agent du service public, et donc permettre la « continuité » de ce service… Chose à laquelle, et on n’en attendait pas moins, la gauche s’oppose… Tandis qu’au « centre » on reste indécis, sans doute pour ne gêner personne.

Mais en quoi consiste ce « service minimum » que le président souhaite rendre obligatoire ? Il s’agit d’un « droit d’accueil des enfants ». Cette vision des choses, montre donc que le gouvernement, et les parlementaires (tout parti confondu) ne connaissent pas la langue française, et ne savent pas en quoi consiste une « mission du service public ».

Il faut en effet se référer à la Constitution pour comprendre si les motivations gouvernementales, ou des partis de « l’opposition », sont recevables, et justifiables. Que dit celle-ci ? Que le droit de grève est un droit fondamental, reconnu par notre Constitution, et protégé par le préambule de 46, lequel empêche sa suppression, puisqu’il fait partie de ce que le Conseil constitutionnel appelle le « bloc de constitutionnalité » de la République. C’est en s’appuyant sur ce droit, que la gauche s’oppose au SMA. De son côté, le gouvernement, rétorque en se basant sur le principe de « continuité de service public » lequel peut restreindre le droit de grève des fonctionnaires (et les enseignants en sont)… Mais, attention, en fonction des « lois qui réglementent » cette atteinte au droit de grève. S’appuyant par ailleurs, sur l’autorisation du Conseil constitutionnel, pour mettre en œuvre un service minimum dans les transports terrestres, sous certaines conditions, le gouvernement prétend donc légitimer son SMA.

Or, concernant le SMA, ni le gouvernement ni les partis « d’opposition » n’ont raison. Pourquoi ? Parce qu’aucun d’eux ne comprend, ou ne veut comprendre, que le SMA, tel qu’il est défini par le gouvernement – droit d’accueil des enfants – n’existe pas, et ne peut exister. En effet, la mission de service public des enseignants, consiste à instruire, c’est-à-dire à transmettre le savoir. Nullement à garder des enfants, pas plus qu’à faire le gendarme, ou à jouer à l’assistante sociale. Il en résulte que le seul SMA possible ne peut se définir que par rapport à cette mission publique. C’est-à-dire qu’un SMA consisterait, s’il était mis en place, à contraindre les enseignants grévistes, à par exemple assurer la tenue des examens, à venir corriger des copies nécessaires pour ne pas retarder l’inscription des élèves de terminal en fac, ou bien dans des écoles de commerce, d’ingénieur, etc. En revanche, il serait impossible au gouvernement d’imposer un « droit d’accueil » aux enseignants, puisque cela ne relève pas de leur mission publique, qui est la seule raison valable pour entraver leur droit de grève. Si des médecins se voient imposer un « service minimum », qu’on appelle « une garde », c’est parce que leur mission publique consiste à « apporter les premiers soins à un patient », à « guérir ». Si l’armée n’a pas le droit de grève, c’est parce que sa mission de service public consiste à « assurer la sécurité du territoire », une mission qui contraint nos armées à devoir renoncer à leur droit de grève. Si le service minimum dans les transports se comprend, car les cheminots grévistes ont la mission de service public « de transporter les voyageurs » d’un point à un autre, pour les enseignants, le SMA n’est pas valable, puisque leur mission consiste à instruire, et non à faire office de baby-sitters pour parents désargentés.

Autant dire que si le service minimum dans les transports est relativement bien passé auprès du Conseil constitutionnel, ce SMA risque de ne pas être validé, car la « continuité du service public » en ce qui concerne les enseignants, n’est pas suffisant, étant donné que le « service » n’est pas de garder les enfants, mais bien de transmettre les savoirs.

S’ajoute à cela qu’on ne peut pas parler de SMA, quand ceux qui ont à l’assumer, aux yeux du gouvernement, sont les maires, donc leur personnel, et ceux qui doivent le financer les contribuables, la collectivité. Que les maires proposent aux parents un service de garde, quand les enseignants, ou d’autres, font grève, pourquoi pas. Mais qu’on ne parle dès lors pas de SMA. Si la volonté du président est de demander à son Premier ministre, d’organiser au plan national un système généralisé de garde des enfants lors des grèves, avec des antennes locales, pour la gestion du système, très bien. Mais cette initiative, qui a ses mérites, doit être concertée, et définie correctement, ne serait-ce que, parce qu’en plus du problème constitutionnel qu’elle pose, on l’a vu, elle a pour conséquences des soucis d’ordre financier et juridique.

En effet, qui doit financer non ce SMA, mais ce service de garde universel ? Logiquement, le secrétariat d’Etat à la famille. Pourquoi pas l’Education nationale ? Parce que le budget de celle-ci doit servir à l’instruction des Français, au payement du personnel de l’Education nationale, aux travaux dans les écoles, et au financement du matériel scolaire, notamment en primaire. Garder les enfants n’est pas une mission de l’Education nationale. Sur ce dossier, ce n’est donc pas M. Darcos qui devrait tenir la réforme, mais Mme Moreno. C’est une mesure à l’attention des familles, non des enseignants. Cela ne relève donc pas des compétences du ministre de l’Education nationale.

C’est d’autant plus nécessaire, que ce sont les employés des mairies qui seront mis à contribution, et non des enseignants (car ce n’est pas leur mission publique), pour assurer cet « accueil ». Autant dire que la seule mission légitime de M. Darcos, dans cette affaire, sera de prévoir de demander à chaque directeur d’école de remettre les clés de leur établissement au maire, en période de grève, et de prévenir suffisamment à l’avance (mais c’est généralement déjà le cas) l’Inspection pour que celle-ci puisse prendre ses dispositions, avec le secrétaire d’Etat à la famille, pour assurer ledit service.

Car se pose un dernier problème : la responsabilité. Dans le temps scolaire, la responsabilité des élèves est assurée par le directeur d’école, et celle de chaque classe, par les enseignants. Hors temps scolaire, cette responsabilité retombe sur les parents. Le maire assure, lui, la responsabilité de l’école, les jours où il n’y a pas classe, et les soirs et week-end. Mais qui est responsable des élèves, en cas de grève ? Il n’y a pas, pour l’heure, de réponse juridique claire. En effet, on peut se demander s’il s’agit du « national », étant donné que ce projet de loi est sien ? Celle des mairies et donc du maire, qui assure la responsabilité de l’accueil ? Ou encore celle des parents, puisque c’est librement qu’ils prennent la responsabilité de ne pas garder, chez eux, leur progéniture. L’obligation émise par Nicolas Sarkozy semble donner raison à la première théorie, puisque ce n’est plus une décision libre et acceptée du maire, mais une contrainte liée à la loi. Dès lors, le législateur doit seul prendre la responsabilité. D’où, au premier pépin (un enfant blessé par exemple), le ministre pourra sauter. La deuxième hypothèse est moins pertinente, car les maires lient leur responsabilité à la liberté de décision qui leur est possible en vertu de la Constitution (organisation décentralisée). Il résulte de cela que, si les employés de la mairie deviennent pour une journée ceux de l’Etat, on ne voit pas pourquoi les maires devraient assurer la responsabilité de l’Etat, si par exemple un employé de mairie met une claque à un enfant qui lui taperait un peu trop sur les nerfs. Restent les parents. Mais accepteront-ils de prendre la responsabilité… Sachant que les personnes chargées de « garder » leurs enfants n’auront pas les compétences forcément pour cela ? Que le « service » pourrait être discriminant ? (Les mairies n’ayant pas des ressources financières égales, ne pourront pas « recruter » des employés pour surveiller les enfants, à égalité).

Autant dire que si le service de garde universel répond à un désir parental fort, il ne saurait être question d’aborder cette question sur un mauvais rapport, qui l’est pour l’heure. Espérons que le gouvernement et les partis d’opposition agiront en adulte.


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41 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 26 mai 2008 12:52

     

    Très bon sujet. Vous écrivez : ""Parlant de " faillite " de l’Etat, au lieu de " banqueroute ", alors même qu’un Etat n’étant ni un ménage, ni une entreprise, garantit sa solvabilité""

    On ne nous le dit pas directement mais à mots couverts : depuis que l’Etat ne peut plus battre monnaie, il n’est plus tout à fait un Etat. C’était le sens des propos de F. Fillon : "Je suis à la tête d’un Etat en faillite".

    Plus loin vous dites : ""Mais en quoi consiste ce " service minimum " que le Président souhaite rendre obligatoire ? Il s’agit d’un " droit d’accueil des enfants ". Cette vision des choses, montre donc que le Gouvernement, et les parlementaires (tous parti confondu) ne connaissent pas la langue française, et ne savent pas en quoi consiste une " mission du service public ".""

    Je ne sais pas si c’est voulu mais ce n’est pas de "Droit d’accueil" qu’il s’agit mais de "Devoir d’accueil" (ou alors : "Droit à trouver un accueil"). C’est comme parler de "rachat des RTT" au lieu de "Vente de RTT" C’est l’entreprise qui rachète, et le salarié qui vend. Proposer aux salariés de racheter leurs RTT relève du confusionnisme le plus ubuesque. Ces gens sont tellement habitués à parler et penser de travers que c’en est devenu chez eux une seconde nature.

    Promettre un service minimum aux usagers en passe de devenir des clients, c’est leur présenter un miroir aux alouettes, car à terme nous n’aurons plus de services publics, a fortiori, plus de service minimum.

     


    • xa 26 mai 2008 13:33

      "Autant dire que si le service minimum dans les transports est relativement bien passé auprès du Conseil Constitutionnel, ce SMA risque de ne pas être validé, car la « continuité du service public » en ce qui concerne les enseignants, n’est pas suffisant, étant donné que le « service » n’est pas de garder les enfants, mais bien de transmettre les savoirs."

       

      C’est sans doute plus compliqué que cela.

      Dans le cas des tranports, il s’agissait au besoin de réquisitionner des conducteurs pour assurer la continuité du service. En cela, c’était manifestement une atteinte au droit de grève (interdiction de faire grève pour les réquisitionnés), mais couvert par la nécessité de continuité de service public.

      Dans le cas du SMA, il est difficile de parler d’atteinte au droit de grève des enseignants, puisque ce ne sont pas les enseignants qui assureront cet accueil. Donc l’inconstitutionnalité du principe n’est pas aussi évidente.

      Reste les embuches du SMA (organisation, financement, disponibilité de personnels qualifiés, gestion des risques d’accidents et définis des responsabilités, formations des personnels pour les mettre en conformité avec les textes qui encadrent la presence d’enfants, ...). 

       


      • Olga Olga 26 mai 2008 15:37

        SMA : Sarkozy Monarque Absolu


        • Olga Olga 26 mai 2008 16:32

          Vous faites référence au parlement qui sert à entériner des lois européennes pondues par je ne sais qui ? Ou celui qui étudie des propositions de lois fournies gracieusement par le MEDEF ?

          J’ai quelques défintions du SMA qui vous plairont davantage :

          SMA : Sarkozy Merveille Absolue

          ou

          SMA : Sarkozy Magnifique Ame


        • Traroth Traroth 26 mai 2008 16:34

          Doucement, ce n’est pas encore fait. Personnellement, l’accroissement du pouvoir du Parlement, je le croirais quand je le verrais. Au passage, c’est exactement ce que j’ai dit en voyant les belles promesses du "Grenelle de l’environnement", et je pense avoir eu raison, tellement il n’en reste *rien* !


        • Traroth Traroth 26 mai 2008 16:44

          D’ailleurs, en parlant du "Grenelle de l’environnement", je trouve le silence de Nicolas Hulot sur la manière dont les choses ont évoluées absolument *assourdissant* ! On voit la sincérité de l’engagement, dont le but était visiblement d’aider à faire élire "Nicolas" en coupant l’herbe sous le pied aux Verts. De la même manière, mon petit doigt me dit qu’on n’est pas près d’entendre à nouveau parler de Martin Hirsch et du RSA...


        • Olga Olga 26 mai 2008 17:10

          Arthur,

          cessez cette injonction qui me souhaiterait muette.

          J’apprécie également D. Voynet, mais la sincérité et la générosité ne sont jamais récompensées en politique. Les places réservées ne le sont que pour les ambitieux serviles.


        • Traroth Traroth 26 mai 2008 16:40

          Tant q’à attaquer les bidouillages législatifs, il suffit de modifier la mission des enseignants pour y ajouter la garderie. On n’en est plus à ça près. Ca va exactement dans le sens de ce que dit Jean-Paul Brighelli dans "La fabrique du crétin" : une école qui transmet de moins en moins de connaissance. On peut étendre ça à toute la société : une société de baisse générale des attentes et des ambitions. Une société de la résignation. Bienvenue dans "la France d’après" !


          • frédéric lyon 26 mai 2008 16:46

            N’oublions pas que les parents d’élèves auront le droit de porter plainte lorsque le Service Public d’Education Nationale se sera montré défaillant dans la prise en charge des élèves.

            Un point très important qui réintroduit des acteurs qui étaient étrangement absents jusqu’à ce jour dans tous les débats qui tournent autour des questions éducatives : les parents !


            • Christophe Christophe 26 mai 2008 18:07

              @Frédéric Lyon,

              Un point très important qui réintroduit des acteurs qui étaient étrangement absents jusqu’à ce jour dans tous les débats qui tournent autour des questions éducatives : les parents !

              Ah bon ???? Les parents n’étaient pas acteurs des débats autour de l’éducation. Pourtant, bon nombre de parents sont dans le monde associatif dit d’intérêt général pour aborder ce points précis. Certes, il y en a de moins en moins, mais c’est du volontariat.

              Votre remarque est surprenante pour des personnes qui s’intéressent à ce sujet sans être ni enseignant, ni fonctionnaire de l’éducation nationale. C’est vrai que cela demande une implication donc du travail de préparation, sans cela les relations avec les instances locales (mairies pour maternel et primaire, conseil général pour collège et conseil régional pour lycée) ou représentant le ministère (académie, rectorat ou ministère) tournent cours.


            • Traroth Traroth 26 mai 2008 18:16

              C’est le droit opposable à la garderie, en somme. Ce gouvernement est consternant.


            • chiktaba 26 mai 2008 17:13

              Tout en etant d accord avec ce que vous ecrivez, je n ai pu m empecher de tiquer sur cela :

              ...En effet, la mission de service public des enseignants, consiste à instruire, c’est-à-dire à transmettre le savoir [...] C’est-à-dire qu’un SMA consisterait, s’il était mis en place, à contraindre les enseignants grévistes, à par exemple assurer la tenue des examens, à venir corriger des copies nécessaires pour ne pas retarder l’inscription des élèves de terminal en fac, ou bien dans des écoles de commerce, d’ingénieur, etc....

              Donc a vous lire, l instruction n a rien a voir avec les cours dispenses au long de la journee ? Surprenant...

               


              • tvargentine.com lerma 26 mai 2008 17:25

                Vous posez la bonne question "En effet, qui doit financer non ce SMA,"

                Avant toutes choses il aurait été utile que vous nous communiquiez les subventions accordées par votre région dans des projets internationnal qui n’ont aucun rapport avec la Région

                Rien qu’en Ile de France,nous découvrons que l’argent dépensait dans de curieuses subvention dans des pays comme Madagascar,le Pérou ou dans des projets sans aucun lien avec la région (subvention à des entreprises multi-nationales qui archivent des documents administratifs en délocalisant en Inde !)

                Bref ,de l’argent il y en a beaucoup en France et il convient d’être vigileant,car pendant qu’on vous sort le chiffon rouge sur Nicolas Sarkozy,on ne nous parles par des taxes qui ont explosé dans nos régions pour des financements qui n’iront pas dans l’amélioration du cadre de vie dont nous sommes en droit d’attendre

                Merci pour votre article d’une grande qualité 


                • Lapa Lapa 26 mai 2008 17:28

                  je suppose que de votre temps, vos "enfants en bonne santé", quand les enseignants faisaient grève, vous pouviez les garder chez vous.

                  Bizarrement ou maintenant il faut deux salaires pour essayer de s’en sortir, obliger les parents à poser des congés pour palier une enième grève d’enseignants ne doit pas vous poser de problème.

                   

                  Après tout, ceux qui sont aisés peuvent trouver facilement à faire garder, la populace aura ses larbins à l’école de la rue ; ils y apprendrtont sûrement plus de chose qu’en classe.

                   

                  Ce qui est terrible c’est qu’on en soit arrivé à faire passer une loi pour compenser les méfaits d’une sempiternelle grève des profs. Et que la gauche en soit à se battre contre une système d’intérêt général. les profs manifestent, les cours ne sont plus assurés, mais les gamins trainent pas dans la rue et les parents sont pas obilgés de poser du sans solde pour les garder. je vois pas où est le problème ?

                   

                  Au delà de ça il est bien sûr évident que ce devrait être à l’état et non aux communes de payer les moyens mis en oeuvre puisque c’est lui qui paye le personnel enseignant .


                  • Christophe Christophe 26 mai 2008 17:56

                    @Lapa,

                    S’il vous plait, ne sombrez pas dans la caricature ; l’article lève des points intéressant et vous abordez les sempiternelles grèves des enseignants.

                    Saviez-vous que la France et le onzième pays gréviste sur 18 nations développées ; et que le taux de grève des fonctionnaires français ramener à une carrière de 40 ans (moins de 0,1 jour/an) représente un peu moins de 4 jours (données OCDE pour la période 1990-2005).

                    Il serait bon d’éviter d’accoucher d’un mamouth pour écraser une souris, surtout en se basant sur un mythe d’une France gréviste, ce qui est loin des réalités au regard des pays développés.

                     


                  • Voltaire Voltaire 26 mai 2008 17:32

                    Excellente analyse ! je me permets tout d’abord de vous suggérer d’écrire plus souvent ce type d’article de grande qualité.

                    Le problème de la responsabilité légale en cas d’accident est bien sûr celui qui fait le plus peur aux maires, chargés d’organiser cette "garde". A cela s’ajoute le fait que les employés communaux n’ont absolument pas les compétences requises pour garder des enfants, mission qui s’avère deplus totalement impossible à mettre en place dans les sones rurales où le personnel manque de toute façon.

                    On est bien face à un problème difficilement soluble : si les communes ne sont ni équipées ni habilitées à organiser cette garde, l’éducation nationale n’en a pas les moyens... Au problème légitime des parents, on se heurte donc, en dehors de toute considération idéologique, à un problème de taille. Le plus probable et que cette tentative de passage en force du président se heurtera à la logique du système et que le projet sera doucement enterré. IL eût pourtant été plu simple et efficace d’essayaer de trouver une solution alternative au sein de l’éducation nationale, mais le dialogue ne permet pas de crier victoire... chose dont le président a bien besoin... 


                    • Lapa Lapa 26 mai 2008 18:16

                      Les communes qui pourront l’offrir à leur administrés seront plus attractives que les autres. Malheureusement ce sera comme tout, au lieu d’avoir quelque chose d’uniforme et de cohérent on aura des endroits privilégiés qui pourront mettre en oeuvre ce genre de service et d’autres qui ne le mettront pas en place pour des raisons financières ou idéologiques.

                      l’inégalité du citoyen en quelque sorte.

                       


                    • sobriquet 26 mai 2008 18:09

                      On ne peut pas supprimer le droit de grève, mais on peut toujours le rendre complètement théorique. Par exemple, en imposant que tous ceux qui veulent faire grève puissent faire plus de 8 mètres au saut en longueur.

                      Ou, de manière moins fantaisiste, en leur imposant de déclarer leurs intentions 48h à l’avance, de se soumettre au vote à la majorité d’une assemblée représentative, de ne pas nuire à la rentabilité de l’entreprise, de remplir le formulaire 221b, d’y adjoindre les 43 documents exigés, le tout en 2h chrono hors des heures de travail, de l’envoyer en Colissimo recommandé aux frais du gréviste, d’avoir reçu un accusé de réception de l’administration compétente, de recommencer pour chaque jour de grève entamé, d’avoir une pièce d’identité biométrique à jour, de...


                      • Traroth Traroth 26 mai 2008 18:18

                        Je me doutais bien que vous seriez pour le droit opposable à la garderie.


                      • Forest Ent Forest Ent 26 mai 2008 18:21

                        Voilà une série intéressante de cet auteur, qui vient de critiquer plusieurs projets de l’UMP en rappellant l’esprit de nos textes fondateurs. C’est un travail de qualité, qui mérite l’intérêt des lecteurs.

                        Mais sur le fond, ça n’a pas d’importance. Le but de ce projet n’est pas de changer les choses mais de plaire au public et de "contre-attaquer" par rapport au mécontentement des profs et du public. C’est un pur texte de circonstance, comme 9 sur 10 venant de l’UMP. Il sera oublié avant de passer, ou bien sera tellement amendé qu’il restera virtuel, ou bien n’aura jamais de décrets d’application. Et l’UMP re-proposera à peu près le même à la prochaine manif... Nous sommes sous un gouvernement de show-business. Occuper les médias, de peur qu’ils ne s’occupent de vous... Par rapport au titre de l’article, les politiques ont le "sens des mots", ce sont des pros de la com. Ils ont par contre perdu le sens des actes.


                        • Traroth Traroth 26 mai 2008 18:31

                          Ce que vous dites est assez intéressant, et pourrait être vrai concernant d’autres sujets, mais je pense que vous vous trompez, en l’espèce. Il y a dans ce gouvernement une réelle volonté de s’attaquer au droit de grève.


                        • Forest Ent Forest Ent 26 mai 2008 18:47

                          Il y a effectivement à l’UMP une volonté générale de s’attaquer aux droits, mais elle débouche souvent en pratique sur des choses comme le CNE, le CPE, le service minimum de transport. Le CNE a été lessivé par la jurisprudence, le CPE par le conseil constitutionnel, le service minimum par les amendements, etc ...

                          Il me semble que cela provient de l’activisme brouillon, du vélléitarisme, du clientélisme des gouvernements UMP, de leur souci d’avoir l’air de faire quelque chose d’immédiat qui plaise à son électorat, sans écouter ses députés "de base" qui ont souvent un minimum de compétence technique.

                          Ca ne veut pas dire que l’UMP ne fait rien, mais je pense qu’elle ne parle pas volontiers de ce qui a le plus d’impact : la DADVSI, l’autorisation des OGM, la vente des autoroutes, diverses faveurs à TF1 et Bolloré, la "politique africaine", etc ... Des points qui me semblent mériter toute notre attention dans les temps qui viennent sont les privatisations d’Areva et GdF, et la "loi Olivennes".


                        • Cug Cug 26 mai 2008 18:22

                          En tant qu’ancien élève je m’oppose à ce truc.

                          En effet un avantage quand les profs font grêve c’est qu’il n’y a pas d’école ...

                          Pourvu que ça dure !


                          • Traroth Traroth 26 mai 2008 18:27

                            Le problème de fond, c’est que toute grève ennuie quelqu’un. C’est malheureusement inévitable. Si on commence à tailler dans le droit de grève pour créer un droit opposable à la garderie, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Allons-y gaiment :

                            • Droit opposable à être livré en temps et en heure. Fini les grèves de transporteurs et les grèves dans les usines
                            • Droit opposable à faire le plein. Fini les grèves dans les raffineries et les stations-service
                            • Droit opposable à retirer de l’argent à la banque. Plus de grève dans les banques.

                            Bref, on peut inventer autant de droits opposables que de professions, parce que toute profession ayant son utilité, toute grève a ses victimes. Et déjà, le gouvernement s’appuie sur son "succès" concernant les cheminots pour imposer son SMA. Il ne va pas s’arrêter, et c’est tout le droit de grève qui est condamné, si on laisse faire. C’est évidemment le but recherché. Comme ça le gouvernement pourra asséner le coup de grâce à cette ruine branlante qu’est en train de devenir la France en toute quiétude, sans être sans arrêt importuné par des manifestations.

                            La France ? Le dernier qui s’en va éteint la lumière...

                             


                            • Cug Cug 26 mai 2008 18:30

                              Et prochainement quand vous aurez des raisons de vous plaindre et bien vous ne pourrez plus !!!!

                              Bas du front.


                            • Traroth Traroth 26 mai 2008 18:32

                              Pardon ?


                            • finael finael 26 mai 2008 18:59

                              Excellent article,

                               Même si je ne suis pas d’accord sur tout ce que vous écrivez je reste persuadé qu’en français il faut toujours mettre les points sur les i.

                               Le fond m’apparaît un peu nihiliste, mais ce que vous écrivez est vrai ... et vous l’écrivez bien.


                              • chmoll chmoll 26 mai 2008 19:40

                                SMA, ça veut dire suivez moi andouilles ?


                                • ninou ninou 26 mai 2008 20:20

                                  Droit d’accueil c’est bien trouvé côté com’ . Ca sonne un peu comme droit d’asile.

                                  Oui, peuple, tu as le droit de ne pas te préoccuper de l’instruction de tes enfants en piétinant le droit de grève. tu as le droit de ne te soucier que de ton quotidien bien carré dans sa monotonie et de réclamer que tes gosses soient gardés pendant que tu ne perds pas les trois francs six sous ou le jour de congé qui te permettras de pouvoir aller en vacances à center parcs. Tu as le droit de continuer à utiliser l’éducation nationale comme un supermarché.

                                  SMA ? Sois Mon Adorateur Soumis Mon Assujetti Salarié Mensuellement Adoubé de Salaire Misérable en Aumône de Sa Magnifique, Ardente, Sueur au Mépris de l’ Arrogance de Son Maître. Serf Misérable Assoupi.

                                  (Enervée ? Un peu...)


                                  • wiztricks 26 mai 2008 21:11

                                    très bon article.

                                    Sur le fond, je crois que nos politiques se laissent pervertir par le monde des affaires ou il est courant d’oublier ce que les mots veulent dire. Le but étant de séduire, la forme... Le fond devant être suffisament opaque pour qu’on ne sache pas trop ce que sera le contenu...

                                    - W


                                    • Le péripate Le péripate 26 mai 2008 21:16

                                      Voilà les contorsions auquelles sont obligés de se livrer les étatistes quand ils veulent sauver un monstre, le monopole d’Etat sur l’éducation, ils sont obligés d’en rajouter une couche d’interventionnisme, plus de contrôle, plus d’inquisition, plus d’obligations.

                                      Le droit de grève est une liberté (sauf pour l’employeur, qui ne peut licencier le gréviste) fondamentale, mais il y a aussi d’autres libertés qui sont brimés dans un système normatif, qui, surtout, échoue à jouer son rôle d’égalité des chances pour tous (Bourdieu, les Héritiers).

                                      L’Etat devrait se contenter de délivrer des chèques éducation, libre à chacun de choisir l’école de son choix, avec les programmes de son choix, avec les enseignants de son choix.

                                      La question d’un service minimum ne se poserait même pas.


                                      • Francis, agnotologue JL 27 mai 2008 07:45

                                        @ le Péripate : un enseignant de l’école de la République ne doit tenir en classe que des propos qu’il pourrait tenir devant tous les adultes du pays.Je doute que dans vos écoles privées on y respecte la même règle.

                                        Quant aux "chèques éducation", là vous délirez. Au fond, des gens comme vous je préfère les voir en face que dans mon camp !


                                      • Céline Ertalif Céline Ertalif 27 mai 2008 00:40

                                        Garder les enfants n’est pas une mission de l’Education nationale. Il me semble que, au moins du point de vue des parents, la question est centrale dans cette histoire de SMA. C’était d’ailleurs les derniers mots de mon article de la semaine dernière : le service minimum d’accueil des écoles est en train d’avouer implicitement que le centre de gravité du service d’Education nationale s’est déplacé de l’éducation à la garde des enfants.

                                        Outre un accord sur le fond par rapport au sujet, ce qui me plaît dans cet article, Odile, c’est qu’il dit autre chose au travers du rappel à la rigueur des mots. Il n’y a plus d’autre projet politique que le marketing des produits sur le marché des opinions. Je m’inquiète surtout que la presse fasse si peu de travail critique. Odile est très au-dessus du niveau moyen de ce qu’on lit dans la presse ; gloire à Agoravox de ce 26 mai !

                                        Sous un autre angle encore, je pense qu’on oublie un peu trop que les parents pourraient aussi s’organiser collectivement (serait-ce un gros mot, collectivement ?) au travers de leurs associations de parents, par exemple, pour bien distinguer la garde des enfants de l’enseignement. N’assiste-t-on à la promotion de l’assistanat par un gouvernement de droite ? Alors qu’il suffirait d’un SEL parfaitement adapté à la circonstance. Le problème dans cette affaire, c’est aussi l’assujettissement salarial des hommes et des femmes sur l’autel de la croissance. Notre Président, obsédé par les heures perdues des salariés et par le taux de croissance nous entraine dans l’absurde. Nous en venons à confondre le sens des mots, comme Odile l’explique très bien ici, à oublier que la comptabilité n’est rien sans un peu de littérature, et à croire qu’il faut produire plus de torchons quand on manque de serviettes.

                                         


                                        • edelaub edelaubier 27 mai 2008 07:17

                                          "Garder les enfants n’est pas une mission de l’Education nationale."

                                          One saurait mieux dire. Mais la distinction garderie / école n’est pas nette chez certains parents qui se déchargent volontiers de leurs responsabilités parentales sur l’école.

                                          En cas de grève d’un enseignant, il vaudrait donc mieux parler de Service de Substitution plutôt que de Service Minimum.

                                          En ce qui concerne la position du "centre" (toujours l’échelle gauche-droite en tête ?), F. Bayrou a défini sur Radio J la position du Mouvement Démocrate : oui à un service d’accueil des enfants, mais surtout non à la politique du bras-de-fer entre parents et enseignants voulue par Sarkozy.

                                          Merci d’alimenter notre réflexion.


                                          • Francis, agnotologue JL 27 mai 2008 08:21

                                             

                                            Comme dans tous propos il y a un signifiant, et un signifié sinon plusieurs, ici le signifiant, improprement appelé "Droit d’accueil des enfants ", par son coté démagogique ne peut que plaire aux parents. Les signifiés quels sont-ils ? D’une part, il s’agit de faire échouer la revendication des enseignants, d’autre part de pérenniser cette exploitation des salariés qui ne doivent pas être perturbés par des grèves : en effet, les investisseurs voient d’un très mauvais œil que leurs esclaves soient empêchés de travailler.

                                            Aujourd’hui la grève est un privilège des seuls salariés des services publics, la précarité du travail l’ayant rendue quasiment impossible dans le secteur privé. Il serait peut-être bon de se poser la question de savoir si le droit de grève est compatible avec l’Etat libéral. L’Etat libéral est une forme d’Etat susceptible d’être mis en faillite depuis qu’il a été dépossédé du droit de battre monnaie. En conséquence il est géré comme une entreprise, et une entreprise est conduite à externaliser tout ce qui n’est pas son cœur de métier. Le cœur de métier de l’Etat libéral c’est la protection des biens et en corollaire, le maintien de l’ordre.

                                            Tout comme les jeunes allemands de l’ouest disaient au plus fort de la guerre froide "plutôt rouge que mort", ne faudrait-il pas dire aujourd’hui : "plutôt pas de droit de grève que pas de services publics" ?

                                            Sinon, quelle autre alternative pour faire front à cette politique de l’Etat UMP qui pratique avec brio ou arrogance l’art de faire passer ses défaites dans la mondialisation libérale pour des victoires et des coups de génie ? (nb : en d’autre temps l’on appelait ça le pétainisme).


                                            • Emile Red Emile Red 27 mai 2008 09:24

                                              Vous touchez directement le problème.

                                              Le libéralisme montre ses tares congénitales, en ce qu’une liberté est toujours contrainte par une autre et que l’état non interventioniste doit se prémunir par des lois arbitraires totalement anti-liberté et, pire, anti-sociales et inégalitaires, le serpent qui se mord la queue en somme.

                                              N’est libre que celui qui tolère la souplesse de ses droits pour permettre à la liberté légitime de l’autre de s’affirmer. En l’occurence, les parents ne sont aucunement privés de liberté lorsque les profs sont en grève, on ne peut opposer droit et liberté, le droit ne peut asservir la liberté d’autrui sinon qu’on se trouve dans un état totalitaire.

                                              Très bon article.


                                            • Francis, agnotologue JL 27 mai 2008 10:50

                                               

                                              Mais c’est la rhétorique libérale qui empoisonne le débat. Par exemple, une grève des transports publics n’est en aucune façon une entrave à la liberté de circuler mais un blocage des routes par les poids lourds en est une. Il y a une différence de fond entre un service qu’on cesse d’assumer et une action qui entrave celle d’autrui.

                                              Le libéralisme est une belle et bonne chose si les règles sont clairement définies et acceptées démocratiquement. Mais il se trouve que la mondialisation libérale détruit l’Etat démocratique exactement comme le soutien de l’étranger a nourri les guérillas révolutionnaires comme les coups d’état réactionnaires.


                                            • dayday 27 mai 2008 10:45

                                              "Oui, peuple, tu as le droit de ne pas te préoccuper de l’instruction de tes enfants en piétinant le droit de grève. tu as le droit de ne te soucier que de ton quotidien bien carré dans sa monotonie et de réclamer que tes gosses soient gardés pendant que tu ne perds pas les trois francs six sous ou le jour de congé qui te permettras de pouvoir aller en vacances à center parcs. Tu as le droit de continuer à utiliser l’éducation nationale comme un supermarché."

                                              C’est le fond du problème non ? On réduit les droits de certain qui ralent puisque d’autres les ont encore. On leur enlève et un poil plus avec. Ils ralent evnvers les premiers...

                                              Enfin bref, la qualité de vie (et pas niveau de vie avec votre argent de merde et vos références au PIB dont 99% des français ne voient pas la couleur) dans notre système capitaliste se déteriore d’année en année. Quand est-ce qu’on passe à autre chose ?


                                              • faxtronic faxtronic 27 mai 2008 12:04

                                                le probleme, du point de vue de beaucoup de parents, ce n’est pas qu’il n’y a pas ecole, car il veulent moins d’ecole pour par exemple partir en week end. Le probleme c’est en effet la garderie. S’occuper de son mome alors que les deeux parents ont du boulot, et que de toutes facon on ne peut pas trouver une babysitter (car quand il y greve, c’est paquet de 1000 d’enfant sans ecole, et donc de babysitter a fournir, impossible) ou une vraie garderie (cela existe encore ??). Non, soit les enfants reste a la maison, soit les parents doivent s’absenter du boulot.

                                                Le service minimum a l’ecole, c’est vraiment de la garderie. C’est fait pour et c’est ce que les gens veulent. Que l’on s’occupe de leurs mome car les parents sont deja submergés de boulot.

                                                Point de fausse pudeur, il ne s’agit surement pas d’un service minium d’apprentissage, mais bien d’accueil, qui est maintenent le role premier des ecoles (sinon pourquoi envoyer des gosses de 2 ans a la maternelle, hein ??)


                                                • faxtronic faxtronic 27 mai 2008 13:52

                                                  Parkway,

                                                  Et votre commentaire montre combien vous n’avais jamais su lire quoique soit. Primate.


                                                • vin100 27 mai 2008 12:35

                                                  Pour ou contre le SMA...

                                                  Je n’apporterais pas ma contribution a ce débat par contre il me semble que vous faites une grossière erreur ou que vous êtes d’ une crasse naiveté quand vous vous étonnez du détournement des mots.

                                                  "En revanche, utiliser un mot pour lui faire dire le contraire est assez neuf en politique… Même si cette pratique a été utilisée aussi bien par la « gauche », le « centre », que la « droite ».

                                                  Chère Odile, cela est faux et archi faux.

                                                  Les pouvoirs ont depuis toujours essayé de faire main basse sur les mots pour mieux confondre l’adversaire, pour mieux manipuler le peuple et les sujets.Petits rappels non exhaustif malheureusement :

                                                  De l’Eglise qui au XIII ° lors des procés voulait "sauver les ames" en brulants les corps, à la République Française naissante qui au nom de la Fraternité à racourci nombre de citoyens qui n’étaient pas du bon côté, à la terreur Kmer qui a liquidé un quart de la population du cambodge pour la faire renaitre soit 2 millions sur les 7,5 du pays, ou de nos frères Russes ou Chinois qui voulaient "ré éduquer" l’homme nouveau à grands coups de camps de concentration (qui ne portaient pas bien sûr ce nom là) pendant que nos intellectuels trouvaient il n’y a pas si longtemps encore, le bilan de ces boucheries unique par l’ampleur dans l’histoire de l’humanité comme "globalement positif ".

                                                  Pas un de ces grands Prêtres de la pensée unique, n’a aujourd’hui un bonnet d’ane pour les conneries monstrueuses qu’ ils ont affirmé, pour les horreurs qu’ils ont couvert.

                                                  Alors, désolé, mais contrairement à votre affirmation : "Il n’y a rien de neuf sous le soleil"

                                                  Ecclésiaste 9.

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