Les femmes sont en enfer, les hommes au paradis
« Sans être un phallocrate, un macho, on peut vivre sa vie sans soupçonner un moment la dureté au quotidien de l'existence pour une femme. Parce qu'on est un homme dans un monde d'hommes fait pour les hommes. » C’est la parole d’un homme sur le site des EAT Ecrivains Associés du Théâtre. C’est par hasard que je cite celle-là. Vous trouvez ce récit partout. Beaucoup d’hommes se mettent à le propager, les hommes ont un grand intérêt à montrer qu’ils partagent ce point de vue parce qu’il n’y a pas de discussion possible : ou vous voyez les choses comme ça, ou vous êtes… un moins-que-rien, un nul, un masculiniste, enfin, vous devez infréquentable, ça n’existe même pas, ce n’est pas envisageable… honteux. Du coup, des hommes parlent comme ça et vantent le récit d’un homme tout puissant dans un monde d’hommes et d’une femme toute impuissante et malheureuse dans un monde où les hommes organisent qu’il n’y ait rien pour elle. C’est comme ça depuis la nuit des temps, c’est comme ça dans tous les milieux (rien ne retient les hommes de cette violence qu’ils exercent envers les femmes, ni la richesse, qui doit tout de même apporter quelques satisfactions, ni la culture). C’est comme ça partout et on n’en savait rien. Ce n’est que maintenant qu’on le dit et comme on le dit, on le voit.
Moi qui vous parle, je ne suis pas un citoyen comme vous. J’ai perdu tous mes droits, mêmes les droits écrits dans les Droits Humains, au tribunal aux affaires familiales. Les juges et leurs experts ont fait de moi un portrait en coupable. Et avec quoi je brimais ma femme ? avec mes muscles ? vous n’y êtes pas, je lui « volais son rôle de mère ». Je lui imposais et à mes enfants aussi, une « confusion de rôles parentaux ». Vous ne saviez pas ? il y a des rôles parentaux dans la loi française, les femmes s’occupent des enfants et les hommes non. S’ils le font c’est coupable. C’est l’homme qui est coupable et seulement lui ; la femme est victime.
Les juges s’y sont pris comme ça : un expert-psychiatre a « postulé » que ma mère était dépressive. Les juges savent qu’il ne l’a pas examiné et qu’il ne sait pas si elle est dépressive ou non. Selon ce psy, je suis identifié à ma mère postulée dépressive et je veux réparer ma mère postulée dépressive en donnant à mes enfants une bonne mère : moi. D’où si tout le monde voit que la mère de mes enfants s’intéresse peu à eux, c’est moi qui l’en empêche. Et c’est ma domination masculine.
Autrement dit, la loi est : l’homme a toujours tort. L’homme est toujours le bourreau de la femme. Si c’est pas par tout ce qu’on connait et dont on parle tout le temps, c’est par leurs contraires.
Je suis un homme féministe, bien que ça ne m’ai jamais intéressé de me voir comme ça. Je me suis trouvé avec une femme qui, dès le premier enfant, s’en est occupé moins que moi. Jamais je ne lui ai dit que ce n’était pas normal. Au deuxième, encore moins, plus les années passaient moins elle s’occupait des enfants. Tout cela attesté par une trentaine de citoyens, qui disent des choses précises avec dates et lieux, photocopient leur carte d’identité, sont donc susceptibles d’être accusés de faux témoignage et que les juges, ni une ni deux, ont considéré comme nul et non avenu, préférant le mensonge du psychiatre, bien que celui-ci ait bien fait savoir qu’il inventait.
D’entendre sans arrêt, le récit de femmes victimes des hommes dans toutes les circonstances et de toutes les manières augmente ma souffrance.
On est traumatisé quand, à un moment donné, on n’a pas été pris pour un être humain. J’ai vécu cela au tribunal aux affaires familiales. C’est une agression judiciaire. Ce n’est pas une erreur de la justice qui comme toute activité humaine est imparfaite. Je n’étais pas un être humain. Je parlais, je n’étais pas cru. La femme parlait et sa parole faisait preuve. Je montrais des choses, ils ne voulaient pas les regarder. Ils m’ont même fait dire des choses que je n’ai jamais pensées et jamais dites bien sûr, qui font de moi un être minable. Ça rend fou. Je suis envahi par la pensée de ces abominations. Je leur parle. « Mais pourquoi m’avez-vous fait ça ? Pourquoi avez-vous fait ça à mes enfants ? Quel mal vous avais-je fait en m’occupant des enfants ? »
Je voudrais qu’il y eut une « domination masculine ». Je ne serais pas et mes enfants ne seraient pas, dans cette privation de mes droits humains, de leurs droits humains (deux ont écrit aux juges pour dire la violence de leur mère : poubelle direct).
Je consigne les actes de ma lutte pour bénéficier de la loi française, que nous soyons libérés de la violence des décisions prises par le mensonge, évident mensonge, et que les coupables soient sanctionnés, la diffamation est en principe interdite. Dans ma vie les juges (1 en première instance, 3 en appel), les experts, l’enquêtrice sociale m’ont diffamé 100 fois, je l’ai largement prouvé, je l’ai prouvé à eux, mais ils font ce qu’ils veulent. Ils ont menti pour rendre l’homme coupable de faire ce qu’on reproche aux hommes de ne pas faire d’habitude.
Mon blog « autopsie d’une famille »
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