Suite aux nombreuses assemblées populaires qui se sont tenues au Béguinage et à Stalingrad ces derniers jours, l'Assemblée Populaire des Indignez Sans... de ce jeudi 30 juin a prit la décision de monter un campement sur l'avenue, à quelques mètres du symbolique monument du Porte voix pour la parole publique. Leur initiative s’inscrit dans le mouvement plus global des Indignés bruxellois, encouragée, suivie et soutenue par des personnes de tous horizons. Certaines d'entre elles se sont notamment déplacées de Barcelone pour proposer leur énergie et leur expérience aux acteurs du mouvement en Belgique. Elles comptent également se rendre dans d'autres villes belges et européennes et initier ainsi le premier groupe de travail citoyen mobile.
Des mains volontaires et des voitures acheminent du matériel, des citoyens affluent au fur et à mesure avec des tas de choses dans les bras : tables, matelas, tentes, ficelles, tapis, etc. Des pancartes sont installées. Une fourmilière qui se réveille d'un long sommeil. De la nourriture arrive également, offerte par les commerçants alentour ou par des dons spontanés. Des listes de besoins sont rédigées, des discussions se tiennent en divers endroits de l'avenue pour organiser l'installation. Certains autour, demeurent là, debout, à observer cette scène presque surréaliste. D'autres, aux terrasses des cafés ou simple passant, se demandent ce qui se trame, intrigués ou sans voix devant cette expression de liberté et d'initiative démocratique. Ce qui est le plus frappant, c'est le fait que tous les gens présents sont non seulement occupés à se réapproprier l'espace public, mais surtout qu'ils le font spontanément, naturellement, sans l'intervention d'un leader ou d'un quelconque contrôle.
En l'espace de deux heures, une douzaine de tentes ont été installées et les premiers groupes de travail se sont formés, bien qu'il ne soit pas encore clair pour tout le monde que ces groupes de travail représentent le passage obligé vers plus de structure et une meilleure coordination du mouvement. Etant personnellement présent sur place ce soir-là et ayant été emballé par l'énergie déployée pour matérialiser la décision de l'assemblée populaire, je me suis porté volontaire pour participer au groupe de travail "communication" et ce dans le but de produire un communiqué à diffuser sur les différentes plates-formes disponibles, qu'elles soient virtuelles ou réelles. Avec une dizaine d'autres concitoyens s'étant portés volontaires, nous nous sommes donc réunis dans la foulée et nous avons rapidement préparé un premier communiqué que nous avons ensuite soumis à l'approbation de l'assemblée populaire. Celui-ci ayant été validé par cette dernière, je prends la liberté de le publier ici en guise d'illustration :
En harmonie avec la révolte populaire du mouvement des Indignés né dans notre ville ainsi que dans des dizaines d'autres villes à travers l'Europe et le monde, nous, Assemblée Populaire de Stalingrad, avons établi un campement au pied du porte-voix pour la parole publique. Y sont actuellement créés des groupes de travail et des assemblées populaires s'y tiendront quotidiennement.
Le groupe de travail Communication.
La nuit bien entamée, le bouillonnement de la fourmilière s'est estompé, certains sont rentrés chez eux et d'autres sont restés pour passer la nuit sur le campement ou pour assurer une permanence et veiller à la sécurité. En ce qui me concerne je suis rentré dormir, non sans avoir fait part de mes doutes quant à ce qui risquait de se produire dans les heures à venir. S'imaginer que les autorités communales et les services de police ne réagiraient pas serait naïf. Vers 7h du matin, un contact présent sur les lieux m'a informé de la présence de la police et du contenu de l'arrêté qui avait été signifié aux personnes sur place. Elles avaient reçu l'ordre d'évacuer le campement dans les plus brefs délais. Ce qui s'est déroulé dans le calme et la sérénité. Dans le courant de la journée, j'ai appris que le campement de la Place Saint-Léonard à Liège, effectif depuis quelques semaines, venait de connaître le même sort. Ce qui renforce donc l'évidence dont j'ai déjà fait état à plusieurs reprises, notamment dans mon précédent buvard : les campements ne sont pas une fin en soi, ils n'ont pas vocation à durer dans le temps, du moins pas en Belgique. Leur potentiel se situe dans la dynamique qu'ils permettent d'installer ou de déclencher. L'idée du "on prend la place" est fortement imbibée de cette volonté première du mouvement de se réapproprier l'espace publique et au-delà les affaires publiques. En prenant un peu de recul et de hauteur sur l'évolution du mouvement, je pense comme certains qu'il apparaît de plus en plus que les Indignés ne représentent que la surface émergée de l'iceberg et que le mouvement de fond qui est en train de se propager et de s'étendre à des parties de la population qui jusqu'alors n'y étaient pas réceptives prend de l'ampleur à mesure que la prise de conscience et le ras-le-bol gagnent du terrain.
Je me suis rendu à l'assemblée populaire le soir suivant. L'ordre du jour s'est imposé de lui-même : comment interpréter ce qui s'était passé dans les dernières 24 heures ? Quel était le résultat des actions entreprises ? S'étaient-elles soldées par un échec ou un succès ? Pendant deux bonnes heures, le mégaphone est passé de main en main pour que chacun puisse faire part de son état d'esprit et de son opinion. Malgré l'état de fatigue ou la déception de certains, le sentiment général était pour le moins positif. Et de nouvelles personnes s'étaient joints à l'assemblée. Il n'est pas question de considérer l'évacuation du campement comme un échec. Certaines personnes ont également salué le courage et la détermination des sans-papiers présents et ayant participé à la mise en place du campement. Je vous laisse imaginer l'étendue des risques qu'ils ont pris pour défendre leurs droits de citoyens et témoigner des exploitations dont ils sont victimes, comme chacun d'entre nous à des niveaux variables. Arrestation, enfermement, maintien en centre fermé et expulsion sont les dangers qui les guettent en permanence, ne l'oublions pas. L'intention de continuer à organiser des assemblées populaires a néanmoins été réaffirmée. Dans la foulée, nous nous sommes donc à nouveau réunis en groupe de travail Communication pour définir notre prochain objectif. Il nous a d'abord semblé clair qu'il était impératif de travailler à la rédaction d'une liste de points autour desquels chacun aurait l'opportunité d'apporter sa contribution. Il était également évident qu'il fallait nous baser sur les documents déjà produits par les innombrables commissions, ateliers et assemblées populaires à travers le mouvement.
La composition du groupe de travail de ce soir avait évolué. Certains comme moi, étaient déjà là la veille, alors que d'autres avaient rejoint. Et puis, je n'allais pas être là le lendemain, peut-être reviendrai-je dans quelques jours. C'est en cela aussi que les groupes de travail sont innovants. Ils sont à la fois effectifs car ils permettent de produire de l'action mais aussi évolutifs et ouvert à tous, ce qui les rend pluriels et incontrôlables. C'est tout simplement l'horizontalité du pouvoir qui s'expriment en eux. La cession de travail de ce soir s'est donc naturellement dirigée vers le besoin d'identifier les points à traiter en les déclinant sous la forme de thèmes et ce afin de suggérer lors des assemblées populaires suivantes de mettre sur pied des groupes de travail qui puissent traiter ces thèmes et de fait dynamiser le mouvement, afin que les assemblées populaires soient également la possibilité pour tout un chacun de présenter son travail, de le partager ou de créer des initiatives. En revanche, je me dois d'insister sur la nécessité pour ce mouvement de se rallier des compétences, qu'elles soient celles de citoyens juristes, médecins, artistes, ingénieurs, scientifiques, intellectuelles ou autres. Le fait est que toutes les forces en présence appartiennent aux femmes et aux hommes qui composent nos sociétés. C'est pourquoi leurs compétences et leur expérience sont une source intarissable et essentielle au développement du mouvement. Vu que ce dernier se veut citoyen et s'adresse à tous, tout le monde a tout à gagner à ce que tous y participent. L'urgence consistant à remettre les personnes physiques au centre des préoccupations est une inévitable nécessité. Les personnes morales (sociétés privées) ont complètement déséquilibré nos sociétés au lieu de les servir. C'est indiscutablement aux citoyens de reprendre le pouvoir aux oligarchies du secteur privé.
Car le fait est que malgré les démantèlements et les évacuations de plusieurs campements à travers Bruxelles, la Belgique et ailleurs, nous sommes toujours là, nous occupons toujours la rue. Malgré les apparences, le coeur du mouvement est toujours vivant, toujours actif, mobilisé et présent. La preuve en est que des assemblées populaires se tiennent à présent en divers autres endroits de la capitale. Ainsi vous pouvez librement et facilement participer aux Assemblées du Carré de Moscou, de la Place Flagey, de la Place de la Petite Suisse, de la place Morichard ou de l'Avenue de Stalingrad.
Un de mes contacts m'a fait parvenir cette vidéo sur ce qui se passe actuellement en Grèce, aux alentours du Parlement à Athènes. Je vous suggère de visionner les images de la 13è à la 27è minute. Celles-ci montrent la façon dont les citoyens grecs et autres présents sur la place s'y prennent pour reprendre leur espace public aux forces de l'ordre gouvernemental. C'est tout simplement intelligent, puissant et efficace :
Une autre initiative partagée a été prise du côté d'Ixelles. En effet, les réfugiés afghans qui avaient été violemment expulsés du bâtiment qu'ils occupaient depuis l'hiver 2010 rue de la Concorde et des Indignés d'Ixelles ont décidé d'occuper les anciens bâtiments désaffectés d'AB3, situés au 227 de la Chaussée d'Ixelles. Le propriétaire de l'immeuble n'aurait pas marqué son désaccord. Une petite centaine de réfugiés afghans s'y sont donc installés et les Indignés ont également commencé à y déployer leur infrastructure. Une affaire à suivre donc. Je suis en permanence en contact avec des personnes sur place et je compte m'y rendre dans les jours qui viennent afin d'en savoir plus sur cet endroit pour le moins intriguant qui porte le nom de Polygône. Cette nouvelle initiative citoyenne renforcerait-elle le mouvement dans sa volonté de perdurer ? A noter que la décentralisation des assemblées populaires qui est en train de s'opérer spontanément à Bruxelles est une réponse réconfortante à la question que je posais dans mon précédent buvard.
Au regard des effets positifs et de la dynamique créatrice que j'ai pu expérimenter personnellement, je ne peux que vous encourager à vous rendre sur les places publiques, dans les assemblées populaires pour assister et participer aux débats et aux actions citoyennes qui y naissent chaque jour. Si tout cela vous semble encore abstrait ou flou, c'est une raison supplémentaire de faire le pas, afin de vous faire votre propre idée de cet autre monde que vous propose de penser et de construire tous les citoyens déjà mobilisés.
Pour clore ce buvard, je citerai un des slogans qui voyagent à travers le mouvement : "Ne nous regardez pas, rejoignez-nous !"
Afin de « reprendre du pouvoir aux oligarchies du secteur privé » et "à
mesure que la prise de conscience et le ras-le-bol gagnent du terrain" il
serait bien que sans trop tarder les indignés citoyens démocrates "passant
à la vitesse supérieure« fassent émerger publiquement »des documents déjà produits
par les innombrables commissions, ateliers et assemblées populaires"
issues de « l’horizontalité du pouvoir » un début de commencement de
projet politique concret.
Bref, il n’y a plus que des indignés maghrébins musulmans sans papiers dans ces manifs, on y voit aucun européen de souche. C’est très parlant.
Ils font pitié à voir à chialer pour des papiers et à réclamer la solidarité des autres (papiers, logements et allocations...). Ils font pitié à voir à se morfondre de devoir vivre illégalement dans un pays honni qui refuse de donner des droits automatiques à tous les musulmans de la planète.
Rien à voir avec les manifs d’Athènes comme veut le suggérer cette chronique.
Moi, en tant qu’indigné mono national, blanc, chrétien et européen, je demande l’expulsion immédiate de tous ces clandestins conformément à la loi. Expulsion des places publiques et expulsion de l’espace Européen.
C’est normal que cela vous indigne, les lâches d’esprit rejettent sytsématiquement
les fautes sur les plus faibles, vu qu’ils n’ont pas le courage de
s’attaquer aux vrais responsables, autrement plus puissants.
Dans un entretien publié dimanche dans le magazine allemand Focus, M.
Juncker explique tout naturellement que "la souveraineté de la Grèce sera énormément
restreinte"
Moi voyez, c’est surtout cela qui m’indigne.. et pourtant Mr Junker et blanc et Européen, peut être pas chrétien, mais ça on s’en fout, c’est un argument pour les vieux.
Ces mêmes vieux qui ont profité de tous les excès ces 40 dernières années,
qui nous laissent un monde pourrit, a la limite de l’irrespirable,
qui en plus voudraient nous laisser un monde totalitaire avant de se
barrer, histoire d’être certain de ne rien laisser de positif derrière eux et pouvoir crever sans regrets.
Pour votre information, les Indignés de Bruxelles sont bien plus diversifiés que les limites de votre jugement. Si vous vous étiez intéressé au sujet en prenant la peine de metttre à parti votre honnêteté intellectuelle, vous auriez compris que le mouvement est à l’image de la société bruxelloise. Ce dernier article traite particulièrement de l’initiative des sans-papiers et du fait que leurs actions s’inscrit dans un mouvement plus global, à savoir celui des Indignés. Je vous invite à lire et à visionner les quelques articles que j’ai personnellement publié sur AgoraVox sur le sujet, bien que je sois quasi convaincu que vos aprioris et vos basses considérations égocentriques ne vous en empêchent. Comment construire un futur meilleur avec des gens qui pensent que l’autre est de facto mauvais. Je vous le demande. Au lieu de vous ouvrir aux autres, vous vous réfugier dans les replis de vos identités, pensant qu’ainsi vous préserverez vos certitudes. Pauvre de vous. Vous me faites de la peine.
Vieux
moi-même (73 ans) et ayant sans doute "profité de tous les excès ces 40
dernières années" je suis au moins d’accord avec vous sur un point : notre
génération laisse derrière elle "un monde pourri, à la limite de
l’irrespirable".
Mais le pire est que nous - cette fois je ne dis pas
»notre génération« mais »nous les militants politiques de
gauche« - n’allons pas »pouvoir crever sans regrets" car="car" nous="nous" avons="avons" sur="sur" laisser="laisser" aux="aux" jeunes="jeunes" le="le" du="du" combat="combat" politique="politique" et="et" authentiquement="authentiquement" solidaire="solidaire" vrais="vrais" que="que" de="de" dans="dans" soutien="soutien" la="la">span>
Dans ce cas précis..J’espère
surtout que ma génération aura le réflexe de faire primer une politique
morale de partenariat plutôt que celle de la spoliation dans certaines
parties du globe en faisant semblant de ne pas savoir. Cela nous épargnera sans doutes ces mouvements migratoires à la recherche d’une vie plus
digne, pour le plus grand bonheur de nos industriels qui ne voient pas
d’un si mauvais oeil, ce réservoir de main d’oeuvre à la limite du gratuit.
Abolir les frontières, permis de séjour pour tous : là où les indignés sans-papiers rejoignent les ultra-libéraux ?
Je lisais le Monde Diplo tout à l’heure et les solutions préconisées par plusieurs (disons, « radicaux de gauche ») étaient justement le retour à une certaine forme de protectionnisme, l’imposition des taxes douanières pour et le contrôle des flux des capitaux, des biens et des personnes.
J’habite pas loin de ce quartier bien sympa de Stalingrad. Quartier exclusivement musulman, pas une femme sur les terrases, presqu’aucune dans la rue, impression de re-tiermondisation, ...
Cessez de nous vendre vos fantasmes de société à deux balles. Votre indignation est aussi vaine que les accès de colère de Donald Duck.
"Comment construire un futur
meilleur avec des gens qui pensent que l’autre est de facto
mauvais."
Oui, exact, comment construire un futur
avec des clandestins qui bafouent les lois de l’Europe de Schengen et
qui revendiquent le droit à la régularisation ?
C’est
dans les consulats des pays d’origine que s’obtiennent les visas.
C’est pas trop compliqué à comprendre ?
Selon la loi en vigueur dans tous les pays de la planète, l’immigration illégale est illégale.
Juste quelqu’un qui se dresse contre sa condition pour dire merde à l’intelligence et à la puissance de tous ceux qui n’ont aucun intérêt à ce que ça change ! Oui je sais que je dérange Coupez !
"Au total, la Loire accueillerait actuellement 1 200 demandeurs
d’asile. Des chiffres jamais atteints dans la Loire, avec des hommes,
des femmes et parfois même des enfants, en provenance des
Balkans, d’Albanie et du Kosovo (plus de 40 %) ; d’Afrique centrale, du
Congo et d’Angola (30 %) et des pays du Causase, d’Arménie et de
Géorgie.
Si le département de la Loire dispose d’un maillage de réseaux et
d’associations bien organisés pour venir en aide à ces populations en
déshérence, l’une des plus grandes difficultés pour les pouvoirs publics
est bien l’hébergement. Et les 340 places en Cada sont bien
insuffisantes pour accueillir l’ensemble des demandeurs d’asile. Du
coup, ce sont 850 personnes qui sont logées dans des hébergements
d’urgence dont plus de 500 dans une quinzaine de petits hôtels du
département. Cela a un coût, bien évidemment. Plus de 3 millions
d’euros pour les centres d’accueil et plus de 5,6 millions d’euros pour
l’hébergement d’urgence. [...]"
Merci.
Je vais m’informer sur la « démosophie » et sur son rapport avec les
actuels « indignés ».
Mais je me méfie a priori des démarches visant à
créer un nouveau « système » susceptible de résoudre les problèmes de
l’humanité en « partant de zéro ».
Jusqu’à
ce jour le marxisme a été, selon moi, la meilleure base philosophique pour la
création d’un « système » salvateur (émancipateur, libertaire,
solidariste…) : s’obliger à confronter systématiquement la réflexion abstraite
aux réalités très concrètes du monde (réalités historiques, sociales,
politiques, culturelles…).
Cette
« meilleure base » a conduit à l’établissement du fascisme (avant la lettre)
stalinien (fascisme contre nature mais historiquement bien réel et pire que
tout). On l’a combattu ou on a continué de le soutenir en le
« corrigeant » mais en ne cherchant pas sérieusement les causes de son
épouvantable dérive.
Résultat : l’autre système, que le marxisme proposait, avec raison, de détruire, en sort
renforcé.
Et,
ce qui est pire encore, de nombreux intellectuels « adversaires »
superficiels du système à abattre mais revivifié croient devoir le combattre en
adoptant de nouveaux comportements staliniens.
L’exemple le plus clair est dans
le soutien apporté à l’islamisme et l’interdiction (éventuellement par la
force) de réfléchir à cet autre nouveau fascisme avant la lettre (plus précisément à ce vieux
« fascisme » religieux revivifié).
Ce
néo-stalinisme est très présent dans la « Gauche », extrême ou pas, en
France et en Europe. Dans la « Gauche » qui se réclame de la tradition
socialiste ou marxiste mais également, aussi surprenant que cela puisse
paraître, dans la « Gauche » anarchiste . Il n’y plus de manifestation de
soutien aux islamistes sans que de prétendus « libertaires » viennent
s’y joindre.
Il
faut dénoncer cette évolution sans concessions. Mais plus encore il faut mettre
à jour les insuffisances du marxisme et de l’anarchie qui ont conduit au drame,
ce qu’on n’a jamais vraiment voulu faire du côté des « indignés » (à
juste titre) d’hier.
Pour l’essentiel les solutions au monstrueux sytème de
l’ « économisme » (capitalisme, libéralisme économique, pouvoir des
marchés et des médias…) n’ont pas, elles, essentiellement changé. Elles sont
toujours dans une forme (à réinventer concrètement) de socialisme démocratique.
Avertissement adressé à la Troïka, aux banques et aux investisseurs.
Date de l’assemblée :
dimanche 03/07/2011
Face à l’oppression et au pillage de l’oligarchie financière,
l’Assemblée populaire de la Place Syntagma invoque le devoir de résistance
inscrit dans sa constitution, exerçant ainsi la pleine souveraineté du peuple
alors que les autorités légales ont capitulé. Voici le texte de la déclaration
adoptée le 3 juillet à Athènes [1] :
AVERTISSEMENT ADRESSÉ À LA TROÏKA, AUX BANQUES ET AUX SOI-DISANT
INVESTISSEURS, LOCAUX OU ÉTRANGERS, QUI FANTASMENT SUR LES BIENS PUBLICS GRECS.
Un gouvernement grec déchu et dictatorial qui n’est plus représentatif
du peuple de ce pays, vient de voter des lois avec lesquelles il a l’intention
de brader les biens publics et les territoires grecs, contre la volonté de la
grande majorité du peuple grec.
Nous informons tous ceux qui y distinguent une occasion
d’investissement, que nous ne tarderons pas à renverser ce gouvernement, qui
sera appelé rapidement à rendre compte de ses crimes devant le peuple et le
pays. Les signatures et les lois sont nulles et non avenues. Elles ne sont pas
validées par le peuple grec, qui ne les reconnait pas.
Nous mettons en garde tout soi-disant investisseur, qu’il ne lui vienne
pas même à l’esprit de s’approcher de quelque vente aux enchère de nos biens
publics ou braderie de nos territoires, et encore moins de penser à les
acheter. À part le fait qu’il perdra tout ce qu’il a acheté quand nous
retrouverons la souveraineté de notre pays en tant que peuple, les sommes qu’il
aura dépensées pour ces achats illégitimes ne lui seront pas remboursées.
De même nous le prévenons que jusqu’à ce que nous recouvrions le
contrôle du pays, dans le cadre de la défense de nos droits tels qu’ils
découlent de la constitution grecque (2) mais aussi des droits des peuples et
des personnes reconnus internationalement, nous ferons tout ce qui est
nécessaire par le biais de notre auto-organisation pour annuler en fait et en
acte et pour saboter tous les éventuels investissements de ce type.
Que nul soi-disant investisseur n’ose faire ses courses dans les biens
publics soldés et les territoires bradés en Grèce, sauf s’il se rend compte des
hauts risques que courent ses investissements. Dans ce cas, ses investissements
seront « bien reçus » dans notre pays, qui, quand son peuple se voit privé de
liberté, sait donner naissance à des héros et se livrer à de haut-faits de
résistance.(3)
L’assemblée populaire de la Place Syntagma le 3-7-2011.
Notes :
[1] cf. le site des indignés grecs : real-democracy.gr.
[2] La Constitution grecque adoptée en 1975 après la chute de la
dictature des colonels, dispose clairement d’un droit de résistance (article
120) :
3. L’usurpation, de quelque manière que ce soit, de la souveraineté
populaire et des pouvoirs qui en découlent est poursuivie dès le rétablissement
du pouvoir légitime, à partir duquel commence à courir la prescription de ce
crime.
4. L’observation de la Constitution est confiée au patriotisme des Hellènes,
qui ont le droit et le devoir de résister par tous les moyens à quiconque
entreprendrait son abolition par la violence.
[3] Dans la déclaration originale, ce passage se réfère directement à
l’Amiral Constantin Kanaris, héros de la Guerre d’Indépendance de 1821, et au
sabotage par la Résistance du pont ferroviaire stratégique de Gorgopotamos
durant l’occupation nazie.
bonjour Votre article est la preuve qu’il n’y a pas de problèmes, mais qu’il n’y a que des solutions. Bien sûr, pour les mafieux au pouvoir il n’y a que des problèmes,qu’ils nous réservent à leur plus grand bénéfice, et leurs solutions (encore toujours nos problèmes !) qui nous mènent directement à l’esclavage.
Notre solution : les envoyer paître avec leurs concepts foireux -quelqu’ils soient !- et créer notre réalité.Tout simplement. Ils créent la monnaie (du vent) comme je prends ma douche (tous les jours, je vous rassure !) et nous font croire qu’on en a besoin pour vivre. Nous n’avons pas besoin d’argent, et surtout pas du leur ! Il faut une monnaie d’échange.C’est tout et aussi simple que cela !