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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Les trois ordres …

Les trois ordres …

 

Jeux de paumes, jeux de vilains …

 

Notre bon monarque a non seulement redonné tout son lustre à l'ancien régime, se faisant un malin plaisir à rétablir les privilèges pour les plus riches mais il a réussi à réactiver la division ancienne de la représentation nationale. S'il a échoué dans sa volonté de briser la dichotomie classique avec son « En même temps ! » qui n'était qu'un leurre, il est parvenu, nous devons lui rendre cet immense mérite, à rétablir les trois ordres historiques.

La noblesse, la chose n'est pas difficile à voir est constituée par ses derniers fidèles. Ceux-là peuvent tout se permettre, tout dire, trahir à tour de bras, ils conserveront éternellement ses faveurs. Même après un échec colossal aux élections, ils parviennent à garder la tête hors de l'eau, démontrant avec morgue que personne ne leur a coupée. Ils se permettent même d'affirmer haut et fort leur crédo : « Ne touchez pas aux nôtres ! »

Les leurs en la circonstance ce sont les grandes fortunes, ces bénéficiaires de toutes les largesses du Monarque. Ils ne se sont jamais portés aussi bien, se gavant sans vergogne sur la misère du peuple, allant même jusqu'à investir dans les Ehpad et les crèches pour gonfler leurs dividendes : ce salaire de l'indignité absolue tandis que l'exil fiscal ne s'est jamais porté aussi bien.

Les défenseurs de la noblesse viennent de sortir du bois pour s'élever contre toute intention du nouveau gouvernement de faire payer ceux qui ont tellement gagné pendant les deux mandats du banquier. « Pas question de ponctionner nos chers commanditaires » proclament en chœur ceux qui veulent encore supprimer des fonctionnaires, cette piétaille inutile.

Du côté de la bande au nouveau premier ministre, le clergé a repris du service. Ils constituent ce second ordre qui pour faire bon poids est le principal partisan de l'ordre et de la morale chrétienne. Ceux et celles qui en leur for intérieur, aimeraient supprimer le mariage pour tous, le droit à l'avortement et la procréation médicalement assistée pour tous entendent également repousser le droit à une mort dans la dignité et le libre choix.

Ils vont rétablir s'ils le peuvent cette éthique insufflée par le Très-haut, non pas celui qui occupe le Palais et dont les mœurs sont si douteuses, mais le Grand Créateur qui doit de toute urgence reprendre la main sur les affaires de la fille ainée de l'église. Les représentants d'une noblesse aux mœurs dissolues, semblent ne pas goûter cette reprise en main de la morale traditionnelle. Nous risquons d'avoir de jolis débats dans les coulisses, les alcôves du pouvoir …

Il reste alors les miettes habituelles au tiers état. Un tiers état qui du reste s'est déchiré en deux tendances diamétralement opposées par une habile, factice et savante manipulation des deux autres composantes. Le peuple se déchire et c'est justement la condition pour que les deux minorités puissent continuer de gouverner en dépit d'une misérable légitimité fictive.

Le combat des chefs dans le tiers état est un désastre pour les gueux, les humbles, les déclassés, les exclus des cadeaux fiscaux, les classes moyennes présurées tandis que les ultras-riches échappent à la solidarité nationale. Mais c'est la condition pour que perdure la domination des moins nombreux sur la grande masse de ceux à qui on déni le droit de prendre en main leur destin avec la complicité de prétentieuses têtes d'affiche qui sont censées défendre leurs intérêts.

Pour mettre fin à cette parodie de démocratie, il convient en premier lieu de bouter le monarque du pouvoir mais ça ne suffira pas car se lèveront bien vite des prétendants pour prendre sa place dans les mêmes conditions y compris parmi les chefs de file des deux tiers-états. Il convient de changer cette détestable constitution qui a rétabli habilement la Monarchie. Naturellement, les parasites de tous ordres qui occupent des postes parlementaires ou ministériels prétendront que je n'ai rien compris. Je vous laisse juge !

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9 réactions à cet article    


  • juluch juluch 1er octobre 2024 14:21

    Pas nouveau ça dure depuis Mitterrand.....les autres ont imité.


    • C'est Nabum C’est Nabum 1er octobre 2024 14:35

      @juluch

      Il y a comme la résurgence du clergé


    • Corcovado 1er octobre 2024 19:54

      C’est bien trouvé...que n’y avions-nous pensé !


      • C'est Nabum C’est Nabum 2 octobre 2024 07:13

        @Corcovado

        ça ne semble convaincre personne


      • Étirév 2 octobre 2024 09:55

        Une histoire de « Castes » et « d’Ordres »
        La pierre fondamentale de l’ordre social dans l’Inde, c’est la division en castes.
        La première origine des castes (base naturelle de l’organisation synarchique) se trouve dans la primitive religion naturelle. Religion signifie « relier », pour se relier, il faut observer les rapports mutuels des êtres différents : masculin et féminin ; violer cette loi en nivelant les sexes que la nature a faits dissemblables, c’est créer le désordre.
        Primitivement, au-dessus des divisions masculines se trouvait le sexe féminin, sexe spirituel, sexe à part. C’est ce qu’indique, dans la tradition hindoue, le mot « Hamsa », donné comme le nom de la caste unique qui existait à l’origine, et qui désignait un état qui est « ativarna », c’est-à-dire au-delà de la distinction des castes actuelles. C’est pour cela que l’on disait : les « Dêvas et les hommes », ce qui plus tard est devenu les « Dieux et les hommes ». Cette division si naturelle de l’humanité suivant les facultés de chacun avait donné tant de force à la primitive organisation sociale, qu’elle fut la base réelle du bonheur de tous, résumé dans ce beau titre : « l’Âge d’Or », et de la grande civilisation qui dura si longtemps et qui fut le fonds dans lequel toutes les nations ont puisé.
        La première caste était donc celle des Dêvas. Toute femme y participait, parce qu’elle représentait le privilège de la nature féminine, et non des facultés spéciales. Cependant, au sommet de la caste divine étaient les grandes Déesses, puis les Prêtresses qui dirigeaient la vie morale, qui instruisaient les enfants, qui étaient les éducatrices, celles qui dirigent et éclairent la vie humaine.
        C’est la prétention à l’égalité qui germe dans le Cœur des envieux, des niveleurs, qui causa tous les désordres dont l’humanité eut à souffrir dans les temps d’erreurs et de despotisme.
        C’est après la séparation des sexes que les hommes sont divisés en trois catégories, qui représentent les degrés de l’Initiation dans les anciens Mystères.
        Dans la revue « La Gnose » et dans une note de bas de page liée à l’article « L’Archéomètre », René Guénon rappelait ceci : « Du blanc, du rouge et du bleu, symbolisant les trois premières castes, on voulut, lors des événements qui précédèrent immédiatement la Révolution française, faire les symboles respectifs des trois classes correspondantes de la nation : Clergé, Noblesse et Tiers-État (et c’est là l’origine véritable du drapeau tricolore de la France) ; mais, malheureusement, ces classes n’avaient aucun des caractères des véritables castes. C’est également sur les trois plans correspondants que l’on doit comprendre les trois termes : Liberté (spirituelle et intellectuelle), Égalité (morale ou sentimentale), Fraternité (sociale au sens purement matériel) ; il ne faut pas oublier que ces trois mots constituèrent une devise maçonnique, c’est-à-dire une formule initiatique, avant d’être livrés à l’incompréhension de la foule, qui n’en a jamais connu ni le sens réel, ni la véritable application. »
        À Propos de Maçonnerie, il est utile de préciser qu’il ne faut pas faire de confusion entre la Maçonnerie moderne dite « spéculative », issue de la rédaction des Constitutions de la Grande Loge d’Angleterre publiées en 1723, et la Maçonnerie ancienne dite « Opérative » qui trouve son origine dans les « Mystères », c’est-à-dire dans un enseignement donné dans le secret pour continuer à expliquer les lois de la Nature. Aussi, c’est cette dernière, et non la « spéculative », qui a toujours été visée et/ou interdite par certains régimes totalitaires. Précisons au passage que, dans les Mystères antiques, l’« Initié » prenait un autre nom en même temps qu’il s’intitulait « Mâo Soon » qui, en grec, signifie : « Je cherche ce qui est sûr », c’est-à-dire la Vérité. C’est de ces deux mots « Mâo Soon » qu’on fera plus tard « Maçon ». Le terme « Maçonnerie » viendrait de « Mesouraneo » (Je suis au milieu du ciel).
        NB : Au sujet des Mystères Druidique, dans la Grande-Bretagne et dans la Gaule, on faisait des initiations symboliques dans des endroits circulaires ou ovales, destinés à représenter l’œuf d’où tout vient.
        Les lieux d’initiation étaient découverts ; les cérémonies se faisaient à ciel ouvert.
        On devait les construire avec de la terre et des pierres brutes, non souillées par un outil métallique. Les métaux, le fer, étaient en abomination, parce que c’étaient les hommes ennemis qui les travaillaient et qui les faisaient servir à des arts abominables, à des crimes.
        Les initiés portaient une chaîne spéciale qui les faisait reconnaître et admettre dans les lieux secrets.
        La principale époque d’initiation était le 1er mai, le mois de Maya. Il était défendu de consigner par écrit les rites et les doctrines secrètes.
        Les mystères avaient trois degrés :
        1°) Les Bardes.
        2°) Les Faids ou Vates.
        3°) Les Druides.
        Au premier degré, l’aspirant était revêtu d’un vêtement tricolore représentant les couleurs sacrées :
        - blanc, symbole de lumière,
        - bleu, symbole de vérité,
        - vert, symbole d’espérance.
        Au deuxième degré, il était habillé en bleu.
        Au troisième degré, quand il avait triomphé de tous les obstacles et était arrivé au sommet de la perfection, il recevait une tiare rouge et un manteau flottant d’une blancheur éclatante.
        Dans les dialectes celtiques, ce manteau blanc semble conférer la sagesse, et on confond le mot blanc et les mots sage, spirituel, savant. On dit encore en allemand weiss (blanc) et wissen (savoir). En anglais, white (blanc) et wit (esprit), wisdom (sagesse).
        LIEN


        • C'est Nabum C’est Nabum 2 octobre 2024 16:05

          @Étirév

          Je ne dispose pas de votre culture en la matière
          je m’incline


        • ricoxy ricoxy 2 octobre 2024 22:53

           

          Bonsoir CestNabum,

           

          Maintenant, on peut passer d’un état à un autre assez facilement. Je me souviens d’un « étudiant en droit » qui intervenait dans l’émission Les Grandes Gueules, un certain Louis Moujik. Il se signalait par un vocabulaire assez ordurier.

           

          Il est devenu député de la Constituante. Son vocabulaire est resté le même, mais son apparence physique a changé : il est devenu gras comme un moine.

           

          Le homard et le champagne ça vous change un homme.

           

          Я @ R

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