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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Manuel de transition : chapitre 1, pic pétrolier et changement climatique (...)

Manuel de transition : chapitre 1, pic pétrolier et changement climatique (partie 2/2)

Pic pétrolier et changement climatique sont des problèmes écologique que nous sommes confrontés imminament, le mouvement de transition propose de prendre ces problématique ensemble pluûtot que séparément.

lire la première partie

Le changement climatique

À l’époque de l’écriture du livre, le sujet n’était pas encore si présent dans les médias et encore beaucoup de dirigeants pouvaient le nier. Parler de réchauffement ou de changement climatique est la même chose, bien que l’on parle plus du réchauffement dans les différents rapports, parler de changement sera un terme plus générique qui pourra expliquer les vagues de froids, les changements de courant, les absences ou abondances de pluies, etc. Quand on parle du changement climatique on parle souvent du trou dans la couche d’ozone, mais au fond qu’est-ce que c’est ?

Il y a 18 000 ans la moitié du Royaume-Uni se trouvait sous 2 km de glace, tellement d’eau était sous cette forme que le niveau de la mer était de 75 m plus bas. On a retrouvé des vestiges humains dans ce qui est actuellement la mer du nord. Des ères glaciaires il y en a déjà eu 6 depuis l’existence de la terre. On parle beaucoup d’effet de serre, mais cela, «  il n’y aurait pas de vie sur terre, cette couche de dioxyde de carbone et d’autres gaz permet de retenir la chaleur, sans elle la température sur terre serait de -18 C. »

Sauf que voilà, on nomme notre ère celle de l’Anthropocène, ce qui signifie que c’est un moment de l’histoire où le changement climatique est causé par l’activité humaine. Alors que le changement est un cycle normal, notre activité a déréglé ce lent processus. Le problème de l’effet de serre survient lors les gaz formant cette couche s’accumulent et capturent de plus en plus de chaleur dans l’atmosphère terrestre. Il faut donc comprendre que toute l’activité humaine qui génère une émission de gaz aggrave l’effet de serre. L’énergie que nous utilisons n’est pas neutre, nos émissions de gaz sortent du cycle normal de la terre.

L’interrelation du pic pétrolier et du changement climatique

Là où la démarche de Rob Hopkins est intéressante c’est de prendre en considération ensemble ces deux problématiques et non pas séparément comme beaucoup font. L’exemple de l’allégorie de la voiture pour expliquer le pic pétrolier est importante, car ce n’est pas quand il n’y aura plus de pétrole qu’il y aura des problèmes, mais bien avant. L’augmentation du prix de cette ressource énergétique mettra au ban les personnes les plus vulnérables en premier. Il suffit de penser dans notre vie quotidienne comment le pétrole a de l’importance simplement pour manger. Encore énormément de monde va au supermarché pour se nourrir, sans pétrole, les rayons seront vides si on ne peut les transporter.

Alors pour régler cela, les subventions pleuvent pour maintenir des coûts bas, des recherches se font afin de trouver des produits de remplacements ; d’où les sables bitumineux, les gaz de schistes, etc. Cependant, en continuant dans ce sens, c’est le changement climatique que l’on aggrave. On ne peut pas remplacer le pétrole par un autre produit aussi ou plus polluant.

Rob Hopkins donne deux exemples explicite intéressant où le déni de la réalité est dans le système (dans le premier) et comment l’un ne va pas sans l’autre (dans le deuxième)

«  Une légion de Jonquilles en plastique.

Le district des Lacs est célèbre à ce temps de l’année pour ses incroyables parterres de jonquilles, surtout grâce au poème de Wordworth, mais l’hiver exceptionnellement chaud et le printemps doux ont eu pour effet que les jonquilles ont fleuri et se sont fanées beaucoup plus tôt que d’habitude et, ce qui est le plus important d’un point de vue économique, avant que les touristes n’arrivent. Le parc de vacances South Lakeland Parks à Fallbarrow, sur les rives du lac Windermere, a réagi en plantant des milliers de jonquilles en plastique et en soie à leur place.

D’après la porte-parole Caroline Guffogg : Nos invités adorent voir les jonquilles en fleur quand ils viennent pour leur congé de Pâques, mais cette année les fleurs sont sorties depuis le milieu de février. Il est plus que probable qu’elles ne seront pas à leur meilleur quand arrivera le mois d’avril, aussi avons-nous pris la décision de les remplacer. Les fausses fleurs sont faites en soie de haute qualité et sont extrêmement réalistes. À moins qu’ils ne regardent tr attentivement, je ne crois donc pas que beaucoup de gens vont remarquer la différence. »

Un autre exemple cité est celui de la ville de New-York qui a l’époque était considéré comme étant la ville avec le plus faible taux d’émission de CO2 par habitant de toutes les grandes villes d’occident.

« Ceci est dû à la densité de l’habitation, à la facilité d’y marcher, à la qualité des transports en commun et aux faibles exigences de chauffage des appartements. Aussi est-il possible de soutenir que, sur le plan du changement climatique, New-York constitue un bon modèle de vie à faible empreinte carbone que nous serions tous bien avisés de suivre. Ajoutons maintenant le pic pétrolier à ce mélange. Que se passera-t-il à New-York si une panne de courant vient à se produire ou quand le prix des aliments importés se mettra a monté en flèche ? New-York a vécu une panne de courant en août 2003 et, bien qu'elle n’ait duré qu’une journée, ses effets ont été ressentis avec acuité. Même si New-York a une faible empreinte carbone, la ville présente que peu ou pas de résilience face au déclin de l’approvisionnement en pétrole.  »

Finalement, pour conclure ce chapitre 1 je mettrais juste en avant un diagramme présenté par Rob Hopkins dont il a lui-même été inspiré par un site maintenant hors-ligne, mais qui était tenu par Bryn Davidson. Ce schéma met en avant différentes pistes de solutions selon que l’on essaye de traité du pic pétrolier ou du réchauffement climatique. Une troisième colonne fait la fusion des solutions proposé afin de tenir compte des deux problématiques.

 pic pétrolier changement climatique transition


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17 réactions à cet article    


  • joletaxi 12 janvier 2018 11:24

    mince, il y a un changement climatique ?
    on ne me dit rien à moi
    et donc, si je pisse sous la douche,si je fais caca dans la sciure, que j’achète mes navets et mes choux au petit producteur local en m’y rendant à vélo,et que je passe mes soirées à tricoter des pulls en poil de chèvres,il n’y aura plus de sécheresses, plus d’inondations, plus de tempêtes,plus d’ouragans, plus de vagues de froid, plus de canicules, allez soyons fous, plus de tsunami, plus de tremblements de terre ?
    je vais m’y mettre, cela me semble tout à fait raisonnable.

    tiens, sur le pseudo effet de serre, qui n’est pas à proprement parlerun effet de serre, mais que l’on appelle effet de serre tout de même, un petit sujet de réflexion

    les gaz tri, ou poly atomiques absorbent effectivement dans certaines bandes de fréquences les IR
    mais contrairement aux gaz mono atomiques, oxygène azote constituants principaux de l’atmosphère , ils ont la faculté d’émettre dans l’IR
    Et aux couches limites de notre atmosphère, les échanges ne peuvent se faire que par rayonnement.
    Sans gaz dits à effet de serre, l’atmosphère ne pourrait que très faiblement rayonner vers l’espace la chaleur venue du soleil, la contribution des gaz mono atomiques étant marginale
    Ce qui a fait dire à Lindzen, un climatologue incontestable, que les gaz dits à effet de serre refroidissent en fait la terre.
    une atmosphère terrestre sans gaz à effet de serre,sans eau, verrait sa température moyenne atmosphérique grimper à 60 °
    curieux hein ?

    Et les missions CERES objectivent cette réflexion, et mettent en évidence ce rayonnement dans l’IR

    bon, je vais encore attendre un peu avant de me précipiter dans les délices de la décroissance heureuse


    • keuta 12 janvier 2018 12:05

      Soit, le réchauffement anthropique dû, entre autres, à l’augmentation de concentration de GES dans l’atmosphère serait une vue de l’esprit.
      Du coup, on peut continuer à extraire les énergies fossiles allégrement, pour quoi faire en fait ?
      Pour produire et transporter des objets de consommation qui nécessitent des ressources, qui elles sont en quantité finie sur notre planète.
      Combien de réserves prouvées pour les métaux ? Entre 20 et 500 ans suivant le métal, et après, on fait quoi ?
      Je ne m’arrete même pas sur Lindzen « climatologue incontestable », qui ne l’est pas plus que les autres contributeurs au giec in fine.
      J’espère que vous n’avez pas d’enfants et/ou petits-enfants, car le jour où ils viendront vous demander des comptes quant aux ressources qui ne seront plus disponibles pour eux et que vous avez brulé allégrement pour une illusion de confort, vous pourrez toujours leur dire que le giec n’était qu’un conglomérat de lobbyistes du bio...


    • foufouille foufouille 12 janvier 2018 12:16

      @keuta
      et après, on fait quoi ?
      tu as un truc appelé espace qui existe.
      certainement que ce sont des petits dessins dans le ciel créé par le dieu vert.


    • keuta 12 janvier 2018 12:43

      @foufouille
      l’espace ?
      le truc où on mets des centaines de milliards pour ramener 3 cailloux ?
      sérieusement ?


    • joletaxi 12 janvier 2018 13:06

      @keuta

      imaginons que vous décidiez de laisser dans le sol vos fameuses ressources qui vous assurent aujourd’hui un niveau de vie que nos parents n’auraient même pas imaginé,dans le but de les préserver à usage de nos têtes blondes.
      La conséquence est un abaissement dramatique de votre niveau de vie, et certainement des plus pauvres,qui il faut le noter, sont ils imbéciles, viennent à la nage chez nous, alors qu’ils pourraient profiter pleinement d’une vie « durable » chez eux, du moins selon vous.
      Mais comme il y aura encore et encore des générations à venir, nous voilà contraints , et nos descendants,de laisser ad vitam ces ressources dans le sol, qui ne profiteront donc jamais à personne.

      concernant les gaz à effet de serre,il y a bien sur une explication plausible, mais il semblerait que les observations ne valident pas trop cette théorie


    • keuta 12 janvier 2018 13:11

      @joletaxi
      C’est toute la question du mouvement de résilience, qui se demande comment maintenir un haut niveau de vie, applicable à 7,10,12Mds d’humains, de manière durable.
      C’est compliqué, parfois contre intuitif, mais intellectuellement enrichissant, et, je pense, un moyen d’essayer de rester sain d’esprit.


    • foufouille foufouille 12 janvier 2018 13:14

      @keuta
      non, le vrai avec des vrais astronefs.
      tu penses sérieusement que nous allons toujours utilisé des pétards modifiés ?
      une fois lancé, d’ici vingt ans, le futur engin spatial ne redescendra plus sur terre. ensuite il feras le plein sur la lune dans la future base eurasiatique.
      le moteur sera bien évidement un accélérateur de particules alimenté par un réacteur nucléaire.


    • keuta 12 janvier 2018 16:18

      @foufouille
      Personnellement, j’appelle ça du techoscientisme, rien aujourd’hui, ne nous prouve qu’il y aura une quelconque faisabilité de la chose, et économiquement parlant, c’est encore pire.
      Mais c’est sûr qu’il vaut mieux rêver un futur que de faire face à la réalité.


    • foufouille foufouille 12 janvier 2018 17:08

      @keuta
      mis à part la centrale nucléaire spatiale qui est remplaçable par une pile atomique, la technique existes, est faisable et le prix important du départ sera rentable sur le long terme car cet astronef sera réparable.
      les japonais ont découvert des cavernes sur la lune ce qui permettra une installation plus facile et moins risquée. l’imprimante permettant de construire les murs existes aussi.
      la lune a aussi pas mal de minéraux que les robots pourront extraire en quantité limité vu que c’est la lune.
      tous les pays sauf les USA sont ont signé des accords pour débuter cette construction ensemble.


    • JC_Lavau JC_Lavau 12 janvier 2018 13:06

      Depuis Maggie qui voulait vaincre les mineurs gallois, ça fait trente ans que tous les médias aux ordres nous la serinent, la propagande carbocentrique.


      On admire ton autonomie et ta créativité, ta méthodologie rigoureuse, si si !

      • Zolko Zolko 12 janvier 2018 13:39

        « cette couche de dioxyde de carbone et d’autres gaz permet de retenir la chaleur, sans elle la température sur terre serait de -18 C »
         
        en fait, non, la température serait d’environ 0°C : quand j’étais étudiant, nous avions fait le calcul, énergie reçu du soleil -vs- énergie rayonnée par la Terre (corps noir) et l’équilibre est à 273°K (=0°C). On nous avait alors demandé comment cela se fait qu’en fait la température moyenne soit de 15°C, et la réponse était l’effet de serre. Avec le recul, je me demande si le chauffage par le noyau de la Terre ne pourrait pas aussi être responsable de cette différence.


        • JC_Lavau JC_Lavau 12 janvier 2018 14:15

          @Zolko. Non, on est loin de l’ordre de grandeur, sauf très localement.


        • Zolko Zolko 12 janvier 2018 17:05

          @JC_Lavau : c’est un calcul forcément global, je l’ai fait moi-même. Vous prenez l’énergie reçue par le rayonnement solaire (fixe), l’énergie émise par le rayonnement du corps noir en fonction de la température dudit corps noir (variable), et il existe un point d’intersection où le rayonnement reçu est égal au rayonnement émis. Pour la Terre, c’est environ 0°C, 273°K


        • JC_Lavau JC_Lavau 12 janvier 2018 17:44

          @Zolko. Je te répondais sur le gradient thermique dans l’écorce continentale, et le flux thermique correspondant. Presque partout très faible.


          Ton calcul classique suppose une atmosphère claire, et j’ignore quel albedo tu as pris. C’est sacrément plus compliqué avec couverture nuageuse.

        • Zolko Zolko 12 janvier 2018 20:12

          @JC_Lavau : "Je te répondais sur le gradient thermique dans l’écorce continentale, et le flux thermique correspondant. Presque partout très faible"
           
          ah, ok, j’avais pas compris. Pour l’albedo, on avait pris une valeur qui-va-bien-mais-dont-je-me-rapelle-pas


        • zygzornifle zygzornifle 12 janvier 2018 14:14

          On a retrouvé des vestiges humains dans ce qui est actuellement la mer du nord.


          Ha je croyais que c’était a pole-emploi 

          • Ruut Ruut 12 janvier 2018 15:51

            Vire le nucléaire de ta liste.
            Le Nucléaire c’est au mieux et sans pépins, 30 ans de production pour 4 milliards d’années de pollutions et de coûts sans productions.

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