Mesdames et messieurs les censeurs

Quatre colonnes à la "Hune" …

Ainsi donc, il est permis de renvoyer à leurs chères retraites cumulées, des dirigeants de haut-vol par un simple vote alors que le peuple se voit contraint à l'impuissance par les mêmes qui chaque jour, ridiculisent la Démocratie et le sens de l'honneur ? Des esprits avisés me rétorqueront que les citoyens disposent du vote pour obtenir le même résultat ce que je leur répondrai que l'éparpillement des sensibilités rend illusoire cette perspective heureuse.

La censure générale s'impose plus encore après le défilé des réactions qui ont suivi le fameux vote de mercredi. Comme c'était le jour des enfants, nous nous serions crus dans une cour de récréation enfantine avec des gamins qui montraient leur joie d'obtenir quelques jours de congés supplémentaires après la maladie de leur professeur.

L'indignité fait rage et entraîne une hypertrophie des comportements que justement, les gens ordinaires ne peuvent plus supporter. Ce cirque n'a que trop duré avec des prétendus responsables qui n'agissent que par calcul, stratégie, ambition personnelle au détriment d'une nation qu'ils ont collectivement conduit à la ruine.

C'est cette manière de gouverner en bande qu'il convient de censurer tout autant que des comportements excluant toute dignité et hauteur de vue. C'est encore l'exclusion définitive de tous les élus ayant eu une condamnation sans avoir besoin d'attendre les éternelles procédures qui diffèrent à perpétuité le jugement définitif. Ce spectacle plus encore que leurs cris et vociférations permanents est une insulte aux électeurs.

Nul dessein, nulle perspective autre que le calcul à courte vue d'une clique, d'un clan, d'un groupuscule contre un autre alors que le pays va à vau l'eau tandis que le grand timonier se trouve désormais hors de contrôle, incapable de tirer les conséquences de ses propres errements. Nous sommes les otages de ces personnages qui se maintiennent au pouvoir ou à sa marge pour l'unique protection de leurs honteux privilèges.

Le spectacle qu'il nous ont ainsi imposé, outre sa dimension insupportable compte tenu d'un contexte calamiteux, démontre à l'évidence qu'ils sont désormais tous, sans exclusive, coupés des réalités d'une population exsangue et à bout de patience. Se rendent-ils comptent que leurs grimaces, leurs déclarations qu'elles soient triomphales ou bien empreintes d'un catastrophisme de façade ne plaident nullement en leur faveur ?

Plus personne ne croit en leur sincérité ni même en leur volonté d'interférer à la catastrophe annoncée. L'essentiel pour eux, quel que soit le camp, est de se maintenir en poste, de continuer à jouir des avantages acquis, à conserver un prestige et des prérogatives qui les placent hors du commun. Cette monarchie élective les a tous placés hors sol et leur comportement en cette soirée des longs couteaux émoussés, atteste de leur mépris pour le peuple

Il n'est plus temps de réclamer la démission ou la destitution du premier d'entre eux, même si cette mesure tombe sous le bon sens, il convient d'espérer de nos vœux, l'abrogation de cette République des canailles, la dissolution de la constitution, l'élimination d'une caste de politiciens professionnels : grands guignols sans nulle pensée pour les vrais gens.

La seule motion de censure qui vaille est celle-ci, celle qui redonnera la parole au peuple, en dehors de cette représentation factice, de ce cirque pitoyable, de cette comédie honteuse, de ces prises de paroles sans cesse insincères, de ses calculs à courte vue et qui plus est, au détriment de l'intérêt général. Censurons cette clique au-delà d'un gouvernement qui n'a jamais cru en sa mission, confronté qu'il était à des parlementaires qui n'ont jamais agi pour le bien commun.

Loin de moi la volonté de juger ou non la pertinence du vote de leur fameuse motion de censure. Le propos porte ici sur les comportements qui sont exposés sciemment, mûrement préparés par des conseillers en communication qui n'ont pas l'air de se rendre compte de l'effet désastreux de ce cirque sous l'œil complaisant de caméras qui exacerbent ce spectacle honteux.

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