No Sarkozy Day : La Bérézina contre le National Sarkozisme
Echec. Bide. Branlée. Waterloo. Pétard mouillé. Les qualificatifs ne manquent pas pour décrire la situation à Paris, Place de la République. Arrivée à 14h, l’absence d’agitation calme d’entre jeu…Mais le fait d’apprendre que la manifestation se fait une heure plus tard permet de garder le moral…bien temporairement.
Car les minutes s’écoulent, et le constat reste affligeant : plus de bleus que de violets, plus de flicailles que de manifestants. 30 minutes avant le démarrage officiel, le doute n’est plus permis : c’est l’échec.
La seconde manifestation No Sarkozy Day demeurera un consternant camouflet pour les organisateurs, comme pour ses derniers « croyants ». A Paris…comme à Bordeaux !
Nous partîmes à 3000, nous arrivâmes… à 50.
Comment expliquer un tel fiasco ? Pour les informations glanées ici ou là, de l’aveu même de Benjamin Ball, fondateur du mouvement et de l’association l’Onde Violette, de nombreuses divergences sont nées depuis la réussite (car avec le recul, on peut parler de franche réussite et non de demi-échec) de la première édition le 27 mars dernier.
Comme dans tous rassemblements humains, les ego ont donc irrémédiablement pris le dessus notamment à cause de cette réussite qui a dû attirer bien des convoitises…
L’association a en plus accumulé les dettes, près de 24 000 euros. On imagine alors aisément les us et abus dans la trésorerie et les sommes récoltées par les produits dérivés. Ajoutons à cela une coupure des accès par mail (compte veilleur et contact) et tous les ingrédients étaient réunis pour le résultat obtenu hier.
D’autant que l’un des rares journaux – Siné Hebdo – soutenant le No Sarkozy Day a rendu l’âme récemment.
L’essentiel des associations, mouvements et collectifs présents à la précédente édition ont eux brillé par leur absence, tout comme les articles des médias alternatifs Rue89, Marianne, MediaPart, lePost.fr le Figaro… Une invisibilité médiatique déjà critiquée pour la première mouture qui fut certainement fatale pour la seconde.
Comment et pourquoi en est-on arrivés là ? Pourquoi une telle organisation aussi lamentable ? L’association Onde Violette doit répondre en détail à ces questions, par respect pour les manifestants, celles et ceux qui y croyaient encore.
Car c’est bien, au final, le seule reproche légitime que l’on puisse faire à l’association, faute d’avoir connaissance des événements en interne : n’avoir pas eu le courage d’annuler purement et simplement la manifestation, par simple respect.
Là encore selon Benjamin Ball, 2 semaines avant, les doutes subsistaient déjà quant à la réussite du projet. On ose imaginer 48 ou 24 heures avant…tous les feux étaient au rouge mais personne n’a oser prendre la responsabilité d’annuler bien plus honorable que de faire venir les gens inutilement !
Au final, le No Sarkozy Day s’est transformé en un magnifique gâchis humain, de temps et d’argent, pour le plus grand plaisir des détracteurs initiaux, déjà bien sévères en mars. Mais la critique étant si facile plutôt que l’action, un fauteuil étant toujours plus confortable que le pavé parisien, bordelais ou niçois.
Conséquence
Tirons les enseignements de l’échec. Organisation bâclée encore plus que pour la première édition. Leadership et paroles donnés à des gens incapables d’assumer leurs responsabilités. Ou comment se tirer une balle ou deux dans le pied, car à terme, il bien évident que le No Sarkozy Day est décédé hier.
Aucun relais médiatique « professionnel ». Relais plus que confidentiels et ponctuels, la blogosphère pourtant signataire du document initial de rassemblement, confirme aussi sa médiocrité par rapport à sa consœur italienne capable quant à elle de réunir près de 300 000 personnes. Impossibilité totale de passer du virtuel au réel, des paroles aux actes. Chacun y va de son excuse.
Mais la vie et surtout le combat contre le National Sarkozisme continuent ! Avec ou sans l’Onde Violette, avec ou sans les leaders de la blogosphère. De son côté, Cpolitic s’engagera certainement dans des actions plus ponctuelles de plus petite envergure avec des personnes pleinement responsables.
Quand le mouton citoyen sera au bord du gouffre, il réagira, mais pas avant, ou au pire… pas du tout
En attendant, le P’tit Napo ricane…
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