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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Notre démocratie doit resplendir !

Notre démocratie doit resplendir !

Si la démocratie peut parfaitement coexister avec une monarchie, le présent propos se limitera à discuter de la démocratie dans le cadre républicain. « La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes », a dit Churchill, sujet d’un Etat monarchique. Ajoutons que le fait qu’il soit le moins mauvais système ne nous dispense pas de l’obligation de le rendre encore meilleur. De quelle façon ? Limitons-nous à des propositions pour la France. Pour simplifier, je dirai que la démocratie peut-être améliorée par un usage différent de la politique, par une meilleure représentativité du peuple et par une République rénovée. « Res publica qui veut dire « chose publique » me donne le plan : 1 - Res publica 2 - Res-pecter 3 - Res-ponsabiliser 4 - Res-pirer 5 Res-plendir !

1 - Res publica

- La « Res publica » exercée par tout le monde ?

Non. Le fait que la république soit une chose publique ne signifie pas que tout le monde peut (en termes de capacité ou d’autorisation) la gérer. Une démocratie directe avec mandat impératif n’est pas souhaitable. On n’a jamais vu non plus des citoyens dans la rue se mettre en cercle et rédiger un bon texte de loi. C’est déjà une tâche ardue pour ceux dont c’est le métier. S’il est souhaitable d’introduire une dose de démocratie directe, c’est avec circonspection car ce système a ses limites.

Qu’outre le référendum, une portion plus significative de volonté populaire soit introduite dans la constitution, en contrepoids du pouvoir des élites, ne serait pas une mauvaise chose. Cela pourrait prendre la forme d’un droit de veto. Il ne s’agit pas ici d’initiative populaire mais de processus de blocage. Ce veto constitutionnellement réglementé serait limité aux cas relevant de circonstances exceptionnelles. Dans la même logique, existerait la possibilité indirecte pour le peuple de saisir le Conseil constitutionnel pour, par exemple, se substituer à l’Opposition défaillante. (cf : l’exemple du CNE même si l’on sait a posteriori que la haute juridiction n’aurait pas censuré)

- La « Res publica » réservée aux élus ?

Pas davantage. « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par la voie de ses représentants. » dit la constitution. Autrement dit, les représentants élus n’ont que l’exercice de cette souveraineté. Sans quoi ce serait comme confondre les notions de propriétaire et de locataire.

2 - Res pecter

- Le respect du débat parlementaire :

Que nos députés s’expriment vivement dans l’enceinte de l’Assemblée est signe d’une démocratie vivante, ou du moins vive. Mais que cela tourne au pugilat ou au blocage systématique, nuit forcément à la démocratie. Trop de charivari à l’Assemblée devrait entraîner la fermeture de la session parlementaire : tout le monde dehors ! Et l’on ne reprend la réunion qu’une fois les esprits calmés (cela aurait le mérite au passage de réveiller quelques députés).

Il faut aussi que le débat soit garanti par la limitation constitutionnelle des blocages nuisibles imposés par voie d’amendements pléthoriques (Opposition) ou d’abus de procédure du vote bloqué et d’ordonnances (Majorité).

- Le respect de l’Opposition et des minorités :

Par sa dérive majoritaire et son déni des droits de l’Opposition et des minorités, notre système montre également ses limites et ses imperfections. Sur ces points, une réforme du mode de scrutin et du statut de l’Opposition et des minorités, s’impose.

3 - Res ponsabiliser

Comment responsabiliser davantage le citoyen et son représentant (élu ou nommé) ? Par une démocratie participative par exemple :

Au plan local bien sûr (renforcer ce qui existe) Sur le plan national :

- Une chambre des citoyens :

Une troisième chambre serait créée (et le Conseil économique et social supprimé) Elle serait composée de citoyens de toutes classes désignés par tirage au sort sur listes préétablies. Ses membres ne seraient pas élus, afin de ne pas entrer en conflit de légitimité avec le Parlement. Ils seraient rétribués. Un quota de citoyens (citoyennes) issus de l’immigration, conforme à la proportion migratoire existante, serait respecté. Après une période de formation dite citoyenne, ces membres ne voteraient pas les lois mais leur rôle serait de refonder le contrat social domaine par domaine.

- Une Agora sur Internet :

On pourrait imaginer un forum national permanent sur un site national indépendant de tout pouvoir. Puisqu’il semble de plus en plus évident que les débats ne peuvent se limiter à des échanges entre politiciens et experts. Si l’on veut rendre les électeurs plus citoyens, il serait temps d’y réfléchir sérieusement. Un organe de presse - papier et électronique- en serait le complément. Indépendant des pouvoirs financiers et de l’Etat mais financé par ce dernier, il reproduirait les points de vue et travaux des membres de la Chambre des citoyens, qui s’y exprimeraient dans leurs spécialités, et les opinions argumentées de participants à l’Agora.

- Une Assemblée vraiment Nationale !

Pour que l’Assemblée soit véritablement nationale, représentative et exemplaire, la question du mandat exclusif se pose. En effet, le cumul d’un mandat local avec un mandat de député, s’il présente l’avantage de garder le contact avec les gens et les réalités locales, présente trop d’inconvénients : absentéisme dans l’hémicycle, favoritisme envers la circonscription défendue par un élu de poids, blocage des réformes allant selon les députés à l’encontre de leurs intérêts locaux. C’est, quelque part, comme si on tolérait une sorte de mandat impératif local !

4 - Res pirer

La démocratie est vivante. Elle est mouvante : elle est comme un balancier jamais stable qui, sous les effets de poids et contrepoids (voir théorie de Montesquieu), subit des oscillations contraires et permanentes.

Vivante veut dire aussi forte. Quand elle ne l’est pas, il faut faire en sorte qu’elle le soit. Au niveau local par la pétition, le referendum. Au niveau national, en la préservant des effets de la démocratie d’opinions ou des manifestations de rue.

La démocratie ne se convoque pas : Elle doit vivre aussi entre les échéances fixées par le Pouvoir. Elle n’a pas à exister seulement en pointillés. Quant elle s’exprime par les urnes, elle doit le faire à l’aide d’un bulletin de vote d’un modèle nouveau ("formule citoyenne") qui puisse donner le pouvoir -par exemple- de voter contre un candidat (à condition d’avoir voté pour un autre candidat). Cela réduirait les bulletins blancs et les abstentions.

La démocratie ne doit-elle être qu’élective ? Je ne le pense pas. Elle peut vivre sous d’autres formes complémentaires. Le système électif est par ailleurs souvent le jeu d’ambitions personnelles, partisanes, claniques. Plus collective et désintéressée, notre démocratie pourra donner sa pleine mesure.

5 - Res plendir !

Notre démocratie, si elle respectait ces principes et d’autres encore non développés ici ou à imaginer, pourrait alors resplendir, voire s’exporter... Ce mot me servira de conclusion.


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38 réactions à cet article    


  • Gourouni (---.---.38.140) 8 août 2006 11:18

    Droits des minorités...je te rappelle que tous les citoyens sont égaux en droits et en devoirs et devant la Loi. Nous sommes dans un démocratie, pas dans une théocratie. La république est 1 et indivisible. Arretons avec le communautarisme. Nous n’avons pas la meme histoire que les USA. Notre président ne jure pas sur la Bible ou sur autre chose, alors le droit des minorités, non, je ne vois pas...


    • Gourouni (---.---.38.140) 8 août 2006 11:24

      Peut etre parles-tu des partis minoritaires ?

      Alors là il faudrait peut etre revoir le role du Prefet comme véritable chef de région et elire des députés sur des listes comme aux européennes...


    • Maximilien (---.---.173.162) 25 août 2006 14:05

      Sur le droit des minorités :

      A l’Assemblée constituante, le 23 décembre 1789, le comte de Clermont-Tonnerre déclara : « Il faut tout refuser aux juifs comme nation [c’est-à-dire comme groupe ethnico-religieux] et tout accorder aux juifs comme individus. »

      Voilà une déclaration sur laquelle nos hommes politiques devraient méditer...


    • c florian (---.---.162.39) 8 août 2006 11:49

      quelques idées interessantes comme le respect du débat parlementaire ; j’y ajouterais quelques propositions : une disposition aléatoire des places à l’intérieur de l’hémicycle pour éviter la formation de deux camps (cela faciliterait l’écoute), ne plus citer le parti des députés lors de leurs interventions dans les médias, la prise de conscience que l’on n’est pas le député de ceux qui ont voté pour soi, mais le député de toute la circonscription.

      mais il faut aller plus loin et changer de république avec plusieurs objectifs : séparer les pouvoirs, rendre la représentation nationale représentative, redéfinir les administrations et les secteurs qui leurs sont attribués, limiter l’état à ses missions régaliennes, responsabiliser les citoyens et arreter de tout attendre de l’état.


      • Liberte (---.---.47.59) 8 août 2006 12:12

        Tiens j’avais pas vu ce commentaire. je suis totalement d’accord avec vous, et avec cette citation de Tocqueville :

        « Le plus grand soin d’un bon gouvernement devrait être d’habituer peu à peu les peuples à se passer de lui »


      • La Taverne des Poètes 8 août 2006 17:08

        Je trouve vos propositions intéressantes pour ce qui est du fonctionnement de l’Assemblée.

        Pour l’Etat régalien je suis d’un avis plus nuancé : alléger les missions de l’Etat revient à les faire peser sur les collectivités locales. D’autre part, dans une époque difficile (précarité, atomisation de la société, insécurités...), il n’est pas bon que l’Etat se retire du jeu. Ni plus ni moins d’Etat mais une puissance publique plus efficace (décentralisée, plus économe...)

        Responsabiliser les citoyens : oui. La Chambre des citoyens serait un moyen. Mais ce ne serait pas le seul.


      • (---.---.59.170) 9 août 2006 00:50

        « la prise de conscience que l’on n’est pas le député de ceux qui ont voté pour soi, mais le député de toute la circonscription. »

        La prise de conscience surtout qu’on est pas du tout « le député de toute la circonscription », mais député de toute la France, élus dans tel ou tel circonscription.


      • Zermikus (---.---.36.102) 12 août 2006 22:00

        La prise de conscience que le député est d’abord député de lui-même... Il ne représente rien d’autre que lui-même, ce qu’il demande aux électeurs, c’est un chèque en blanc....


      • Liberte (---.---.47.59) 8 août 2006 12:09

        Artcile intéressant dans le sens où il est temps de réformer notre (fausse) démocratie.

        pensons également à une représentation à la proportionnelle du Parlement, pour en finir à les bi-partisme unique et le « vote utile »


        • (---.---.17.179) 8 août 2006 15:34

          Des mots, des mots, des mots.

          Croire qu’on peut aménager la démocratie dans un pays hostile à toute réforme même de bien moindre envergure, est une creuse rêverie.

          Déjà, le respect de l’opposition ne fait pas partie de l’identité culturelle française, les habitants de ce pays sont beaucoup trop sectaires pour y consentir jamais.

          Après tout une démocratie est aussi le reflet de ceux qui la mettent en oeuvre. Pacifique et consensuelle en Suisse, digne en Grande-Bretagne, civique en Allemagne, chicanière et bornée en France et en Italie.

          Pour la réaménager, il faudrait donc commencer par tenir compte de la mentalité de ceux qui seront chargés de la faire fonctionner.


          • faxtronic (---.---.127.45) 8 août 2006 15:44

            comment veux tu discuter avec un con antifrançais pareil.


          • La Taverne des Poètes 8 août 2006 17:00

            Je vois, cher « X » (*) que vous gardez sur le coeur les regrets amers de réformes récentes avortées (CPE ? Traité européen ?)

            Vous dites que notre démocratie est à notre image. Je vous réponds que notre démocratie sera comme nous la voudrons si nous consentons majoritairement à l’effort de l’améliorer.

            (*) (je ne vois pas la raison qui vous fait garder l’anonymat)


          • martin (---.---.178.58) 15 août 2006 15:48

            votre réaction illustre parfaitement les propos de « x »


          • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 8 août 2006 17:47

            En démocratie il n’ y a pas de peuple uni politiquement possible (divergences idéologiques et d’intérêts sociaux) ; il n’ y donc pas de démocratie représentative sans recours aux partis politiques et aux élections qui permettent l’alternance et donc l’expression des divisions tout à fait normales et indispensables à la liberté politique aux sein des électeurs. La démocratie directe est impossible dans une société qui n’est pas tribale et/ou religieuse traditionnelle mais complexe et pluraliste. Elle ne pourrait déboucher que sur l’incohérence, le chaos et la tyrannie démagogique (on sait cela depuis Platon).

            Une simple majorité de blocage est par définition une majorité pour rien ; ce que démontre le non au référendum sur le TCE qui aboutit à une impasse politique évidente : aucune alternative qui fusionnerait en seule poltique réaliste l’extrême gauche et l’extrême droite, les anti-européens et les ultra-européens socialites qui ont appelé a voter non n’est possible. Pour ma part j’ai une bonne raison de m’en réjouir : cette fusion ferait périr la démocratie.


            • La Taverne des poètes (---.---.156.30) 8 août 2006 21:03

              Cher Sylvain, nous sommes donc d’accord sur le fait qu’une démocratie directe avec mandat impératif n’est pas souhaitable." (voir mon article)

              Quant aux partis, s’ils ont reçu la consécration constitutionnelle en 1958, ils ne sauraient interdire aux citoyens de s’exprimer hors de leurs cercles. Enfin, si par majorité de blocage, vous faites allusion à ma proposition d’un droit de veto par le peuple, regardez bien les choses comme elles sont aujourd’hui : les blocages sont la plaie de notre démocratie : je citerai à titre d’exemples le vote bloqué, les amendements en rafales (l’Opposition en déposera 90 000 à la rentrée sur un seul projet de loi), les manifestations de masse dans les rues avec violences. Ces blocages sont lourds de conséquences négatives et durables. Un veto serait plus sain, plus clair et obligerait le gouvernement à revoir sa copie. Il serait l’expression démocratique du refus.


            • La Taverne des poètes (---.---.156.30) 8 août 2006 21:04

              Cher Sylvain, nous sommes donc d’accord sur le fait qu’une démocratie directe avec mandat impératif n’est pas souhaitable." (voir mon article)

              Quant aux partis, s’ils ont reçu la consécration constitutionnelle en 1958, ils ne sauraient interdire aux citoyens de s’exprimer hors de leurs cercles. Enfin, si par majorité de blocage, vous faites allusion à ma proposition d’un droit de veto par le peuple, regardez bien les choses comme elles sont aujourd’hui : les blocages sont la plaie de notre démocratie : je citerai à titre d’exemples le vote bloqué, les amendements en rafales (l’Opposition en déposera 90 000 à la rentrée sur un seul projet de loi), les manifestations de masse dans les rues avec violences. Ces blocages sont lourds de conséquences négatives et durables. Un veto serait plus sain, plus clair et obligerait le gouvernement à revoir sa copie. Il serait l’expression démocratique du refus.


            • (---.---.59.170) 9 août 2006 00:55

              « Un veto serait plus sain, plus clair et obligerait le gouvernement à revoir sa copie. Il serait l’expression démocratique du refus »

              Le dernier en France à avoir utiliser un Veto à mal finis.. ce veto populaire est une stupidité : la Souveraineté ne se partage pas.

              Si des minorités parviennent à contracarrer les choix de la majorités, ca prouve juste que ce sont ces minorités antidémocratique.


            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 9 août 2006 10:31

              Le problème est qu’un refus ne crée, par lui-même, aucune alternative politique positive (voir référendum sur le TCE) et donc constitue un blocage qui peut être plus grave qu’une acceptation même relative pour le fonctionnement de la démocratie dont les partis sont particulièrement responsables, puisqu’ils ont, eux, à travers leurs élus, pour mission de définir la politique du pays. Il faut distinguer d’autre part les électeurs et les élus par rapoort à la discipline de parti ; sans celle-ci de la part des responsables et élus, au sein de parti, il n’ y a plus de parti et sdonc plus de représentation poltique.donc de démocratie possible...

              Le référendum est constituionnellement interdit en Allemagne : il a laissé un trop mauvais souvenir en 39/40.. Les allemands savent d’expérience qu’un réferendum peut mettre à mort la démocratie libérale...


            • La Taverne des Poètes 9 août 2006 15:24

              « Le problème est qu’un refus ne crée, par lui-même, aucune alternative politique positive (voir référendum sur le TCE)... »

              Je dirai inversement que c’est la « proposition » de traité européen qui n’offrait aucune alternative aux peuples sollicités par referendum. Mais cela n’a rien de surprenant puisque c’est ainsi que fonctionne toujours notre démcratie. Doit-on continuer à raisonner ainsi ?

              Pour ce qui est du droit de veto, il serait assorti de règles évitant le blocage définitif. Par exemple, impossiblité de poser plus de 3 fois son veto au texte.


            • domdidoudeldom (---.---.11.251) 1er septembre 2006 11:06

              merci beaucoup monsieur Reboul de traiter la Suisse de tribale, incohérente, chaotique et impossible à gérer...

              dois-je continuer ?

              merci d’insulter notre système de démocratie directe qui garantit l’expression des minorités (quelles qu’elles soient)et qui, d’après vous, n’est qu’une région puisque, encore d’après vous, la démocratie directe ne peut fonctionner que pour une petite région...

              vous ne seriez pas un peu maoiste pékinois non ? et la suisse une région apparentée comme le Tibet ? Après tout il y a aussi des montagnes et c’est bien connu, les montagnards sont un peu arriérés ?

              Dites-donc, balayez donc un peu la porte de France avant de dénigrer ceux dont apparemment vous ne connaissez rien.

              Ou alors libre à vous de comprendre la projection des faiblesses actuelles de la France que vous faites sur la Suisse.

              Oh, ce putain de droit d’initiative, marque-même de la réflexion qui est demandée aux citoyens helvétiques, l’évident élargissement que représentent des votes sur des idées par rapport au vote d’élection, ah ce droit on vous l’aurait bien donné, mais comment ? On le souhaite toujours voyez-vous, pour nous nulle europe sans telle avancée démocratique, mais que pour vous, franco-français qui avez rejeté toute évolution pour l’europe tout en y ayant maintenu tout ce que vous n’aimiez pas d’elle vous jetez aujourd’hui votre hargne sur la démocratie directe qui ne fonctionne pas dites-vous ? Et nos sept cent ans d’histoire aussi n’existent pas et les lapins sont bleus aussi et les poules ont des dents depuis le patriot act de Bush ? Bienvenue dans le monde virtuel de monsieur Reboul...

              Je vous connaissais plus lucide.

              Amitiés tout de même.


            • L'enfoiré L’enfoiré 8 août 2006 20:24

              Bonsoir, Que de belles idées se retrouvent dans la démocratie. J’en suis profondément convaincu et comme les paroles Churchill aussi. J’ai écrit une analyse sur le sujet en 2 volets (URL) qui est mon intime conviction. (« Vivre dans un monde démocrate, ça vous gratte ? » et « Coup de pouce à la démocratie »). Le problème principal de la démocratie, c’est qu’elle contient les germes de sa propre destruction. Devoir d’après sa charte accepter « presque » tout et même son contraire. Comme certains l’on déjà dit, l’idée de prendre en compte les minorités n’est pas dans la « charte ». Ca ne tient pas ensemble avec l’idée de donner le ticket par le maximum de voies.

              Au fait, une idée qui se retrouvera bientôt dans mon planing blog : « Qu’est-ce qui fait râler les gens avec la démocratie ? » >> Ne pas voir les changements espérés pendant le vote et surtout avant. Remède possible : « un audit indépendant des résultats comme dans les sociétés commerciales ». Comment ? A voir. Qu’en pensez-vous ? Ce ne serait qu’une continuation à un autre échelon. A+


              • La Taverne des poètes 8 août 2006 21:32

                A l’« enfoiré »

                La démocratie fragile ? Les dictatures comportent aussi beaucoup de faiblesses et tombent souvent plus vite que les démocraties. Mais il est vrai que la démocratie ne peut pas tout et génère donc de nombreuses frustrations. Sans nier le fait majoritaire, il est possible pour notre démocratie de donner un statut aux minorités sans tomber non plus dans le compromis funeste. Accorder un statut ne signifie nullement accepter les idées extrêmistes (je rappelle que toutes les minorités ne sont pas extrémistes). Ce ne serait que l’application du principe de Voltaire : « Je ne suis pas d’accord avec ce que tu dis mais je me battrai toujours pour que tu puisses le dire. »

                Je suis passé sur votre blog. Pour rester dans le sujet, je trouve judicieux le choix de vos citations. Celle de Jules Ferry qui s’interroge : comment gouverner démocratiquement s’il faut être populaire pour être élu (dérive des démocraties d’opinion : nous y sommes avec Sarkozy et Royal) et celle de de Paul Auster qui dit que la démocratie ne va pas de soi. Non seulement la démocratie est perfectible mais elle n’est jamais acquise (comme la liberté...). Elle est le fruit d’une lutte permanente. Mais je ne dirai pas comme cet auteur que la seule arme dont nous disposions est la loi. L’arme est le citoyen ! Au besoin contre les partis politiques.


              • (---.---.59.170) 9 août 2006 00:58

                « il est possible pour notre démocratie de donner un statut aux minorités »

                Pour quoi faire ? Qu’est-ce que vous appelez une minorité ? Nous faisons tous parti de minorités !! Pourquoi certaine aurait plus de droit que les autres, uniquement j’imagine des noirs, uniquement pour soigner les tentations racistes de la psyché de certains homme de gauche ?


              • Cool Mel (---.---.17.179) 8 août 2006 23:33

                « Je vois, cher »X« (*) que vous gardez sur le coeur les regrets amers de réformes récentes avortées (CPE ? Traité européen ?) »

                Absoplument pas. Je pense à toutes les réformes qui seraient nécessaires de l’intérieur et à l’intérieur de la France : réforme du système des retraites, réforme de la focntion publique, réforme de l’éducation nationale, réforme de la gauche (la seule d’Europe a resté enfermée dans des schémas de lutte des classes), réforme de la sécurité sociale. J’en passe.

                « Vous dites que notre démocratie est à notre image. Je vous réponds que notre démocratie sera comme nous la voudrons si nous consentons majoritairement à l’effort de l’améliorer. »

                Les institutions des peuples sont à leur image. On ne change pas la démocratie pour changer le peuple, le peuple change et la démocratie suit le changement. Dans l’autre sens, ça ne peut pas marcher, la démarche étant totalement artificielle.

                "(*) (je ne vois pas la raison qui vous fait garder l’anonymat)

                Un oubli. Des fois, la signature s’inscrit automatiquement, d’autres fois, non...

                P.S. - Si ça vous chante, dites donc à faxtronic qu’exposer un défaut français, ce n’est pas être antifrançais... Moi, ce genre de pignouf m’exaspère...


                • (---.---.59.170) 9 août 2006 01:12

                  Il est vrai que les français ont une lubbie assez étrange de l’égalité, dont tout le monde se fou dans les autres pays. Enfin, heureusement, ce ne sont que des mots. Les français sont toujours prés à se vendre au plus offrant. Et ce discours dissimule mal une incroyable prétention et de l’orgeuil mal placé.

                  Cela semble venir en parti du systéme scolaire, qui demande l’avis, l’opinion à longueur d’année aux jeunes. Dans les autres pays, on vérifi avant tout les connaissance acquisent, par des QCM. Habitué à ce que ses propos complétement banales (et fleurant bon l’extréme gauche) au ras des paquerettes et sans le moindre interet soient bien noté, on peut comprendre le choc du jeune lorsqu’il débarque en entreprises où son opinion, on s’en fou totalement. D’ou révolte, sentiment d’injustice, et vomissure égalitaire.

                  Quant aux réformes, et bien on ne les a pas faites il y a 15 ans, ni il y a 10 ans, ni depuis 2002.

                  On se frotte d’avance les mains en imaginants ces gros cons qui ont « défendu leur acquis sociaux » (contre le reste des autres français), et qui vont devoir travailler dans le futur pour survivre pendant leur retraite. Ah AH ! Comme quoi, il y a tout de même une Jutice !


                • La Taverne des Poètes 9 août 2006 09:32

                  Absolument d’accord avec vous, cher « X » : si on avait vérifié votre niveau de culture générale dès l’école primaire, vous n’auriez pas été autorisé à exprimer votre avis ici, compte tenu des nombreuses fautes de français dont est parsemé votre commentaire !

                  Comme vous le voyez, les arguments du genre de ceux que vous employez peuvent se retourner facilement contre vous, alors essayez d’être constructif et utile...


                • faxtronic (---.---.127.82) 9 août 2006 10:44

                  Merci d’avoir resilier votre anonymat. La france n’est pas retif a toute reformes loin de la. Elle a change en 20 ans quoique l’on en dise. Mais moi ce sont les gugusses qui a tout bout de champ denigre la france qui m’exaspere a mort( la france est irreformable, la france est communiste, la france est raciste, la france est fasciste, la france est sioniste, la france n’agit pas, la france bla bla bla....) Des mecs comme cela on en voit par tonnes sur ce forum. Et moi je ne supporte pas cela. Peut etre que tu n’es pas comme cela, que tu es nuance. Peut etre n’es tu pas anti-francais ? Que tu cherche a comprendre, que tu n’es pas dans l’auto-denigrement. Si oui bienvenu.


                • SilenT BoB SilenT BoB 9 août 2006 09:45

                  Il est certain que notre democratie bat de l’aile, j’en veut pour preuve les recentes actions du gouvernement sur la DADVSI et tout le delire qui l’a vu naitre, Chirac et sa demande de ne pas appliquer un texte promulgue, les recours a des « passe en force » pour certaines lois, c’est vrai aussi les milliers d’amendements des socialistes n’arrangent rien a tout ca. En plus le parlement n’est pas maitre de son ordre du jour.

                  Les pouvoirs ne sont en aucun cas separes, les memes personnes sont a l’executif et au legislatif, les juges sont sous la coupelle evidente de nos politiques qui votent souvent des lois en leur sens pour se premunir de tel ou tel chose (Loi Guy Drut par exemple, parfaitement scandaleuse).

                  Un etat qui fait tout, s’immisse partout, a controle sur tout (il n’y a qu’a voir nos amis les agents du fisc tout ce qu’ils peuvent savoir sur vous), le fait que l’Etat a role dans l’economie bien trop destructeur en France au lieu de reellement mettre ses competences au services des entreprises il les bloque et leur rend la tache difficile.

                  Dans cette Nation (je pese mon mot et etablie la difference Etat, nation et pays) tout le monde veut vivre aux depends de tout le monde, personne n’assume rien ! L’Etat est la, mais lorsque vous avez un soucis et que rien a ete prevu pour ce cas la, vous voila plus bas que terre. Les francais sont des assistes qui au lieu de se deamnder comment regler leurs problemes demandent des aides a des guichets administratifs, c’est tout simplement lamentable d’en etre arrive a ce point d’esclavage ou une majorite de la population depend de l’Etat.


                  • La Taverne des Poètes 9 août 2006 17:25

                    Votre fin de commentaire est inexact (« c’est tout simplement lamentable d’en etre arrive a ce point d’esclavage ou une majorite de la population depend de l’Etat. ») Ce n’est pas la majorité qui dépend de l’aide sociale. Et puis on voit bien que vous n’êtes pas issu d’un milieu difficile et c’est tant mieux pour vous mais n’oubliez pas pour autant la nécessaire solidarité.


                  • DG. Damien G. 12 août 2006 18:01

                    je suis tout a fait d’accord avec toi.

                    sauf dans le dernier paragraphe, l’etat ne laisse même pas le citoyen regler ses propre probleme comme il le souhaiterait, ou comme il le juge souhaitable ; il lui met des batons dans les roues quand il essaye de s’en sortir, mais pas dela manière dont l’Etat le souhaiterait (j’exagère a peine). ET je n’irais jusqu’a dire que les français ont tous une mentalité d’assisté.


                  • Rocou (---.---.112.1) 12 août 2006 16:05

                    « mais n’oubliez pas pour autant la nécessaire solidarité »

                    Quel est le rapport entre « aide sociale » et « solidarité » ? L’aide sociale est issue des impôts, des prélèvements obligatoires qui sont distribués sous forme « d’aides », cela n’a donc rien à voir avec de la solidarité. La solidarité suppose un don, un choix, la volonté de la personne qui aide autrui. La « solidarité forcée » est absurde. C’est du vol. Rien de moins. Et ce vol génère davantage de pauvreté qu’il n’est censé en résoudre, c’est un abominable cercle vicieux qui mène inéluctablement à la misère. Nous sommes en train de le constater de visu.


                    • Taverne des poètes (---.---.0.221) 12 août 2006 20:52

                      Cher Rocou,

                      L’impôt est la première des solidarités. C’est un devoir pour tout citoyen d’un pays qui a une conception juste de la vie en société et ne laisse pas les vieux, les handicapés, les enfants en danger, les pauvres au bord du chemin.

                      C’est une redistribution d’autant plus nécessaire aujourd’hui qu’il y a délitement du lien social et perte des solidarités familiales. Prenons l’exemple de l’Aide Personnalisée à l’Autonomie (allocation A.P.A) attribuée et financée lourdement (et de manière croissante) par les conseils généraux pour les personnes âgées. Elle se substitue à la solidarité familiale qui existait autrefois et requiert de chaque contribuable un effort supplémentaire pour faire face aux charges que représente la dépendance. Pratiquement toutes les aides sociales sont aujourd’hui soustraites à l’obligation alimentaire prévue dans le code civil car l’’obligation de solidarité familiale en ligne directe (*) n’est plus dans nos moeurs. L’Etat n’a fait que prendre en compte cette réalité mais aussi parce que le coût des prises en charge est trop élevé, notamment grâce au progrès de la médecine et de la technologie.

                      (*) pas d’obligation entre collatéraux : frères, soeurs...)

                      La solidarité par l’impôt permet une aide plus efficace car la gestion des recettes n’est pas aléatoire comme cela serait le cas avec un sytème reposant uniquement sur la générosité des donateurs.


                    • DG. Damien G. 12 août 2006 17:44

                      La démocratie n’est pas seulement une histoire d’institution.

                      La démocratie est d’essence culturelle, elle dépend intimment de l’esprit de la société qui compose l’Etat démocratique.

                      cela suppose plusieurs caractères :

                      - RESPONSABILITE : des élus envers les citoyens, des élus envers la Justice ; des citoyens envers eux-même, responsabilité politique de lutte contre la tyrannie.

                      - SINCERITE DES INSTITUTION : cela signifie que le mensonge d’Etat doit être considéré comme un crime de haute trahison passible de la peine capital ; cela signifie la fin de la solidarité gouvernementale, et l’eviction des brebis galeuses (au regard de la loi) sans sentiments.

                      - LIBERTE : la bonne démocratie n’est pas le règne de la majorité contre une minorité (ou l’inverse), la loi doit pouvoir laisser le choix au citoyen dans le maximum d’aspect de sa vie possible (ex a contrario : les obligations légales de contracter, genre assurance) ; la loi ne doit pas régire toute la vie des citoyens (et des entreprises). la loi ne doit pas sanctionner le citoyen lorsqu’il ne cause pas de préjudice (exemple : le fait de ne pas porter de ceinture de sécurité). cela suppose d’abroger certaines lois contraires a ces principes.

                      - INDEPENDENCE DE LA JUSTICE : vue ce qui précéde, et que la loi n’a pas a tout régire, il convient de dire que le Juge devrait avoir davantage de marge de manoeuvre pour régler les litiqes en ce fondant sur la Constitution, les Traité internationaux, la jurisprudence. la loi n’a pas a envisager chaque cas de litige.

                      - SOLIDARITE : sans tomber dans l’assitanat ; aider les plus démunie ; l’Etat doit mettre en oeuvre tout les moyens dont il dispose pour permettre au entreprises, de naitre et de se développer, cela suppose une infrastructure économique de base fiable (réseau de transport, santé, education) accesible a tous et au moindre coût. Soit mutualisé (dans un cadre public ou privé) les activité ne supportant aucun (ou peu) risque d’entreprise. cela suppose aussi la fin de la catégorisation strict des personnes (exemple le contrat sénior, cpe, distinction arbitraire PME/grand entreprise pour régime fiscale, ou syndical), qui n’est qu’une forme de frustration pour ceux qui en sont exempts, ce qui renforce les antagonismes betement.

                      - FIN DES CORPORATISMES : on peut citer B. Mussolini « Le Fascisme devrait plutôt être appelé Corporatisme, puisqu’il s’agit en fait de l’intégration des pouvoirs de l’état et des pouvoirs du marché. » (genre Traité européen) En realite, cela implique donc une séparation stricte, dans leur fonctionnement, entre les institutions d’Etat et les entreprises, cela n’interdit pas la coopération.

                      Cela suppose aussi une indépendance dans le fonctionnement de l’Etat, et des lois qu’il souhaite appliquer sur son territoire, sans courrir le risque de se voire menacer de sanctions par un autre Etat. un sociéte démocratique doit aussi avoir le levier de son action notament comme le stipule, par exemple, la constitution US « Le Congrès aura le pouvoir De battre monnaie, d’en déterminer la valeur et celle de la monnaie étrangère,.. » (section 8 article 5).

                      Sans cela, toute promesse politique n’est qu’une coquille vide, crier par des bralliards incompétents, et impuissants.

                      La démocratie doit resplendire mais le chemin est long et ardu. la bureaucratie, l’inflation législative étouffe le citoyen. Paradoxalement, une meilleurs démocratie demande peut-etre moins de loi, mais plus efficientes.


                      • (---.---.57.173) 15 août 2006 11:58

                        tu n’as pas tout à fait tort, mais attention cela ne représente pas la majorité des français, mais quand un homme dit que l’état ne peut pas tout, la population se retrouve comme offensé, je crois que notre problème de société est de notre faute, de l’ensemble de la population française, à négliger nos responsablilités de citoyens la sociétés c’est construite à notre insu, il est temps de demander des comptes à nos élus, il est temps de créer un troisième pouvoir capable de réfléchir, proposer et agir une force citoyenne qui viserait l’interet collectif car dans l’interet collectif chacun trouvera son interet personnel.

                        La révolution doit commencer dans nos tête, quand chacun d’entre nous prendra ses responsabilites dans sa vie de tout les jours sans s’occuper du voisins alors peut être qu’une sociétés nouvelles verra le jour


                        • jer (---.---.98.37) 16 août 2006 09:56

                          « quand chacun d’entre nous prendra ses responsabilites (___tés)dans sa vie de tout (tous) les jours sans s’occuper du voisins (DU voisiN) alors peut être (peut-être) qu’une sociétés nouvelles (UNE sociétÉ nouvellE )verra le jour »

                          Le problème est qu’une société est un ensemble d’individus qui se côtoient. Vivre en société, c’est vivre avec des voisins même s’ils ne nous plaisent pas ! On n’y peut rien, c’est comme ça !

                          Nos frustrations proviennent du fait que chacun de nos voisins, proche ou éloigné, a des désirs qui vont empêcher les nôtres de se réaliser plus ou moins pleinement. La démocratie est une des manières de gouverner un territoire peuplé d’individus ayant chacun des désirs différents.

                          Tous ceux qui se plaignent de la démocratie sont des petits enfants qui piquent une colère parce qu’ils ont dit : « Je veux ! » et que leurs parents ont répondu : « Non ! ». La démocratie n’est pas la liberté totale.

                          SilenTBoB ne cesse de dénigrer la France et les Français. Il préfère de loin le pays où les contrôles sont inexistants. Il peut ainsi y exploiter, pardon y faire travailler des gens pour presque rien, s’en mettre plein les poches sans craindre le fisc. Pour lui, réclamer la solidarité est une tare. Il est parti, grand bien nous fasse.

                          Pour moi aussi, l’impôt est la première des solidarités. Il y faudrait beaucoup plus de transparence. Une des plaies françaises, à mon avis mais je sens que l’individu nommé ci-dessus ne va pas être d’accord, est que les revenus et les impôts qui en découlent soient secrets. Cela favorise entre autre le travail noir.

                          Au fond de moi, je suis d’accord avec le commentaire de celui qui trouve qu’en France, la démocratie crée trop d’interdictions. Il s’insurge contre l’obligation du port de la ceinture de sécurité. Il aurait tout aussi bien pu prendre comme exemple l’interdiction des drogues, à commencer par le tabac et l’alcool. Pour en revenir à la ceinture de sécurité, au fond de moi, je partage cette hostilité à cette obligation. Je suis choqué que les sanctions soient plus lourdes pour non-port de ladite ceinture que pour l’utilisation du portable au volant. Mais ne pas boucler sa ceinture implique aussi de refuser tous les soins consécutifs à un accident ainsi que toute prise en charge par la collectivité d’un handicap éventuel. Est-ce supportable ?

                          Il semble être contre toute assurance obligatoire. Mais qu’envisage-t-il pour réparer les dégâts provoqués par une faute de notre part ?

                          Il se plaint du fait que la Justice soit trop complexe et tatillonne. Pourtant il dit que les juges devraient se fonder sur la jurisprudence. N’est-ce pas justement ce qui complique petit à petit le Code ? Pour moi, je reproche surtout à la Justice d’être trop lente, « de classe » et de donner trop d’importance à la procédure.

                          La vie en société ne peut éviter les mécontentements. La démocratie doit permettre à chacun de les exprimer, de proposer des améliorations. Elle devrait favoriser les consensus ou les compromis. A la fin, il faut quand même prendre des décisions. Comme le dit M. Reboul, les partis sont inévitables. Le problème vient des citoyens qui, par paresse ou par hypocrisie, ne veulent pas s’engager,et délèguent - abandonnent ? - leurs droits à des représentants. Ils se taisent et se plaignent ensuite de ne pas être entendus !


                          • human (---.---.169.68) 25 août 2006 15:33

                            Le droit de voter pour un candidat et de voter contre un autre candidat : voilà une excellente idée ! Ainsi, il suffirait pour chaque candidat d’additionner les votes positifs et négatifs, et le scénario type avril 2002 ne pourrait plus se reproduire : Le Pen obtenant un maximum de votes négatifs dès le premier tour aurait été éliminé tout de suite au lieu de se retrouver au deuxième , avec 82% contre lui.

                            C’est une des meilleures idées que j’ai entendu défendre cette année. Bravo !


                            • levoisin (---.---.84.11) 4 septembre 2006 15:40

                              On refait l’histoire....

                              Retour aux élections 2002 mais avec l’addition des votes positifs et négatifs.

                              On considère que les votes positifs sont identiques à ce qu’ils ont été. Regardons les stratégies de vote négatif

                              - La droite appelle à voter essentiellement contre Jospin car elle le considère comme son concurrent le plus dangereux et ne veut pas provoquer l’extrème-droite.

                              - L’extrème-droite ne donne pas de consignes de vote précises car sa réthorique lui commande de considérer tous les autres candidats comme des guignols, mais elle ne veut pas s’attirer les foudres d’un anti-vote de droite qui la condamnerait définitivement.

                              - Le centre appelle à voter contre Jospin mais une partie de ses électeurs votent quand même contre Chirac car ils ne le supportent plus.

                              - De même les écolos appellent à voter contre Chirac mais une partie de ses électeurs votent quand même contre Jospin car ils ne le supportent plus.

                              - L’extrème-gauche appelle à voter contre la droite sans distinction mais ses électeurs ne peuvent s’empêcher de voter contre Le Pen.

                              - Et la gauche socialiste est complètement paumée : elle n’ose pas appeler à voter contre Chirac car on l’accuserait d’avoir permis à Le Pen d’être au second tour. Mais appeler à votre contre Le Pen, c’est assurer d’avoir Chirac au second tour. Résultat, son électorat positif reste émietté mais en plus les votes négatifs s’émiettent entre les différents candidats de droite.

                              Résultat : Deux candidats restent en lice au second tour Bayrou et Lipietz, car personne n’a pensé à voter contre eux !


                            • La Taverne des Poètes 4 septembre 2006 23:16

                              Selon mon idée, les votes « contre » ne seraient pas pris en compte de la même manière que les votes « pour ». Ces deniers prévalent. Quant à la méthode, c’est à voir. Beaucoup de méthodes ont déjà été pensées depuis Condorcet (c’est dire que c’est pas nouveau) mais jamais appliquées. On y puiserait certainement de bonnes idées mais la classe des dirigeants ne veut pas en entendre parler, trop occupée à se maintenir aux affaires y compris par entente générale contre le citoyen (Rappelez-vous par exemple le vote d’auto-amnistie)

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