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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Par dessus la constitution

Par dessus la constitution

La constitution est le texte fondateur d’un régime, qui explique au peuple les droits et les devoirs auxquels il est assujetti, et qui doit servir de base à toutes les lois qui seront promulguées sous sa référence supérieure. C’est un texte assez élaboré, mais qui se veut pourtant simple et aisément compréhensible. Comme je l’ai écrit ailleurs, le temps a transformé sa substance pour permettre les déviances que l’on connaît actuellement, et ce texte peut aujourd’hui vouloir dire le contraire de ce qu’il était censé défendre à l’origine… origine qui se trouve dans un texte antérieur et supérieur, j’ai nommé « la déclaration des droits de l’homme et du citoyen ».

Ce texte est un des joyaux de l’histoire de l’humanité, et sert de référence, plus de 200 ans après sa rédaction, à toutes les institutions se voulant démocrates, c’est à dire émanant du peuple.

Ce texte est court, consultable à loisir, et se trouve donc être à l’origine de constitutions établies dans de nombreux pays.

Quand j’évoque la possibilité de réécrire une nouvelle constitution, je suis confondu devant l’ampleur de la tâche, qui nécessiterait la participation de nombreuses compétences, de nombreuses bonnes volontés, de nombreuses heures de travail acharné… et puis je retombe alors sur cette constatation : même avec une constitution valable comme le semble l’être celle de la France, les choses arrivent à mal tourner, et elle permet trop de déviances pour être juste et infaillible.

Alors je retourne en arrière, et retombe sur le texte d’origine, cette fameuse déclaration des droits de l’homme : puisque la constitution qui en découle n’est pas bonne, alors peut-être vaudrait-il mieux changer, transformer, modifier, inventer un autre texte, une nouvelle fondation sur laquelle viendraient se fixer de nouvelles constitutions, plus aptes à rendre possible ce que chacun d’entre nous désire obtenir de la société : le bonheur.

Il pourrait être organisé, ici ou ailleurs, une sorte de « forum » participatif, dans lequel des individus, ou des groupes d’individus, proposeraient la rédaction de nouvelles « déclaration des droits de l’homme et du citoyen », plus en accord avec notre temps, avec nos désirs. Les proposer aux votes de tous et tenter de réfléchir à ce qui, aujourd’hui, serait pour nous la base d’une société plus juste et plus libre, plus apte à fonder une nouvelle constitution. Et en changeant le texte primordial, fondateur, nous changeons tout ce qui s’ensuit.

Je propose donc, pour commencer, en guise d’exemple, le petit jeu auquel je me suis soumis rapidement, à partir du texte originel : les changements que j’y ai apportés sont en gras.

J’en tenterai un plus abouti lorsque j’aurai plus de temps pour mettre cela en forme, mais en attendant, n’hésitez pas : on peut tout recommencer, cela ne dépend que des limites de notre imagination !

Les Représentants du Peuple humain, constitués en Assemblée nationale, considérant que l’argent est la seule cause des malheurs publics et que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les effets de la corruption des Gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits ; afin que les actes des citoyens, rassemblés en une seule humanité et libérés de l’argent qui corrompt, s’accomplissent selon leur véritable nature, le partage ; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au bonheur de tous. En conséquence, l’Assemblée nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être Suprême, les droits suivants de l’homme et du citoyen.

Article premier

Les hommes naissent et demeurent fragiles et différents. Il ne peut donc exister aucune distinction sociale.

Article II

Le but de tous est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.

Article III

Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans genre humain. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.

Article IV

La liberté consiste à vouloir faire tout ce qui est bon pour autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par l’amour des autres qui seul satisfait le sien propre.

Article V

La Loi n’est valable que tant qu’elle est juste et infaillible. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas. Cependant, elle autorise tout ce qui est fait dans le respect de l’article IV

Article VI

La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement à sa formation. Elle doit être différente pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant différents et uniques à ses yeux, sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur volonté, et sans autre restriction que celle du bien commun.

Article VII

Nul homme ne peut être accusé, arrêté, ni détenu  : il doit être entendu, écouté et compris, puis pardonné. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres contraires à l’intérêt général doivent être convaincus de leur erreur ; mais tout Citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit écouter, car sinon il se rend coupable par lâcheté.

Article VIII

La Loi ne doit établir que des peines strictement éducatives et non obligatoires, et nul ne peut être puni physiquement, en vertu du principe que la peine justifie le crime.

Article IX

Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il s’en est jugé lui-même ainsi. Les victimes ou leurs proches, qui voudraient réparation, peuvent le faire à condition d’un accord commun des deux parties.

Article X

Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, surtout religieuses et philosophiques.

Article XI

La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, tant qu’il le désire. Il se met en situation d’être moqué ou suivi.

Article XII

La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen ne nécessite pas de force publique, mais du travail et de l’éducation. L’éducation doit donc être instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.

Article XIII

Pour l’entretien de l’éducation et de la société dans sa vie commune, une contribution commune est indispensable. Elle doit être répartie entre tous les Citoyens, en raison de leurs volontés ou possibilités, et uniquement en nature.

Article XIV

Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes, la nécessité de partage de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en déterminer le don et les efforts à fournir.

Article XV

La Société a le devoir d’établir au mieux les besoins et les ressources, afin d’organiser le partage nécessaire à la bonne qualité de vie matérielle souhaitée par les citoyens.

Article XVI

Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni l’absence de pouvoir établie, n’a point de Constitution.

Article XVII

La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, même s’il n’offre rien à la Société. Le minimum doit pouvoir lui être offert comme symbole de la bonne volonté de la Société, au nom du droit à la vie et à la différence, comme une leçon éducative lui étant ainsi proposée.

Caleb Irri

http://calebirri.unblog.fr


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19 réactions à cet article    


  • frugeky 25 août 2010 10:19

    D’accord avec vous pour réécrire une constitution, voire le texte fondateur tout en gardant à l’esprit que ce doit être l’esprit de la loi, cher à Montesquieu, qui doit prévaloir et que celui-ci est fonction de l’air du temps.
    Il y aurait beaucoup à dire sur vos propositions de réécriture mais comme vous soulignez que c’est un premier jet, j’attends la suite tout en appréciant le travail déjà accompli et sa naïveté raffraîchissante.


    • Kalki Kalki 25 août 2010 11:07

      La simplicité est signe d’œuvre achevé : et non l’inverse


    • LE CHAT LE CHAT 25 août 2010 11:02

      Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, surtout religieuses et philosophiques.


      ça commence mal ! En quoi devrait t on plus tenir compte d’une opinion religieuse ?
      le surtout est vraiment de trop dans un état laïc ! et avec un tel texte , on peut parader en burqa ou en tenue du K.K.K sans être inquiété .....


      • caleb irri 25 août 2010 13:20

        @ LE CHAT

        et pourquoi pas, si ces opinions sont personnelles et non contraintes ? vous auriez même le droit de venir au boulot tout nu, ou habillé en chat si ça peut vous aider à être heureux !


      • Dolores 31 août 2010 14:48


        Ce texte ne serait pas une « Déclaration universelles des Droits de l’Homme » mais une déclaration de l’égocentrisme de chaque homme.


      • J. SCIPILLITI 25 août 2010 12:50

        J’ignore quel est votre âge, mais ce texte est tellement naïf, tellement irresponsable (cf l’article 9 sur la justice) qu’il semble avoir été écrit par un enfant de dix ans. Bon, ça fait passer (ou perdre) trois minutes...


        • LE CHAT LE CHAT 25 août 2010 12:56

          L’article 8 est pas mal non plus , c’est le pays des bisounours !


          La Loi ne doit établir que des peines strictement éducatives et non obligatoires


          Avec des peines non obligatoires , c’est l’impunité pour tous assurée !


        • Kalki Kalki 25 août 2010 13:41

          Il y a t’il le mal sur la terre ? et de quel mal s’agit il réellement ?

          L’être humain est il mauvais ? Et lui faut il des MILLIARDS de lois pour tout lui dicter.

          C’est la chrétienté qui a inscrit ceci dans la culture , culture qui est aussi en nous.

          PAR DELA , LE BIEN, ET LE MAL :

          Il nous faut une culture post-chrétienne : une ÉVOLUTION de nos valeurs, pas une révolution ou une perte de nos valeurs.

          Le mal se traite à la racine : sinon vous ne traitez pas le mal, vous le créer et vous vous en amusez.

          Quels sont les causes de la violence et de la criminalité ?

          Les quatre causes majeures identifiées comme favorisant la violence criminelle[22][23] :

          Dernier point : comprenez les conséquences des nouvelles technologies : sur la société, la justice, l’éducation : et votre vision de la loi et du mal.


        • caleb irri 25 août 2010 13:32

          @ J.SCIPILLITI

          il faudrait peut-être effectivement nous retourner sur l’innocence et la naïveté des enfants pour regarder le monde plus justement. mais ce n’est pas la question posée par cet article, et je vous engage à en faire autant, ça fait du bien. proposez donc autre chose, il y a de multiples possibilités... ce texte n’est qu’un jeu auquel je me suis prêté rapidement, et il est certainement maladroit et naïf. et tant mieux.

          cela dit, lorsque vous lisez quelque chose comme « l’utopie » de Thomas More, certaines de ses propositions concernant la justice vous sembleraient aussi sans doute être le fait d’un enfant de dix ans... il a pourtant fini en prison pour ce genre de naïvetés...

          @ LE CHAT

          regardez donc comment cela se passe aujourd’hui, et vous vous rendrez compte que d’une part la plupart de la petite délinquance est le fait de mineurs en toute impunité, et d’une autre que la prison est plus un centre de formation à la délinquance qu’une réinsertion valable...
          il n’y a que l’éducation et un niveau de vie décent qui sont en mesure de faire cesser la délinquance.

          http://calebirri.unblog.fr/2010/08/24/comment-convaincre-un-convaincu-du-contraire/


          • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 25 août 2010 15:48

            « Les Représentants du Peuple humain, »

            Il n’y a pas de peuple humain.

            Définition du mot peuple : Groupe humain ayant en commun une culture. Font notamment partie de la culture les valeurs morales, la langue, la religion (qu’on la pratique ou la combatte).

            Il n’y a pas moyen d’appliquer cette définition à l’ensemble de l’humanité.

            « constitués en Assemblée nationale,  »

            Au fait, la DDHC avait déjà une visée universelle. Elle s’appliquait autant aux français qu’aux étrangers, dans l’esprit de ses rédacteurs. La mention des représentants du peuple français est due aux fait que ce sont eux qui ont écrit le texte.

            Comme il n’existe pas d’assemblée nationale du peuple humain (et qu’il n’en existera vraisemblablement jamais), vous auriez pu et du commencer le texte par :

            « Moi, Caleb Irri, considérant du haut de ma prétention que je devais réécrire la DDHC, déclare... »

            « considérant que l’argent est la seule cause des malheurs publics  »

            Ah bon ? Donc, si je vous frappe la tête contre un mur jusqu’à ce qu’elle éclate parce que je trouve que vous faites preuve dans cet article d’une bêtise affligeante, c’est un problème d’argent ? Et si moi et mes droogs, on fait bruler des bagnoles parce qu’on s’emmerde le samedi soir, c’est un problème d’argent ?

            «  et que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les effets de la corruption des Gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, »

            Les hommes possèdent deux droits naturels : Celui de naitre, et celui de mourir.

            Les autres droits sont des créations artificielles.

             «  inaliénables et sacrés de l’homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits ; afin que les actes des citoyens, rassemblés en une seule humanité et libérés de l’argent qui corrompt, s’accomplissent selon leur véritable nature, le partage »

            Il y a une illusion largement répandue, notamment par la faute des hommes politiques et des étudiants en droits (les seconds devenant souvent les premiers, d’ailleurs) qui est qu’une loi permet de changer les choses.

            Une loi ne permet de changer les choses que si on l’applique. Le potentiel de la loi à changer les choses est directement tributaire de celui qui la fait appliquer. Toute loi repose sur la capacité de celui qui la fait appliquer à pouvoir exercer une répression sur les contrevenants.

            Une loi que personne ne fait appliquer, et dont la transgression est dénuée de conséquences négatives contrebalançant le bénéfice potentiel qu’on en retire est lettre morte. De l’encre sur du papier.
            Je n’ai pas la force de continuer à lire votre tissu de sottises, aussi, je laisse le mot de la fin à quelqu’un d’autre :

            « II n’y a donc pas de droits de l’homme, pas plus que de droits du tatou à trois bandes, ou du gibbon syndactile que du cheval qui s’attelle ou du boeuf qui se mange. L’homme perdant son privilège d’être à part, à l’image de Dieu, n’a pas plus de droits que tout autre mammifère. L’idée même de droit est une fiction. Il n’y a que des forces. Les droits sont de pures conventions, des transactions entre puissances égales ou inégales ; dès que l’une d’elles cesse d’être assez forte pour que la transaction vaille pour l’autre, le droit cesse. Entre membres d’une société, le droit est ce qui est sanctionné par la force collective. Entre nations, cette garantie de stabilité fait défaut. Il n’y a pas de droit contre la force, car le droit n’est que l’état créé par la force et qu’elle maintient, latente. Tous les hommes sont frères, tous les animaux sont frères, mais être frères n’est pas de nature à empêcher qu’on se mange. Fraternité, soit, mais malheur aux vaincus ! La vie ne se maintient que par la mort. Pour vivre il faut manger, tuer pour manger. »

            (George Vacher de Lapouge)


            Typhon


            • Kalki Kalki 25 août 2010 15:50

              La solution est pourant devant vous :

              Comment fonctionne internet ? Le réseau internet ?


            • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 25 août 2010 16:03

              Internet est un réseau d’ordinateurs non centré. Je ne vois pas le rapport.

              Typhon


            • Kalki Kalki 25 août 2010 16:16

              Vous n’avez pas besoin de centralisation : comme vous l’avez dit


            • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 25 août 2010 16:21

              Je n’ai rien dit en rapport avec la centralisation, nulle part.

              Vous avez pris de la drogue ?

              Typhon


            • caleb irri 25 août 2010 20:15

              @ Typhon

              moi, Caleb Irri, considérant du haut de ma prétention définir le peuple humain, estime et affirme que l’humanité n’est qu’un seul et même peuple, au mépris des définitions établies.

              de plus, j’affirme que je suis autant le représentant de ce peuple que vous-même, et que j’ai par conséquent autant de droit de me constituer en assemblée nationale que mes ancêtres, et je vous incite à en faire autant !

              plus sérieusement, la violence n’est pas un problème d’argent, mais les malheurs humains si. et les malheurs humains entrainent à la violence. si vous me tapez dessus parce que vous considérez que mes articles sont stupides, c’est que vous avez un problème autrement plus grave que celui d’argent : c’est un problème psychologique à soigner. en revanche, si vous brulez les voitures le week-end parce que vous vous ennuyez, c’est effectivement le résultat d’une éducation défaillante (manque d’argent ?), ainsi que l’impossibilité de trouver une autre manière de vous exprimer que par des actes stupides et inutiles. j’imagine bien que si vous aviez quelques dizaines d’euros à dépenser en champagne dans une boîte de nuit à la place, vous n’hésiteriez pas longtemps !

              pour le reste, je suis assez d’accord avec votre réflexion sur le droit : la preuve en est faite tous les jours. c’est bien pour cela que des conseils vaudraient sans doute mieux que des lois... ça userait moins de papier, même si ça supprimerait des emplois.

              pour finir, je ne sais pas qui est cet auteur que vous citez, sans doute un anarchiste ?
              pour ma part, je suis heureux de pouvoir me distinguer de l’animal, et c’est justement en établissant des notions d’entraide, d’amour, de raison que nous le faisons. mais si vous préférez allez casser des têtes ou manger votre frère, vous pouvez toujours essayer...


            • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 25 août 2010 22:49

              « moi, Caleb Irri, considérant du haut de ma prétention définir le peuple humain, estime et affirme que l’humanité n’est qu’un seul et même peuple, au mépris des définitions établies.  »

              Et le monde continuera de s’en moquer. Ce n’est pas en proclamant quelque chose que vous changerez quoi que ce soit.

              J’irai même plus loin : celui dont la perception du monde est complètement déconnectée de la réalité telle qu’elle est généralement perçue par les autres porte un nom. Ça s’appelle un fou.

              «  de plus, j’affirme que je suis autant le représentant de ce peuple que vous-même, et que j’ai par conséquent autant de droit de me constituer en assemblée nationale que mes ancêtres, et je vous incite à en faire autant ! »

              Je décline cette invitation et souligne que c’est complètement inutile.

              «  plus sérieusement, la violence n’est pas un problème d’argent, mais les malheurs humains si »

              Non. Par exemple : quand la femme que j’aimais m’a dit qu’elle ne voulais pas de moi, ce n’était pas un problème d’argent.

              « si vous me tapez dessus parce que vous considérez que mes articles sont stupides, c’est que vous avez un problème autrement plus grave que celui d’argent : c’est un problème psychologique à soigner.  »

              Ou alors, c’est peut-être que vous paraissez tellement stupide que c’en est profondément énervant.

               « en revanche, si vous brulez les voitures le week-end parce que vous vous ennuyez, c’est effectivement le résultat d’une éducation défaillante (manque d’argent ?), ainsi que l’impossibilité de trouver une autre manière de vous exprimer que par des actes stupides et inutiles.  »

              Vous ne voyez pas la poésie qu’il y a dans le feu dévorant et purificateur, dans la beauté des flammes dont les jaunes et les rouges sont uniques, mais moi je la vois, et aucun argent ne peux la remplacer. Vous avez une âme de comptable, j’ai une âme de poète.

              « j’imagine bien que si vous aviez quelques dizaines d’euros à dépenser en champagne dans une boîte de nuit à la place, vous n’hésiteriez pas longtemps !  »

              Si vous voulez m’envoyer de l’argent, n’hésitez pas.

              « pour le reste, je suis assez d’accord avec votre réflexion sur le droit : la preuve en est faite tous les jours. c’est bien pour cela que des conseils vaudraient sans doute mieux que des lois... ça userait moins de papier, même si ça supprimerait des emplois.  »

              Le problème n’est pas un problème de nom : peu importe que ce qui empêche la société de dégénérer s’appelle loi, conseil, où schmurf, si ça empêche les vilains voyous de bruler des voitures et de tuer des gens, et sanctionne fermement ceux qui outrepassent.

              « pour finir, je ne sais pas qui est cet auteur que vous citez, sans doute un anarchiste ? »

              C’était quelqu’un qui avait raison sur au moins un point.

              «  pour ma part, je suis heureux de pouvoir me distinguer de l’animal, et c’est justement en établissant des notions d’entraide, d’amour, de raison que nous le faisons. »

              La sauvagerie du texte est peut-être dure, mais elle permet de prendre conscience de l’artificialité des lois, ce que vous reconnaissez à travers un verbe comme « établissant ». À partir du moment où une communauté humaine est établie, il faut un moyen d’empêcher les gens de semer la pagaille et d’adopter des comportements antisociaux. En un mot, il faut pouvoir se défendre.


               « mais si vous préférez allez casser des têtes ou manger votre frère, vous pouvez toujours essayer...  »

              Juste au cas où ça vous aurait traversé l’esprit, je ne passe pas vraiment mes week-end à bruler des trucs. Du reste, ce serait singulièrement crétin de ma part de me vanter de mes délits sur Internet.

              Typhon


            • caleb irri 26 août 2010 13:47

              @ Typhon

              vous êtes vraiment désespérant, c’est exactement avec vous comme dans mon article suivant : difficile de communiquer. mais bon, il ne faut pas se laisser abattre.

              vous croyez que la vérité est détenue par l’opinion la plus répandue, et semblez ne pas comprendre que les définitions ne sont que des « vérités éphémères »... quand j’affirme que le peuple humain existe, cela ne veut pas dire qu’il en ait conscience, mais qu’il est une réalité, par dessus les définitions. c’est un concept, une profession de foi.

              pour votre femme, je ne connais pas votre histoire, mais peut-être l’argent n’était pas si loin ? si vous n’en avez pas beaucoup, il faut compenser par autre chose. mais peut-être était-ce tout simplement car votre vision pessimiste et conditionnée ( résultat de l’illusion propagée par les puissants au peuple afin de lui faire croire à sa faiblesse, pour que les premiers puissent s’accaparer le fruit du travail des seconds) ne lui plaisait pas ?

              au sujet de ma stupidité, ce n’est pas mon problème mais le votre... il faut apprendre à rester calme malgré tout, pour votre bonheur intérieur. et si vous aimez tant le feu que cela, faites donc un bon barbecue, et invitez quelques amis, ce sera plus sympa et aussi joli.

              pour le reste, je trouve étonnant que vous défendiez des lois dures et contraignantes d’un côté, pour de l’autre critiquer leur superficialité.

              et je me doute bien, malgré ma stupidité évidente, que vous n’allez pas vous vanter de tels actes si vous les commettiez... ce serait si stupide ?


              • Peretz Peretz 7 septembre 2010 19:07

                Ce n’est pas difficle de réécrire une Constitution, à partir de celle qui existe même modifiée récemment. Il suffit de commencer par lire le bouquin de Quilès (les 577), ensuite celui de Montebourg (la 6 e République) C’est parfaitement bien expliqué. A partir de ça je me suis permis d’en écrire une qui, pour la première fois donnerait le pouvoir au citoyen. Un coup d’oeil sur : www.citoyenreferent.fr et faites des commentaires, ils seront les bienvenus.

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