Pour une union des gauches alternatives contre la Timac à Saint-Malo
Face aux industries polluant leur belle cité, les Malouins ne peuvent malheureusement pas compter sur les pouvoirs publics. Seul un collectif citoyen – l’association Osons et son charismatique fondateur Alain Guillard en tête – sera capable de faire plier certains intérêts financiers qui prennent Saint-Malo pour leur chasse gardée.
Les maires de Saint-Malo se suivent et se ressemblent, et préfèrent les intérêts économiques des grands patrons auxquels ils obéissent plutôt que la qualité de vie de leurs administrés. La préfecture est aux ordres des grandes entreprises et ne font pas appliquer des décisions de bon sens. Comme les citoyens de Saint-Malo ne peuvent clairement pas compter sur leurs dirigeants, certains d’entre eux ont préféré prendre les choses en main. Face aux menaces qui planent sur la santé des Malouins, il existe évidemment des alternatives et des voix qui portent le désir de changement. Les premières d’entre elles : celles d’Alain Guillard et des membres de l’association Osons qui réclament haut et fort l’arrêt de ce meurtre environnemental que subissent les Malouins.
Les Malouins ont raison d’être inquiets !
Pour se faire entendre face à la passivité – pour ne pas dire la complaisance – de la mairie, ces militants de gauche ont donc porté l’affaire devant les tribunaux. Le 2 juillet prochain, le juge des référés se prononcera. L’issue du combat judiciaire ne fait guère de doute (sauf si la justice était influencée une nouvelle fois par l’argent tout puissant de l’entreprise) et devrait bien faire plier le principal responsable de cette pollution que subissent les habitants de la ville. « Les riverains ont osé mettre ce scandale malouin sur la place judiciaire. La Timac a été mise en demeure par la préfecture, après des relevés supérieurs aux seuils autorisés il y a deux ans, explique Me Le Roy, l’avocate de l’association Osons et d’Alain Guillard, le principal meneur dans ce combat.
Dans cette affaire, Me Le Roy a demandé à ce qu’un « expert indépendant se positionne » afin que l’entreprise Timac Agro rende le fonctionnement de ses installations « vertueux en termes sanitaires ». La société Timac « ignore complètement les conséquences de son activité sur le voisinage, dénonce l’avocate. Des odeurs nauséabondes importantes, de la fumée, des poussières, des particules, des rejets massifs d’ammoniac… Il y a aussi ces lichens qui prolifèrent dans la ville, sur les toits mais aussi sur la voirie, les bateaux… Partout nous avons des stigmates de ces rejets et de nombreuses photos en témoignent. Les riverains font face depuis de nombreuses années à un mutisme et un manque de transparence ». De l’autre côté, les propos de l’avocat de l’entreprise, Me Van Cauwelaert, sentent la mauvaise foi à plein nez : « Il n’y a en effet aucun élément, aucune pièce qui vient établir que la Timac est à l’origine des nuisances. De plus, ces nuisances reposent sur des ‘on-dit’, des rumeurs… »
Il est grand temps d’agir tous ensemble !
L’heure est donc au rassemblement. La gauche malouine a besoin de regrouper ses forces et de laisser derrière elle ses divisions pour mener le combat. Il n’est plus temps de faire des calculs électoraux ou de rester tièdes face à l’ampleur du désastre. D’autant que la gauche locale peut compter sur l’appui des habitants de la ville portuaire, suite à la pétition qui a déjà réuni 5500 signatures. Cette mobilisation prouve que ce combat légitime – que seuls les militants de gauche, de la vraie gauche, portent en étendard – pourra être mené à bien.
Lors de la campagne électorale pour les municipales au printemps dernier, Alain Guillard – soutenu par le Nouveau Parti Anticapitaliste, le PC et les Insoumis – a donc mené la liste « Saint-Malo autrement » et présenté un programme sans équivoque : les pollueurs doivent être dénoncés, leurs complices politico-économiques aussi. Depuis six ans qu’il milite au sein de l’association Osons, Alain Guillard a prouvé la sincérité de son engagement, contre ceux qui veulent conserver « une population haut de gamme sur la côte », contre « la politique autour du prix de l’eau qui finance les plus riches », contre « la politique d’urbanisme qui valorise leur patrimoine et du gâchis écologique que cela entraîne », comme il l’expliquait dans une interview à Mediapart fin 2019. « Notre conviction est que l’exercice politique municipal ne peut continuer sur le modèle d’élus locaux qui se réfugient dans leur bulle pendant 6 ans, dénonce fort justement Guillard. Mais pour cela, l’organisation des instances de décision et des modes de relation entre élus, fonctionnaires et citoyens, doit bouger. » Avec Osons il a réussi à construire une coalition des vraies gauches pour combattre l’injustice sous toute ses formes : climatique, environnementale, sociale, économique, etc. Le combat contre la Timac n’est qu’une illustration des actions citoyennes à mener.
Bouger, cela veut dire aujourd’hui réunir ses forces derrière celles et ceux qui n’ont pas peur de déranger l’establishment bourgeois de la ville. Celles et ceux qui osent faire entendre leur voix pour le bien de la communauté. Rendez-vous pour cela le 2 juillet prochain devant le tribunal de Saint-Malo, pour soutenir ces militants de gauche qui dérangent, en plaçant leurs idéaux humanistes et écologistes devant les intérêts d’une poignée de patrons. Heureusement qu’il existe des militants convaincus comme Alain Guillard pour être de tous les combats contre l’injustice et l’ultra libéralisme.
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