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Raciste, fils de pu**...

Une belle journée banale pour aller faire des papiers dans une préfecture. En ce jeudi où la France du Nord grelotte, il fait une température idéale sur la « baie des Anges ». Le ciel est d’un bleu azur qu’aucune nuage n’a eu la sagesse de venir perturber. Au loin, la côte se découpe avec franchise, la ligne d’horizon fait en sorte que ciel et mer ne se mélangent point.

Oui, c’est cela une très belle journée...

Sauf que la nuit a été courte. Junior à un mois et demi a du mal avec la mise en place de son système intestinal. Les caprices de la mère Nature sont ainsi et le mal doit aussi se prendre en patience. Mais la fatigue est présente, lourde comme les paupières.

Direction la préfecture donc, un de ces services inconnus de moi. Ce sera une découverture, même si je m’attends comme souvent à y revenir par manque de quelque chose qu’il faut avoir absolument.

Poussette, un peu de marche et hop nous voici dans le bus nous conduisant surement à destination.

Et puis le premier choc. Jamais auparavant, hormis dans des reportages ou des magazines je n’en avais vu. Je me suis posé parfois la question qu’est-ce que cela peut faire. Et que dire ? Se taire ou se révolter. Dilemme pour querelle autant y aller avec franchise. Ce n’est pas une histoire de droit... quoique... mais de voir, de civisme, de respect en certaines valeurs.

Donc elles sont toutes les deux à mes cotés, chuchotant et le malaise s’installe, on le sent lourd. Les regards sont inquisiteurs désespérés, révoltés… bien tranchés... tout sauf indifférents.

Je n’ai rien dit, j’en avais envie, mais vaincu par la fatigue, aucun son ne sortait. J’étais moi aussi révulsé à cette vue de la femme sous niqab ou voile intégral.

De cette femme c’est vite dit du reste. De femme, elle n’avait rien qu’une grossière enveloppe qui recouvrait son corps. Je me fichais de savoir si elle était jolie ou non, maigre ou potelée... peu importe. Force est de reconnaître que la France n’a pas à accueillir cela ni à le tolérer ni à le respecter. Pas plus à Nantes que sur Nice. Et il est clair que la loi votée il y a peu, ne concerne pas ces tristes individus qui peuvent vivre cette barbarie s’ils le désirent... mais ailleurs !

Elles ont fini par descendre et les langues se sont déliées unanimement pour condamner ce qui inacceptable dans un pays ou la laïcité est et doit rester un socle commun.

Je ne suis pas du genre à me taire d’habitude et je savais de toute façon comment cela se serait terminé si la sauce avait pris. Et puis l’urgence fut de faire mes papiers, impossible de manquer cela.

Donc je remets mon combat à plus tard...

Arrivée tout penaud vers le distributeur de billets qui m’indiquera ma position, en priant le destin d’être clément et, de ne pas me pourrir plus encore ma matinée.

Numéro 99 et, le tableau lui qui affiche en se marrant le 70. Soupir d’épuisement.

C’est qu’en plus il n’y a rien à faire dans ces endroits, pas une télé pour s’informer, pas de radio ou une musique d’ambiance. Rien qu’une salle bondée dont, les murs sont éreintés par une peinture hors d’âge. On jette un coup d’oeil à l’assemblée et le temps s’égrène, lentement mais surement.

Vient le moment ou l’heure avance tellement que l’on se pose la question vais-je pouvoir passer ? Car midi approche et, ils (les administratifs) ne sont pas des footeux, les prolongations ils ne les jouent jamais. Les horaires d’ouverture des guichets c’est : 09HOO à 12H00. Pas question de les voir faire la minute supplémentaire.

Arrive invariablement le moment qu’il ne faut pas, celui du : il ne fallait pas être derrière lui, ce manque de bol assuré et, qui fait monter la moutarde au nez de ceux qui ont aussi l’espoir de passer, pour se voir refuser illico leur dossier.

Cet instant, c’est celui de ce couple de Sénégalais, dont la femme veut faire convertir son permis de là-bas en permis français. Remarque cela aurait pu être des Malgaches, des Kurdes ou des Bulgares que c’était pareil.

15 putains de minutes interminables à tenir le crachoir, à harceler, à dire que les papiers ils ne peuvent pas les avoir car, à Dakar ce n’est pas possible. Leur administration ne sait pas faire.

Puis la faute retombe sur la guichetière qui ne comprend pas la situation, elle est coupable de ne pas faire d’effort, elle ne se rend pas compte de la difficulté, bref ces litanies cent fois entendues, ici, dans une C.A.F., une C.P.A.M., une mairie...

Mais voilà, la moutarde moi je l’aime, mais mi-forte, au-dessus de cette composition je trouve qu’elle gâche le gout des aliments.

  • « S’il plait vous pouvez éviter de monopoliser un guichet pour vous tout seul » j’en viens à lancer.

Et ce d’autant plus qu’après deux heures de camping Junior nous rappelle que pour lui manger est une nécessité et, qu’il se fout du lieu ou nous nous trouvons. Pas moi, j’ai toujours un peu de mal à ce que ma compagne se mette le sein à nu en public. Mais bon, au diable la pudeur quand l’urgence fait loi.

Revenons à nos moutons et à mon Sénégalais donc.

Dire qu’il n’a pas aimé ma remarque est un doux euphémisme. Remarque qui n’avait rien d’impolie ou brutale, bien au contraire.

Mais j’ai compris qu’il a des crimes qu’il ne faut pas faire.

  • « Qu’est-ce que t’as toi donc, t’es pas content, je t’encule ta race pédé… »

Tout de suite, j’ai vu que face à moi, un as de l’intellect était né.

  • « Moi je ne monopolise rien du tout, je suis chez moi, t’es pas content je te nique connard. »

Dans ce genre de situation, mon habitude est d’y aller franco. C’est cash, mais là je suis encore dans ma nuit qui n’est pas terminée... je laisse courir.

Sauf que ce bas du front s’approche de plus en plus, donnant un violent coup de pied dans un banc ou était assis quelques gens. J’ai bien pensé soudainement qu’il n’y aurait pour seule issue que celle d’en découdre physiquement, même si je n’en avais pas envie... mais parfois on ne peut plus reculer.

Dans la salle, des voies s’élevèrent contre cet imbécile. Quant à moi aussi bizarre que cela paraisse, je n’avais rien dit ; pas même hausser le ton, juste j’ai été un peu ironique vis-à-vis de son attitude de brute.

Et arrive enfin le :

    — « t’es un raciste toi, moi je suis plus français que toi »

    « ah bien ç’a y est l’on y arrive aux fameux blancs qui sont racistes, je l’attendais la blague du jour » lui dis-je !

    — « je vais t’attendre dehors, je vais te casser la gueule fils de pu**, espèce de sale français... »

Etrange tout de même cette contradiction de vouloir être plus Français que moi, et de trouver cette nationalité sale dans la seconde suivante.

Il n’aura pas le temps d’aller plus loin. Quelqu’un avait prévenu les forces de l’ordre, car ce cirque avait durer 5 bonnes minutes

Deux policiers m’ont demandé cordialement de m’expliquer, chose que j’ai faite sans stress ni animosité ou quoi que ce soit. De plus, j’avais les témoins qu’il fallait et en premier lieu la guichetière qui a apporté son témoignage.

Puis ils ont demandé au Sénégalais de sortir... je ne sais pas ce qu’il est devenu ensuite

Après coup, c’est la première fois que je me retrouve dans ce genre de délire. Je n’avais rien fait de spécial pour déclencher l’ire de cet homme. Si tel avait été le cas, j’aurais eu le courage d’assumer et de présenter des excuses. 

Néanmoins, il n’est pas normal que dès qu’un blanc se trouve opposer à un noir ou autre, on lui jette tous les clichés qui vont bien.

La certitude qui nait à la suite de ce genre d’évènement, c’est que je n’ai pas envie de laisser ce pays à ces crétins foularisés, niqabisés, ou sans cervelle.

À un moment, il ne faudra pas venir se plaindre si les coups pleuvent. Et si j’ai à choisir un camp, ce ne sera pas le leur. Je n’ai rien à partager avec des personnes rejetant nos valeurs ancestrales.

Même un roseau fini par rompre, et si souvent la France à bon dos, elle n’est pas la pour porter toutes les tares importées d’ici ou de là.

Quant à mes papiers, eh bien un n’était pas totalement conforme, il me fallait donc revenir. J’ai juste dit poliment à la guichetière que je reviendrais une fois prochaine, avec la liste complétée. 

Cela ne simplement pris que trois petites minutes et, un autre à pu prendre ma place rapidement.

Junior s’est ensuite réveillé, et a tété sur un banc... au soleil avec la mer pour vis-à-vis.

A peluche


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