Retour de flamme
L'essentiel est de participer ... FINANCIÈREMENT !
Quand la réalité rejoint l'affliction...
Un entrepreneur se voit enjoint de démonter un échafaudage dans une rue adjacente au passage d'une flamme bien plus sécuritaire qu'olympique, encadré par un cordon de gardes de la torche pour éloigner le peuple de cette manifestation aussi inutile qu'onéreuse. Le cout de la plaisanterie correspond à une perte sèche d'environ cinq mille euros auxquels il conviendra d'ajouter les journées perdues. Devant la demande, l'homme de se demander qui va payer la facture lorsqu'on lui répond qu'il devrait être fier de participer à cette immense fête. Les couillons comptez-vous !
Comme dans le même temps, le Tour de France fait escale dans la ville où il tente de participer à la richesse nationale, il apprend qu'aucune livraison de matériel ne sera possible durant ces cinq jours de liesse populaire. Là encore, nul dédommagement pour celui qui devra rémunérer des salariés qui auront le bonheur d'assister à la grande gabegie des fonds publics. La roue tourne, celle de l'infortune de ceux qui entendent encore travailler alors que les représentants des élites aiment à briller dans les jeux du cirque.
Quand les princes distraient le peuple, il convient que tout s'arrête autour d'eux afin que la masse enthousiaste s'enflamme devant tant de dépenses somptuaires, attestant une ultime fois que le pays n'est pas encore en banqueroute. Il est aisé de puiser dans la caisse pour entretenir une image que les derniers soubresauts de cette République aux abois tentent vainement de maintenir à flot. Il leur est impossible de dédommager les dindons de la farce tandis que dans le même temps ils servent grassement leurs amis.
Ailleurs des marchands forains voient le jour du marché décalé ou bien supprimé pour laisser passer l'expression même de la vacuité d'une époque qui repousse la valeur travail aux calendes grecques. Il y a le feu à la nation que plus personne ne tient à bout de bras. Les boutefeux faisant même en sorte de répandre l'incendie dans tout le pays juste avant un vote qui exprimera le mécontentement général d'une population qui n'est plus dupe de tous ces colifichets illusoires.
La grande trêve du sport, la belle affaire que voilà tandis que des sportifs millionnaires se permettent de donner des conseils de vote. C'est à croire que tout est organisé pour accroître encore plus l’ire d'un tiers état taillable et corvéable à la merci d'une classe dominante qui se repait sur nos restes. La colère, l'exaspération, l'indignation gonflent et prennent parfois des chemins trompeurs sans qu'il faille condamner ceux qui se leurrent ainsi d'un espoir factice.
Tout est pourri au royaume de France tandis que le feu qui couvait depuis l'insurrection jaune se répand avec la complaisance des porteurs de flamme. La police assure encore le cordon de sécurité autour de cette farce. L'armée, l'arme au poing envahit l'espace public. Les caméras de surveillance surveillent une population rangée désormais au rang de suspect potentiel. Tout est sous surveillance dans cette nation qui se persuade d'être encore la patrie des droits humains.
Le réveil sera brutal quand la vasque s'éteindra et que chacun pourra admirer le champ de ruines et de cendre que laissera cette odieuse comédie. Tous ceux qui sont allés bêler stupidement au passage de la chose se rendront compte mais un peu tard qu'ils s'y sont brûlés les doigts et leurs derniers deniers. Le pays en faillite, la démocratie aux abois, ils n'auront plus que leurs yeux pour pleurer.
La classe dominante continuant alors sans honte de se servir sur ce qui reste de la dépouille, profitant de la crise pour continuer à vendre les bijoux de la patrie. Le dépeçage et la coupe réglée seront la norme après cet ultime épisode de la mascarade du pouvoir. Ne vous lamentez pas, il sera trop tard, vous aviez été prévenus mais vous vous êtes bercés d'illusion avec ces marchands de rêves trompeurs et de mensonges honteux.
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