La réduction d’impôt accordée aux usagers des services à la personne crée une grave injustice fiscale, qui désavantage les moins favorisés.
"La réduction fiscale pour services à domicile conduit à accorder une aide unitaire beaucoup plus importante aux titulaires de hauts revenus et plus généralement de tous ceux qui ont un niveau d’impôts significatif et laisse hors champ les ménages non ou faiblement imposables, qui peuvent avoir, eux aussi, besoin de tel ou tel service."
Tel est le jugement sévère que porte le Conseil Économique et Social dans son rapport du 10 janvier 2008, consacré au développement de ces emplois, devenus de plus en plus indispensables aux personnes âgées, ou handicapées.
L’Union Nationale des Aides à Domicile (U.N.A.) vient de saisir les Ministères concernés, à la demande d’une association de Loire-Atlantique, (l’ADAR).
Un mouvement d’opinion est indispensable pour renverser la vapeur d’un système qui vise, de toute évidence, plus à créer des emplois, qu’ à assurer un soutien à la partie de la population la moins favorisée.
La situation s’aggrave du fait de la crise : la baisse des revenus (et sans doute aussi la réforme fiscale) entraîne la non-imposition : l’effet pervers n’apparaît pas immédiatement... Non imposable, vous n’avez plus droit à la réduction d’impôt de 50 % attribuée aux personnes imposables ! Moins à l’aise, vous devez payer deux fois plus cher les aides dont le besoin reste essentiel.
Belle philosophie sociale, particulièrement inégalitaire.
Quelques aménagements ont été apportés, qui permettent aux personnes en activité professionnelle et aux chômeurs de toucher un crédit d’impôt, même avec de faibles revenus. Mais les grands oubliés sont les retraités et les handicapés.