Le sommet de Copenhague, qui se tiendra du 7 au 18 décembre 2009 sous l’égide de l’ONU, se prépare doucement. Ce sommet vise à trouver un compromis à l’échelle mondiale pour lutter contre le réchauffement climatique. L’accord de Copenhague devra entrer en vigueur le 1er janvier 2013, à expiration des premiers engagements du protocole de Kyoto.
Au fur et à mesure que la date fatidique approche, le temps semble de plus en plus suspendu. Certains espèrent de ce sommet un dénouement optimiste et encourageant. D’autres sont dans l’expectative ou doutent de l’issue de cette rencontre internationale. En tout état de cause, l’évènement est très attendu. Notamment par de grandes associations et ONG. Certaines d’entre-elles ont même lancé un ultimatum climatique (
http://www.copenhague-2009.com). Il s’agit alors de mettre une pression supplémentaire sur les épaules de nos gouvernants. De forcer le politique à prendre des décisions. On peut aussi y voir une sorte de mise en garde de la société civile adressée aux élites.
Or, depuis quelques décennies, force est de constater qu’un fossé s’est creusé entre les élites et le citoyen. On nous a fait accroire que les questions d’ordre politique ou social était du ressort de spécialistes en tous genres. La professionnalisation de la vie politique a ainsi éloigné les citoyens non seulement des urnes mais également de la réflexion sur la Cité. Ne soyons pas dupes pour autant. Le citoyen possède aussi sa part de responsabilité, lui qui s’est petit à petit abîmé dans le confort chimérique de la société de consommation. Troquant son rôle de citoyen en celui de consommateur. Privilégiant son intérêt personnel à l’intérêt général.
Mais voilà, les multiples crises que nous vivons bouleversent ce train-train auquel nous nous étions habitués. Non, nos élites ne résoudrons pas tous les problèmes. Si nous l’avions espérer un jour, nous ne pouvons pas aujourd’hui nous permettre de nous en remettre à quelques individus seulement. Même sous prétexte que nous les aurions élu. Nous ne pouvons désormais plus nous passer de la réflexion de l’ensemble des citoyens.
Car au-delà des enjeux environnementaux, au-delà des problématiques géopolitiques, il s’agit de préserver l’esprit démocratique. Songeons que le processus démocratique constitue le terreau d’un monde plus responsable. Soyons attentifs aux hommes et aux femmes qui s’emparent du débat sur l’avenir de notre monde. Cherchons à faire participer le plus grand nombre. Protégeons nos cadres de débats sereins, dénués de tout prosélytisme, dans un souci de recherche du bien commun.
Les citoyens qui débattent ensemble deviennent des acteurs du changement d’abord parce qu’ils contribuent à se changer eux-mêmes. Ensuite parce que dans de tels lieux citoyens les nouvelles idées émergent et s’échangent. Pour enfin, éventuellement, se réaliser.