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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Taillables et corvéables à merci

Taillables et corvéables à merci

 

La servitude des plus humbles.

 

Les caisses de l'état sont au plus mal (refrain connu durant toutes les époques de notre histoire) et nos chers dirigeants se penchent avec une attention toute particulière sur les gisements d'économie. Assez curieusement, jamais ils n'envisagent en tout premier lieu de montrer l'exemple, de réduire leurs émoluments et le train de vie d'une monarchie menant grand train avec nulle morgue sans pareille.

Retrouvant le vieux réflexe de classe, les privilégiés envisagent le retour des corvées pour les gueux, ces misérables sujets qu'ils entendent faire travailler à l'œil. Après une fameuse journée de solidarité dont on a pu mesurer l'incroyable iniquité de mise en place, c'est un nouveau jour de congé qui est dans le viseur de nos féodaux.

On mesure bien leur volonté de ponctionner toujours plus les plus nombreux, les travailleurs sans jamais toucher aux grandes fortunes, aux héritiers, aux actionnaires et tous les exilés fiscaux dont nombre d'entre eux nos dirigeants sont redevables. Faire payer les riches ou du moins faire participer aussi les riches toucherait à un dogme qu'il n'est pas question de mettre en cause. On mesure à quel point, parfois, nos chers responsables sont capables de tenir leurs engagements.

Par contre, dépouiller systématiquement les gueux et les manants ne leur pose aucun problème de conscience. Nul dogme à tenir quand il s'agit de détricoter les services publics, nul principe à préserver quand on prive de ressources les plus nombreux, nulle ligne rouge infranchissable dans la réduction des services sociaux. Là, ils peuvent tailler avec délectation pourvu qu'ils ne viennent jamais contrarier ceux qui échappent à l'impôt pour la multitude de niches fiscales qu'ils ont votées sur la dictée de leurs commanditaires.

Quand on recherche des gisements d'économie, il n'est qu'à lire les remarques de la cour des comptes. Hélas, bien trop souvent, cette noble institution pointe les excès, les abus, les dépenses inconsidérées de notre système de représentation, le faste démesuré des gueuletons, cérémonies, déplacements de cette joyeuse troupe de parasites. Il serait encore possible de supprimer des délégations de service public offertes à des sociétés qui assurent le pantouflage des amis se retrouvant le bec dans l'eau.

Il serait encore permis de remettre en cause les avantages à vie de bien des membres de cette caste honteuse, impitoyable pour les pauvres gens et si pleine de mansuétude pour leurs amis, riches à millions. Un jour ou l'autre, à force de toujours humilier le peuple, ils finiront par l'exaspérer ? Sera alors venu le temps pour eux de prendre leur tête dans leurs mains mais dans le panier d'osier de la veuve rouge, cette chère Louison qui reprendra du service pour un nouveau régicide de masse.

La mesure est dépassée avec cette nouvelle sanction qui toucherait uniquement les travailleurs. D'années en années, nous ne sommes pas dupes, nos jours fériés leur sont intolérables d'autant plus lorsqu'ils permettent de s'offrir des ponts qui mettent à mal la compétitivité du pays. Qu'ils les suppriment tous une bonne fois pour toutes pendant qu'ils y sont.

Notez bien que si cela arrivait, ils ne se priveraient pas de continuer à organiser des cérémonies dispendieuses pour honorer les dates en question, à l'abri d'une populace qui a pris la désagréable habitude de huer le Monarque, de siffler les ministres, de houspiller les parlementaires. Plutôt que de s'interroger sur les motifs de ce désamour profond, ils continuent de harceler ceux qui sont appelés de temps à autre aux urnes.

C'est alors qu'ils s'indignent du vote de ceux qu'ils tourmentent ainsi, qu'ils harcèlent de mesures fiscales, qu'ils privent de l'héritage du conseil de la libération, qu'ils méprisent en refusant un dialogue non tronqué. La morgue de nos élites renforce la conviction qu'il y a désormais urgence à changer de constitution afin d'abandonner cette monarchie détestée constituée de personnages qui ne pensent qu'à leur carrière.

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6 réactions à cet article    


  • Buzzcocks 5 novembre 11:45

    La soupe n’est pas si bonne puisque dès qu’ils se sont faits un carnet d’adresses, ils filent dans le privé monnayer ce carnet pour beaucoup beaucoup plus.

    Sarkozy est au conseil d’administration de boites du Qatar, en remerciement des exonérations fiscale votées durant son pouvoir. Et conseil d’administration, c’est 1 journée ou 2 de boulot pour des sommes rondelettes.

    Macron ferra la même chose, le pognon de dingue, il va le gagner après son passage peu lucratif à l’élysée. Notez qu’avant, il s’est déjà fait un pognon de dingue même si étrangement l’argent a disparu de sa déclaration de patrimoine.


    • C'est Nabum C’est Nabum 5 novembre 12:09

      @Buzzcocks

      Il est grand temps de leur tailler des croupières au ras du cou

      Ces accapareurs sont indignes et méritent d’être éliminés


    • juluch juluch 5 novembre 12:30

      Ils sont élus.......

      On est loin de deGaulle payant lui meme ses factures électriques de son logement à l Elysée...


      • C'est Nabum C’est Nabum 5 novembre 12:55

        @juluch

        Il n’y a que de telles canailles dans le choix proposé


      • Jason Jason 5 novembre 12:39

        Bonjour,

        La dette a été la situation qui a mené (entre autres) à la fin du pouvoir royal en ’89. La réunion des Etats Généraux s’étant transformée en Assemblée nationale, la Révolution a duré dix ans.

        Aujourd’hui, la dissolution n’ayant pas amené des Etats Généraux, et les partis étant divisés, la censure menaçant, on a la pagaille actuelle.
        Gare à la dette, Majesté !

        P.S. Petite différence avec l’Ancien Régime. A l’époque le travailleur n’était pas obligé de subventionner son patron pour avoir un emploi. Mais l’histoire socio-poltique a évolué, le libéralisme étant passé par là, maintenant c’est le contribuable qui doit donner de l’argent au patronat (par le truchement des subventions et des abattements fiscaux) pour avoir un emploi. On n’arrêtera pas le progrès...

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