Un État, il y a urgence !
La componction ne suffit plus.

Que les masques tombent enfin !
Les drames s’ajoutent aux drames. Le pays sombre dans une guerre qui n’en est pas une, dans une angoisse sourde qui ne peut se raisonner. L’ennemi est invisible, insaisissable, impossible à réduire au silence. Il est multiple, isolé, désespéré, inhumain et nous ne pouvons que déplorer nos carences, nos failles, nos limites. La démocratie n’est pas de taille à lutter contre une hydre souterraine, monstrueuse, sans âme ni foi.
Qu’avons-nous à lui opposer ? Notre volonté de ne pas avoir peur, collectivement, de refuser l’injonction à la haine, imposée par ceux qui ne sont que haine et détestation de l’humanité. En cela, nous faisons face, courageusement et solidairement ; ceci relève de la responsabilité de chacun, de notre force intérieure et nous continuons de marcher la tête haute, de faire la fête, de refuser l’obscurantisme de religieux dénaturés.
Nous aimerions opposer également des discours cohérents et des actions publiques sincères émanant de nos responsables. Au lieu de quoi nous avons des mines de circonstances, des déclarations d’intention qui ne sont que façades et calculs. Car, dans le même temps, les petits calculs continuent ; les uns et les autres fourbissent les armes d’un jeu si peu démocratique et totalement insupportable.
Si nous sommes en guerre, il conviendrait de laisser tomber primaires et querelles, batailles des ego et conflits de personne. L’union nationale, c’est ce qui nous est demandé quand nos joyeux responsables irresponsables se lancent dans ces stratégies complexes, ces tactiques insidieuses, ces postures d’opérette. Leur seul et unique souci est la présidentielle. Il n’y a rien d’autre à leurs yeux. C’est à vomir ; c’est à refuser à jamais de leur accorder nos voix.
Je comprendrais que la situation suppose la fin des partis, ces molosses qui aboient et qui ne mordent jamais. Ils sont l’expression même de la dialectique pure et inopérante. Ils produisent des discours et n'obtiennent jamais le moindre résultat. Ils promettent la Lune et nous abandonnent éternellement sur sa face cachée. Nous n’en pouvons plus de ce jeu de personnes, de ces discours creux, de ces postures déterminées par des cabinets d’experts en communication.
Nous demandons, nous exigeons, les circonstances imposent, un État qui ne soit plus dans l’état de déliquescence dans lequel nous ont placés ces gens à la logique purement personnelle, à l’ambition exclusivement autiste, à la vision qui s’arrête au bout de leur nez. C’était depuis longtemps pitoyable mais dans les circonstances actuelles, c’est totalement et définitivement intolérable.
Un État, il y a urgence ! Des hommes et des femmes d’État, loin des querelles stériles, des jeux de partis, des coups de poker, des petites phrases creuses. Un État avec des hommes et des femmes courageux, visionnaires, inflexibles, intègres. Vous devinez bien que je tombe dans la plus totale utopie. Des politiques qui se soucieraient davantage de l’intérêt collectif que du leur propre, ça n’existe pas. Alors inventons-les ! Allons les quérir loin de ces viviers à menteurs, à égoïstes, à guignols que sont nos chers partis politiques.
Je sais bien que c’est impossible. Je devine que rien ne changera. Les coups continueront de tomber, les attentats succéderont aux attentats, les larmes aux cris de désespoir et d’horreur. Nos tristes sires de tenir encore et toujours des discours toujours plus pompeux et compassionnels avant que de retomber dans la course à l’échalote car il n’y a vraiment que ça qui les préoccupe. Minutes de silence après minutes de silence, leur vacarme égotiste ne nous est plus acceptable. Au nom des victimes, au nom des rescapés, au nom de nos idéaux républicains, au nom de la liberté, au nom de la vérité, vous devriez, chers femmes et hommes d’État, séance tenante, laisser tomber les masques, cesser d’être des pantins et oser une fois, une seule, vous conduire en humains, soucieux uniquement de vos semblables et prendre collectivement, unanimement, en considération l’extrême gravité du moment. Merci.
Utopiquement vôtre.
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