Vérités cachées ?
Sommes-nous le sexe faible ? Nous ne sommes pas faibles, nous sommes vulnérables car contrairement aux hommes nous ne sommes pas dotées d'un apendice extérieur et pénétrateur : nous ne portons pas d'arme dans la culotte ! On voit bien dans les batailles politiques que le fait de porter une longueur plus ou moins magistrale dans l'entre-jambe reste un moyen d'effrayer les moins bien lotis d'entre les hommes. La testostérone fait foi. Celui qui "en a", est donc le mâle Alpha, ce n'est donc pas toujours une question de choix législatif mais d'élection à la (sans-)culotte.
En décembre dernier, il me semblait que nous traverserions un temps de révélations diverses et de "réflexions" ; dans le sens "d'effet miroir" que l'on peut donner à ce mot. En ce presque début décembre, les vérités "élyséennes", hyper-narcissiques pour les uns - hyper-médiatisées en tous les cas- dévoilent principalement le fonctionnement des âmes et attribue aux personnalités des rôles archétypaux : la femme bafouée, la maîtresse et l'hésitant, le timide. Ce qui ressort des extravagances médiatiques est d'abord le rôle pré-attribué aux femmes : qu'elles se disent indépendantes et libres de choisir leur destinée ou humiliées, elles n'en restent pas moins jugées. Jugées pour leurs excès ou leur prudence, jugées coupables même si elles sont victimes de mensonges et de malveillance. Une femme nue reste admirable tant que les hommes peuvent la désirer, mais elle devient une abominable mégère si elle tente de se faire respectée d'une manière moins lubrique.
Dans la Civilisation Romaine dont nos villes conservent l'ossature, le statut des femmes était inexistant. Seules les vestales, c'est-à-dire les vierges réservées à la déesse Vesta étaient respectées. Les femmes servaient d'abord à faire des enfants, c'étaient des utérus. Une femme féconde recevait le respect après être devenue mère, à condition d'être une épouse. Si une femme n'était pas capable de trouver un époux, ni de lui donner des enfants, il lui restait le statut de prostituée...ou d'accompagnatrice, dirions-nous aujourd'hui. Les époques passent et l'on peut dire que le statut des femmes évoluent peu. Ce qui fut gagné au 12éme siécle ; puisque les femmes avaient le droit de conserver l'héritage en cas de veuvage, de monter un commerce seule ou bien d'administrer elles-mêmes leurs biens, ce qui a permis à des femmes de monter des couvents pour conserver leur liberté et éviter le mariage ou le re-mariage.
Hélas, ce qui se conquiert pendant quelques siécles, se perd quelques temps plus tard : Napoléon retira aux femmes l'intégralité de leurs droits, les relégant au statut d'enfant éternellement sous tutelle d'un père, d'un mari, d'un frère ou d'un fils.
La religion catholique ou mulsulmane ne font pas mieux, retirant à la femme son droit à l'Image, son droit de s'apprécier pour des raisons physiques : ces qualités octroyées par Dieu -dans son infinie bonté- étant considérées comme des "tentations" insupportables pour les yeux et les esprits faibles des hommes. Ainsi, c'est aux femmes de se cacher pour mieux protéger les Hommes de leurs pulsions instinctives.Jusqu'en 1960 les femmes se couvraient les cheveux et les mains pour aller à la Messe. La République qui s'auto-proclame "moderne" a néanmoins attendu la fin de la seconde guerre mondiale en Avril 1944 pour donner le droit de vote aux femmes.
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_vote_des_femmes#En_France)
Les femmes -d'après un grand nombre d'a-priori- auraient une date de péremption : il ne faudrait pas les consommer si elles sont trop vieilles, ou trop grosses, ou trop maigres, ou bien trop ridées...alors, c'est à celles qui le peuvent de mentir avec grâce sur leur âge, de pratiquer toute sorte d'exercices et de se priver de manger régulièrement pour ne pas grossir ou se flétrir. Pour les plus riches ou les plus désespérées, il y a aussi les produits amaigrissants, décolorants ou super-bronzants, les anti-rides et la chirurgie pour rester jeune, reposée et excitante alors que c'est "interdit" de séduire si l'on veut être respectable.
Quelles sont les ambiguités et les non-sens permanents auxquels les femmes doivent faire face ? Elles doivent être élégantes, fines, intelligentes, charmeuses, maternelles, protectrices, indépendantes. Mais les hommes préférent ouvertement celles qui sont vulgaires, rondes, exibées, provocantes, séductrices et manipulatrices, dépendantes et soumises. Rien à voir donc !
Si une femme veut être libre d'organiser sa vie et sa carrière, il faut qu'elle pense à se préserver -seule et antérieurement- de toutes conséquences d'acte sexuel : l'avortement étant un "manque de respect du sperme" , à ce titre, tout acte contrevenant à l'éclosion d'un "petit mâle potentiel" est une monstruosité selon les anti-avortement. Les vrais croyants ne tiennent compte que du Pouvoir de l'Homme comme extention de la Main Divine (moi, je ne place pas la volonté de Dieu à cet endroit, mais bon...)
Une femme est-elle majeure ? Je ne suis pas en train de dire que nous, les femmes n'avons pas de droits. Je dis que presque personne ne les respecte. Et, lorsqu'une femme est bafouée, ouvertement ou qu'elle est mariée sans son consentement, ou bien battue par son compagnon, elle devrait AU MOINS être écoutée et être prise au sérieux....à défaut d'être soutenue moralement et socialement.
Sommes-nous le sexe faible ? Nous ne sommes pas faibles, nous sommes vulnérables car contrairement aux hommes nous ne sommes pas dotées d'un apendice extérieur et pénétrateur : nous ne portons pas d'arme dans la culotte ! On voit bien dans les batailles politiques que le fait de porter une longueur plus ou moins magistrale dans l'entre-jambe reste un moyen d'effrayer les moins bien lotis d'entre les hommes. La testostérone fait foi. Celui qui "en a", est donc le mâle Alpha, ce n'est donc pas toujours une question de choix législatif mais d'élection à la (sans-)culotte.
La civilisation nous porte chaque jour à nous éloigner de nos fonctionnements instinctifs animaliers, nous apprenons à nos chats et chiens comment être propres et faire dans des espaces assignés, les singes lisent du Braîlle, mais nous, les "êtres évolués" continuons à nous renifler le cul et à estimer la valeur d'une personne à ...son potentiel de séduction !
Au 21ème siècle, des femmes sont présidentes de pays aussi grands que leur continent, ministres, militaires de haut niveau, pilotes de chasse, administratrices, gérante des patrons, artistes milliardaires, créatrices d'entreprise, elles vont dans l'espace, sont des scientifiques reconnues, reçoivent des Prix Nobel mais on continue de charger les frêles épaules des femmes de la République de colibets en tous genres par pur sexisme !
Je voudrais simplement rappeler que ces femmes dont on va estimer la longueur des bras, la souplesse de la taille, la forme des genous, la finesse des articulations et l'attrait sexuel -puisqu'elles sont photographiées sous tous les angles- ont toutes fait preuve de créativité, de talents artistiques et oratoires, de fermeté de caractère, d'autorité, d'indépendance d'esprit, de volonté de réussir et d'intelligence. Certes, ce sont des qualités qui lorsqu'elles sont allongées ne se voient pas, d'où l'intérêt de les entendre lorsqu' elles sont assises !
Ah .. j'allais oublier ; le cerveau est androgyne et plastique : il se régénére à tout âge et quelque soit notre identité sexuelle ! Peut-être que cela interressera certains Messieurs ?
A bon entendeur ! Lila
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