Pour information extrait de la présentation des orientations du rapport cadre logement de la région ile de france du 21 novembre 2005 :
"Dans l’attente des évolutions législatives et/ou réglementaires, il est néanmoins possible d’encourager plusieurs techniques de recyclage des eaux de pluie afin de réduire l’engorgement des réseaux d’évacuation et des stations d’épuration et de valoriser les usages non potables des eaux de pluie.
Parmi celles-ci, on peut citer les toitures végétalisées mais également la rétention en cuve en bas de gouttiéres ou la création d’espaces verts inondables.
Largement développée dans les pays d’Europe du nord, cette démarche reste peu connue en France alors qu’elle met en oeuvre des techniques éprouvées. Ainsi, en Allemagne, plus de 40 % des villes proposent des incitations financières pour le développement de toitures végétalisées comme la ville de Berlin qui prend à sa charge 60 % des dépenses liées. A la différence des toitures jardins, elle consiste en un système d’étanchéité recouvert d’un complexe drainant composé de matières organiques et volcanique qui accueille un tapis de plantes. Elle peut être installée sur une structure en béton, acier ou bois.
Par rapport à un toit classique de type gravier, la végétalisation présente de nombreux avantages tels que la rétention d’eau : alors que l’urbanisation conduit à l’accroissement des surfaces imperméabilisées, l’eau évécuée trop rapidement n’a pas le temps de s’évaporer, ce qui contribue à l’augmentation de la chaleur en ville.
E termes de cout, celui-ci est relativement faible puisqu’il est évalué à 45 € par mètre carré en moyenne (étanchéité et végétalisation) contre 100 € par métre carré pour une toiture jardin traditionnelle. L’entretien est faible.
Elle présente donc de nombreux avantges écologique, esthétique, technique et économique et s’inscrit pleinement dans une démarche HQE. Avec le réchauffement climatique, la multiplication des épisodes caniculaires, la toiture végétalisée peut contibuer à l’amelioration hygrothermique des villes de même qu’à une baisse de la demande d’électricité liée à la climatisation et à la réfrigération (Au Canada, il est estimé qu’une réduction de 1°C de l’effet d’îlot thermique entraînerait une baisse de 5 % de cette demande). Elle peut même jouer un rôle en matière de pollution atmosphérique en absorbant différents polluants urbains.
L’octroi d’une prime de 50 % des dépenses qui sont liées à la pose de toitures de ce type, plafonnées à 45 € par métre carré, vous est proposé afin de favoriser le recours à cette technique."