1’400 milliards de Dollars…
Au bouclement de l’année fiscale 2009 ayant eu lieu le 30 Septembre dernier, le budget fédéral US était déficitaire de 1’400 milliards de dollars. Ce chiffre, qui représente 9.9% du P.I.B. Américain est le plus dramatique depuis 50 ans, tout comme le sont du reste les dépenses Gouvernementales US qui, en augmentation de 25% à 3’500 milliards de dollars, sont également les plus importantes en 50 ans...Les revenus fiscaux de l’Etat Américain étant par ailleurs, à 2’100 milliards de dollars ou 15% du P.I.B., les plus bas depuis 50 ans et ce relativement à la taille de l’économie.
Les revenus Fédéraux représentant ainsi à peine 15% du P.I.B. pendant que ses dépenses, elles, atteignent les 25%, le différentiel ( aujourd’hui de 10% ) devrait toutefois se réduire à 4% au courant de la prochaine décennie à condition que le programme de baisses d’impôts se termine comme prévu en 2001. Néanmoins, les prochaines élections du "mid term" combinées à la prochaine Présidentielle devraient à tout le moins limiter toute augmentation d’impôts et ce dans une conjoncture de crise économique, de chômage aigu et de marché immobilier qui aura tendance à récupérer très lentement. Il est donc plus que probable que la décennie à venir soit marquée par des déficits publics US chroniques de l’ordre de 6 à 8% du P.I.B., chiffres qui risquent fort de s’avérer à la longue insoutenables par l’économie de ce pays !
En fait, comme c’est principalement les administrations Républicaines qui sont les plus ferventes adeptes des réductions d’impôts, l’administration actuelle Démocrate du Président Obama devrait contribuer à rectifier le tir, préservant au passage son pays de catastrophes comptables inévitables si les déficits publics étaient condamnés à fleurter trop longtemps avec une zone de danger, à savoir au-delà des 6%. Ces cinquante dernières années, c’est en effet les administrations Reagan et Bush junior qui ont le plus contribué à grever ces déficits publics en réduisant le taux marginal d’imposition aux privés de respectivement 29.4% en 1981 à 21.8% en 1988 et de 24.7% en 2000 à 21.3% en 2003.
Les données empiriques ne plaident ainsi pas en faveur des stimuli fiscaux car l’effet multiplicateur semble y être inférieur à 1 : En d’autres termes, les dépenses Gouvernementales effectués par les réductions d’impôts ne se traduisent pas par un gain en P.I.B. du même montant. Du point de vue du budget de l’Etat, les mesures généralisées et non ciblées d’allègement d’impôts ne résultent donc pas nécessairement en un gain pour l’économie réelle.
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