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44,3% des grecs vivent actuellement sous le seuil de pauvreté d’avant-crise ! (étude)

Le site d'information Kathiremini rapporte les résultats d'une étude du Groupe d'Analyse des Politiques Publiques de l'Université d'Économie et de Commerce d'Athènes selon lesquels 44,3% des grecs vivent actuellement sous le seuil de pauvreté de 2009 ! 14% des grecs sont également sous le seul d'extrême pauvreté (contre 2% en 2009). En analysant les chiffres, on observe également que le revenu médian a chuté de 31,4 % en 4 ans.

JPEG - 18.9 ko

Texte de l'étude

Traduction automatique sommaire

Article sur le site internet de Kathiremini

"Le rapport du groupe suggère que, durant la crise, au lieu de renforcer le soutien aux chômeurs - qui est l'une des méthodes les plus efficaces pour raviver la demande - l'Etat a été contraint de le réduire.

Il ajoute que, outre les politiques d'austérité de ces dernières années, l'incapacité de l'Etat à contenir l'effondrement des structures sociales est due à l'absence de stratégies ciblées et l'utilisation inefficace des ressources, les problèmes qui collaient Grèce avant même le début de la crise." (Katherimini)

[La phrase précise dans l'étude est : "le système de protection social en Grèce a omis de répondre à l'augmentation du nombre de chômeurs"]

 

Il convient d'analyser l'étude en respectant le traitement opéré par les auteurs qui distinguent 3 variables.

1° Le taux de pauvreté pour 2013, calculé à travers le nombre de personnes sous le seuil de 60% du revenu médian de 2013.
2° Le taux de pauvreté pour 2013, calculé à travers le nombre de personnes sous le seuil de 60% du revenu médian de 2009 (à prix constants)
Le taux d'extrême pauvreté (mesuré à partir d'un seuil estimé selon le coût d'un panier de produits de base pour assurer un niveau de vie décent 233€ par mois pour une personne seule - 684€ pour un couple avec deux enfants).

 

Voici les résultats de l'étude :

Le taux de pauvreté pour 2013 calculé à travers le nombre de personnes sous le seuil de 60% du revenu médian de 2013 (revenu médian 720 euros : seuil de pauvreté 432 euros pour une personne seule, 908 pour un couple avec deux enfants) est de 22.3% contre 19.4% en 2009 et 21.4% en 2012 (calculé par rapport aux revenus médians de 2009 et 2012). (tableau page 3)

Le taux de pauvreté pour 2013 calculé à travers le nombre de personnes sous le seuil de 60% du revenu médian de 2009 (à prix constants) (revenu médian 1108 euros : seuil de pauvreté 665 euros pour une personne seule, 1397 euros pour un couple avec deux enfants)  est de 44.3% ! (tableau page 5)
C'est le pourcentage de la population qui, avec ses revenus de 2013, aurait été considérée comme étant sous le seuil de pauvreté en 2009 avant le déclenchement de la crise.
Cette mesure est particulièrement pertinente pour mesurer la pauvreté "réelle" du pays. En effet, si le taux de pauvreté calculé sur la base du revenu médian de 2013 (1°) augmente peu c'est surtout parce que le revenu médian en Grèce a diminué de 388 euros en 4 ans depuis 2009, soit une baisse de 31.4% du salaire médian en 4 ans.

Tenir compte du seuil de pauvreté de 2009 permet de mesurer le taux de pauvreté de la population grecque par rapport au revenu "normal" d'avant-crise. Ce qui est la pauvreté ressentie par rapport à ce que les grecs gagnaient et à la manière dont ils vivaient en 2009.

L'estimation du taux est conservatrice car elle repose sur des prix constants depuis 2009. Or si la Grèce est cette année en déflation, son indice des prix à la consommation était positif en 2009-2010-2011-2012 et la déflation de cette année (-2.9%) ne compense pas l'inflation des années précédentes.

Le taux de pauvreté extrême (233€ pour une personne seule - 684€ pour un couple avec deux enfants) est de 14% contre 2.2% en 2009 et 10.8% en 2012.

Il est grand temps de nous féliciter avec le gouvernement grec de la sortie de récession du pays (ou pas)

 

Publié initialement sur Points de vue alternatifs


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13 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 7 janvier 2014 10:00

    Et ce n’est pas fini. Les Grecs vont continuer de subir la loi de l’UE, du libéralisme effréné, le la politique de l’offre (comme dit Hollande).
    Or, la Grece est un laboratoire pour nos libéraux pour expérimenter jusqu’où ils peuvent pousser leurs réformes de casse de la société ? Nous voyons là bas ce qui nous attend à cout terme.

    Nous sommes tous Grecs.


    • CASS. CASS. 7 janvier 2014 19:03

      tous grecques en effet la france est helleniste ,c’est grecque (m’enfin cultures perses et grecques)


    • claude-michel claude-michel 7 janvier 2014 10:05

      Bientôt notre tour.. !


      • Marc Chinal Marc Chinal 7 janvier 2014 23:35

        Pas si vous participez à ça : vote-cr.info et si vous communiquez cette info.
        Mais si vous comptez sur les partis habituels pour améliorer les choses... on est mal !
         ;)


      • christophe nicolas christophe nicolas 7 janvier 2014 11:17

        Pourquoi ne font ils pas comme les Islandais ?


        • Alpo47 Alpo47 7 janvier 2014 12:00

          Parce qu’ils sont dans l’UE et l’euro et ne sont plus libres de leurs choix. Ajoutons des politiciens corrompus et la boucle est bouclée.


        • Croa Croa 7 janvier 2014 23:04

          Ils ont un TF1 à eux qui les lobotomise sérieux !


        • Nicolas_M bibou1324 7 janvier 2014 14:33

          Ras le bol de cet indice de « pauvreté » qui ne signifie absolument rien !


          Imaginons un grand patron se baladant en jet privé, mangeant caviar midi et soir, allant dans les meilleurs hôtels, mais se rémunérant faiblement (Un certain Steeve Jobs ne touchait qu’un euro de salaire mensuel). Ben vous savez quoi ? Il est catégorisé parmi les plus pauvres du pays ! Il augmente la partie « pauvre » de la population.

          Je me fiche que 100% du pays soit sous le seuil de pauvreté d’il y a un an. Je me fiche du salaire moyen, médian ou de l’écart type. Ce qui pourrait être intéressant, par contre, ce sont les conditions de vie de ces gens. Combien ont à manger à leur faim ? Combien ont un logement décent ?

          L’argent pour décrire une situation, c’est juste crétin. Des chiffres qui ne veulent strictement rien dire.

          Les grecs ont actuellement en moyenne un patrimoine bien supérieur au patrimoine allemand moyen. Ce qui signifie qu’en moyenne, la majorité des grecs ne sont pas dans la mouise du tout, il ont beaucoup de fric sous l’oreiller. Bien plus que les allemands. Même si l’emploi est en baisse et que tous les indices basés sur l’argent sont au rouge.

          • zygzornifle zygzornifle 7 janvier 2014 18:00

            «  44,3% des grecs vivent actuellement sous le seuil de pauvreté » Aucune inquiétude à avoir le gouvernement travaille d’arrache taxe pour que nous ravissions cette place d’honneur à nos amis Grecs smiley .....


            • eau-du-robinet eau-du-robinet 7 janvier 2014 19:58

              Bonjour,

              En France, un individu peut être considéré comme pauvre quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 814 euros ou 977 euros selon la définition adoptée... source

              La Grèce a été contrainte par ses créanciers UE et FMI de baisser en 2012 le salaire minimum à 570 euros contre 730, une mesure adoptée sans d’abord élaborer une étude sur le niveau de vie et fixer de seuil de pauvreté. Ce salaire sera sûrement pris en compte pour fixer le revenu minimum qui sera encore plus bas", déplore-t-elle.

              Selon les dernières mesures de rigueur votées en 2012, la fixation du salaire minimum relève désormais du ressort de l’État. Son montant sera gelé à 580 euros jusqu’en 2016, et à 511 euros pour les moins de 25 ans. source

              -
              -
              -

              Près de 16% des habitants en Allemagne vivent sous le seuil de pauvreté, plus qu’en France.
              source

              ... et le modèle allemand est vente comme exemple à suivre ... (je dirais plutôt à ne pas suivre) ! L’économie allemande se porte bien ... mais pas les travailleurs ... car les richesses produites ne sont pas partagé équitablement !


              • BA 7 janvier 2014 20:33
                En Italie, un sondage explosif vient d’être publié.
                Question : « Voulez-vous revenir à la lire ? »
                Réponse :
                44% répondent « non ».
                49% répondent « oui ».

                Jeudi 2 janvier 2014 :

                Les Italiens veulent la lire. Un parti anti-euro obtiendrait 24%.

                La dernière enquête de Scenarieconomici.it révèle que la majorité des Italiens souhaiterait le retour à la lire. Un parti anti-euro ferait aujourd’hui 24% des voix.

                Les Italiens sont de plus en plus eurosceptiques et de moins en moins moins favorables à la monnaie unique. Lors de la dernière enquête réalisée entre le 14 et le 18 décembre par le site Scenarieconomici.it, qui a demandé si les personnes interrogées étaient favorables au retour à la lire et au pouvoir monétaire rendu à la Banque d’Italie, 49% ont répondu favorablement, et 44% ont répondu non. Le score favorable au retour à la lire augmente de 1% par rapport à l’enquête précédente menée en Octobre, alors que l’autre score diminue de 1%. 

                Mais le plus surprenant est la polarisation de l’électorat. 77% des électeurs de centre-droit se prononcent en faveur d’un retour à la lire, 73% des électeurs du Mouvement 5 étoiles, et seulement 6% des électeurs du centre-gauche.

                Il est intéressant de constater que les anti-euro sont répartis entre tous les types d’emplois, à l’exception des employés de la fonction publique et des retraités de la fonction publique, avec un pic de 70% chez les ouvriers, et un minimum d’anti-euro de 38% dans le secteur public .

                Autre signal d’alarme pour les partisans de la monnaie unique, 24 % des sondés ont répondu vouloir voter sans aucun doute pour un parti anti-euro, tandis que 32 % des sondés envisagent de le faire. A l’inverse, 44% ne l’envisagent pas. Le pourcentage est étrangement similaire à celui obtenu par le parti de Beppe Grillo à l’élection générale il y a un an, confirmant que les candidats du M5S ont capté les électeurs anti-euro [le M5S avait obtenu 106 députés et 50 sénateurs].

                Les réponses données ne laissent pas de place au doute. L’euro devient de plus en plus impopulaire, à tort ou à raison, et il y a de plus en plus d’espace pour les formations politiques clairement eurosceptiques, qui étaient pourtant reléguées aux marges du débat national il y a quelques mois. Des chiffres très intéressants à observer seront les résultats des élections européennes qui se tiendront dans un peu plus de quatre mois et demi .



                Sondage :



                • zygzornifle zygzornifle 8 janvier 2014 08:17

                  L’Europe est un bonbon au poivre qu’une bande de plaisantins nous à refilé , maintenant que l’on s’est fait berner et que l’on à sucé le sucré il est grand temps de cracher le reste smiley .....


                  • Claude Courty Claudec 21 janvier 2014 07:53

                    À population égale, une réduction de l’écart entre la base et le sommet de la pyramide sociale, et des inégalités qu’il traduit, s’accompagne d’une augmentation du nombre de pauvres alors que l’accroissement de cet écart a pour corollaire sa diminution.

                    Et quand la pyramide se développe, sous le double effet de l’augmentation de la population et des richesses que celle-ci produit, plus son sommet s’éloigne de sa base. Ainsi, la distance qui les sépare pourra demeurer inchangée si la base de la pyramide est élargie. Ce qui revient à dire qu’une augmentation du nombre de pauvres entraîne une réduction de l’écart les séparant des riches, et donc contribue, dans une mesure déterminante, à une réduction des inégalités ; et inversement.

                    Il nous faut donc choisir entre plus de riches et moins de pauvres, ou davantage de pauvres et moins de riches.

                    Pour approfondir cette réaction, voir  :

                    http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com

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