Trois Français sur quatre pensent qu’ils auront une retraite insuffisante pour vivre correctement !
En réalité ce sera bien pire que cela !
En effet, beaucoup, et pour diverses raisons, comme une entrée tardive dans la vie active, une période de chômage très prolongée, une rupture sociale ou sociétale…voire plusieurs de ces mêmes raisons cumulées, n’auront pas suffisamment de trimestrialités, pour obtenir le taux maximum de 50 % ; et dès que le nombre de trimestrialités baisse, le montant de la retraite diminue d’une façon drastique et faramineuse ! C’est ce qui fait qu’un nombre important de retraités se retrouveront avec une retraite en dessous des minima sociaux et même nettement en dessous ! Et, comme on serait en droit de le penser et de l’espérer, ce n’est pas le fait de travailler jusqu’à 65 ans, âge obligatoire de la retraite et non âge légal de la retraite, qui fera monter le montant de cette retraite !
De toute façon, bien que pour de clopinettes, encore faudra-il pouvoir travailler entre 55 et 65 ans car seulement 37.8 %, ceci en 2005, depuis le chiffre a sans aucun doute baissé, contre 45 % pou l’ensemble de l’Europe, travaille dans cette tranche d’âge ; tout ceci, non pas par propre choix, mais du fait d’une sorte de fatalisme économique systémique et managérial spécifiquement français ! Il faut dire que les seniors, très expérimentés, ayant du vécu, moins manipulables que de jeunes esprits, désireux, eux, de faire leurs preuves, et, non pas parce qu’ils sont des vieux cons ne sachant pas évolués ces seniors (ils ont largement prouvé le contraire pendant assez longtemps… même jusqu’à l’overdose) ; il y a que ces seniors sont des emmerdeurs patentés : des empêcheurs de tourner en cercles vicieux ! Il y a tout simplement, en définitive, qu’ils résistent à un management « purement de moyens », du moyen pour le moyen, absolument « innommable », et qu’ils sont « persona non grata » dans les entreprises : nous n’en voulons pas !
Un management innommable, et non nommé d’ailleurs, même pas écrit dans ses pratiques, surtout pas… car les écrits restent alors que les pratiques comme les paroles s’envolent, ceci, contrairement à celui qui opérait précédemment et qui relevait d’une littérature abondante car il y avait matière à cela : celle de la sociologie d’entreprise ! Il était tout simplement considéré qu’une entreprise, quelle qu’elle soit, était avant tout une communauté d’individus oeuvrant économiquement ensemble pour satisfaire spécifiquement un besoin de la société. De nos jours : qu’est-ce qu’une entreprise ? Une entité libérale ? Une « entité libérale libertaire »… libre de toute contrainte ; de toute contrainte de nature sociétale : politique, même économique et sociale ? Une entité qui se regarde financièrement le nombril ? De la même façon qu’il n’y a plus de théorie économique, que des pratiques systémiques, qui, quand elles ne se combattent pas, s’ignorent les unes les autres ; de la même façon il n’y a plus de théorie en management… que des pratiques qui s’ignorent les unes les autres, quand elles ne se combattent pas ! Comme des pratiques commerciales totalement déconnectées d’un cœur de métier, ou se fait la valeur ajoutée de l’entreprise, et auquel on ne donne pas les moyens de suivre… qu’on laissent se démerder avec les moyens du bord car la priorité est donné au commercial !
Il y a tout simplement, et comment pourrions nous faire, de ce fait, que les revenus de la retraite s’améliorent, car, et comme nous détenons le taux de chômage des jeunes le plus élevé d’Europe, nous détenons également le taux d’employabilité des seniors le plus bas d’Europe ; réellement le plus bas et même nettement le plus bas d’Europe, en ce qui concerne les seniors ! Un taux de 37.8 % entre 55 et 65 ans contre 45 % en Europe, ce qui veut dire, un taux d’employabilité encore plus bas, certainement au environ de 20 % à 25 %, entre 60 et 65 ans, âge obligatoire, de la retraite, et surtout période à laquelle il nous est demandé de continuer de cotiser afin d’améliorer notre niveau de prestation de retraite alors que bon nombre d’entre nous ne pourrons pas ! De qui se moque-t-on ? Où est la cohérence de nos lois et de nos règlements ?
Pour tenter d’obtenir des droits supplémentaires entre 60 et 65 ans, notamment un taux plus élevé leur permettant de vivre au dessus ou au niveau des minima sociaux, de nombreuses personnes se retrouverons devant les juridictions « compétentes » en matière de retraite, et qui sont celles de la Sécurité Sociale. Là, ils se heurteront aux experts, spécialiste d’une expertise close sur elle-même, ceux de la sécurité sociale, de la médecine générale ou de la médecine psychiatriques même pour des problème essentiellement psychologiques, sociétaux en fait ; des experts véritables « exécuteurs de basses oeuvres » de la S.S., empêchant tout dialogue contradictoire en matière de justice, et qui voudront absolument vous remettre au travail alors qu’on ne veut clairement pas de vous ! Des médecins généralistes ou autres psychiatres, des experts tout de même censés écouter… mais qui n’écoutent rien et vous donne le coup de grâce : attendez 65 ans ou accepter la proposition que l’on vous fait au taux inférieur à 50 % en sachant alors que vous perdrez toute chance d’obtenir à 65 ans le fameux taux de 50 %, même si vous ne cotisez pas pendant cette période comprise entre 60 et 65 ans !
Généralement, une Sécurité Sociale dont on ne peut que se féliciter tout le long de sa vie active, et qui devient là, dans le domaine du contentieux, dominé par une réglementation décidée par les politiques, par certaines politiques économiques vouées à réduire son activité pour en fait passé le plus possible au privé. Une « Institution », au plan contentieux, totalement bornée, qui n’a pas su évoluer avec son temps et qui raisonne toujours en terme de capacité de « travail », de « travail pur et dur », et non en termes d’employabilité comme il se devrait ! Une Sécurité Sociale qui est restée au travail « trepalium », origine latine du mot travail, qui désignait à l’époque de l’Empire romain, cette pièce de bois qui entravait les esclaves afin qu’ils ne s’échappent pas !
Pourquoi une telle situation sur l’employabilité des seniors en France ? Pourquoi un tel surréalisme, une telle antinomie, une telle contradiction entre l’esprit des règlements et la réalité économique et sociale des affiliés ? Visiblement, en France, l’expérience devient un sérieux « handicap » ! De toute façon, tant que nous continueront de ne faire que du capitalisme, exclusivement du capitalisme, au lieu de réellement faire de l’économie, rien ne s’arrangera, et les lendemains des retraités, comme celui des salariés d’ailleurs, seront de plus en plus déplorables… mêmes intenables !
A bon entendeur salut !
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