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Acheter son vin au juste prix

À l’époque où certains prix ne correspondent plus à rien, il devient indispensable de “situer” le marché des vins vendus en France, région par région, appellation par appellation, afin de pouvoir visualiser immédiatement le prix des vins, et pouvoir se référer directement aux prix pratiqués chez les producteurs, où il est toujours conseillé d’acheter son vin directement. À noter que ces fourchettes de prix prennent en compte le marché de base de ces appellationsprix départ propriété, dans les millésimes récents, l’exception confirmant la règle, sans tenir compte de la marge des revendeurs et surtout, hélas, des restaurateurs (de 4 à 7, et beaucoup plus, parfois), chez lesquels il vaut mieux s’abstenir de passer commande. Trois choses sont à retenir :

 

- On se rend compte que dans des appellations très abordables (de 7 à 10 €), on trouve de tout, aussi bien des crus qui bénéficient d’un excellent rapport qualité-prix que des vins d’une même appellation qui, faute d’image de marque (et de qualité) cohérente, peuvent passer du simple au double, les vins les moins chers n’étant pas les meilleurs “locomotives” de ces appellations (Alsace, Bordeaux, Bourgogne, Languedoc, Provence…). Pour ceux-là, il semble urgent de régulariser le marché, en intervenant sur le plan qualitatif comme sur celui de l’image de marque, tant au niveau du négoce que de la propriété, voire de la grande distribution. Certains responsables actuels en ont conscience, d’autres non. Il est évident qu’un Corbières (ou Bordeaux) à moins de 4 € n’est pas comparable qualitativement à un excellent Corbières (ou Bordeaux) à 8 €. Il est tout aussi évident qu’un mauvais Bordeaux à 3 € ne vaut même pas son prix. Attention à des prix inexcusables atteints aussi bien par des appellations moyennes que dans les plus prestigieuses pour des micro-cuvées “fabriquées”.

- Certains prix sont surprenants (dans le bon sens). Des vins des “satellites” de Saint-Émilion, des Graves, des Côtes de Bordeaux, des Gigondas…, dans une fourchette de prix de 8 à 12 €, ce n’est pas bien cher. Il en va de même pour d’autres appellations (Bourgueil, Cahors, Madiran, Chinon, Gaillac, Côtes-du-Rhône-Villages, Saumur-Champigny…), où les meilleurs vins sont souvent sous-payés (vous avez bien lu). Inversement, d’autres prix sont très surprenants et trop “élevés” (toutes proportions gardées) dans de nombreuses régions et/ou appellations (Languedoc, Bouzy, Provence, Tavel, “simples” AOC de Bourgogne, Médoc, Libournais…). Leur point commun : l’importance du tourisme dans leur région, et une clientèle qui, bien souvent, n’est pas réellement informée des équivalences de prix. L’exportation peut aussi expliquer l’exagération des prix. Bien sûr, dans chacune de ces régions citées, il existe des vins qui méritent largement leur prix : ils sont dans le Guide.

- Quelques très grands vins ne sont pas si chers que cela, tant en Bourgogne qu’à Bordeaux, dans le Rhône, ou en Vendanges Tardives (Sauternes, Alsace, Loire, Sud-Ouest), d’autant plus si l’on fait intervenir le facteur rareté (tout particulièrement en Bourgogne ou en Sauternais). S’offrir un Meursault Premier Cru pour 30 € (et plus), ou un très Grand Cru Classé de Bordeaux pour 50 €, c’est tout à fait compréhensible, à l’époque où d’autres vins à la mode parviennent à des prix prohibitifs. Il suffit de prendre en considération leur potentiel qualitatif dans le temps et leur grande histoire vinicole pour s’en persuader. En fait, pour les très grands crus, au-dessus d’un prix “compréhensible” (100 €), il est difficile de parler “qualité-prix”, la mode (outrancière, parfois, notamment sur des micro-cuvées ou grâce à une note bienveillante) intervenant alors, et l’on entre aussi pour d’autres dans le domaine du luxe. Bien entendu, la renommée n’est pas obligatoirement synonyme de grande qualité, et certaines sont galvaudées. Et les vins changent selon leurs propriétaires : il faut toujours remettre en question l’évolution des crus en fonction du talent de l’homme qui les élève et de son aptitude à accéder au sommet de son appellation.

 

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19 réactions à cet article    


  • Clojea CLOJEA 7 septembre 2010 20:55

    Excellent article. Quand on veut chercher un bon petit vin on peut trouver, loin de l’abatage de certains, à des prix très corrects.


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 7 septembre 2010 23:50

      Solidarité avec les vignerons. Ne croyez pas Sarkozy le buveur d’eau : le vin, c’est bon.
      Buvez-en sans modération !


      • Shaytan666 Shaytan666 8 septembre 2010 11:04

        Sans vouloir faire de publicité, nous sommes une bande copains qui nous approvisionnons régulièrement en vin de Bordeaux à Château Noillac, la façon la plus rentable est d’acheter son vin en primeur, c.a.d que vous commandez votre vin 2009 en juin 2010 et il vous sera livré gratuitement en France aux environs de juin 2011. Si vous réussissez à réunir un bon nombre de bouteilles, cette année nous étions à 400, vous savez les avoir à un prix défiant toute concurrence, 5,25€ pièce. Le seul petit ennui c’est que vous devez avoir une adrese de livraison en France mais ce n’est pas grave, moi je me fais livrer près d’Orléans chez des amis et je profite d’un WE en bordure de la Sologne pour aller le chercher.


        • Shaytan666 Shaytan666 8 septembre 2010 11:14

          Une autre façon très rentable d’acheter du vin mais qui elle demande un petit investissement (bouchonneuse +bouchons paraffinés+éventuellement un égouttoir) c’est d’acheter son vin en cubi de 40L (avec également une adresse de livraison en France) et de l’embouteiller vous même.


          • L'enfoiré L’enfoiré 8 septembre 2010 13:18

            Décidément, on parle de vin aujourd’hui.
            Le meilleur prix, c’est de ne pas en acheté du tout.
            Je ne suis pas consommateur de vin.
            Désolé...
             smiley 


            • L'enfoiré L’enfoiré 8 septembre 2010 13:21

              J’oubliais la preuve.


            • Shaytan666 Shaytan666 8 septembre 2010 14:18

              Salut L’enfoiré,
              Je m’en doutais, pour toi rien ne vaut une bonne lambic à la Bécasse  smiley


            • Shaytan666 Shaytan666 8 septembre 2010 14:20

              Oups ! j’ai oublié l’image  smiley


            • L'enfoiré L’enfoiré 8 septembre 2010 14:37

              Salut Shay,

               Mais douce, alors.
               Je dois avoir très peu d’alcool dans le sang, alors que les fanas de vin, on souvent une peu de sang dans leur alcool.  smiley


            • galien 8 septembre 2010 13:50

              Article stigmatisant et discriminatoire, j’espère que le comité de vigilance antifa se chargera de l’affaire.


              • Faedriva 8 septembre 2010 15:43

                Après deux bons verres, on ne sent plus grand chose des bouquets et des cuisses. Est ce bien utile de payer si cher des vins si subtils ? (parait il ?)
                Qu’il ne faut ni être fumeur, ni travailler dans des endroits qui puent avec des odeurs collantes, ni être intoxiqué par les produits d’hygiènes et les exhausteurs de goût des agro-alimentaires pour pouvoir les lire comme il faut par l’odorat.


                • isabellelurette 8 septembre 2010 17:33

                  Du bon vin .... quand il n’est pas bio faut y croire ou vraiment avoir soif !

                  Les « agricultueurs » sont parfois victimes de leurs pesticides, la prise de conscience arrive, lentement. Mais dans mon cas, c’est bio ou rien !

                  Isa


                  • steban steban 8 septembre 2010 19:25

                    Une passion pour quelque chose qui est d’une grande nocivité pour les nappes phréatiques et les écosystèmes.

                    Nos enfants payeront le prix...


                    • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 8 septembre 2010 20:12

                      Oups : franchement, votre commentaire, c’est n’importe quoi... Vous ne mangez pas ? Vous ne buvez pas ? Vous ne vous habillez pas ? Vous ne vous déplacez pas ? Vous ne consommez pas ? Vous êtes amusant...


                    • steban steban 9 septembre 2010 14:34

                      Je bois de l’eau qui n’a pas besoin d’être cultivé en monoculture intensive.
                      Quand je vois toutes ces vignes, toute l’attention (chimique) qu’on leur donne afin d’extraire un liquide qui viendra masquer les maux de la vie sous un sourire plus proche d’une crispation que d’une joie.
                      Cela m’attriste.

                      De l’eau, c’est vital, comme la nourriture (dont on use au delà de nos véritables besoins)
                      Le vin devrait être un luxe, comme le safran et non une coutume érigé par des sur-consommateurs de tout poils.


                    • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 8 septembre 2010 20:14

                      Pourquoi pas bio, évidemment, mais... attention ! Cette année, j’aimerais connaître les vignerons qui se disent « bio » et ce qu’ils ont fait pour lutter contre les multiples maladies et pourrityures de la vigne qu’a connu le millésime... 


                      • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 8 septembre 2010 20:19

                        Gare aux mirages des foires aux vins : ce n’est pas parceque l’on achète un "grand cru de Bordeaux à 20% ou - 30% que l’on ne se fait pas avoir et que l’on surpaye une qualité. Acheter un petit 2008 ou 2007 à 30€, c’est se faire avoir... Les foires aux vins sont surtout des bonnes affaires pour les grandes surfaces ! Cela fait près de 10 ans que cela n’a plus aucun intérêt...

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