Ce qu’il faut bien comprendre c’est que la sauvagerie économique mondialisée (alias ultra libéralisme) qui conduit les peuples à la catastrophe est à la fois un énorme succès et un épouvantable désastre.
C’est un succès pour une infime minorité de privilégiés et un fiasco pour le reste de l’Humanité.
Aux Etats-Unis (pays bolchévique bien connu) sous Kennedy, le rapport entre ce que gagnait l’ouvrier des entreprises américaines le moins payé et son patron était de 1 à 30.Maintenant il est de 1 à 900, voire plus.
Tout est dit. Tout ce fric accumulé par une poignée de nantis fait défaut à l’économie réelle.Il n’y a pas de relance économique possible, sans un partage beaucoup plus équitable des richesses.
Aux Etats-Unis il ya 40 millions de pauvres, des services publics à la dérive, et la loi de la jungle est la seule qui a droit de cité. Un pays aussi riche ne devrait pas connaître un seul pauvre (cela dit le bilan n’est guère plus brillant dans les autres pays, car l’ultra libéralisme crée des ravages partout).
Je vous conseille, Monsieur Pinsolle, de lire dans la Monde Diplomatique de ce mois (pages 4 et 5) un article concernant « The Economist ». Excusez moi de vous dire que vous êtes bien naïf de croire que ce journal « n’est pas hostile au monde de l’entreprise ». C’est bien pire que ça ; il s’agit d’ un repère d’ultra libéraux fanatiques et déjantés, ayant une haine vicérale de la justice sociale, de l’intérêt général et des peuples.
Leur devise est « le pouvoir du fric, par le fric et pour le fric » et ils se vantent de leur détestation de la démocratie vraie et de tout ce qui peut réguler et maitriser l’économie au bénéfice de tous.
Leur dogme remonte à la première moitié du XIXè siècle. Ce sont les gourous d’une conception ultra réactionnaire et archaïque du capitalisme, des dinosaures de l’économie qui ignorent Marx et Keynes (on peut ne pas être marxiste, on ne peut ignorer ses analyses).
Ce ne sont pas ces gens là qui aideront le monde à sortir du marasme, puisque ce sont leurs conceptions qui l’ ont créé. Les fanatiques ne reconnaissent jamais s’être trompés.
NB : l’Humanité et Jean-Luc Mélenchon disent bien des vérités sur les réalités d’un système inacceptable. Je vous conseille aussi de lire de temps en temps le journal créé par Jaurès, vous en apprendrez plus sur la situation des peuples qu’en lisant les feuilles de choux ultra libérales.