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Accueil du site > Actualités > Economie > Arrêtons de jouer avec le déficit public

Arrêtons de jouer avec le déficit public

Le déficit public de la France … une histoire sans fin qui dure depuis le milieu des années 1970. Cela fait bientôt 40 années successives que les budgets sont déficitaires et votés comme tels. Une nouvelle déclaration du gouvernement en la personne de Manuel Valls dit ceci :

La France tiendra ses engagements européens en matière de réduction des déficits publics, avec pour objectif un retour à 3% du produit intérieur brut (PIB) fin 2015. « Personne ne peut mettre en doute la crédibilité de la France »

Ah bon ! J’ai envie de dire au gouvernement : « Arrêtez de jouer avec les déficits ». A peine désigné, le ministre des finances s’apprêtait à négocier avec « Bruxelles » une nouvelle trajectoire de réduction des déficits, plus accommodante que la précédente qui, il faut bien l’admettre, n’était pas très contraignante. Aujourd’hui c’est un retour arrière. La boussole gouvernementale est déréglée, et « Bruxelles » n'y est pas étranger.

On se souvient de notre président de la république en campagne électorale qui promettait l’équilibre budgétaire en fin de mandat, c’est-à-dire pour 2017. Il est déjà loin ce temps là. Tout le monde a presque oublié, à croire que ce n’était qu’un rêve.

Rappelons quelques chiffres. En 2011, le déficit est de 5,3%, en 2012 de 4,8%, en 2013 de 4,3%.

Piètre performance ! A ce rythme il faudra encore 8 ans pour arriver à l’équilibre. Contrairement à de nombreux commentaires lus dans la presse et entendus à la télévision, l’objectif n’était pas de 4,1%. L’objectif premier, inscrit dans le projet de loi de finances initial était de 3%. Il a été révisé une première fois pour être amené à 3,7% et ensuite à 4,1%. On est donc très loin de l’objectif initial (écart de 1,3 point). Il est évident que si l’état révise son objectif tous les trimestres en l’approchant d’une réalité qui lui échappe, il a toutes les chances d’être en ligne avec cette réalité en fin d’année budgétaire.

Mais je crois que l’honnêteté exige de faire la comparaison avec les objectifs annoncés en début de période. En serait-il autrement pour une entreprise qui annonce un projet à un coût par exemple de 10 millions d’euros et qui en fin de compte, triple son budget initial tout en l’ayant révisé 3 fois en cours d’exécution. Bien sûr que non. Le dérapage est bien la différence entre le montant final et le montant initial, et non pas entre le montant final et la révision faite lors de la dernière loi de finances rectificative. Remettons donc les choses à leurs places.

Bientôt quatre décennies de déficit. Combien d’années encore avant de retrouver l’équilibre budgétaire ou du moins un niveau qui stabilise l’endettement ? Combien d’années pour commencer à rembourser la dette ? Doit-on rappeler que pour commencer à rembourser la dette avec un 0% de croissance, il faut voter un budget excédentaire (et le respecter à l’exécution !). Bien sûr, le gouvernement qui raisonne en pourcentage de PIB (ce qui est très insuffisant car il faut prendre en compte d’autres paramètres) vous dira que l’on peut rembourser la dette tout en ayant un déficit de 3%. Je n’irai pas plus loin dans les calculs, car il faut tenir compte du PIB nominal, donc de l’inflation et de la croissance. La dette peut augmenter en absolu et diminuer en relatif. Mais là n’est pas le problème. Le problème est dans les ordres de grandeur et de ce point de vue on est très loin du compte.

En 2013, le déficit public est de l’ordre de 85 à 90 milliards d’euros, donc autant de dette supplémentaire. Rassurons-nous, les marchés sont généreux en ce moment et nous prêtent à 2% (taux à 10 ans). En sera-t-il de même dans 2 ou 3 ans lorsqu’on aura dépassé le seuil symbolique de 100% de dette rapportée au PIB. Pas si sûr. Si les taux venaient à remonter significativement, nous subirions alors la double peine :

  • Retour à taux plus élevés, donc une hausse du montant des intérêts payés annuellement, ce qui impactera mécaniquement le budget en accroissant le déficit !
  • Une hausse des taux s’appliquant sur un stock de dette beaucoup plus important.

Je crois qu’on peut affirmer que la France est aujourd’hui en risque (mais pas pour les marchés !). Le risque est-il maîtrisé ? Espérons-le car dans le cas contraire on rentre en zone inconnue !

A vous de juger … Souvenez-vous de l’émission de Mme Arlette Chabot « A vous de juger ». en 2007 lors de la campagne électorale. Le compteur de la dette affiché à l’écran tournait autour de 1200 milliards d’euros. Aujourd’hui, 7 ans plus tard, le compteur tourne autour des 2000 milliards d’euros ! L’état « joue » chaque année avec un petit montant de l'ordre de 100 milliards. Un jeu qui s’arrêtera le jour où un sifflet venu d’ailleurs annoncera la fin de la « récré ».

Espérons que la prise de conscience est désormais bien réelle. Inutile d’aller s’agenouiller auprès de « Bruxelles » pour réclamer une quelconque clémence. Encore un petit verre dit l’alcoolique … je vous promets c’est le dernier et j’arrête de boire !

Alain Desert

 

Source « Journaldunet »

 


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33 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 15 avril 2014 10:05

    La réduction du déficit public n’est pas un but en soi. En effet, dans certaines circonstances, il peut être justifié pour relancer l’activité économique et réaliser des dépenses afin d’améliorer les conditions de vie des victimes de la crise. Une fois l’activité économique relancée, la réduction des déficits publics doit se faire, non pas en réduisant les dépenses sociales publiques, mais par la hausse des recettes fiscales, en luttant contre la grande fraude fiscale et en taxant davantage les revenus des grandes entreprises, le patrimoine et les revenus des ménages riches, les transactions financières… Il est d’ailleurs parfaitement possible d’augmenter les recettes des taxes et impôts, tout en diminuant la charge qui pèse sur les revenus et le patrimoine des 50 % d’en bas.......

    voir : http://2ccr.unblog.fr/2014/04/15/pour-une-sortie-de-crise-favorable-au-plus-grand-nombre/


    • alain-desert alain-desert 16 avril 2014 22:12

      Pourquoi depuis 1975 avons-nous uniquement des budgets déficitaires. Pourquoi ne pas de temps en temps dégager des excédents. Quand il y a trop de dettes, il n’y a plus de solutions. Je pense qu’il y a beaucoup de gaspillage dans les dépenses de l’état. Il y a de grosses marges de manoeuvre sans remettre en cause le dit « modèle social ». On peut effectivement revoir la fiscalité et la rendre plus juste et plus efficace.


    • Scual 15 avril 2014 10:37

      Le déficit de la France est égal à l’évasion fiscale.

      Le problème n’est donc pas le déficit mais la délinquance fiscale des riches et la corruption collaboration des autorités compétentes avec ces délinquants.

      J’ajouterais qu’une simple réduction du chômage par une politique de relance pourrait non seulement combler le déficit grâce à l’impôt mais faire de la France un pays excédentaire, sans toucher aux taux, sans atteindre le plein emploi et même sans lutter contre l’évasion fiscale. L’austérité de son coté est le moyen le plus sur d’accroitre le déficit... on peut donc sire que nos gouvernant ont pour objectif d’accroitre le déficit au profit des banques malgré leurs discours mensongers.

      La problème est donc totalement politique, ce n’est pas un problème de mauvaise gestion ou de manque d’argent : il s’agit d’une volonté politique délibérée de la part de traitres qui font semblant de vouloir l’inverse.


      • PhilVite PhilVite 15 avril 2014 11:01

        +++ !
        Dégageons les ordures qui creusent notre tombe et on finira par voir un bout de ciel bleu.


      • donino30 donino30 17 avril 2014 19:11

        Ah donc parfait c’est facile. Une ch’tite politique de relance et hop tous les problèmes sont résolus, pourquoi n’y avons nous jamais pensé. Autant je serais d’accord pour dénoncer les crapules oligarques qui nous gouvernent et œuvrent avant tout pour leur petite personnes... Mais prétendre détenir la solution miracle à la véritable poudrière économique et social que l’on nous a mis dans les pattes, cela tient plus lieu de la cour de maternelle. 


      • alberto alberto 15 avril 2014 10:53

        "et me suis intéressé très tôt à l’analyse systèmique (ou approche systèmique), une discipline qui permet l’analyse et la compréhension des systèmes complexes (pris au sens large : système économique, écologique, vivant, ...) afin de mieux agir. Le monde complexe d’aujourd’hui« 

        Ça c’est bien !

        Mais tu commences ton article par : » Le déficit public de la France … une histoire sans fin qui dure depuis le milieu des années 1970 "

        Les années 70 : ça ne te rappelle rien, ?

        Voir ici ...


        • leypanou 15 avril 2014 11:06

          Le déficit à 3% est devenu un dogme que la plupart de ceux qu’on entend dans les médias ne discutent pas. Premier point.

          Deuxième point : l’état est endetté à une certaine hauteur ; il se prive de ressources en faisant des cadeaux aux entreprises sous prétexte de lutter contre le chômage ; cette privation de ressources aggrave encore la dette et enrichit encore plus les créanciers. Et pour compenser, l’état taille dans les dépenses sociales du genre remboursement maladie ou autres allocations.

          Ce matraquage sur les dettes qu’il faut absolument rembourser selon les politiciens/économistes de vraie droite (UMP, UDI, MODEM) ou de droite complexée (PS, EELV) a été traité entre autres par ce petit livre.


          • Furax Furax 15 avril 2014 12:17

            Marrant le petit livre que vous mentionnez.
            Corréa, le président de l’ Equateur, a réglé le problème autrement. Il a réuni ses créanciers et leur a déclaré, en gros :
            -On va régler aujourd’hui le problème de la dette de l’Etat. Il y a deux solutions :
            1) Je vous rembourse 30% de ce que nous devons et l’affaire est terminée.
            2) Je ne vous rembourse rien du tout.
            Ils ont accepté avec enthousiasme la première solution

             smiley
            Nul en économie je repose la question pour laquelle je n’obtiens jamais de réponse simple. J’aimerais qu’on me donne DEUX chiffres :
            -Combien d’argent la France a-t-elle emprunté depuis 1974 pour le réinjecter dans son économie (c’est à dire hors remboursement d’intérêts) ?
            -Combien d’argent, depuis cette date, a-t-elle remboursé en tout (avec les intérêts) ?


          • leypanou 15 avril 2014 18:24

            @oncle archibald :

            Vous avez raison : celui qui a prêté 1€ tient autant à être remboursé que celui qui a prêté 10 000 000€ et est prêt à mourir pour cela.

            Cela est tellement vrai que quand Chypre avait des problèmes de dettes, l’état a commencé par vouloir « ponctionner » tous les dépôts, indépendamment de leur importance. Et seulement après le tollé que cela a soulevé, s’est décidé à seulement ponctionner les dépôts au-delà d’une certaine somme.

            Quels mercenaires efficaces ces petits porteurs : le système a encore une longue vie derrière lui grâce à eux. Ne changeons surtout rien et remboursons tout jusqu’au dernier centime, autrement dit payons avec courage la rente à vie de la dette inremboursable.


          • mimi45140 16 avril 2014 01:28

            @ oncle archibald

            Ne vous posez pas de questions regardez un des trois textes adoptés ce jour au parlement européen. 
            Le premier texte est une directive sur le redressement des banques et la résolution des crises bancaires , qui établit des règles uniques pour les 28. Désormais, selon le principe du renflouement interne ou bail-in, ce seront les créanciers et les actionnaires qui seront sollicités en premier lieu pour renflouer les banques ou supporter leurs défaillances et non l’argent public , questionnez vous pour savoir si vous n’ êtes pas le créancier de votre banque ( par hasard) ? .

          • alain-desert alain-desert 16 avril 2014 21:50

            C’est bien pour cela, que la dette est une aberration. L’état ne devrait s’endetter que pour des investissements et non pour son fonctionnement quotidien. On devrait donc avoir des phases d’endettement et des phases de désendettement. On ne peut aller toujours dans un seul sens


          • thierry3468 15 avril 2014 11:52

            Le déficit public permet de culpabiliser les français et donc les contraindre à accepter de nouveaux sacrifices .L’optimisation fiscale fait perdre à l’Etat des milliards d’euros de recettes fiscales qu’on essaie de récupérer en taxant davantage les citoyens et en laminant les services publics.Tout ceci est une stratégie planifiée et organisée par l’oligarchie financière .Le culte de la dette fait partie de cette manipulation des masses qu’il faut dénoncer sans relâche .La dette n’est pas une fatalité mais un instrument de domination.Elle n’est jamais combattue ;au contraire ,elle est entretenue pour mieux assoir cette domination de la finance.


            • ZenZoe ZenZoe 15 avril 2014 15:29

              Pas mieux. J’aurais voulu vous plusser plusieurs fois, mais c’est impossible.
              Que nos élus s’ils sont sérieux récupèrent déjà l’argent volé et le rendent au pays, et après on pourra parler.


            • Le Yeti Le Yeti 15 avril 2014 12:45

              La dette n’est pas un jeu mais un outil ...


              • alain-desert alain-desert 16 avril 2014 21:44

                Je ne peux qu’être d’accord. Le jeu était à prendre au degré 2 ou 3. On parle de jeu de chaises musicales. Ce n’est pas très flatteur non plus


              • wawa wawa 15 avril 2014 13:55

                Il est une constante dans la psychologie humaine : 

                 l’impôt qui est juste est celui qui est payé par les autres.
                La dette est un moyen de payé ses impot par les benefices de l’année d’après.

                Nous sommes en déficit depuis 40 ans, soit 2 générations. ce qui est equivalent a dire que l’impot qui n’a pas été payé devra l’être par nos enfants (et petits enfant).

                manque de pot l’impot non payé est placé en assirance vie et retraite complémentaire.
                Les enfant vont ils vouloir (et surtout pouvoir) payér pour les impot qu’aurait du payér les parent ?

                çà risque de chyprioter sur les comptes

                • 1871-paris 1871-paris 15 avril 2014 16:05

                  il faut changer de systeme...

                  Albert Einstein disait :

                  Ce n’est pas avec le systeme qui a engendré un problème que l’on peut le resoudre !

                  il faut revoir le systeme qui ne profite qu’aux places boursières actionnaire et autres escros de la finance internationnale !


                  • Jean Keim Jean Keim 15 avril 2014 19:00

                    C’est presque ça, en fait Albert a dit : « On ne résoud pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés. »


                  • Jean Keim Jean Keim 15 avril 2014 20:27

                    Bonsoir monsieur alain-desert,
                    Je ne comprends pas vos propos, pourquoi rembourser une dette qui n’a pas d’autre réalité que celle que cerftains « très intéressés » veulent bien lui donner.
                    Pour faire simple, vous ne pouvez pas ignorer que la situation actuelle est artificielle et qu’elle est due essentiellement à des magouilles financières, principalement le principe de l’argent dette et l’interdiction depuis 1973 faite à l’état français de se financer directement auprès de sa banque nationale.
                    Si nous voulons une société plus juste et plus humaine, il faut que nos consciences soient plus claires, moins orthodoxes ou consensuelles.


                    • alain-desert alain-desert 16 avril 2014 21:36

                      Finalement quelles que soient les motivations qui animent nos dirigeants, on se retrouve avec un stock de dette important. J’ai fait juste un constat. A partir de là que fait-on ? Sachant par exemple qu’une partie de la dette est détenue indirectement par un grand nombre de familles ayant souscrits un contrat d’assurance-vie où se cache une bonne partie des dettes souveraines. C’est juste un exemple.


                    • alain-desert alain-desert 16 avril 2014 21:58

                      L’amélioration des conditions de vie des gens les plus défavorisés ne peut pas se faire par la dette. Au contraire, la dette ne fait qu’appauvrir le pays. Les flux financiers représentés par les intérêts servent les prêteurs étrangers. Je trouve cela navrant. Si encore l’état était financé par les français ! moindre mal


                    • Jean Keim Jean Keim 17 avril 2014 09:36
                      @ alain-desert
                      « une partie de la dette est détenue indirectement par un grand nombre de familles ayant souscrits un contrat d’assurance-vie où se cache une bonne partie des dettes souveraines. » Pourriez-vous expliquer, je ne vois le rapport entre ce type d’épargne et la dette souveraine ?
                      La pauvreté est engendrée par l’excessive richesse, ce constat fait le remède est simplisssime, trop sûrement.

                    • G.L. Geoffroy Laville 15 avril 2014 20:38

                      Premièrement, pour réduire la dette, il faut commencer par...s’arrêter de s’endetter....Pour s’arrêter de s’endetter, il faut dépenser moins...Car c’est une solution de facilité de dire que c’est la faute à une (vague, nébuleuse et difficilement identifiable) oligarchie financière et que le pauvre Etat n’y est pour rien. Ce « Pouvoir financier » est juste un dealer d’une drogue toujours réclamé en plus grandes quantités par ce « junkie » d’Etat. Il va falloir sérieusement réfléchir au sevrage. Car notre junkie pour payer sa came, il nous fait les poches à tous sans exception.

                      Le défaut de paiement, c’est possible. Le pouvoir financier n’enverra aucune armée réclamer son dû (Il n’est pas une nation). L’Etat pourrait cesser de payer la dette mais c’est sans retour ! Une fois qu’il décroche, il n’a plus le droit de replonger car aucun dealer de dette ne voudra faire affaire avec lui.

                      Cerise sur le gâteau (il y a un bon côté à décrocher de cette m... de dette), Nous serons dos au mur pour remettre notre système à plat, redonner à l’Etat un rôle essentiel mais bien plus modeste. Une fonction publique qui ne concernera que la Défense, la justice, l’éducation et la santé et pis rien d’autres.

                      Avec un défaut de paiement, les citoyens retrouveront leurs libertés et responsabilités de mener leurs vies.


                      • logan 15 avril 2014 21:21

                        D’un côté il y a la société, réelle, avec des personnes qui travaillent pour produire des biens et des services, dont tout le monde a besoin pour vivre.
                        D’un autre côté il y a la finance, virtuelle mais qui a des conséquences bien réelles dès lors qu’elle sert de boussole à nos comportements et décisions.

                        N’importe qui de sensé mettrait le réel avant le virtuel dans l’ordre de ses priorités.

                        En l’occurrence, pour quelqu’un de sensé, le bon développement de l’économie, la santé et la vie des gens seraient évidemment prioritaires au remboursement de dettes contractées auprès de rentiers.

                        Surtout quand une grosse partie de cette dette provient de mécanismes purement financiers ou de décisions politiques arbitraires dont l’intérêt général après le recule nous échappe totalement.

                        Pour l’auteur, il l’a décidé, la priorité doit être de rembourser les personnes qui s’enrichissent sur le dos des peuples grâce aux marchés de dettes publiques.

                        Pourquoi ce choix ? Il tient plus à mon avis de l’orthodoxie et du formatage idéologique que d’une véritable réflexion.


                        • logan 15 avril 2014 21:23

                          Voilà pourquoi je mets un gros -1 à ce texte.


                        • alain-desert alain-desert 16 avril 2014 21:28

                          Ce serait un peu long de répondre à votre long commentaire. En parlant de la dette comme je l’ai fait, je n’ai pas abordé l’aspect social, et donc je n’ai pas donné de solutions. J’ai abordé le problème sur le plan de la stabilité économique, sur le plan plutôt systémique. Il est bien évident pour moi que si on devait alléger ce fardeau de la dette, il faudrait aller chercher l’argent là où il est. Inutile que je développe (exil fiscal, fraude, etc...)


                        • alain-desert alain-desert 16 avril 2014 21:59

                          Je trouve votre note sévère ...
                          Merci quand même pour votre commentaire


                        • San-antonio San-antonio 16 avril 2014 00:28

                          @ l’auteur. Désolé, mais encore un article qui serait exceptionnel pour le Figaro ou l’Express.
                          Dans la vraie vie, vous remboursez toute la dette et l’activité économique telle que nous la connaissons s’arrête tout simplement.


                          • alain-desert alain-desert 16 avril 2014 21:23

                            Je suis d’accord avec vous. Il n’est pas question de rembourser toute la dette. Il est question à mon avis de stopper une « spirale » infernale qui a l’allure d’une exponentielle. Comme je le dis souvent dans mes articles aucun système ne peut soutenir une croissance exponentielle très longtemps. Il y a un moment où le système « explose » au sens systémique. A un moment donné, on ne peut plus maîtrisé l’emballement.


                          • tf1Groupie 16 avril 2014 21:48

                            Etonnant comme théorie : les suisses sont beaucoup moins endettés que nous (environ 50% du PIB) et pourtant c’est un des pays les plus riches de la planète (par habitant).


                          • zygzornifle zygzornifle 16 avril 2014 08:33

                            Le déficit public est entretenu par les politiques comme les caries par certains dentistes malhonnêtes..... C’est un fond de commerce très lucratif pour certains ....


                            • systemeD systemeD 17 avril 2014 10:27

                              Chacun de nous peut s’informer sur la dette, je vous propose ces questions pour débattre sur des faits. La dette :
                              1 quels actifs y a-t-il en regard ? 
                              2 son poste budgétaire, effet sur les impôts.
                              3 que m’apporte-elle ?
                              4 que me coûte-t-elle ?
                              5 a-t-elle des effets indésirables ? activité économique, emploi, services publics
                              6 peut-on continuer ainsi ? évolution des taux.
                              7 pourquoi la dette ?

                              Ce qui suit dépend de mon opinion, de mon information, voire de ma situation. A vous de répondre !

                              1 il n’y a pas d’actifs tangibles de l’Etat. (sinon les gouvernements nous l’auraient vanté !) EDF et la SNCF empruntent en leur nom propre. Les dotations de l’Armée sont différées chaque année. (cf crise Ukrainienne) La Justice manque de place de prisons.

                              2 le service de la dette devenu le 1er poste budgétaire de la nation, et en temps de paix ! ceci accroît les besoins fiscaux qui remplacent les besoins du marché : les ménages et les entreprises.

                              3 perso, je ne fais pas parti des publics pris en charge par la générosité d’argent public

                              4 une fiscalité en augmentation, une imputation sur le budget de la sécu de dépenses relevant de l’Etat : régimes spéciaux, CMU...

                              5 la dette est anticipée comme impôt futur par les acteurs économiques (votre famille, votre entreprise) Un dette non maîtrisée ralenti l’activité.
                              Si un gouvernement préfère augmenter les impôts plutôt que réduire la dépense publique il accélère la cessation d’activité, et freine le démarrage d’entreprise. L’emploi suit l’activité.
                              Les emplois aidés ne viennent pas d’un besoin - solvable - mais justement d’une aide. Il sont artificiels et pèsent pour leur financement sur l’économie marchande. (et donc l’emploi)

                              Services publics et service universel européen
                              - faire la différence d’avec la fonction publique - chacun peut en effet recevoir d’un opérateur privé un service financé par l’argent public : école privée, eau potable, voirie, boucle telecom locale...
                              En se limitant à financer les externalités, certains services publics mériteraient un effort accru :
                              - favoriser la responsabilité parentale dans l’éducation des enfants : lecture, savoir être...
                              - apprentissages pour les mineurs > 14 qui le souhaitent
                              - reconversion des chômeurs seniors vers de nouveaux métiers

                              Administrations, Etat, Armée
                              On a vu en 1 le retard d’investissement dans le secteur régalien de l’Etat

                              6 les taux de placements des emprunts du Trésor peuvent évoluer à la hausse plus vite que prévu : faillite d’états de la zone euro, crise ukrainienne ou au moyen orient ...
                              si vous aimez le régime grec ou espagnol...

                              Faire justice au Président Pompidou !
                              Sous son quinquennat le budget était en équilibre. (comme sous De Gaulle) Une loi de 1973 a en effet été votée pour interdire au Trésor d’emprunter à la Banque de France. (solution de facilité des gouvernants et spoliatrice des épargnants) « Nul n’est censé ignorer la Loi » et surtout pas tous les gouvernements déficitaire depuis lors ! Imputer l’endettement actuel à cette loi de 1973 est un anachronisme !

                              7 Politiques publiques : l’inconvénient majeur de la dette est qu’il permet à des politiciens incompétents de se maintenir au pouvoir ! (sans doute comme l’aide aux dictateurs du tiers-monde !) Or chacun chez soi - famille, entreprise a le devoir d’équilibrer son budget. Si les politiciens ne l’ont pas fait c’est que leur quête du pouvoir prend l’avantage sur la quête du bien commun. Mais le système électoral et administratif français y aide !


                              • donino30 donino30 17 avril 2014 19:35

                                L’article a le mérite de soulever une énième fois le problème mais avec un brin de naïveté. Nous ne reviendrons jamais à l’équilibre et ne rembourserons jamais le moindre centime de ces fameux 2000 milliards. 


                                Pour la simple et bonne raison que nous en sommes absolument incapables c’est beaucoup trop tard. Le malaise est bien plus profond qu’un simple jeu d’opérations comptables. Plus personne n’a envie d’investir le moindre centime dans ce pays, qui a fini d’écœurer ses dernières forces vives. Ceux qui sont déconnectés du vrai monde du travail ne peuvent pas se rendre compte de l’évolution au cours de cette dernière décennie. Nous arrivons à la fin de la récré.

                                Bah, il suffit de lire un livre d’histoire :

                                Avril 2015 : Déficit de la France à 6% du PIB, la France est à nouveau dégradée
                                Mai 2016 : La France entre officiellement en défaut de paiement, tous les comptes d’épargne privés sont bloqués puis vidés par l’état bienveillant
                                Juin 2016 : L’oligarchie est balayée par la colère du peuple, par sécurité la plupart des oligarques quittent le pays pour de somptueuses résidences en Afrique
                                Août 2016 : les premières régions auto-proclament leur indépendance
                                Mars 2017 : Création de la république fédérée de France, constituée de 8 fédérations autonomes
                                Mai 2017 : Prémices de la guerre civile, suite à des actes de barbarie intra-fédération.

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