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Accueil du site > Actualités > Economie > Automobile : L’addiction est-elle irréversible ?

Automobile : L’addiction est-elle irréversible ?

« Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. »

Kenneth Boulding, Président de l'American Economic Association.

 L'automobile, synonyme hier de liberté, de progrès social et moteur de la croissance économique, est aujourd'hui sur le banc des accusés. Fera-t-elle encore sens dans un monde sous contrainte environnementale et, probablement, de pénurie énergétique ? Doit-elle disparaitre ou doit-elle muer pour la rendre compatible avec les nouvelles exigences de demain ? La voiture électrique sera-t-elle la solution ? Des innovations sont capables de faire avancer l'automobile vers la voie d'une consommation et d'une pollution réduites. Motorisations essence, diesel, hybrides, électriques, piles à combustible. Cependant, l'évolution des comportements d'achat doit être assumée au lieu d'être subie.

Etat des lieux de la civilisation de l'automobile

L'aventure de l'automobile a commencé il y a un siècle avec l’invention du moteur à explosion en 1885 puis celle du moteur utilisant le gas oil et appelé par la suite , moteur Diesel en hommage à son inventeur Rudolf Diesel . Il y aurait actuellement 1 milliard de voitures. Les automobiles sont à l'origine de 20% des émissions totales de dioxyde de carbone (CO2) en Europe, principal gaz à effet de serre responsable du réchauffement de la planète. Pour rappel, en 1995, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE se sont fixé l'objectif ambitieux de réduire les émissions de CO2 provenant des voitures pour le faire passer à 120 grammes par kilomètre (g/km) d'ici 2012 dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. Ce seuil équivaut à une consommation de carburant de 4,5 litres/100 km pour les voitures diesel et 5 litres/ 100 km pour les voitures essence. Les constructeurs dépassant leurs limites d'émission de CO2 seront soumis à des pénalités financières.

Les amendes seraient progressivement introduites sur une période de quatre ans après l'entrée en vigueur de la législation, en commençant par 20 Euro par gramme de CO2 pour chaque émission par voiture supérieure à l'objectif de 2012, puis augmentant à 35 Euro en 2013, 60 Euro en 2014 et enfin, 95 Euro en 2015. Selon une évaluation de l'impact de la Commission, les nouvelles règles entraîneraient une hausse moyenne du prix des voitures de 1 300 euros, mais cela serait compensé par les économies de carburants d'environ 2700 euros tout au long de la durée de vie de l'automobile.

Fin 2007 Une nouvelle législation signée par le président Bush sur l'énergie est approuvée par le congrès américain. Elle vise à diminuer la consommation des voitures américaines et donc les émissions de CO2. Ainsi, il est prévu que les constructeurs automobiles diminuent de 40% la consommation moyenne des véhicules pour que la nouvelle norme s'établisse autour de 6,75 litres par 100 km à l'horizon 2020. Le gouverneur Schwarzenegger a réagi, aujourd'hui, par une déclaration « la signature du président (Bush) ne constitue pas une raison pour refuser notre dérogation ». Notons qu'en France, la consommation moyenne observée sur des véhicules déjà en circulation est de 7,2 litres aux 100 km en 2004.

L'énigme chinoise

Nous sommes habitués à la démesure chinoise. Il y a quelques années, il y avait 30 millions de voitures pour 1,3 milliard d'individus. Soit une voiture pour 45 personnes, à comparer aux 270 millions de voitures pour 300 millions aux Etats-Unis, soit 9 voitures pour dix personnes. « En hausse de 52% l'an dernier, le marché chinois est devenu le premier de la planète, devant celui des États-Unis.(...) On raconte que lors du 8e congrès du Parti, en 1956, Mao avait lancé : « Nous savons désormais fabriquer des autocars et des avions. Il nous faut maintenant une voiture chinoise. » Deux ans plus tard, la première Dongfeng, opportunément appelée « Vent d'Est », sortait d'usine. La Chine restera pourtant jusqu'au début des années 1990 le « royaume du vélo ». Pour la seule ville de Pékin, ce sont plus de 2 000 nouvelles voitures qui investissent chaque jour les rues. (...) La folle histoire des Chinois avec l'automobile est loin d'avoir atteint le bout de la route. Malgré des limitations imposées par le gouvernement chinois, le secteur automobile va poursuivre son développement et ce, alors qu'il est devenu le premier marché mondial devant les Etats-Unis. La circulation est devenue tellement compliquée à Pékin que le 12e Plan quinquennal municipal (2011-2015) suggère aux habitants « d'habiter près de leur lieu de travail pour éviter la congestion. » (1)

L'addiction : Pékin étouffe de par la pollution

Le revers de la médaille est l'addiction génératrice d'une pollution. La pollution de l'air a atteint des niveaux inédits à Pékin et dans toute une partie du nord de la Chine.
« Aujourd'hui, la plupart des habitants savent qu'en utilisant des purificateurs d'air, ils s'offrent quelques années de vie en plus... » (...) De fait, la capitale chinoise est plongée dans un brouillard de pollution à couper au couteau qui n'a laissé passer le soleil qu'une poignée de jours en janvier. Le 12, la pollution atmosphérique a même battu tous les records, puisque les particules en suspension d'un diamètre inférieur à 2,5 micromètres (les « PM 2,5 ») ont atteint une concentration de 993 microgrammes par mètre cube. Soit près de 40 fois plus que le niveau maximal recommandé par l'Organisation mondiale de la santé. En temps normal, les Pékinois sont certes habitués à des taux déjà élevés variant entre 100 et 200 mg/m3, et jusqu'à 400 les mauvais jours. Mais, avant le 12 janvier, Li Junbo n'y avait jamais vraiment fait attention. (...) De fait, l'impact des particules fines sur la santé est aujourd'hui attesté : l'OMS estime que la pollution de l'air est responsable de deux millions de morts prématurées par an. En décembre, Greenpeace Chine avait publié un rapport alarmant en partenariat avec l'Université de Pékin. Selon cette étude, les particules fines ont été responsables en 2012 d'au moins 8 572 morts prématurées dans les quatre grandes villes chinoises étudiées, dont plus des deux tiers à Pékin et Shanghaï. Les raisons des taux record de janvier sont difficiles à déterminer précisément, affirme Zhou Rong, responsable de la question au bureau pékinois de l'ONG. « Les particules proviennent majoritairement de la circulation automobile et de l'utilisation du charbon ainsi que des nombreux chantiers de construction. » (2)

La Chine choisit la voiture verte

 Pour parer dans une certaine mesure à l’addiction tardive des Chinois pour l’automobile, les responsables pensent « vert » Pour rappel , en 2012, les Chinois se sont portés acquéreurs de près de 18 millions de nouvelles voitures, alors que les ventes aux Etats-Unis atteignaient 15 millions de véhicules. La Chine a un nouvel objectif : avoir le plus de voitures électriques. Début janvier, le gouvernement chinois a annoncé une nouvelle mesure audacieuse pour réduire les embouteillages et les émissions de carbone : 60% des véhicules à moteur circulant dans les villes devront servir aux transports publics. Le gouvernement de Beijing a également appelé les gouvernements régionaux à privilégier les véhicules à zéro émission et à énergie alternative. La Chine continue à être le principal marché mondial des véhicules à essence, mais il est de plus en plus clair que le gouvernement entend faire de ce pays le chef de file mondial des véhicules propres.. (..) » (3)

« En 2011, le gouvernement chinois a décidé d'allouer 1,5 milliard de dollars par an sur dix ans à son industrie automobile, dans l'espoir de voir le pays devenir l'un des principaux producteurs mondiaux de véhicules propres. La Chine n'a guère d'autre choix que de s'équiper en voitures à zéro émission. (...) Le gouvernement chinois a donc pris des mesures draconiennes pour s'affranchir des combustibles fossiles. En août dernier, les autorités chinoises ont alloué près de 290 milliards de dollars à des projets d'énergie propre, avec pour objectif de voir les énergies renouvelables représenter un cinquième de la demande totale d'énergie d'ici 2015. (....) Le gouvernement offre en outre une prime de 8000 dollars pour tout achat d'un véhicule électrique. Cette subvention est l'une des plus élevées au monde, démontrant à quel point les autorités entendent encourager les consommateurs et les entreprises de transports à changer de véhicules. La Chine remplace également les flottes de véhicules gouvernementaux par des véhicules électriques.(..) Lorsque les voitures électriques s'implanteront sur le marché, elles réduiront la pollution atmosphérique urbaine. »(3)

Le marché mondial de l'automobile en dehors de la Chine

Les ventes de véhicules légers aux Etats-Unis ont augmenté de 9% en décembre dernier, à 1,35 million d'unités, portant le volume pour l'ensemble de l'année 2012 à 14,49 millions d'unités, en hausse de 13,4%. General Motors a vu ses ventes progresser de 3,7% l'an passé, à 2,6 millions de véhicules. (4)). Souvenons nous du slogan de campagne de Barack Obama : « Bin Laden est mort , Général Motors est vivante »..

 « Parmi les constructeurs asiatiques, Toyota a enregistré un rebond de 26,6% de ses ventes l'an passé (à 2,08 millions d'unités) et vu sa part de marché remonter à 14,4%. Les ventes de Hyundai-Kia ont, quant à elles, augmenté de 11% (à 1,26 million d'unités). Chez les Allemands, le groupe Volkswagen a vu ses ventes bondir de 30% (à 615 281 unités). Les ventes du groupe BMW ont augmenté de 14% (à 348.000 unités) et celles de Daimler de 14% également (à un peu plus de 305.000 unités). La baisse des ventes de voitures neuves en Europe, en 2012, sera probablement située entre 8 et 10%. Mais dans certains marchés nationaux parmi les plus importants, le recul est plus important. C'est le cas du marché italien qui affiche -20% sur les ventes de voitures neuves, -14% en France et -13,4% en Espagne par rapport à 2011. A peine 1.900.000 voitures neuves ont été vendues sur le marché français en 2012. Et 2013 ne s'annonce pas meilleur que 2012 pour le secteur automobile en Europe.(4)

L'avenir : les voitures à pile à combustible ?

Les idées ne manquent pas depuis plus de dix ans on nous annonce chaque fois une révolution majeure dans l’industrie automobile ; le maitre mot est comment diminuer la consommation d’essence aux 100km voire carrément tourner le dos aux fossiles et aller vers l’électricité – ce qui reste à prouver car l’électricité est une source secondaire et la façon la plus rentable actuellement de la produire est d’avoir recours aux énergies fossiles-

Déjà n mars 2009, l'Agence Internationale de l'Energie avait annoncé le lancement d'un programme ambitieux d'économie de carburant et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Baptisé « 50 by 50 », le programme d'économie de carburant (Gfei) de l'AIE affirme que des économies importantes sont réalisables, à hauteur de 6 milliards de barils de pétrole et de 5 gigatonnes de CO², soit l'équivalent de la moitié du total des émissions annuelles actuelles des pays de l'Union européenne. L’AIE proposait une feuille de route aux industriels automobiles ainsi qu'une aide financière. Le rapport définissait un programme ambitieux de réduction de 50% de la consommation de carburant par kilomètre en 2050 - avec des objectifs intermédiaires en 2020 et 2030 - en ligne avec les suggestions faites par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec). Il rappelle que le parc automobile mondial devrait tripler d'ici à 2050. (5)

 General Motors a annoncé, en mars 2009, que la Chevrolet Volt, une berline hybride rechargeable lancée début 2011, consommera seulement 1,02 litre aux 100 km, soit près de quatre fois moins que l'actuelle Toyota Prius, l'une des voitures les plus sobres du marché. Le constructeur, qui inventera l'automobile durable aura une place au soleil. Le marché ne perce toujours pas. L'alliance automobile Renault-Nissan a annoncé avoir signé avec l'allemand Daimler et l'américain Ford un accord pour développer un système commun de pile à combustible, avec pour objectif de lancer des véhicules électriques avec cette technologie à partir de 2017. (...) Les trois partenaires, qui travaillent déjà sur cette technologie, entendent ainsi « encourager le futur développement de stations de ravitaillement en hydrogène et d'infrastructures indispensables à la commercialisation à grande échelle de ces véhicules. »(6)

On annonce aussi que Peugeot-Citroën aurait mis au point un moteur qui consomme à peine 2 litres d’essence aux 100 km, le principe est d’utiliser un compresseur d’air ( azote) qui permet de stocker l’azote lors de la combustion et qui restitue cette énergie lors d’un redémarrage – notamment en ville- sous forme d’énergie cinétique évitant ainsi d’avoir affaire à la combustion d’essence..On parle de 2017

Et en Algérie ?

Nous aussi nous faisons dans la démesure sans produire de richesse, mais en brûlant d’une façon inconsidérée les dernières réserves de pétrole et de gaz. L’addiction à la voiture est aussi important que celles des pays développés ou de la Chine, sauf que l’on ne produit rien . Souvenons nous de l’usine de montage de R4 dans les années 60 du siècle dernier. Souvenons de l’arlésienne de « la voiture « Fatia » avec les Italiens à Tiaret dans les années 80. Ce qui a de suur c’est qu’avec l’infitah, l’Algérie est devenue une manne où beaucoup de marques font leur beurre, sans qu’il y ait de réelles retombées pour le pays. Nous ne sommes même pas capables de mettre de l’ordre dans ce souk au sens propre et figuré, à telle enseigne que l’on voit fleurir sur les bords des routes des vendeurs qui alignent des dizaines de voitures à vendre. La technique pour celui qui dispose de moyens et de commander des voitures auprès des marques installées depuis longtemps et d’attendre son tour, il revend immédiatement les voitures avec une plus value sans avoir aucun tracas, l’acheteur étant livré à lui-même..

 Ainsi, L'Algérie a importé 568 610 véhicules en 2012 contre 390 140 véhicules en 2011, en hausse de 45,75%, selon les chiffres des Douanes algériennes obtenus mardi par l'APS. La facture des importations des véhicules a également connu une augmentation de 45,25%, passant de 354,16 milliards de DA en 2011 à 514,43 milliards de DA en 2012 (6,9 milliards de dollars au taux de change de la loi de finances 2012), précise le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis). Les voitures à pile à combustible. La quarantaine de concessionnaires présents en Algérie ont importé 543.423 véhicules en 2012 contre 365.948 véhicules, en hausse de 48,5%, pour une valeur de 480,17 milliards de DA (+49,01%).

En dépit de la suppression, depuis l'été 2009, du crédit automobile, le marché des véhicules neufs en Algérie ne fléchit pas. Le groupe Renault Algérie demeure leader du marché avec cette année plus de 113.000 véhicules vendus et... un projet de construction d'une usine de montage de véhicules de 25.000...Peugeot Algérie, termine l'année 2012 avec un volume de vente de... 66 312 unités, et une part de marché de 15%. (...) Elsecom Suzuki a terminé l'année 2012 avec un volume de ventes de 21.730 unités, soit une progression de 43,25% par rapport à 2011. L'arrivée des nouveaux modèles en 2013, prévient Elsecom Suzuki, tels que la nouvelle Alto et le Grand Vitara restylé, permettra de combler encore plus sa clientèle avec une gamme plus étoffée. (7)

La politique des transports est à inventer en Algérie

Devant l'indigence des t, moyens de ransports chacun se débrouille comme il peut. De plus comme il n’y a pas de réglementation, on n’importe des voitures qui pour une grande part dépasse les 150g de CO2 au km, ces voitures se vendent de moins en moins ailleurs. C’est environ 20 % d’essence consommé en plus ! Pire encore , du fait qu’il n’ya pas de stratégie, le sirghaz ( mélange de C3-CA) ne se vend pas car son prix est proche cde celui du gaz oil

 Au vu de ce qui se passe ailleurs, on se prend à rêver de ce que l'on pourrait faire chez nous pour encourager les voitures qui consomment moins de 150g de CO2/km. Quelques indications d'une stratégie des transports en Algérie. Il y a d'abord un aspect architectural comment penser à la ville et faire en sorte que les Algériens ne soient pas obligés de prendre leur voiture (taux d'occupation de la voiture 25% par le conducteur) pour aller travailler.

Les pistes sont nombreuses, mais il y a une panne délibérée dans l'action du fait, encore une fois, qu'il n'y a pas de stratégie d'ensemble. La recherche c’est aussi les voitures avec des carburants alternatifs biomasse alcool de dattes, comme au Brésil. C'est aussi la valorisation du sirghaz, du GNL comme en Egypte. On se prend à rêver qu'en Algérie on puisse un jour recharger sa voiture dans son garage avec une prise en gaz naturel. C'est à notre portée, cela permettrait de diminuer la pression sur les carburants classiques essence et gasoil. De plus, seule une politique courageuse des prix -il est scandaleux que le gasoil soit à 13 DA, ce qui oblige l'Algérie à importer pour plus de 500.000 tonnes de gasoil qu'elle achète au prix fort (250 millions de dollars) - permettrait de donner une perspective au développement durable et à la nécessité impérieuse de préserver ce qui reste de ressources pour les générations futures.

En conclusion La croissance ne peut pas être infinie car nous sommes dans un monde avec des ressources finies. Continuer dans cette fuite en avant nous amènera tous ensemble rapidement au chaos. Toutes les innovations du monde ne pourront rien faire contre la boulimie et l’addiction à l’automobile,. Un milliard de voitures en 2012, on pense à 1,4 milliard en 2030 peut être même avant ! D’où viendrait le carburant ? On sait que les bio-nécro-carburants en dehors du fait qu’ils contribuent à la famine en Afrique- Un plein de carburant pour un 4x4 aux Etats Unis peut nourrir un Sahélien pendant une année- , ne sont pas déterminants dans le bilan des carburants du futur car les performances des voitures (hydrogène, électricité,) ne seront pas déterminantes ; Seule un paradigme nouveau permettrait de sortir de cette ébriété et aller ce faisant à la sobriété seule gage de pérenne pour planète vivante

 

1. Arnaud de la Grange http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/02/03/04016-20100203ARTFIG00497-la-chine-saisie-par-lafolie-de-l-automobile-.php

2. http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Pekin-etouffe-sous-une-chape-de-pollution-_NG_-2013-01-31-906010

3. http://lecercle.lesechos.fr/economistes-project-syndicate/autres-auteurs/221164066/chine-choisit-voiture-verte 28/01/2013 

4.Europe : année noire pour l'automobile El Watan le 15.01.13.

5L'AIE lance le programme d'économie de carburant « 50 by 50 »www.environ.2b.com 5 03 2009.

6.http://www.challenges.fr/entreprise/20130128.CHA5610/renault-nissan-ford-et-daimler-vendront-des-voitures-a-pile-a-combustible.html#xtor=EPR-7-[Quot18h]-20130128

7. Nadir Kerri 2012 : Une année fructueuse.El Watan 15 01 2013

 

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

 


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23 réactions à cet article    


  • si les grandes familles a qui appartiennent RENAULT ET PSA n’ont pas encore compris que les DACIA SE VENDENT BIEN ET POURRAIENT ETRE FAFRIQUEES EN FRANCE IDEM POUR SKODA.VW

    ikls ne comprendront donc jamais que les voitures sont trop chères vu le mille feuilles des commissionnaires ...qui grappillent de 10 A 30% AU PASSAGE


    • Fergus Fergus 4 février 2013 10:10

      Bonjour à tous.

      En France comme ailleurs, l’« addiction à l’automobile » est directement proportionnelle à l’offre de transport. Ce n’est pas un hasard si, parmi les Français les moins équipés en voiture, figurent les habitants de Paris intra-muros qui, paradoxalement, disposent d’un pouvoir d’achat plus élevé que la moyenne.

      En France, les transports en commun en zone rurale sont très largement insuffisants, et cela contrairement à ce qui se passe ailleurs en Europe, y compris dans un pays libéral comme les Pays-Bas qui possède l’un des meilleurs maillage du territoire en termes de transport.


      • files_walQer files_walker 4 février 2013 11:43

        Transport en commun ou pas je ne descendrais pas de ma moto.


      • files_walQer files_walker 4 février 2013 11:44

        L’est pas né celui qui me fera monter dans un bus.


      • Croa Croa 4 février 2013 22:21

        Avant-guerre la France était essentiellement rurale, il y avait encore moins de transports qu’aujourd’hui... Pourtant ce problème ne se posait pas !

        La vérité c’est que le besoin de transport est venu de l’offre de transport et non le contraire.


      • Robert GIL ROBERT GIL 4 février 2013 10:22

        au dela du probleme ecologique et economique, l’automobile influe sur nos mentalité et nous rends un peu plus individuel et...violent !

        voir : PUTAIN DE BAGNOLE


        • files_walQer files_walker 4 février 2013 11:21

          Faut rouler à moto, ça rend solidaire.


        • files_walQer files_walker 4 février 2013 11:16

          @l’auteur


          Bonjour,

          Le CO2 est une vatse fumisterie.

          Les études du scientifique Henrik Svensmark ont montré que les vrais responsables du réchauffement sont les rayons cosmiques qui influent sur la densité de la couche nuageuse. La vapeur d’eau est un gaz à effet de serre autrement plus puissant.

          Les activités humaines n’y sont pour rien.


          • kitamissa kitamissa 4 février 2013 14:46

            Eh bien....en Seine et Marne ...celui qui n’a pas de voiture est bien dans la merde ....à part les grandes villes où il y a des transports en commun....( faut être ni pressé, ni allergiques aux mauvaises odeurs....voir armé également vue la racaille qui y fait sa loi ! ) 


            sinon, c’est petit bleds paumés au milieu de la campagne, ou dans le forêts ....

            alors pour se déplacer, pas de voiture, pas de boulot pour les actifs, pas de courses pour bouffer, vu qu’il faut faire 15 ou 20 bornes pour mettre de l’essence et faire ses courses au Supermarché !

            pas de lycée ou collège dans les petits villages et pas de navette scolaire ....

            et perso, j’habite en lisière de la forêt de Fontainebleau, pour aller à Paris , dans l’après midi avant les grands rush du soir, je mets 45 minutes par l’A6 , alors que le Train quand il arrive à l’heure et sans panne met presque le double en omnibus ! sans compter les incidents de parcours fréquents vers Savigny le temple, ou Melun là ou la racaille impose ses lois !

            donc la voiture, j’en ai toujours eu ...tant que je pourrais conduire, j’en aurai encore ...

            et elle n’est pas morte, la semaine dernière, je suis allé au salon du Désign Automobile à l’expo des Invalides à Paris.....

            il y avait des modèles sublimes et beaucoup de monde amateur de la belle voiture .....

            pour ceux qui préconisent le bourricot ou le cheval pour se déplacer, allez y donc,,mais si vous habitez en appartement, vous allez les mettre où vos bestiaux ?


            • srobyl srobyl 4 février 2013 15:03

              Qu’elle roule à ce qu’on voudra (ou pourra), la bagnole ou les deux roues représente un problème bien plus grave que celui des émissions qu’elle peut provoquer et qui tient à notre représentation mentale, fortement influencée par les médias, la pub, les compétitions et autres raids de pseudo-aventuriers. Dès lors que le moyen de transport est devenu un objet de loisirs, qu’on a hypertrophié au point de rendre le permis plus important que le bac, au point où le vehicule est présenté comme un prolongement de soi-même et non un vulgaire objet permettant d’aller confortablement d’un point A à un point B, on est entré dans une véritable et dangereuse pollution : celle des esprits.


              • kitamissa kitamissa 4 février 2013 15:15

                et ceux dont c’est un instrument de travail ? ils font comment sans voiture ?



                • LE CHAT LE CHAT 4 février 2013 16:17

                  Le docteur en calèche , comme dans la petite maison dans la prairie ! smiley


                • ecolittoral ecolittoral 4 février 2013 16:19

                  La sélection naturelle résoudra le problème. 

                  Il suffit d’attendre quelques mois...un ou deux ans. Quand le prix du carburant aura augmenté de 50%, le choix du véhicule ne se posera plus...

                  • Croa Croa 4 février 2013 22:35

                    à +50% les gens râleront, à + 100% ils deviendront violents et se voleront l’essence entre eux, mais les réductions seront peu significatives. (Pour qu’une partie significative des gens réduisent vraiment leurs déplacements voire s’arrêtent de rouler il faudrait une augmentation de 250% au moins !) 


                  • Spip Spip 4 février 2013 17:53

                    Pour ce qui est de la représentation symbolique de la voiture (c’est moi qui ai la plus grosse...), il semblerait que ça bouge un peu. Entre la crise et l’augmentation continue des carburants, l’idole commence à perdre des adorateurs. Une simple relation d’utilisateur à objet, plus logique, serait-elle en route ? Le succès des Dacia, entre autre, semble aller dans ce sens.


                    C’est vrai qu’on ne pourra pas se passer facilement de la voiture. Toutes les raisons objectives ont été dites, je n’y reviendrais pas. Mais si, d’abord par contrainte mais aussi par réflexion, on pouvait réduire ce rôle de marqueur social et ne voir que l’instrument d’une manière objective, on aurait déjà fait un grand pas vers la sagesse.


                    • Taubrouk 4 février 2013 17:55

                      de do do do de da da da 


                    • Croa Croa 4 février 2013 22:39

                      Par ici (Bassin d’Arcachon) on voit surtout de gros 4x4 et les bagnoles d’aujourd’hui n’ont jamais été aussi mastoc.

                      Au fait ça ressemble à quoi une « Dacia » ???


                    • Spip Spip 5 février 2013 00:20

                      Une Dacia c’est ça : http://moteurs.excite.fr/logan-dacia-N29207.html


                      L’essentiel pour rouler, pas de frime.


                    • aberlainnard 4 février 2013 17:58

                       l’humanité s’est accoutumée grâce aux énergies fossiles si faciles à utiliser et encore si bon marché aujourd’hui, en regard des services rendus.
                      Un vrai casse-tête.


                      • aberlainnard 4 février 2013 18:07

                        Message tronqué, ci dessus. Problème lors de l’envoi au site. Le voici en entier :


                        Il ne faut pas se leurrer. La voiture « propre » n’existe pas. La voiture électrique ne fait que déplacer le problème. Je crois que 80% de l’énergie électrique dans le monde provient des énergies primaires fossiles. La France reste une exception, avec son parc de centrales nucléaires. Les bonnes vieilles énergies renouvelables d’avant pétrole, hydraulique, vent, solaire…, même avec l’apport des progrès technologiques, auront beaucoup de mal à prendre le relais, compte tenu des besoins en énergie colossaux auxquels l’humanité s’est accoutumée grâce aux énergies fossiles si faciles à utiliser et encore si bon marché aujourd’hui, en regard des services rendus.

                        Un vrai casse-tête.



                         


                        • Croa Croa 4 février 2013 22:52

                          Oui, tout à fait !

                          Par ailleurs le problème du smog chinois vient à 75% des centrales à charbon (nombreuses aussi près des villes), à 20 % des camions et à 10 ou 15% seulement des automobiles (mais ça augmente). à supposer qu’ils passent instantanément aux bagnoles électriques (en remplaçant leurs ingénieurs par des fées smiley ) le problème sera non seulement toujours là mais en plus grave encore ! smiley

                          Sinon suggérons aux fées qu’elles nettoient le ciel  smiley 


                        • Croa Croa 4 février 2013 19:54

                          « Les automobiles sont à l’origine de 20% des émissions totales de dioxyde de carbone »

                          Faux, les transports terrestres c’est environ 18% pour 2010. Je n’ai pas trouvé de source indiquant la part des automobiles par rapport aux camions mais à la louche ça doit faire 10% soit environ moitié moins que ce que dit l’auteur.

                          C’est cependant beaucoup mais il faut savoir que se passer d’automobiles ne résoudra pas le problème... Se faire livrer ses courses à domicile c’est peut-être pire smiley


                          • Grandaddy Grandaddy 30 avril 2014 16:29

                            La Norvège est également un pays très consommateur de voitures électriques, comme je l’ai lu ici. Il faut dire que le gouvernement n’y est pas allé de main morte, en exemptant ces véhicules de TVA ! Même si de par leur superficie et leur nombre d’habitants très différents, on ne peut pas comparer la France et la Norvège, il est dommage qu’il n’y ait pas eu plus de mesures allant dans ce sens venant du gouvernement français.
                            Le secteur de l’auto est clairement en difficulté, l’impact écologique des automobiles n’y est sans doute pas pour rien... il y a tout de même certaines choses pour lesquelles la demande ne fléchit pas trop, comme la reprogrammation moteur, ou encore la vente d’accessoires auto.

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