BlackRock et le Covid 19
Jusqu’à présent, à la suite du traité de Maastricht (1992), le pacte de stabilité et de croissance était le principal objectif de l’Europe.
Il s’agissait de contenir les Etats membres en dessous des 3% de déficit public. La conséquence, fut d’enfoncer encore plus les pays en difficulté, comme la Grèce dont nombre d’établissement publics furent vendus par l’intermédiaire de Goldman Sachs et de Black Rock.
Le Covid-19 a fait voler en éclat ce rigoureux principe.
Était-il donc si inéluctable ?
L’épidémie a révélé, si c’était nécessaire, l’amateurisme, l’arrogance et l’improvisation de certains des dirigeants de ce monde.
Et pour sortir de cette "crise", une seule voie : la planche à billets.
Qui devra rembourser ? Quand ? Comment ?
Personne ne le sait.
Seule la finance internationale le sait, et on peut craindre le pire.
Pire que le Covid 19.
Les élus du peuple vont continuer à servir les géants de l’industrie et des affaires, profitant des dégâts causés par l’arrêt de l’économie mondiale, pour multiplier encore la dette publique.
Ainsi les ploutocrates pourront s’approprier définitivement la totalité du bien public.
Black Rock est un fonds d’investissements américain qui gère les deux tiers des actifs aux Etats-Unis. C’est le plus gros investisseur en fonds de pension sur les marchés mondiaux.
Son système Aladdin, logiciel d’analyses des risques, avec deux cents millions de calculs par semaine est colossal. Black Rock brasse en permanence dix-huit mille milliards de dollars, presque le PIB des Etats-Unis. Il gère les fonds des personnalités les plus riches et les plus grandes multinationales. (« Sacrée Croissance », première partie : BlackRock, Arte septembre 2019).
Si la crise du Covid 19 frappe Black Rock, ce sera une crise monétaire bien plus dévastatrice que celle de 2008, puisque un fonds d’investissements ne peut être renfloué par l’Etat.
En revanche si ses riches clients et les multinationales résistent à la crise, Black Rock aura les moyens, pour eux, de racheter à bas pris toutes les entreprises qui seront en faillite dans le monde. Cette entreprise mystérieuse, déjà gigantesque alors qu’elle n’existait pas en 2008, sera alors capable de dicter sa loi à n’importe quel Etat, en dehors de la Chine.
En octobre 2017, le gouvernement a demandé au Comité action publique 2022 de plancher sur la réforme de l'Etat. Un groupe d'experts où siège... Jean-François Cirelli, également à la tête de BlackRock France.
« Faut-il rappeler que le rapport du CAP 22 préconise de restreindre le périmètre de l’action étatique ? Si Jean-François Cirelli est un « grand serviteur de l’État », c’est au service du dépeçage de l’État » (Site Attac).
Black Rock aura en particulier le pouvoir d’obliger un Etat, comme ce fut le cas en Grèce, à lui brader le bien public (services, entreprises, édifices, etc.) en remboursement de sa dette.
À noter également, la cote du lingot d’or, fin 2018 : 33000 euros, et le 2 mai 2020 : 53000 euros !
Alea jacta est.
9 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON