Cet accord signé le 25 mars 2010 est encore pire que ce que je pensais.
En réalité, cet accord n’impose strictement RIEN.
En réalité, cet accord n’impose aucun prêt de qui que ce soit.
En réalité, cet accord n’impose à personne de prêter quoi que ce soit.
En réalité, cet accord ne vise qu’à temporiser, qu’à gagner du temps.
C’est une tentative mensongère de faire croire aux marchés internationaux qu’en cas de problème, les Etats européens voleront au secours de la Grèce en lui prêtant des milliards d’euros.
C’est une tentative désespérée pour cacher l’horrible vérité aux marchés internationaux : les Etats européens sont surendettés. Les Etats européens n’ont pas les moyens de sauver la Grèce. Ils ne PEUVENT pas sauver la Grèce.
(Je ne parle même pas de plusieurs Etats européens tels que l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Autriche, etc, qui, eux, ne VEULENT pas sauver la Grèce : plusieurs pays européens ne VEULENT pas sauver ceux qu’ils surnomment avec mépris « les cueilleurs d’olives »)
Lisez cet accord pipeau :
- observez notamment l’utilisation du conditionnel « seraient décidés »
- observez notamment cette expression hilarante « Nous nous attendons à ce que les États membres de la zone euro participent … »
« Ce mécanisme, complétant un financement du Fonds monétaire international, doit être considéré comme un dernier recours, ce qui signifie en particulier que le financement de marché est insuffisant. Les déboursements des prêts bilatéraux seraient décidés par les États membres de la zone euro à l’unanimité et soumis à de fortes conditionnalités, sur la base d’une évaluation menée par la Commission européenne et la BCE. Nous nous attendons à ce que les États membres de la zone euro participent au prorata de leur part au capital de la BCE. L’objectif de ce mécanisme ne sera pas de fournir un financement au taux moyen des emprunts des pays de la zone euro, mais comportera des incitations pour retourner vers des financements de marché le plus vite possible par une tarification adéquate du risque. Les taux d’intérêt seront non concessionnels, c’est-à-dire qu’ils ne contiendront aucun élément de subvention. »
http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/fr/ec/113564. pdf
Conclusion : le bluff continue. Le mensonge continue.
Bientôt, l’heure de vérité arrivera et posera la seule question qui vaille :
« Qui va payer pour sauver la Grèce ? Et avec quel argent ? »
En 2014, la dette publique de l’Allemagne sera de 91,4 % du PIB. La dette publique de la France sera de 95,5 % du PIB. La dette publique du Royaume-Uni sera de 99,7 % du PIB. La dette publique de la Belgique sera de 111,1 % du PIB. La dette publique de l’Italie sera de 132,2 % du PIB. La dette publique de la Grèce sera de 133,7 % du PIB (calculs du FMI).
http://www.imf.org/external/pubs/ft/spn/2009/spn0921.pdf