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Accueil du site > Actualités > Economie > Bonheur aux vaincus !

Bonheur aux vaincus !

Le capitalisme n’existe plus. Il a été étouffé par les principales Banques Centrales Occidentales qui ont activement crée une illusion de prospérité par l’entremise de divers mécanismes, manipulations de taux d’intérêts et autres injections de liquidités, afin de masquer la gigantesque destruction de richesse dont nous sommes témoins.

C’est ainsi qu’elles ont ardemment présidé à la spectaculaire envolée boursière de 2009 qui, en réalité, n’était que la résultante - arithmétique - de cet argent sciemment imprimé afin d’être réinjecté dans un système dont la seule appréciation suffit, il est vrai, à nous procurer la sensation de bien-être. Et tant pis si nous nous satisfaisons d’argent qui nous est restitué sous une forme sensiblement dévaluée, tant pis également si les appréciations boursières ne reflètent qu’une partie seulement des montants pompés dans le système du fait d’une inévitable déperdition de richesses, tant pis enfin si cette ivresse ne profite qu’aux spéculateurs... 

Euphorie boursière en trompe l’oeil savamment entretenue tout au long de l’année 2009 par nos dirigeants politiques et économiques qui n’ont strictement rien réglé car les remèdes appliqués en 2009 contiennent exactement la même substance chimique que les microbes ayant provoqué la crise ayant débuté en été 2007 !

Dans un tel contexte, quelle fiabilité peut bien avoir un P.I.B. Américain annoncé à 5.7% pour le dernier trimestre 2009 ou un budget Fédéral de 3’800 milliards de dollars tout récemment proposé par un Président Obama dont un des plus proches conseillers - l’éminent Lawrence Summers - reconnaît une "reprise statistique" qui se double d’une "récession humaine" ? Récession et détresse humaines de l’ensemble des intervenants économiques punis par une spéculation crédule et gourmande au point de convoiter des actifs aux valorisations fictives, la règle du jeu capitalistique des "checks and balances" établissant une indispensable sélection naturelle par faillites interposées étant unilatéralement remplacée par des chaises musicales à l’évidente capacité de nuisance envers l’économie réelle... 

Force est de constater aujourd’hui que Banques Centrales et pouvoir politique cautionnent un édifice tapissé de bulles où le contribuable sauve la mise d’établissements financiers peu scrupuleux et autres joueurs devant l’éternel. Keynes déclarait jadis que les marchés pouvaient se payer le luxe de rester irrationnels plus longtemps que les investisseurs condamnés, eux, à fatalement se retrouver en faillite en cas de mauvais choix stratégiques.

De nos jours, Keynes aurait décelé une inversion malsaine de ce paradigme car nous vivons une époque où le système financier est encouragé à patauger le plus longtemps possible dans son irrationalité. Le "moral hazard", cette sanction Darwinienne suprême qui éradique le perdant, rend l’âme en même temps que le capitalisme.


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44 réactions à cet article    


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 3 février 2010 10:01

    Bonjour,

    « De nos jours, Keynes aurait décelé une inversion malsaine de ce paradigme »

    C’est toujours amusant de voir qu’un gourou, qui affichait dur comme fer sa conviction intime, finit par reconnaitre qu’il a trompé tout son monde, mais uniquement si l’on est spectateur de cette déroute.


    • Bardamu 3 février 2010 10:27

      Salut !
      Ah ! je ne suis donc pas le seul à penser cela ? 
      Je plusse, comme on dit ici-bas !


    • Bardamu 3 février 2010 10:25

      Cela m’amuse un peu d’entendre un cambiste puis trader -l’auteur !-, donc autrement dit un aigrefin de la pire espèce -de ceux qui volent sans se salir les mains, avec les honneurs à la clé-, qui, après avoir encouragé un système plus que de raison, fanfaronne maintenant, tout en fêtant sa fin.

      Un brin charognard, le garçon ?
      Certes !... et alors ? ne faut-il pas s’en étonner, car chercher une âme dans le corps d’un trader, c’est un peu comme s’enquérir d’une hypothétique filiation entre Gandhi et Hitler... faut pas pousser tout de même !

      Cependant, tout cela tombe sous le coup du sens, car n’est-ce pas le propre du collabo que d’entrer en résistance au dernier moment pour éviter la tonte ?
      Combien en 45 sont ainsi passés de la milice au maquis, à la dernière heure, juste pour éviter l’opprobre ?

      Bon ! on l’aura compris !... encore un pitre qui n’avait rien vu venir et nous joue présentement les Cassandre !

      De facto, j’ai envie d’inciter le bonhomme à aller s’égayer ailleurs, moi !... à aller lâcher ses grosses caisses emplies de sentences foireuses et autres apophtegmes puants en quelque Rotary Club... d’aller péter, louffer en d’autres salons !

      Eh puis, l’auteur !... toi qui nous fais aujourd’hui ton spleen !... pour te repentir, ce capitalisme expirant, tu me l’offres ta grosse berline allemande ?

      Dieu, dans son immense clémence, hésitera peut-être dès lors à te couper les... « coui...s » ! 


      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 3 février 2010 10:34

        Salut !
        Ah ! je ne suis donc pas le seul à penser cela ? 
        Je te retourne, comme on dit ici-bas !


      • Bigre Bigre 3 février 2010 10:39

        Je ne vois pas ce que ce commentaire apporte comme information.
        L’auteur se présente, il n’y a pas tromperie.
        Et dans le système actuel, qui n’a pas profité de toutes ces magouilles, que cela soit avec des SICAV, des actions, des placements dans n’importe quelle banque (en ne s’intéressant qu’au %), ... tout le monde est dans la matrice, forcément « contaminé ».

        Celui qui a encore les yeux et la bouche au dessus de la ligne de flottaison a bien raison de s’exprimer. Fut-il assis dans la cabine de pilotage (et je ne crois pas que l’auteur en ait fait partie) ou dans la soute, en train de ramer ! Ou passager, avec des SICAV sous le bras.

        Bigre !


      • Bardamu 3 février 2010 11:04

        @Chantecler :

        Le monde va à vau-l’eau, et personne n’est responsable ?
        La belle affaire !

        A Nuremberg -je donne exprès dans la caricature, car nulle autant qu’elle ne souligne aussi bien le trait-, aucun des intervenants nazillards n’étaient impliqués !

        Pourquoi ?
        Ben ! ils avaient tous obéi aux ordres, pardi !
        Bons fonctionnaires, dévoués, faisant du chiffre, l’Etat SS disait-on !

        Un trader ?... ça clique et ça tue par procuration ! affame l’Africain par clavier interposé, introduit pour raisons financières une perche dans le Nil !

        Néanmoins, hormis cela, à quoi reconnaît-on l’humain, le vrai, au sens nietzschéen ?

        A ses valeurs, ses différences, ses courages, son déconditionnement, sa culture, ses coui...s même dira-ton trivialement.

        Sinon, qu’est-il ? un animal civilisé !

        J’ai pour ma part souvent renoncé d’endosser des rôles peu ragoûtants -si professionnels soient-ils... mais je ne me coupe jamais en me rasant !... le miroir ne me jouant pas de tour ! 

        Salut à toi !


      • Gollum Gollum 3 février 2010 11:08

        D’accord avec Chantecler.. 


        et les vertueux donneurs de leçons sont souvent les pires personnages qui soient..

      • Bardamu 3 février 2010 11:44

        Le libéralisme déteste la vertu, tu devrais le savoir ! car elle l’empêche d’exploiter en rond !

        Arrête d’asséner de tels poncifs donc, on les penserait tout droit sortis de la bouche des idiots utiles au système qui ont mis toute morale au rebus, se croyant désaliénés quand jamais comme présentement ils n’ont été à ce point soumis.

        Rejetant la morale, ces crétins se sont d’autant pliés à tout, au désir, à la consommation, au sexe même qu’ils conçoivent désormais marchand -quand le libertinage, à l’inverse de cet échangisme répugnant, était lui si agréable... et moral aussi !

        Sade de même était un moraliste, un moralisateur... pour qui sait le lire, s’entend !

        Réfléchis mon garçon !... réfléchis !... tu me sembles en avoir grand besoin !


      • Traroth Traroth 3 février 2010 12:05

        @Bigre :

        « qui n’a pas profité de toutes ces magouilles » : Et bien l’énorme majorité des gens, qui paient la facture laissée par ceux qui en profitent ! Même s’ils ont quelques actions, la plupart du temps, ils sont perdants et plumés, et sinon, ce qu’ils gagnent ne compense pas ce qu’ils paient, loin s’en faut !
        Dire que tout le monde en profite, c’est dire que finalement, ce n’est pas si grave ! Rien n’est plus faux !


      • Terran 4 février 2010 05:29

        @ Chanteclerc

        Pour faire court.

        Lequel est le plus ignoble, celui qui avance dans l’ombre des lumière d’un bureau ?
        Ou celui qui alerte utilisant des images chocs ?

        Seriez vous simplet ? un peu !
        Il est de ces choses qu’il est bon de comparer.

        Il y a une logique a tout !


      • PhilVite PhilVite 3 février 2010 11:22

        Il est vrai que Mr Santy me fait penser à un chercheur sidéré après que ses éprouvettes lui eurent explosé à la figure.

        Il n’en reste pas moins que ce point de vue « de l’intérieur » est intéressant.


        • sentinelle 3 février 2010 11:29

          @ l’auteur...

          bonjour a vous et bonjour le monde...

          vous etes sur la bonne voie...continuez,.... a mon humble avis il faut soutenir l’auteur qui apres un long cheminement dans les tenebres est entrain de rejoindre la lumiere...

          pour info la finance islamique se porte bien et elle amplifie sa croissance...


          • plancherDesVaches 3 février 2010 11:34

            Trés bon article, Monsieur Santi.

            La reconvertion des « investisseurs » va d’ailleurs bientôt être un sujet d’actualité. Le tricot, peut-être.. ???


            • zelectron zelectron 3 février 2010 11:38

              Michel, (ou Michael, comme dans Wall Street de Oliver Stone ?) merci pour tout ces articles.


              • Francis, agnotologue JL 3 février 2010 11:41

                Bonjour, je ne crois pas que le caputalisme soit mort. Moribond peut-être, mais on sait qu’il se nourrit de ses contradictions et que ce qui ne tue pas ... Bref !

                Vous écrivez : « Dans un tel contexte, quelle fiabilité peut bien avoir un P.I.B. Américain annoncé à 5.7% pour le dernier trimestre 2009. »

                Un P.I.B. annoncé à 5.7% ??? Vous pourriez préciser, svp ? Voulez-vous dire « + 5.7% pour l’année » ?


                • Michel Santi Michel Santi 3 février 2010 14:21

                  Bonjour,
                  5.7% annualisé pour le 4ème trimstre 2009


                • Francis, agnotologue JL 3 février 2010 14:34

                  Merci, mais ça ne me renseigne pas, c’est vous dire mon ignorance sur le sujet !


                • Francis, agnotologue JL 3 février 2010 14:52

                  @ M. Santi, oui, bien sûr, où avais-je la tête. Merci de votre réponse.


                • UnGeko 3 février 2010 11:47

                  Bonjour Santi et merci pour tous vos articles de vulgarisation qui éclairent nos lanternes !

                  Keynes avait dénoncé les truands de l’économie casino en son temps. Nul doute qu’il aurait dénoncé la mascarade depuis le début de la crise !


                  • bonnes idees 3 février 2010 12:24

                    Saint Santi. chacun a droit en une deuxième chance.

                    Et je remercie Mr Santi de nous faire partager des points de vue de l’intérieur d’un système financier longtemps imperméable. Simple phrase de @chante clair dont je suis d’accord.

                    Continuez à nous informer car qui de mieux qu’un financier pour nous initier à la loi de la jungle.


                    • BA 3 février 2010 14:49

                      Certes, la Grèce risque se déclarer en défaut de paiement. Mais où en seront les 11 autres principaux pays de la zone euro en 2014 ?

                      D’après le Fonds Monétaire International, en 2014, quelle sera la dette publique par rapport au PIB ?

                      La dette publique des Pays-Bas sera de 80,9 % du PIB.

                      La dette publique de l’Espagne sera de 81,2 % du PIB.

                      La dette publique de l’Irlande sera de 82,2 % du PIB.

                      La dette publique de l’Autriche sera de 83,7 % du PIB.

                      La dette publique du Portugal sera de 87,5 % du PIB.

                      La dette publique de l’Allemagne sera de 91,4 % du PIB.

                      La dette publique de la France sera de 95,5 % du PIB.

                      La dette publique du Royaume-Uni sera de 99,7 % du PIB.

                      La dette publique de la Belgique sera de 111,1 % du PIB.

                      La dette publique de l’Italie sera de 132,2 % du PIB.

                      La dette publique de la Grèce sera de 133,7 % du PIB.

                      C’est à la page 30 :

                      http://www.imf.org/external/pubs/ft/spn/2009/spn0921.pdf


                      • Terran 3 février 2010 15:55

                        « La dette publique de la France sera de 95,5 % du PIB. »

                        Belle performance pour la France qui talonne le champion Etats-Unis du haut de ses 100%

                        Ils aiment travailler pour rien ces gentils petits Français. Dociles et conciliants.
                        Il aura suffit de les carresser dans le bons sens. Nul besoin de leurres et d’appâts.
                        Ils se sont jetés seuls dans la bassine aux requins.
                        Il aura suffit d’amorcer avec quelques boulettes pour voir les carpeaux s’agglutiner.

                         smiley smiley


                      • Bardamu 3 février 2010 16:14

                        On me censure, je remets ça !
                        Non, mais !
                        Mais sans ce que certains bien-pensants voient tels des gros mots !

                        Et après, ça s’étonnera de la censure généralisée sur Internet -qui va venir à grands pas, grâce à des gens pourtant gentils tels Chantecler !-, eux qui en appellent déjà à la douce castration du verbe !

                        Revoilà mon texte donc :

                        « Marrant »le moderne« qui se permet plusieurs vies, en complète dissociation les unes au regard des autres.
                        Belle schizophrénie que voilà !

                        Carla, ex-courtisane jouant désormais les saintes ?
                        Rien à redire !

                        Lahaie, ex du porno, conseillant à présent le quidam pour ses amours et résolvant (?) ses traumas ?
                        Normal !

                        Jean-Marie Messier coulant sa boîte pour mieux écrire un livre à la gloire d’un capitalisme vertueux ?
                        On applaudit !

                        Ici, un trader s’étant pourtant enrichi sur la bête et se découvrant au petit matin anticapitaliste ?
                        Evident, mon capitaine.

                        Hitler, à ce train-là, aurait fini canonisé de nos jours !... juste en faisant en chèque au téléthon !

                        Tiens, je vais me faire serial killer, moi !... et, une fois en tôle, j’écrirais un best-seller !... je me marierais plusieurs fois là-bas ! les femmes aiment les méchants !

                        L’homme est Gros-Jean comme devant, mais quoi de plus normal ?
                        Il aime tellement se faire  »avoir" (on change !) le coquin !

                        Là ! on barre tout un passage ! pour épargner les sensibles.
                         
                        Tous castrés, masos comme pas possible, condamnés à se faire humiliés... -on raye encore !

                        Bon ?
                        Censure ?
                        Pas censure ?


                        • Terran 3 février 2010 16:45

                          «  »« Bon ?
                          Censure ?
                          Pas censure ? »«  »"

                          Tatatata !!!

                          C’est chaud hein !!!
                          Faut ruser bardamu.


                        • Terran 3 février 2010 16:47

                          Mais tu as raison d’insister Bardamu.
                          Car, la création de la monnaie de singes, ça n’en parle pas beaucoup ! smiley


                        • Bardamu 3 février 2010 18:49

                          Salut l’ami !


                        • gimo 4 février 2010 09:53

                           

                          Plus loin encore !!! et c’est triste !! : !


                          sur la lâcheté installée de nos jours des bien pensants

                          si par malheur il y aurait une guerre

                          même pas la peine de les tuer !!ils meurent tout seul de peur !!


                        • bonnes idees 3 février 2010 16:54

                          @Terran

                           « Quelques boulettes pour voir les carpeaux s’agglutiner ». Tu ne manques pas d’air. Jusqu’à preuve du contraire c’est l’état qui dispose des contributions des Français. Le citoyen n’à aucun moyen d’influence. Les hauts fonctionnaires dépensent à leurs guises les impôts des habitants de l’hexagone.
                           
                          Figure géométrique amenée à disparaître pour mieux ressembler au Pentagone.
                           


                          • Terran 4 février 2010 05:22

                            Jusqu’à preuve du contraire, je n’achète pas à crédit, mes deniers, enfin le peu que j’ai, sont à la poste.
                            Le reste sert au business et à la création d’activité.
                            Cela fait vivre son monde le développement mutuel.

                            On a toujours le choix.
                            Faites tous ça, vous allez voir trembler les banques et les lobby.
                            Qui s’en plaindra ?

                            Et une fois que la poste est bien grasse, on converti ça en notre propre monnaie.
                            Et c’est tout !
                            Mais vous voulez pas le faire.
                            Quand je parle de Cheminade et Larouche, on me traite de sectaire, de négationniste, de fou bon pour l’asile, etc...

                            Je m’en fiche, au moins je suis pas dans la merde !
                            Créer, c’est résister, tenez vous le pour dit les amis !

                            On a pas besoin des banques pour émettre du crédit, tenez vous le pour dit !


                          • mimusops 3 février 2010 17:51

                            le perdant doit muter ou disparaître. Une espèce, un organisme qui se mord la queue pour se nourrir est voué à la mort.

                            Mais dans mes études d’écologie j’ai aussi appris que dans un monde complexe et changeant rien ne valait la dispersion dans des niches inconnus et c’est pour ça que je félicite l’auteur et l’encourage à continuer.


                            • Le péripate Le péripate 3 février 2010 18:32

                              À part comme outil de travail je n’ai jamais trouvé de définition convaincante du capital, alors le capitalisme...
                              Bastiat discernait deux voies vers le communisme. La première est celle de la violence, seuls quelques attardés en rêvent encore.
                              La deuxième est simplement l’État obèse, bouffi d’interventions pour réparer les erreurs passés, préparant la prochaine marche, et par effet cliquet chaque effort pour stopper cette enflure échoue sous les poids conjugués des égoïsmes de toute part.

                              Qu’y a-t-il au bout de cette dérive ?


                              • Terran 4 février 2010 05:33

                                Si nous sommes capable de convertir cet outil afin de le rendre utile à l’homme alors il sera un bel outil.
                                A l’heure actuel il ressemble en effet à ce jeux Russe, dans lequel il manque une seule balle !

                                Cet effondrement économique est une réelle opportunité en réalité. Allons nous la saisir ?


                              • numia 3 février 2010 18:35

                                Monsieur Santi Michel ! J’adore lorsque vous parlez de l’irrationnalité de la bourse car j’en ai un belle exemple ! D’ailleur peut être pourriez vous nous éclairez à se sujet ? :

                                BlackRock a acheté 5% de toutes les sociétés ou presque côtées à Wall Street. Tous les journalistes sont sidérés, car BlackRock n’a qu’une trésorerie de 4 milliards de dollars. Pour acheter 5% de 1.800 entreprises il faut 650 milliards sur la table... « We counted over 1.800 13Gs that Blackrock dumped on Friday... The stream started at just after 2 p.m. est and didn’t let up until just after 4:30, when the last one, which reported a 6.5% stake in Vodafone came in. For those less familiar with the 13G, since we don’t often write about these filings, it’s a requirement when ownership exceeds 5% of the outstanding shares. With few rare exceptions, these filings represented new positions for Blackrock since we only counted 11 amended 13Gs, which in itself seems very surprising, given the long list of stocks ». Quelqu’un peut-il nous expliquer comment ils font et avec quel argent ???


                                http://market-ticker.denninger.net/


                                • moebius 3 février 2010 21:01

                                   Si le capitalisme était vraiment mort il n’y aurait pas en France des gens comme Sarkosy ou Besancenot pour essayer de la sauver


                                  • moebius 3 février 2010 21:04

                                    ..ou pour tenter de la détruire ....ce qui revient au méme. 


                                    • BA 3 février 2010 22:26

                                      Mercredi 3 février 2010 :

                                      Un plan d’aide pour la Grèce sera indispensable, selon l’économiste Nouriel Roubini.

                                      Les responsables européens ont beau multiplier les démentis, il est inévitable que la Grèce soit renflouée d’une manière ou d’une autre pour éviter un défaut de paiement, estime l’économiste Nouriel Roubini.

                                      Ce soutien viendra « soit de l’Union européenne, soit de la BCE, soit du FMI », a indiqué dans une interview à Bloomberg celui que l’on surnomme « Dr Doom » pour avoir prédit l’éclatement de la bulle des subprimes.

                                      Un scénario pourtant incompatible avec les propos de Joaquin Almunia, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, qui a assuré la semaine dernière qu’un « renflouement n’est pas possible et n’aura pas lieu ».

                                      Le gouvernement de George Papandreou vient de lancer un vaste plan de réduction des dépenses publiques afin de ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB d’ici 2012. L’an dernier, celui-ci a atteint 12,7 %.

                                      Ce volontarisme n’empêche pas les marchés de s’inquiéter de l’état des finances de la Grèce en raison de l’absence de reprise économique : le pays, qui n’est toujours pas sorti de la récession, pourrait voir son activité continuer de décliner si l’on en croit les derniers indicateurs d’activité publiés.

                                      Une sortie de la zone euro est même une hypothèse de plus en plus évoquée, ce qui leur permettrait de dévaluer leur monnaie et de donner un coup de fouet à leur économie.

                                      Si l’Union européenne exclut pour l’instant toute aide financière à la République hellénique, le FMI en revanche envisage d’apporter son soutien « si la Grèce le demandait ».

                                      L’institution dirigée par Dominique Strauss-Kahn estime toutefois qu’Athènes devrait pouvoir assainir ses finances sans aide extérieure.

                                      http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/un-plan-d-aide-pour-la-grece-sera-indispensable-selon-l-economiste-nouriel-roubini-474854


                                      • BA 4 février 2010 00:26

                                        Mercredi 3 février 2010 :

                                        La Grèce espère un soutien de l’UE face aux attaques spéculatives.

                                        Le ministre grec des Finances George Papaconstantinou a déclaré mercredi que son pays espérait le soutien des autres membres de l’UE dans la crise actuelle des déficits publics de la Grèce, pour se défendre contre les attaques spéculatives des marchés internationaux.

                                        « Nous attendons et demandons à nos partenaires européens de soutenir la Grèce dans les jours à venir », a déclaré M. Papaconstantinou à la chaîne de télévision grecque Mega.

                                        « Ils doivent soutenir les efforts de la Grèce, et dire aux marchés internationaux qu’il n’y a pas de maillon faible que les attaques spéculatives pourraient casser dans la zone euro, dont la Grèce fait partie, que nous nous trouvons tous dans le même bateau, et que nous devons travailler ensemble », a-t-il poursuivi.

                                        Ce genre d’encouragement serait très utile pour la Grèce « puisqu’il n’y a pas d’autres options au sein du système européen concernant d’autres formes de soutien », a-t-il ajouté.

                                        http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=2bb18050402e757e0f01c794d06c8fb7

                                        Cet appel à l’aide du ministre grec des Finances est pathétique.

                                        Quelle que soit notre opinion à l’égard de la Grèce, à l’égard du gouvernement actuel de la Grèce, à l’égard de la classe politique grecque qui a exercé le pouvoir depuis 20 ans, nous lisons l’appel au secours du ministre grec des Finances, et nous voyons le côté pathétique de cet appel :

                                        - la BCE n’a pas le droit d’aider la Grèce ;

                                        - les autres membres de l’Union Européenne sont eux-mêmes dans une situation économique catastrophique ;

                                        - les autres membres de l’UE ne peuvent pas aider la Grèce car ils en sont eux-mêmes incapables.

                                        Tragédie grecque.

                                        Le Destin est tout tracé, et les Grecs savent ce qui va leur arriver.

                                        Tragédie grecque.


                                        • Céphale Céphale 4 février 2010 08:53

                                          D’accord avec le dernier commentaire de BA. C’est pathétique, mais le problème vient uniquement de ce que les spéculateurs dictent leur loi aux Etats, aux banques et au FMI. Il en sera ainsi tant qu’il y aura un marché libre des capitaux. Frédéric Lordon vient d’écrire dans Le Monde Diplomatique un article iconoclaste : « Et si on fermait la Bourse... »

                                          La Grèce est un peu dans la situation de l’âne, dans la fable de La Fontaine « Les animaux malades de la peste ».

                                        • numia 4 février 2010 10:00

                                          BA tu oublis de présicer ce que le financial times nous apprend : Des bons du trésors Grec sur 5 ans à un taux de 6.12% ! Par comparaison La Banque du Japon offre un 1% sur ses bons du trésor !!!!!


                                          • FYI FYI 4 février 2010 23:59

                                            Je me demande toujours quel peut être la valeur ajouté d’un financier ?

                                            En tout cas cette petite vidéo explicative, en parle de manière assez objective, vous pensez bien, qui mieux qu’un libéraux peut parler d’un autre libéraux ?

                                            http://www.reichmantv.com/page2.html


                                            • BA 7 février 2010 01:10

                                              Un économiste suisse écrit un article intéressant :

                                              L’échec prévisible de l’euro.

                                              L’Union Européenne a négligé certains aspects essentiels pour la viabilité de l’euro. Du coup, les pays touchés par l’endettement font face à de sombres perspectives d’avenir.

                                              Je l’avais bien dit. Au mois de mars en 1993, quand l’union monétaire du futur euro entrait en vigueur, je rendais mon étude sur le sujet au « Fonds National de la Recherche ». Dans ce rapport, je soulignais qu’en Europe, les deux conditions essentielles pour une union monétaire stable n’étaient pas remplies. Le Fonds National me remercia pour mon travail, me paya très bien, et mit l’étude dans un de ses tiroirs.

                                              Ces deux conditions essentielles font toujours défaut en Grèce, en Espagne, au Portugal et en Irlande, ce qui a effrayé avant-hier les bourses du monde entier.

                                              Lorsque des pays renoncent à leur monnaie pour former une union monétaire, il peut leur arriver de subir des chocs « asymétriques », c’est-à-dire qu’ils ne concernent pas l’union entière. Les pays concernés ne peuvent plus s’en tirer par une dévaluation, comme l’avait fait la France par trois fois sous Mitterrand. Les travailleurs des pays ébranlés doivent donc pouvoir se déplacer en masse : ce phénomène se produit aux Etats-Unis. C’est aussi arrivé en Suisse, quand l’horlogerie licenciait 60 000 ouvriers dans les années 1980. Ils durent partir pour le canton de Vaud, pour Genève, ou rentrer en France.

                                              De même, dans une union monétaire efficiente, les pays frappés par ce choc obtiennent des versements automatiques et importants « du centre » sous forme d’assurance chômage, de rentes et de péréquations financières préétablies.

                                              Or ces deux conditions font défaut en Europe. Les chocs actuels proviennent de l’endettement considérable de certains Etats membres, et de manière sous-jacente de leur perte de compétitivité vis-à-vis des pays du Nord. J’avais déjà souligné dans ces colonnes que l’union monétaire de l’euro est une machine à exploiter l’Allemagne, les Pays-Bas et les pays nordiques au profit de l’Europe latine, moins disciplinée en matière de coûts salariaux et de productivité.

                                              Bruxelles, au centre de cette union monétaire, en a clairement énoncé les conséquences : ces pays doivent appliquer une rigueur jamais vue depuis 80 ans. Le Portugal, l’Irlande, l’Espagne et la Grèce doivent sévir dans les dépenses publiques, réduire les salaires de tout le monde, fermer des branches subventionnées de leur économie, diminuer les rentes vieillesse.

                                              A l’époque du Traité de Maastricht, contenant cette union monétaire, je n’avais pas du tout compris l’empressement, partout en Europe, des syndicats pour cette nouvelle étape de l’Union. Leur aveuglement idéologique les avait éconduits du royaume de l’intérêt bien compris de leurs membres. Aujourd’hui, les leaders syndicaux ameutent leurs troupes pour manifester contre ces mesures draconiennes.

                                              La théorie des unions monétaires, avec ses deux conditions essentielles, avait été formulée au début des années 1960 par un tout jeune professeur américain, Robert Mundell. J’avais suivi un de ses cours à l’Institut des hautes études, à Genève. Il était un peu grassouillet, les cheveux longs, les vêtements négligés, cela faisait chic en 68. Grande fut ma surprise d’apprendre que le Prix Nobel lui avait été attribué en 1999 et que sur les photos apparaissait un homme digne, svelte, les cheveux blancs, posant dans son palais florentin.

                                              Pendant 60 ans, entre 1865 et 1927, la Suisse a fait partie de l’Union monétaire latine. La France, la Belgique, l’Italie, la Suisse et la Grèce (encore elle) avaient des pièces d’argent du même poids, et les échanges se faisaient librement. A l’inverse de l’euro, cette monnaie, avec ses billets, était fondée sur l’or et l’argent-métal. Si un pays exagérait avec ses prix et ses salaires, il pesait trop lourd et son bilan commercial devenait négatif. Pour payer, il fallait envoyer des tonnes d’or et d’argent-métal par train aux autres membres de l’union. Ainsi la circulation monétaire se réduisait, elle forçait automatiquement la retenue et corrigeait tout.

                                              En revanche, l’euro n’est que du papier : les dettes commerciales et étatiques gonflent allègrement, et en même temps la confiance se perd. La zone euro est aux abois du fait de ses fautes de construction. Ce ne sont plus des camions remplis d’or qui administrent la correction, mais des ukases de Bruxelles, sur papier, eux aussi. Attendons la suite, elle sera déprimante, tant économiquement que moralement.

                                              Beat Kappeler.

                                              http://www.letemps.ch/Page/Uuid/17dcbcc0-129b-11df-b507-675eb24ed662%7C0


                                              • Pierre Boisjoli Pierre Boisjoli 7 février 2010 06:09

                                                On dit qu’une faute avouée est à moitié pardonnée. Il faut savoir ce que l’on corrige par suite de son mea culpa. On peut retomber facilement dans la même gangrène. Quant à Bardamu, je lui dirait que celui qui est sans péché lui lance la première pierre. Il est tout de même bon de savoir qu’un fonctionnaire à l’interne pense comme soi. Merci Michel Santi.
                                                Pierre Boisjoli
                                                Le conseiller divin
                                                le seigneur des seigneurs
                                                le roi des rois
                                                le prince de la paix


                                                • BA 7 février 2010 21:53

                                                  Jean-Louis Bourlanges a été député au Parlement européen pendant de très nombreuses années. Le 1er septembre 2009, il a publié un article retentissant qui expliquait pourquoi la zone euro allait se disloquer.

                                                   

                                                  « L’échappée solitaire de l’Allemagne.

                                                  Par Jean-Louis Bourlanges, professeur à l’IEP de Paris -  01/09/2009. 

                                                  Lisbonne ou pas Lisbonne ? Un nouveau référendum irlandais devrait à l’automne en finir avec ce faux débat sur un traité qui ne dit rien et qui cache l’essentiel : la réticence croissante des Etats fondateurs, Allemagne en tête, à identifier leur avenir à la construction d’une Europe économique et politique authentiquement unie.

                                                  C’est ainsi que deux décisions allemandes d’ordre constitutionnel promettent à l’Union des temps difficiles. Le 29 juin, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, saisie d’un recours contre le traité de Lisbonne, en a certes débouté les auteurs, mais s’est livrée dans ses attendus à une attaque en règle contre le système communautaire.

                                                  Dans sa décision sur Maastricht, elle s’était déjà inquiétée d’un déficit démocratique qu’elle imputait aux insuffisances du contrôle parlementaire européen. Aujourd’hui, elle va beaucoup plus loin en déniant par principe au Parlement de Strasbourg toute capacité à réduire le déficit démocratique dans la mesure où il n’est pas l’émanation d’un peuple déterminé. Conclusion implicite : le Parlement allemand est fondé à exercer un droit de censure sur les décisions communautaires, car c’est à lui qu’il appartient de « garantir l’efficacité du droit de vote du citoyen allemand ».

                                                  Du coup, la boucle souverainiste est bouclée : pas de décision légitime sans contrôle parlementaire, pas de contrôle parlementaire hors du cadre national. Ce n’est rien de moins que le retour à l’Europe d’avant le 9 mai 1950, la condamnation explicite du fédéralisme communautaire par l’Etat qui en avait fait sa bannière et son principe rédempteur.

                                                  La seconde décision est d’une toxicité plus directe. Il s’agit de l’introduction dans la loi fondamentale allemande d’une disposition limitant le déficit budgétaire à 0,35 % du PIB à partir de 2016 et imposant sa suppression à partir de 2020. Porté par le souvenir de l’inflation des années 20, cet hypervolontarisme est à la fois admirable et redoutable. Admirable parce que les Allemands sont à ce jour les seuls à regarder en face les risques de bouleversement induits par le surendettement généralisé. Redoutable par la double rupture antikeynésienne et anticoopérative emportée par ce choix.

                                                  La nouvelle disposition revient en effet à priver la politique économique européenne de tout instrument de régulation conjoncturelle et de maîtrise du cycle économique. Après la politique monétaire, c’est la politique budgétaire qui tombe en enfer, contraignant l’Allemagne à un effort de rigueur démesuré qui risque de plonger le continent tout entier dans une décennie de stagnation à la japonaise.

                                                  L’unilatéralisme flamboyant de la décision est aussi préoccupant : il sonne le glas de l’espérance maastrichtienne d’un policy mix européen et dessine une politique allemande résolument colbertiste de creusement du différentiel de compétitivité entre l’Allemagne et ses partenaires, une politique efficace à la seule condition d’être compensée par le laxisme des autres. Aucune crainte à cet égard : l’allergie française à la rigueur est une valeur sûre !

                                                  La dislocation de la zone euro et la remise en cause de la monnaie unique sont les termes logiques de ce chemin du diable.

                                                  La décennie qui s’achève a été pour l’Europe celle de tous les blocages. La prochaine sera celle de tous les dangers.

                                                  http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/l-echappee-solitaire-de-l-allemagne_195634.html#commentaire


                                                  • ddacoudre ddacoudre 7 février 2010 22:00

                                                    bonjour michel

                                                    bien d’accord avec toi. mais peut-être une différence sur la notion de prospérité
                                                    je te joins le lien d’un article.

                                                    http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=69498

                                                    cordialement.

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