• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Economie > Bons Baisers de Davos

Bons Baisers de Davos

En ce début d’année 2010 et alors que nos autorités politiques et monétaires conseillées par d’éminents spécialistes ne semblent débattre que de l’ampleur de la reprise et de la croissance économiques, récapitulons quelques vérités glaciales.


Avec des déficits publics par rapport à leur P.I.B. respectifs de l’ordre de 12.7%, de 12.2% et de 6.7%, la Grèce, l’Irlande et le Portugal sont en plein processus de "mort lente". La croissance quasi inexistante de leur économie les condamnant effectivement à aggraver leurs déficits du fait de leur impossibilité à dévaluer leur monnaie, l’alternative - à savoir la faillite souveraine - n’est guère plus réjouissante...

Avec un déficit comparé à son P.I.B. de 9.6%, c’est toutefois l’Espagne, quatrième économie de l’Union, qui cause le plus de soucis à l’Euro car ce pays, qui subit un chômage effroyable (20% de la population active), a également le système bancaire le plus fragile de l’Union Européenne. La baisse généralisée des salaires et la réduction massive des dépenses Gouvernementale, seules planches de salut pour éviter la spirale déflationniste, n’y étant pas à l’ordre du jour car Zapatero, le chef du Gouvernement, n’a pas encore jugé opportun de préparer son opinion publique à des mesures d’austérité.

En fait, les "credit default swaps" mesurant le risque de faillite de 54 pays à travers le monde sont aujourd’hui en progression de plus de 14% en quatre mois, démontrant ainsi une crainte accrue de banqueroute de certaines nations, (source : Depository Trust & Clearing Corp.). Dans la conjoncture présente, il est affligeant de constater que c’est les pays Européens qui sont en grande partie responsables de cette vague de pessimisme sans précédent du marché, les risques du dépôt de bilan du Portugal et de l’Espagne étant respectivement en progression de 23 et de 16% !

Il est ainsi tout naturel que le rendement du bon à 10 ans de l’Etat Grec ait hier atteint un sommet à 6.92% démontrant la surprime fort coûteuse que doit payer ce pays afin d’être en mesure de financer sa dette ! Ce rendement, de 3.6% au-dessus du rendement obligataire US ou Allemand pour la même période et de 2.97% supérieur au rendement d’une obligation d’un pays émergent de taille moyenne, prouve de manière cinglante que les investisseurs considèrent aujourd’hui qu’un pays émergent présente moins de risques de défaut de paiement que la Grèce...

En réalité, c’est l’ensemble du marché de la dette, Européenne et Américaine, qui semble en ce début d’année en proie à un questionnement existentiel puisque les ventes d’obligations publiques et privées ont régressé de 20% en Janvier par rapport à Décembre 2009 (source Bloomberg). Comment s’étonner d’une telle frilosité d’investisseurs stupéfaits du déficit budgétaire US annoncé cette année à 1’350 milliards de dollars, soit à 9.2% du P.I.B. Américain ?

Et comment réconforter nos amis spéculateurs boursiers qui, en tenant compte de la variable inflationniste et du pouvoir d’achat des devises, ont perdu 50% sur l’indice Standard & Poors 500 et 70% sur le Nasdaq 100 en l’espace de 10 ans ? Que dire à notre pauvre propriétaire immobilier Américain qui constate avec amertume que le prix de sa maison est au même niveau qu’il y a 10 ans alors que 25% au moins des prêts hypothécaires US accusent des défauts de paiement et que le revenu des ménages y est pour solde en régression sur la même période et en données corrigées de l’inflation et ce en dépit du doublement du prix de l’essence... ?

La "reprise économique" (2003 - 2007) subséquente à l’implosion des valeurs technologiques s’est accompagnée - et à été rendue possible - par une aggravation de 66% de la dette globale (publique et privée) des Etats-Unis d’Amérique passée de 32 à 53’000 milliards de dollars, ce chiffre étant attendu autour des 90’000 milliards (soit en augmentation de 40% supplémentaires) à l’issue de la "reprise" actuelle ! Il est vrai que le P.I.B. de la première puissance mondiale est aujourd’hui en amélioration de l’ordre de 40% en 10 ans ... progression entièrement redevable au gonflement de la dette Américaine ayant permis de consommer car strictement rien n’a été crée aux Etats-Unis en une décennie !

Cette fameuse croissance estimée par certains à 5% en 2010 coûtera donc la modique somme de 37’000 milliards de dollars au contribuable Américain. L’alternative - autrement le prix à payer pour ne pas alourdir l’endettement US - étant une diminution de 20% du P.I.B. Américain !
 

Moyenne des avis sur cet article :  4.78/5   (36 votes)




Réagissez à l'article

39 réactions à cet article    


  • fwed fwed 29 janvier 2010 10:02

    bon article Merci ,

    Quelques vérités glaciales, une reprise entre guillemets (vous faites bien de prendre ce terme avec des pincettes)... il ne reste plus qu’à passer le w-e au chaud et laisser monter la température du thermomètre social smiley


    • Gabriel Gabriel 29 janvier 2010 10:04

      Les grandes messes du style Davos ou G20 sont des réunions de princes s‘interrogant sur, comment sauvegarder leurs privilèges et comment, éventuellement, en acquérir de nouveaux. L’avenir dont ils causent, c’est du leur et non celui des peuples ou de la planète dont ils se contrefoutent ! Ces temps ci, conscient de la bombe sociale qu’ils ont amorcée, ils cherchent une musique qui pourrait nous endormir ou nous effrayer afin de mieux nous contrôler. Ils ont pillé la planète et déclenché une crise financière sans précédent, toujours dans le souci de remplir jusqu’à saturation leurs comptes bancaires, ils détruisent  l’environnement sur l’autel de leurs profits. Alors les effets d’annonces et les déclarations emphatiques semées de bonnes intentions, ne vous y trompez pas, ne seront jamais suivies des faits. 


      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 29 janvier 2010 10:58

        " Et comment réconforter nos amis spéculateurs boursiers... ...Dans la conjoncture présente, il est affligeant de constater que c’est les pays Européens qui sont en grande partie responsables de cette vague de pessimisme sans précédent du marché « 

        D’abord, il faut un sacré culot pour oser les appeler ainsi, » amis spéculateurs boursiers ", et ensuite, il n’est pas surprenant qu’en agissant uniquement sur des fausses rumeurs pour générer des paniques financières, il en soit ainsi aujourd’hui. conférer : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Sucre .

        Allez, courage investisseurs / spéculateurs de tous pays les experts, heu, enfin pardon, les voyants, non pas ceux qui sont au rouge, mais ceux qui tirent les ficelles, prévoient la sortie du tunnel pour 2012. http://www.lexpress.fr/actualite/economie/kerviel-comptait-sur-les-voyantes_683252.html ... http://www.priceminister.com/offer/buy/1150837/Jumel-Sylvie-La-Sorcellerie-Au-Coeur-De-La-Republique-Livre.html#info

        Bonne chance à tous !


        • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 29 janvier 2010 11:12

          speculateur n’est pas un gros mot en soit


        • Francis, agnotologue JL 29 janvier 2010 11:35

          « speculateur n’est pas un gros mot en soit » (eleusis)

          Non, et bandit non plus n’est pas un gros mot en soi.

          Selon Bernard Stiegler : « L’investissement produit l’avenir dont la spéculation ferme au contraire les possibilités. Le spéculateur agit contre les intérêts du monde dans lequel il vit, de sorte que la spéculation détruit le monde »


        • xcocote 29 janvier 2010 15:06

          @ eleusis : Parasite non plus.


        • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 29 janvier 2010 15:31

          TOUS CES GENS SONT DES SPECULATEURS :

          - l’agriculteur qui se lance dans une production dont le resultat depend de la meteo ou du soleil, et qu il espere vendre a un prix qui ne lui est pas connu a l’avance

          - le jeune menage qui s’endette pour acheter a credit un bien immobilier valant 10 ou 15 ans de revenus

          Speculer = croire en l’avenir.


        • Francis, agnotologue JL 29 janvier 2010 15:45

          éleusis, avec votre présentation des choses, tout le monde serait spéculateur, autrement dit personne !

          La définition qu’il faut admettre ici d’un spéculateur est la suivante :

          « Un spéculateur est une personne qui, si la marchandise qu’elle a acheté à bas prix dans l’espoir de la revendre avec un bénéfice devait lui rester sur les bras, il ne saurait qu’en faire ». (désolé, j’ai oublié le nom de l’auteur de cette définition)

          Convenez que ça restreint terriblement le nombre de spéculateurs !


        • armand armand 29 janvier 2010 15:55

          Exact,
          De plus, les activités citées (agriculteur, jeune ménage s’endettant pour son logement pincipal) ont ce fonctionnement car c’est leur nature profonde. Un agriculteur doit produire (sinon il fait autre chose) et ne connait pas à l’avance la météo.
          Par contre, le jeune ménage qui s’endette pour acheter un logement dont ils n’ont pas besoin, mais dont ils escomptent tirer un gros bénéfice (à découvert, en plus) rejoint la catégorie des spéculateurs.
          Le plus inacceptable, dans la spéculation, c’est qu’on prend des positions, en avançant un montant très faible, et que ces positions prises font gonfler la bulle jusqu’à ce qu’elle explose.


        • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 29 janvier 2010 16:47

          JL : non. Le salarié locataire de son logement, qui achete tous ses biens cash et pas a credit., lui il n ’est pas un speculateur.


        • Francis, agnotologue JL 29 janvier 2010 18:11

          eleusis, je suppose que vous êtes locataire et que vous n’achetez rien à crédit !?  smiley


        • timiota 30 janvier 2010 01:28

          Bien vu JL ci-dessus

          Vous êtes un lecteur de Bernard Stiegler ?
          Une clé pas très commode mais qui ouvre pas mal de portes.


        • John Lloyds John Lloyds 29 janvier 2010 11:47

          Bel article, merci. L’affaire est si grave qu’il a été entrepis au sein de l’union européenne une analyse juridique pour évaluer les conséquences d’une sortie dun des 4 pays (la Grèce, le Portugal, l’Irlande et l’Espagne) de la zone Euro. Evans-Prittachard a même été interdit de publication, c’est dire la panique générale :

          « Les craintes de rupture de la zone euro sont telles que la Banque centrale européenne s’est sentie obligée de rédiger une analyse juridique de ce qu’il se passerait si un pays tentait de quitter l’union monétaire. ‘Les évènements récents ont peut-être accru le risque de sécession (quoique modestement) et donc aussi l’urgence de considérer ce scénario’, explique le document intitulé ‘Retrait et expulsion de l’UE et de la zone euro, quelques réflexions’. [...]

          Ceux qui suspectent la Cour européenne de prétendre à un pouvoir équivalant à celui de la papauté médiévale trouveront dans ce texte sidérant largement de quoi valider leur peur [...] Il s’agit là d’un coup de semonce envers la Grèce, le Portugal, l’Irlande et l’Espagne. S’ils échouent à obtenir le consentement du peuple pour une austérité draconienne, ils risquent de se voir jeter aux oubliettes islandaises. »

          En clair : sortie de la zone Euro, ou austérité extrême avec risques d’émeutes sociales. Rien qu’en France, c’est un million de chômeurs qui arrivent en fin de droit cette année, et se retrouvent le bec dans l’eau. Imaginez en Espagne, où le taux de chômage atteint des sommets à 20%. Les tensions sociales vont bientôt devenir prépondérantes un peu partout en Europe, c’est bien beau de faire tourner la finance en circuit fermé, mais à force de laisser choir l’économie réelle, les loups affamés finiront par sortir des bois.


          • armand armand 29 janvier 2010 15:57

            John,
            Quelle mansuétude de la part de Bruxelles ! Quand le Sud des USA a tenté de faire sécession, il y a eu une guerre de 4 ans et 600 000 morts !


          • xbrossard 29 janvier 2010 16:13

            Franchement, qu’on a craindre la grèce, l’espagne ou l’irlande à sortie de l’UE ? une guerre ? faite par qui ? qui en europe aura envie de ce battre pour ça ?

            Une crainte que l’europe ne donne plus d’argent ? il y a d’autres marchés que l’europe non ? pourquoi pas demander de l’argent à la chine par exemple ? ou faire une dévaluation compétitive ; que pourra faire l’europe à par rouler des gros yeux ?


          • sentinelle 29 janvier 2010 11:56

            @ l’auteur

            bonjour
            c’est un plaisir de lire vos article depuis votre changement de paradigme...

            si les zelites se reunissent a davos, d’autres ne se reunissent pas, mais preparent le monde de demain....si vous avez des origines libanaises , vous comprendrez mieux que quelques uns

            je ne preche pas pour ma paroisse et ne fais aucun proselitisme...

            http:/ /islamic-intelligence.blogspot.com/2010/01/le-dinar-dor-et-le-dirham-dargent.html

            essai sur la finance en trois parties...


            • morice morice 29 janvier 2010 12:23

              vous avez vu la prestation pitoyable la-bas de notre histrion national ? demander au public de l’applaudir davantage ? C’est un sommet ça !! 


              • Vilain petit canard Vilain petit canard 29 janvier 2010 14:34

                Cette époque me fait penser de plus en plus à 1789 : une caste de privilégiés qui fonctionne en circuit fermé, le peuple qui ne meurt plus de faim, mais n’a plus de boulot, la classe moyenne en prend plein la poire. Et pendant ce temps-là, la Cour se réunit à Davos, et nos dirigeants vont leur cirer les pompes... ça va mal finir.


                • cmoy patou 29 janvier 2010 14:35

                  Morice !!!!!!!!! Respectez nabo 1er SVP.......

                  Comment voulez vous qu’on vous applaudisse si vous ne le demandez pas,- capitche ?


                  • BA 29 janvier 2010 15:52

                    Jeudi 28 janvier 2010 : « Est-ce grave, docteur ? »

                     

                    Synthèse : l’optimisme présent et les problèmes structurels.

                    On ne peut qu’être frappés du contraste entre l’optimisme présent au sujet de la situation des économies, aux Etats-Unis et dans la zone euro, et l’ampleur des difficultés structurelles :

                    • délocalisation et désindustrialisation accélérées ;

                    • désendettement durable du secteur privé ;

                    • déformation du partage des revenus au détriment des salariés ;

                    • hausse future inévitable des prix des matières premières ;

                    • effets de l’endettement public excessif.

                     

                    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=51481

                     

                    Ce qui est écrit dans cette étude, les arguments, les comparaisons, les chiffres, les graphiques, etc. Tout renvoie vers une conclusion : on fonce dans le mur.

                    Quand allons-nous percuter le mur ?

                    Je ne sais pas.


                    • sentinelle 29 janvier 2010 16:14

                      «  »Quand allons-nous percuter le mur ?«  »

                      bonne question....certains l’ont deja percutés, vous les verrez sous la tente le long du periph...
                      les uns et les autres, nous ne percuterons pas le mur le meme jour a la meme heure, mais nous le percuterons tous et toutes...

                      une pensée pour le million de chomeurs qui vont le percuter en fin d’année.....et pour les millions suivant dans les mois a venir.....

                      la vigie de l’elysée nous dit que tout va bien ..rien en vue....je pense que la vigie est miope , il serai temps de changer de vigie....mais dans ce royaume d’aveugle, meme pas un borgne ne vue.....


                    • pseudo 29 janvier 2010 18:06

                      Cette crise a été planifier par les banquiers pour privatiser et racheter à bon compte le fleuron de l’industrie Française. Il est encore temps que les Français ouvrent les yeux sur l’Europe des banquiers gangster et sataniques. 

                      L’Europe encourage les délocalisations des entreprises Française au nom du libre échange ?
                      L’Europe interdit le protectionnisme !
                      L’Europe sociale n’existera jamais !
                      L’Europe invente une dictature aux profits des banquiers spéculateur, dictature du nouvel ordre mondial contre les nations !
                      L’inventeur du nouvel ordre mondial se nomme Hitler ! discours 1939 à Berlin :
                      L’Europe invente l’euro pour une croissance durable, pour qui ?

                      • dom y loulou dom 30 janvier 2010 03:55

                        n’oubliez pas que Hitler était le pantin de ses financiers

                        comme Obama des mêmes aujourd’hui...


                      • BA 29 janvier 2010 18:42

                        La BCE souhaite le secret pour certains sauvetages de banques.

                        La Banque centrale européenne (BCE) a plaidé pour que la future directive européenne sur la transparence financière autorise les banques centrales à garder le secret sur des plans de sauvetage bancaire lancés en urgence.

                        Dans un avis juridique publié sur son site internet vendredi 29 janvier, la BCE estime qu’« il y a lieu de maintenir la confidentialité des informations portant sur les prêts ou les autres facilités de liquidité accordés par une banque centrale, y compris l’aide d’urgence en cas de crise de liquidité, afin de contribuer à la stabilité du système financier dans son ensemble et de préserver la confiance du public en période de crise ».

                        Elle ajoute « qu’une évaluation de la nécessité de divulguer l’information au cas par cas est susceptible de mener à une impasse lorsqu’une réaction rapide s’impose ».

                        http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE60S20A20100129

                         

                        En clair :

                        - La BCE souhaite le secret pour certains sauvetages de banques.

                        - La BCE souhaite le secret pour certains sauvetages de pays de la zone euro. Exemple : la BCE a violé tous les traités européens pour sauver la Grèce de la faillite. La BCE a elle-même acheté les obligations émises par la Grèce.

                        - La question est la suivante : la BCE a-t-elle acheté directement les obligations émises par la Grèce ? Ou alors la BCE a-t-elle acheté en sous-main les obligations émises par la Grèce ?

                        - Pour répondre à cette question, le Parlement Européen doit maintenant procéder à un audit de la BCE.

                        - Comme aux Etats-Unis avec la Fed, seul un audit de la BCE pourra révéler les mensonges et les manipulations du bilan de la BCE.

                        - La balle est dans le camp des parlementaires européens : quels euro-députés oseront réclamer un audit de la BCE ?

                         

                        Un article à lire absolument :

                        http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100129-2461.html


                        • Le péripate Le péripate 29 janvier 2010 18:45

                            les gens du même métier se réunissent rarement, même pour s’amuser et se divertir, sans que la conversation se termine par une conspiration contre le public ou par quelque procédé visant à faire monter les prix .
                          Adam Smith in « La Richesse des Nations ».

                          Dans ce cauchemar, cette parodie de capitalisme libéral qui est bien le capitalisme de Davos, capitalisme de connivence sont réunis ce qui constitue l’élite éclairée de cette époque.

                          Politiciens, chefs d’entreprise, gourous technoïdes, bureaucrates, universitaires, célébrités....

                          Ils parlent une langue qui ressemble à du libéralisme mais mettent en place un capitalisme corporatif.

                          Belle réussite de communication.


                          • herbe herbe 29 janvier 2010 20:33

                            @Le péripate,

                            Je veux bien vous suivre sur le fond, là où je diverge c’est que tant qu’on aura pas séparé le bon grain de l’ivraie je ne veux même pas utiliser le terme de libéralisme. Il a été en effet largement perverti et trahi, alors posons les fondations de la nouvelle société avec des mots nouveaux, non ?

                            Ceux qui font cette parodie et caricature de libéralisme doivent être définitivement démasqués, j’en connais qui vont aussi piocher chez Jaurès et Marx comble du comble dans leus beau discours pendant que dans les faits le « business as usual » continue et que les inégalités se creusent de jour en jour, combien de temps ?


                          • herbe herbe 29 janvier 2010 21:39

                            Correction d’une faute qui me saute aux yeux après lecture :

                            « leurs beaux discours » ...


                          • Le péripate Le péripate 29 janvier 2010 21:52

                            Cela a été fait : à la suite de Hayek, un Murray Rothbard « refondait » le libéralisme classique sous le nom de libertarianisme, essentiellement parce que le terme « libéral » était devenu synonyme de gauche au USA.
                            En Europe une autre école, à la suite de Ropke, fondait l’ordolibéralisme, construction fugace, mais qui a quand même inspiré le « réalisme »allemand.
                            Et les français ont Bastiat. S’ils veulent bien s’en souvenir.


                          • dom y loulou dom 30 janvier 2010 03:48

                            vous avez oublié l’Islande auteur

                            déjà banqueroute et sous les pressions et menaces d’arrêts de livraison de nourriture, pressions exercées par des banques anglaises et néerlandaises qui réclament remboursement de la dette Islandaise.

                            Islande aussi dont on ne nous donne aucune nouvelle, donc je vous excuse volontiers,

                            ...

                            mais voici des nouvelles qui nous parviennent malgré les paravents des merdias

                            à propos de prélèvements d’organes sur des enfants haïtiens ...

                            .... !!!


                            voici le témoignage du 1ER MINISTRE haïtien, M.Jean Max Bellerive :

                            vous croyez qu’il a été invité à Davos ?

                            je vais vomir encore ...

                            http://www.youtube.com/watch?v=rUv6WVS0aoo


                            mais quelle horreur...


                          • herbe herbe 30 janvier 2010 09:12

                            @Le péripate

                            soit, mais ces mots pour moi restent réducteurs, ils réduisent au seul champ économique.
                            Il faut réhabiliter la liberté (toutes les libertés) ( ceci figure dans la devise bien française)

                            J’avais remarqué déjà l’importance des mots quand on a réduit et confondu le terme « free » qui veut bien dire liberté au départ à son seul sens économique réducteur « gratuit » ( venant d’une double traduction possible).

                            Sinon je ne m’arrête pas aux mots je veux aussi éviter l’effet pervers qui atteint toute idéologie ou tout système conceptuel cohérent :

                            Peut-on asservir au nom d’une idéologie, peut-on asservir au nom de la liberté (comme on a tué au nom de dieu, comme on a tué au nom de certaines idéologies) ?

                            Peut-on faire le bonheur de quelqu’un (ou de plusieurs) malgré lui (eux) ?

                            C’est avec ce critère qu’il faut juger sinon ce sont des leurres qui vont au final servir « les renards ».
                            Comme disait Coluche : il y a en qui sont plus égaux que d’autres. En ce moment en ce qui concerne la parodie de libéralisme actuel seul quelques « renards » se pavanent avec indécence dans un poulailler toujours plus grand, toujours plus sous contrôle, (vidéosurveillance, portiques, hadopi, taxes injustes etc) au nom de vous savez quoi...


                          • letuyauteur 29 janvier 2010 22:38

                            Arrivera donc a l’URCE , Union des Republiques Capitalistes Europeennes ce qui arriva a la l’Union des Republiques Socialistes Sovietiques ? 


                            • logan 30 janvier 2010 03:40

                              L’auteur oublie qu’il existe évidemment une solution très simple qui s’appelle l’entraide ...

                              Mais les libéraux connaissent-ils se mot ??? ;)

                              L’europe a déjà versé des sommes considérables dans l’aide au développement des différents pays européens, on n’est donc pas à ça près.


                              • armand armand 30 janvier 2010 10:24

                                Il arrive parfois que la juxtaposition surréaliste de reportages à la télé fasse apparaître, sans doute involontairement, en un saisissant raccourci, une terrible vérité qui se passe de mots.
                                Ainsi hier soir sur la 3 - un reportage bouleversant sur les milliers de Haïtiens jetés à la fosse commune comme autant de détritus était suivi de Davos : Madame Lagarde faisant la ronde de ses copains banquiers, PDG, ministres dans le luxe feutré de la station de ski. Je n’accable ni Madame Lagarde, ni ses copains à qui elle fait la bise avec la joyeuse décontraction de la grande bourgeoise distinguée qu’elle est. C’est cette justaposition qui interpelle : le visage souriant d’une dame haïtienne, telle qu’elle apparaît sur le passeport que nous montre son gendre, impuissant à sortir son cadavre de ce qui fut leur maison ; celui, mobile de vie, de Madame Lagarde. Les effroyables sacs-poubelles entassés dans la fosse, d’où dépassent quelques bras et jambes putréfiés, au-dessus desquels un prêtre appointé à 20$ psalmodie des prières afin de leur conserver un semblant d’humanité, et les grappes de seigneurs du monde, en costume chic ou tenue de ski, arpentant leur phalanstère glacé dans les nuages, comme les dieux d’un Olympe à la suprême indifférence.
                                Deux mondes, et notre condition humaine qui nous est jetée dans la figure.


                                • ddacoudre ddacoudre 30 janvier 2010 13:35

                                  bonjour michel

                                  bon article comme d’habitude.

                                  je n’ai jamais été un partisan que la BCE échappe au contrôle politique. la difficulté est qu’il ’y a pas Europe politique. de ceci en à découlé que les états comme de simple client vont sur le marché financier chercher une par de leur besoin financiers. je défend toujours le principe qu’un état n’est pas une entreprise, les entreprises se mettent en faillite pas un état., nous risquons d’en revenir de ce dogme marchand, aussi cela ne me choque pas que la BCE trouvent indirectement les moyens d’aider les états en difficulté au moins leurs responsable ont l’audace de faire ce que les hommes politiques, (si ceux qui nous dirigent en étaient) devraient faire.

                                  ce qui est con, c’est que ces hommes qui ne font pas leur boulot d’élus des nations européenne risquent de mettre au banc des accusés ceux qui se sont substitués à leur faillite intellectuelle.

                                  cordialement.


                                  • fifilafiloche fifilafiloche 30 janvier 2010 20:59

                                    Article intéressant, mais un peu court. On aurait aimé vous entendre sur les conséquences à moyen et long terme de cette crise du crédit en Occident. Déflation à la Japonaise ou hyperinflation sous la pression de la planche à billet ? Quid du pouvoir des pays émergents créditeurs nets pouvant s assurer une croissance avec leur seule demande intérieure. Vont ils se montrer solidaires en accepant la dévalorisation de leur actifs investis dans l économie occidentale sans réagir ? Vont ils nous imposer leurs valeurs comme nous leur avons imposé les notres pendant 500 ans ?


                                    • bonnes idees 30 janvier 2010 23:43

                                      Il est prêt Santi, comme son article.....Comme le disait si bien un traders dont j’ai oublié le nom "nous avons crée un monstre alors mettons nous en pleins les poches car cela ne durera pas.

                                      Encore une vérité glaciale refroidit à l’hélium liquide.


                                      • BA 31 janvier 2010 01:02

                                        Jeudi 28 janvier 2010 : « Est-ce grave, docteur ? »

                                        Synthèse : l’optimisme présent et les problèmes structurels.

                                        On ne peut qu’être frappés du contraste entre l’optimisme présent au sujet de la situation des économies, aux Etats-Unis et dans la zone euro, et l’ampleur des difficultés structurelles :

                                        • délocalisation et désindustrialisation accélérées ;

                                        • désendettement durable du secteur privé ;

                                        • déformation du partage des revenus au détriment des salariés ;

                                        • hausse future inévitable des prix des matières premières ;

                                        • effets de l’endettement public excessif.

                                        http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=51481


                                        • paul 31 janvier 2010 09:04

                                          Niko , clown cynique (Carla c’est pas grave) a raté son show à Davos où il a été faiblement
                                          applaudi : c’est pas TF1 partout .
                                          Je voudrais simplement faire remarquer qu’il est encore dans la confusion des genres en se
                                          pointant devant un parterre de banquiers et de « décideurs » internationaux -genre Bilderberg
                                          officiel - pour faire le moralisateur du capitalisme .Le président d’un État peut il se permettre
                                          de donner avis et conseils aux acteurs d’un système mondialisé et par définition amoral ?
                                          Et bien Niko seul et premier président français l’a fait .La honte pour nous .


                                          • martien martien 31 janvier 2010 10:13

                                            Bonjour,

                                            je me suis souvenu d’un texte que j’ai lu il y quelques temps déjà. Ce n’est pas un thème nouveau, ni même le seul texte qui traite de ce sujet. Il y en a à foison.

                                            A dire vrai, je ne sais pas si il est opportun, mais je vous le passage que j’ai trouvé d’actualité.

                                            Extrait de :

                                            « Varvalia LODENKO » d’après Antoine VOLODINE dans « Des anges mineurs ».


                                            "...décervelés ! Écervelés !

                                            Devant nous s’étant la terre des pauvres,dont les richesses appartiennent exclusivement aux riches, une planète de terre écorchée, de forêts saignées à cendre, une planète d’ordure, un champ d’ordure, des océans que seuls les riches traversent, des déserts pollués par les jouets et les erreurs des riches, nous avons devants nous dont les multinationales mafieuses possèdent les clés, les cirques dont les riches contrôlent les pitres,les télévisions conçues pour leur distractions et notre assoupissement, nous avons devant nous leurs grands hommes juchés sur une grandeur qui est toujours un tonneau de sanglantes sueur que les pauvres ont versés et verseront, nous avons devant nous les brillantes vedettes et les célébrités doctorales dont pas une des opinions émises, dont pas une des dissidences spectaculaires n’entrent en contradiction avec la stratégie à long terme des riches, nous avons devant nous leurs valeurs démocratiques conçues pour leur propre renouvellement éternel et pour notre éternelle torpeur, nous avons devant nous les machines démocratiques qui leur obéissent au doigt et à l’œil et interdisent aux pauvres toute victoire significative, nous avons devant nous les cibles qu’ils désignent pour nos haines, toujours d’une façon subtile, avec une intelligence qui dépassent notre entendement de pauvres et avec un art du double langage qui annihile notre culture de pauvre, nous avons devant nous leur lutte contre la pauvreté, leur programme d’assistance aux industries des pauvres, leurs programmes d’urgence et de sauvetage, nous avons devant nous leurs distributions gratuites de dollars pour que nous restions pauvres et eux riches, leurs théorie économiques méprisantes et leur morale de l’effort et leur promesse pour plus tard d’une richesse universelle, pour dans vingt générations ou vingt mille ans, nous avons devant nous leurs organisations omniprésentes et leurs agents d’influence, leurs propagandistes spontanés, leurs innombrables médias, leurs chefs de familles scrupuleusement attachés aux principes les plus lumineux de la justice sociale, pour peu que leurs enfants aient une place garantie du bon côté de la balance, nous avons devant nous un cynisme tellement que le seul fait d’y faire allusion, renvoie dans une marginalité indistincte, proche de la folie et loin de tout tambour et de tout soutient, je suis devant cela, en terrain découvert, exposée aux insultes et criminalisées à cause de mon discours, nous sommes en face de cela qui devrait donner naissance à une tempête généralisée, à un mouvement jusqu’au-boutiste et impitoyable, dis décennies au moins de réorganisation selon nos règles, loin de toutes les logiques religieuses ou financières des riches et de leurs philosophies politiques et sans prendre garde aux clameurs de leurs ultimes chiens de garde, nous sommes devant cela depuis de centaines d’années, et nous n’avons toujours pas compris pour que l’idée de l’insurrection égalitaire visite en même temps, à la même date, les milliards de pauvres qu’elle n’a pas visité encore, et pour qu’elle s’y enracine et pour qu’enfin elle y fleurisse.

                                            Trouvons donc comment faire et faisons-le."


                                            Voilà. Est-ce de l’Utopie ?

                                            Cordialement


                                            Martien


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès