Bouc émissaire consentant
Ceux qui penseront que cette note n’est pas de « bon goût » auront raison. Le buzz sur Arnault et la Belgique est sans grand intérêt et la « Une » de Libé, « Casse-toi riche con ! », un racolage grossier. Tout de même, au-delà du tohu-bohu, l’épisode m’inspire irrésistiblement quelques remarques. Je ne résiste pas.
Arnault, c’est la première fortune de France. Le président du groupe Louis Vuitton Moët Hennessy (LVMH) est non seulement l’homme le plus riche de France mais aussi la quatrième fortune mondiale. Bon ! Et alors ! Il en faut bien un ou une. Personnellement je préfère un personnage qui vent du « luxe » à cette place plutôt qu’un marchand d’armes. Mais là n’est pas le sujet.
Arnault et sa « blague » de la Belgique est aussi un formidable « dérivatif » béni pour les socialistes. A croire que le buzz a été créé de toute pièce, avec la complicité du susnommé Bernard pour servir d’alibi au nouveau pouvoir.
Rappelons-nous que Bernard Arnault est un homme très avisé. Il n’a jamais mis ses œufs dans un seul panier et toujours su s’entourer de collaborateurs en provenance de tous les horizons politiques. A l’image des Bettencourt, « chez ces gens là, on mise sur tous les chevaux ». Le début de la fortune « Arnault » remonte au temps d’un certain Fabius qui lui avait permis de reprendre et liquider Boussac dans les meilleures conditions en 1985.
Dans l’épisode actuel, le « brave » Bernard Arnault devient presque « par miracle » le bouc émissaire d’une gauche dans l’angoisse de découvrir qu’elle va devoir « faire un sale boulot » et taxer un maximum tout le monde. Il était très urgent de démontrer que le nouveau pouvoir allait faire très mal aux riches pour essayer d’amoindrir la douleur des autres. Bernard Arnault en laissant croire qu’il « se barre », accrédite de manière parfaite cette « grande douleur » du riche. De qui se moque-t-on ? Il y a belle lurette que les vrais « riches » ont organisé leurs affaires.
En revanche les épargnants moyens, la classe dite « moyenne » trinquera sans évasion possible. A travers elle, c’est l’ensemble de l’économie qui risque de « trinquer »
Si les revenus financiers sont intégrés à l’Impôt sur le Revenu (IR), que les taux de ce dernier augmentent, que son barème ne tient plus compte de l’inflation et qu’une hausse de la CSG suive, les investissements en actions ou en obligations vont se voir étrillés. Un ménage actuellement imposable à 30%, taux ajoutons les 11% de CSG (bientôt davantage) à cette taxation, nous arrivons presque tranquillement à la moitié du fruit de l’épargne confisqué par l’Etat. Sachant que, pour ce qui est des actions, elles présentent un risque de moins-value que, bien évidemment, l’Etat ne prend pas en charge, qui voudra encore investir en capital dans les entreprises ?
Pour Bernard Arnault, n’ayez aucune crainte ; il sera toujours au top et pourra à nouveau servir de « bouc émissaire » consentant.
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