Bulle Internet 2.0 ou pitbull 2.0 ?

Mardi 10 octobre 2006 au matin, le Web est en émoi : Google rachète
YouTube pour la modique somme de 1,6 milliard de dollars (1,35 milliard
d’euros environ). Le petit grand petit monde économique
de l’Internet se redresse, se stabilise, et est beaucoup plus mûr depuis la
bulle Internet au début des années 2000. Dernièrement, Yahoo a racheté Facebook
pour près d’un milliard de dollars... Jusqu’où cela va-t-il monter ?
Toutes les valeurs de ce secteur vont s’en retrouver survalorisées. Selon
Peter Fader, professeur de marketing à Wharton, les prix pourraient
croître très rapidement, invitant à des comparaisons faciles avec le boom puis
le krach des sociétés Internet en 1999-2000.
D’un côté, et comme évoqué juste au-dessus, la netéconomie se porte bien. Depuis plusieurs mois, les
investissements publicitaires ont augmenté très significativement, le contenu des sites Internet est devenu un sérieux enjeu commercial, mais surtout
de rétention et de fidélité des internautes. Les grands portails agrègent de plus
en plus de contenus de partenaires et proposent plétore de services divers et variés. Les internautes ont
de plus en plus d’accès au haut débit et consomment énormément. L’Internet va
bien ! Enfin, a l’air de bien se porter, en tout cas...
Tout monte beaucoup trop rapidement. La course au référencement fait rage chez tous les éditeurs de sites. Les enchères au mot-clé pour les liens sponsorisés fleurissent. Les temps de développement de nouvelles fonctionnalités, services, applications doivent être le plus courts possible, et correspondre aux mouvances actuelles (vous savez, la folie du Web 2.0). Ou alors, plus simple, racheter directement des techno. qui ont fait leurs preuves chez les autres. Et c’est dans cela que nous vivons depuis quelque temps. Cela a vraiment explosé avec le rachat de MySpace pour une somme astronomique aussi (courant 2005, pour un peu plus d’un demi-milliard de dollars). Mais qu’est-ce que cela engendre ? Des sites naissent et proposent un service de social networking, par exemple, sans aucun modèle économique derrière. Juste pour essayer de se faire racheter par un Yahoo qui fait la course à Google. C’est dit. Combien seront prêtes à dépenser les grandes compagnies du Web d’aujourd’hui ? Entre un Google qui rachète YouTube - service très reconnu sur Internet - et Yahoo qui rachète Facebook - service moins connu -, on attend les prochains records. A quand les deux milliards pour l’acquisition de la kill app qui tue ? Mais surtout, combien de temps cela peut-il tenir ? Un, deux, trois ans ? Peter Fader explique :"Dans son ensemble, la folie du [.com] s’est calmée. Mais là on est face à ce qu’il reste de l’Ouest sauvage... Si trop de sociétés se précipitent et payent trop cher pour quelques-uns de ces sites communautaires, cela pourrait nuire à tout le monde, de la même manière qu’en 2000."
à suivre...
PS : ahhh non, c’est bon, il suffit d’utiliser competitio.us
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