Après la poussée socialiste aux sénatoriales du 25 septembre, Christine Boutin a appelé à une « expression différente » pour les Français. Consciente des dures réalités de la crise économique et financière, la candidate de la droite sociale veut réduire la dette et remettre « l'Homme au centre et la France au coeur ».
Réagissant aux résultats des élections sénatoriales du 25 septembre, Christine Boutin note que « les Français ont besoin d'une expression différente. Il est temps de saisir cette opportunité pour engager un tournant politique ».
Chez Christine Boutin, ce « tournant politique » devrait s’incarner dans une action responsable pour un changement de modèle économique. Devenue insupportable, la dette plombe en effet les finances publiques. « Si rien n'est fait, la dégradation de la note de la France est inévitable » notait-elle ainsi dans une
interview au Monde le 22 septembre. La candidate appelle ainsi à « des économies drastiques dans les dépenses de l'État », mais pas seulement.
Pour la
candidate à la présidentielle, la France doit impérativement introduire dans le prochain projet de loi de finance une « une hausse de la TVA d'au moins deux points », ce qui la porterait à 5,5 %. Mais cette mesure ne doit pas pénaliser les plus pauvres. Sur ce point, Christine Boutin reste convaincue que l’Homme doit rester au centre de toute réflexion et action de politique économique.
La candidate, qui se revendique de la droite sociale, propose parallèlement « une baisse sur les produits de première nécessité, dans l'alimentation » afin de préserver les revenus des plus pauvres. Enfin pour la politique fiscale, Christine Boutin veut une « vraie réforme fiscale » basée sur la justice et l’équité, avec l'instauration de deux tranches : « la première de 0 à 20 000 euros de revenus annuels, la deuxième au dessus ».
La dette, c’est aussi le risque de mouvements spéculatifs insoutenables. Le simple fait que la valorisation de certaines grandes banques soit aujourd’hui inférieure à la valeur de leur seul patrimoine immobilier devrait suffire au sursaut économique. Candidate de convictions, Christine Boutin refuse cependant toutes les mesures reposant sur de petits ajustements.
Ce qu’il faut pour la candidate déclarée depuis juin 2012, c’est bien un changement de logiciel dans notre façon de penser et de conduire la politique économique. Contre le court termisme et la spéculation financière, Christine Boutin veut séparer les banques de dépôt et les banques d’investissement et taxer les flux financiers de moins d’un an.
Christine Boutin est enfin sensible au tissu économique local et aux nombreuses PME qui font la force de notre économie. Or les mécanismes de financement sont encore trop axés sur les grosses entreprises. Son programme de soutien aux PME repose donc sur une baisse de l’impôt sur les sociétés ainsi qu’une politique d’enracinement des productions dans les territoires.