"Le spectacle du monde ressemble à celui des jeux Olympiques : les uns y tiennent boutique ; d´autres paient de leur personne ; d´autres se contentent de regarder." Pythagore
Depuis plus d´un mois, le pétrole a perdu 35 dollars, soit 25 % de son prix du 11 juillet 2008 (record à 147 $, soit avec un euro à 1,58 dollar près de 95 euros). Il faut rappeler qu´en 1980 le prix du baril était à 35 dollars, soit près de 90 dollars actuels. Souvenons-nous du battage médiatique qui a accompagné cette ascension. Les pays pétroliers, au premier rang desquels les pays arabes de l´Opep, étaient rendus responsables de l´étranglement du monde industrialisé. Personne n´a parlé à l´époque du Venezuela producteur important, pourtant bête noire des Américains, ni même de la Russie pourtant deuxième producteur mondial - on en parle maintenant que pour la diaboliser et on indexe son retour sur la scène internationale par les dollars engrangés indûment sur le dos du monde libre ! Pour leur part, les pays arabes, constamment sur la défensive, ont fait des assauts d´allégeance à qui mieux mieux. Il faut savoir que les prix du pétrole obéissent en "théorie" à des "fondamentaux" liés à l´offre et la demande, mais aussi, dit-on, à la psychologie des acteurs de la scène pétrolière internationale. Dans la réalité, les Etats-Unis jouent le rôle principal par trois paramètres qu’eux seuls maîtrisent : le niveau des stocks de sécurité aux Etats-Unis, la consommation, mais aussi les facteurs géostratégiques qui peuvent précipiter à la hausse ou à la baisse les prix.
Cependant, tous les "analystes", qui arrivent à tout expliquer... après coup et même l´Opep, avaient prévu mordicus que les prix du pétrole allaient dépasser les 150 dollars ; voire les 200 dollars ; le pétrole, dit-on, entamait une tendance haussière ! C´était sans compter sur la réalité, la spéculation et l´AIE, véritable gendarme du monde dans le domaine. Qu´on en juge ! Il faut savoir que l´Agence internationale de l´énergie a été créée en 1975 par Henri Kissinger comme arme contre l´Opep. Son objectif est de discipliner les pays membres pour "réguler" le marché. L´arme fatale est l´obligation faite aux membres de constituer des stocks de sécurité d´au minimum 30 jours en cas de crise, conflits. On remarquera au passage que cette façon de faire est en contradiction totale avec les lois du marché. La "main invisible" dont parle Adam Smith est, dans les faits, une vue de l´esprit puisqu´on crée une abondance artificielle en déstockant, en clair en n´allant pas sur le marché pour se ravitailler. Cette abondance factice fait chuter les prix et il est toujours loisible au pays qui a déstocké d´acheter quand les prix sont au plus bas !
De ce fait et comme l´avait prédit Henri Kissinger, moins de dix ans après l´avènement de l´AIE, l´Opep n´existait plus en tant que force chargée de défendre les intérêts des pays producteurs. La meilleure preuve est qu´avec l´avènement du pétrole "Brent" de la mer du Nord, "l´Arabian Light" : marker crude, qui a servi pendant les trois décennies précédentes, fut abandonné au profit du Brent et de tout un tas "d´instruments nouveaux" permettant des achats à terme "les futures", de "barils papiers", du marché spot, de net back... De fait, l´Opep, étant la seule institution permise encore par la mondialisation, a un rôle, celui de discipliner les pays de l´Opep avec un chef de file : l´Arabie saoudite dont la politique est indexée sur les desiderata américains qui lui offrent, ainsi qu´aux pays du Golfe, une sanctuarisation de leur territoire. En clair, toute l´agitation de l´Opep n´est qu´une façade, les décisions se prennent en Arabie saoudite. Nous l´avons vu en juin quand le président Bush lors d´un déplacement pour aller témoigner son soutien à Israël pour son soixantième anniversaire, a fait un crochet par Riyad pour demander au roi d´ouvrir les vannes. Ce que fit le roi en inondant le marché alors que tous les spécialistes, pour une fois, étaient d´accord - le président de l´Opep en tête - et soutenaient que le marché était correctement approvisionné et que l´envolée était due à la spéculation. Rien n´y fit, le marché n´était pas demandeur, mais l´Opep s´est exécutée ! Pourtant, même aux Etats-Unis d´après un sondage publié le 16 juillet par la coalition multisectorielle Stop Oil Speculation Now, 80 % des 800 Américains interrogés estiment que les spéculateurs jouent sur les cours du pétrole et plus des deux tiers d´entre eux s´expriment en faveur d´un renforcement de la réglementation dans ce domaine. Ce que tente de faire le Congrès américain en traînant les pieds...
Les prix ont atteint le 11 juillet plus de 147 dollars. Depuis, les mêmes analystes, qui avaient prévu un baril à 150 dollars ou même 200 dollars en fin d´année, ont surfé sur la dégringolade du baril qui a perdu, en un mois, plus de 35 dollars, c´est-à-dire 25 %. Et là, les informations concernant la chute du pétrole se sont faites de plus en plus rares. Il faut vraiment aller les chercher sur des sites spécialisés, il faut se souvenir que durant l´ascension il ne se passait pas d´heure sans que l´on annonce sur le ton de la catastrophe que le pétrole est en train de compromettre la croissance. Bref, le pétrole a perdu 25 % de sa valeur et aucun pays de l´Opep ne bouge, ne serait-ce que pour retirer les centaines de milliers de barils injectés par les Saoudiens et qui ont contribué à la chute. Les rentiers sont tétanisés et chacun revoit à la baisse ses achats ou ses placements sans essayer de défendre le prix pour arriver à le stabiliser.
Les raisons invoquées pour la chute des prix
Elles sont multiples ! Il y a d´abord, comme écrit plus haut, la contribution de l´Opep par l´Arabie saoudite en noyant un marché qui n´était pas demandeur. Naturellement, on trouve toujours des explications a posteriori : "La demande traditionnellement forte en été en Chine, au Proche-Orient et en Asie n´a pas suffi à contrebalancer l´énorme déclin de la demande de pétrole dans les pays de l´Ocde lors du deuxième trimestre (de 2008)", a encore noté le cartel. En ce qui concerne les récentes baisses du prix du pétrole, le cartel estime qu´il s´agit de la conséquence des prévisions économiques plus faibles que prévues dans les pays riches, qui vont peser sur la demande alors que les exportations de brut de l´Opep ont été augmentées et que le dollar américain s´est un peu ressaisi.
Le prix du panier des 13 bruts des pays membres de l´Opep a atteint son niveau le plus bas depuis trois mois, à 109 dollars le baril, le 12 août dernier. Sur les marchés vendredi 16 août, les prix du pétrole repartaient en direction du seuil de 110 dollars le baril, les modestes gains enregistrés en milieu de semaine ne résistant pas à la perspective d´une décélération de l´économie mondiale et d´un recul de la consommation mondiale d´or noir. Les tensions, qui restent patentes entre la Russie et la Géorgie, ne soutiennent apparemment plus le marché pétrolier, étant peut-être passées au second plan face aux considérations météorologiques. Pourtant, le président russe Dimitri Medvedev a promis une "riposte écrasante" à toute nouvelle agression contre des citoyens russes, faisant référence au conflit ossète. L´ouragan tropical Fay a fait son apparition dans le détroit de Floride lundi après avoir traversé Cuba sans avoir causé de grands dégâts.
Ce fléchissement s´explique par la prise en compte, par les acteurs du marché, de la réduction de la demande aux États-Unis, bien que la tendance reste à la hausse sur le long terme. Il semblerait que les opérateurs spécialisés dans le pétrole aient finalement conscience de la réaction du grand public face à l´augmentation des prix de l´énergie. Comme l´explique Joel Fingerman, président du cabinet de conseil Fundamental Analytics.com, "pendant toute une période, les investisseurs n´ont tenu compte que de ce qui sous-tendait la hausse et ont ignoré tout facteur pouvant motiver une baisse. Mais maintenant que les consommateurs renoncent à leurs Hummers et à leurs pick-up, ils commencent à se préoccuper du phénomène".
Si les opérateurs ont, jusqu´ici, parié sur la demande croissante des pays en développement comme la Chine ou l´Inde, la baisse de la consommation américaine commence à envoyer des signaux que le marché ne peut ignorer. De plus, les chiffres publiés le 16 juillet par le ministère de l´Énergie américain montrent que les stocks de brut atteignent 296,9 millions de barils, soit 3 millions de plus que prévu, alors que les analystes tablaient sur un déclin des réserves. Quant à Joel Fingerman, il s´appuie sur la réduction de 5 % de la demande d´essence enregistrée aux États-Unis par rapport à la même période l´an dernier pour évoquer "un changement structurel sur le marché de l´automobile" et insiste sur la chute des ventes des gros véhicules commercialisés par General Motors et Ford ainsi que sur la recrudescence de l´utilisation des transports publics. Ford a converti 4 usines de Hummer en usines pour la fabrication de petites cylindrées
Dans la mesure où la consommation quotidienne des Américains représente un quart de celle du monde entier, la baisse de la demande outre-Atlantique influence tout le reste du marché, ce qui commence à se refléter sur le marché. Le baril pourrait retomber à 80 dollars d´ici à la fin de l´année. "C´est le début de la fin, dit-il. Les données fondamentales pointent de plus en plus vers une baisse." Un autre opérateur du marché, Edward L. Morse, économiste chargé de l´énergie chez Lehman Brothers, estime que le cours du pétrole devrait se stabiliser autour de 90 dollars d´ici à 2009. "La chute de la demande est stupéfiante, notamment aux États-Unis", déclare-t-il. Nous y voilà encore des prévisions qui ne reposent sur aucun fondement !
Les professionnels estiment que, sur le long terme, la croissance de la demande des pays émergents comme la Chine et l´Inde, devrait prendre le pas sur le ralentissement constaté aux Etats-Unis et au Japon. Le dollar, passé mercredi pour la première fois depuis deux semaines sous le seuil d’1,57 dollar pour 1 euro, est d´abord soutenu par la baisse continue du pétrole, parvenu en dessous des 125 dollars le baril. "La force du dollar reflète les attentes en hausse d´une remontée des taux d´intérêt par la Fed et la baisse des prix du pétrole, et a également profité des profits que les marchés d´actions ont réussi à dégager", a encore expliqué M. Henderson, jeudi dernier.
Selon l´Agence internationale de l´énergie (AIE), dans son dernier rapport de début août, il est trop tôt pour annoncer la fin de la crise du pétrole qui s´est abattue l´année dernière sur les marchés énergétiques de la planète. L´Agence américaine d´information sur l´énergie (EIA) a fait savoir qu´aux Etats-Unis, la demande a chuté de 800 000 barils par jour pendant le premier semestre 2008. Il s´agit du plus fort recul enregistré depuis vingt-six ans. L´EIA l´explique par le ralentissement de la croissance économique et la hausse des prix du pétrole. "Il semble que le pétrole se dirige vers un prix à deux chiffres", a estimé Phil Flynn, d´Alaron Trading. Une décélération de l´économie mondiale risque de peser sur la demande pétrolière, qui a, d´ores et déjà, reculé aux Etats-Unis. Les automobilistes américains ont ainsi parcouru environ "vingt milliards de kilomètres" de moins dans le pays en juin qu´à la même période de 2007, soit une baisse de 4,7% de la consommation d´essence.
Pour conclure, il faut ajouter le fait que le dollar s´échange à 1,47 dollar pour 1 euro, un niveau plus vu depuis le 20 février. Le dollar a gagné environ 5 %. En perte sèche, le baril a perdu 20 %. Pourtant, parmi les matières premières, le blé a établi un nouveau record. Il a atteint un nouveau record lundi 12 août à Chicago. La tonne de blé cotée sur NYSE Euronext atteint actuellement 284 euros. Il y a deux ans encore, le cours de cette céréale s´établissait autour de 110 euros. On explique cela par la demande mondiale qui a fortement progressé depuis 2006. Elle est tirée par la croissance des pays émergents comme l´Inde ou la Chine. Un pays comme l´Algérie a vu sa facture alimentaire doubler en passant à 4,7 milliards de dollars. Et s´il n´y avait pas de pétrole ? comment aurions-nous fait ?
Que faire de cette manne ?
Beaucoup de pays, notamment les pays rentiers, ont pensé "placer" leurs excédents dans des fonds souverains. Emblèmes du rééquilibrage économique Nord-Sud, sources d´inquiétudes autant que de fantasmes, les fonds souverains confirment leur montée en puissance dans l´économie mondiale. Ce mouvement n´en est qu´à ses débuts. Ces géants de la finance, dont la puissance financière pourrait être multipliée par cinq d´ici cinq ans, passant de 3 000 milliards de dollars à 15 000 milliards de dollars, s´intéressent maintenant à d´autres secteurs de l´économie. Pour Alain Demarolle, il va falloir s´habituer à voir ces grands investisseurs s´installer durablement dans l´économie des "vieux pays développés". "Les fonds souverains constituent l´une des principales sources de liquidités. De plus en plus, la demande d´investissement au Nord va rencontrer l´offre au Sud". (1)
Avec 300 milliards de dollars, l´Arabie saoudite occupe la quatrième position, suivie du Koweït avec 250 milliards de dollars, de la Chine avec 200 milliards de dollars, de la Russie avec 158 milliards de dollars, et du Qatar avec 50 milliards de dollars. La Libye, le Canada, la Malaisie, l´Iran et le Kazakhstan ont créé également des fonds souverains. L’Algérie penche, elle, pour le bas de laine placé d’une façon frileuse et pépère dans les banques américaines.
Nécessité d’un développement soutenu des énergies renouvelables
Il est très probable comme annoncé plus haut que le pétrole descende à moins de 100 $. Reverrons-nous alors, les Hummers en circulation ? La baisse de vigilance qui amènerait à une augmentation de l’utilisation des énergies fossiles. Il faut savoir qu’en moyenne un Américain envoie dans l’atmosphère 20 tonnes de CO2 contre deux tonnes pour le Chinois - diabolisé à tort - et l’Européen est à 10 tonnes, la France rejetant un peu moins de CO2 du fait de l’utilisation du nucléaire (18 % de son bilan énergétique).
En fait, plus que jamais les énergies renouvelables devraient être développées concomitamment avec les économies d’énergie par une chasse impitoyable au gaspillage partout dans le monde et en premier lieu dans les pays pétroliers qui se doivent de donner le bon exemple. Apparemment, ils n’en prennent pas le chemin ; à titre d’exemple, un Emirati consomme en moyenne 13 tonnes de pétrole soit l’équivalent de 30 tonnes de CO2, l’achat des airbus A380 ne va pas arranger le bilan énergétique de ce pays. Heureusement qu’ils ne sont pas nombreux. L’Algérie consomme environ 1 tep/an. Des études ont montré que les économies d’énergie sont au moins de 20 %. Il est plus que jamais nécessaire en définitive que tous les pays consommateurs se dotent d’un modèle énergétique véritable "bouquet énergétique" où les énergies fossiles seront utilisées avec parcimonie et à bon escient. Seul un "modèle énergétique planétaire" qui rassemblerait les modèles énergétiques des pays consommateurs permettrait à la planète de pouvoir enfin respirer...
1. Anne Michel : "Les Fonds souverains s´installent durablement dans les pays occidentaux". Le Monde du 31.07.08.
Pr Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique Alger
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Encore merci pour cet article d’une grande qualité
Personnellement,je pense aussi que dans le processus de la spéculation et nous l’avions constaté avec la bulle internet ici sur la place de Paris (informations économiques bidons ou études et prévisions bidon et plan média de publicité dans la presse spécialisée pour dire "acheter,acheter ,acheter") à été indentique en se servant de la Chine et de l’Inde comme argument spéculatif.
Le problème c’est que la presse étant dépendant de la publicité pour survivre,l’indépendance de l’information économique n’existe pas (du moins en France)
Reste la TV,mais là,au lieu de nous faire des reportages objectifs en Chine ou en Inde,les médias se contentent depuis leurs bureaux de Paris de repercuter l’information des lobbys de la spéculation en amplifiant ainsi "la crainte" de la pénurie de pétrole et surtout la chereté du produit.
En 1975 ,nous avions eu le même processus avec la spéculation sur le sucre
"Le problème c’est que la presse étant dépendant de la publicité pour survivre,l’indépendance de l’information économique n’existe pas" : Vous voyez, quand vous voulez... Et bien, ça n’est pas vrai que pour l’information économique...
Effectivement, la demande chinoise et indienne a été exagérée. Voici un extrait d’une entrevue par Al-Jazeera d’un cheik arabe à qui on demande si la hausse du pétrole est due à une plus forte demande.
Is the growth in world demand for oil the main reason ?
Demand is one part of what the money market calls "fundamentals". The other is, of course, supply. In the opinion of the Bush administration, and the majority of the Wall Street establishment in the US, demand is the principal reason why oil prices are going up astronomically. However, this point of view does not correspond to facts.
Consider first the oft-mentioned demand from "China and India" which is frequently put forward as the principal reason why oil prices are going up.
Subsidies have insulated consumers in India and China from high oil prices
until recently [AFP]
According to official statistics published by the United States government, China consumed an additional 377,000 barrels of oil per day during 2007.
However, during the same time period Germany and Japan together decreased their consumption by 380,000, and hence, the net effect of China’s increased consumption is zero.
Even if China doubled its consumption in the first half of 2008, say to stockpile for the Olympics, the increment would be a drop in the bucket of total world consumption of 86 million barrels per day.
The same is true of India. It increased consumption by only 150,000 barrels per day during 2007, which is virtually indiscernible in the total world demand.
Notice also that the sum of additional consumption from "China and India" barely exceeds 500,000 barrels, an amount that Saudi Arabia has promised to increase production by.
Finally, the US has projected that the net increase in oil consumption during 2008 will increase by one million barrels per day, which is about 1.1 per cent. How can such a small increase in demand increase oil prices by 100 per cent between July 2007 and July 2008 ?
je suis d’accord sur le fait qu’il est possible que vers la fin de l’annee voir la fin janvier 2009, le baril du crude oil chute vers 80 dollars, mais vu la chine vient de finir de construire les emplacements de certaine de ses réserves stratégique, il faut commencer à stocker ce qui peut ralentir la chute, deuxième il est possible que les entreprise chinoise qui fortement ralenti leur production, sur ordre du gouvernement, jusqu à la fin des JO,
soit tenté de surproduire jusque la fin de l’année, pour compenser leur perte cela pourrait permettre une remonter du prix, et troisième incertitude le vénézuela considère que 100 dollars et le prix limite à ne pas franchir, il est vrai si l’on voit le rapport de l AIEA, le production de pétrole du vénézuela est 2,7 millions de baril jours, le gvt lui annonce 3,5 millions de baril, mais le potentiel surproduction est quasi nulle, donc il aurait besoin allié au sein de l OPEP pour essayer de maintenir le prix vers 100.
Par contre du point de vue de l’analyse graphique du crude oil les support sont vers 111 dollars puis 100 dollars et 90 dollars, de plus les cours sont dans un canal baissier et pour l’instant le premier support tient, et du point de vue de indicateur technique MACD est sur tendance baissière, et si on prend un RSI 14 il n’est pas encore en survente, par contre le stochastique lui est déja en survente depuis une semaine. tout cela me permet de penser que les speculateurs sont encore dans l’indécision, en plus vu le regain du billet vert face euro, je serai tenter d’imaginer que certain ont bouclé leur position sur les future du crude oil et transferrer les fonds sur le Forex.
Je précise que l’analyse technique n’est pas une science exacte, mais sert seulement les invistisseur à prendre des positions sur un actif coté.
La manipulation est TOTALE. Je n’ai rien a dire que je n’aie déja dit. On fait un dernier banco sur le pétrole, puis on vend du "ver"t aux Chinois et aux Indiens. A credit, bien sûr... Des trillions (000 000 000 000) de contrats pôur la prochaine décennie. Ne pariez pas que Gore ne sera pas le prochain président des USA.
en attendant , le prix du SP 95 est loin lui d’avoir baissé de 25 % , surtout sur les autoroutes , et quand au fioul domestique , encore moins de répercutions !
la prime de 200 $ est tellement dérisoire quand à la chute de pouvoir d’achat qui attend les français qui devront remplir leur cuve ( et encore à moitié ).....
Nombreux sont ceux qui renoncent à se chauffer au fioul et se contentent de mettre un pull over en plus , et de nombreux licenciements et faillites sont à craindre également chez les distributeurs ( CA en chute libre , augmentation exponentielle des impayés )
je suis d’accord que ceux qui paye sont les démunis, mais trouver le coupable de cette situation est difficile.
Surtout quand tout le monde est directement ou indirectement coupable, à la fois les grand dirigeant des pays développés et aussi les producteurs de pétrole, par là je veux dire les compagnies et les pays producteurs.
Je ne vois pas le prix du pétrole plonger (par ex sous les 80$) malgré la chute de la consommation aux USA pour l’essentiel, car la Chine a moins de raison de se limiter si le prix baisse par ex et le prix du charbon ne suit pas la tendance à la baisse du pétrole (pour le moment). Ceci dit ce ne serait pas impensable, sachant que le potentiel d’économies aux USA est immense, que les conversions du gaz naturel, charbon, biomasse en combustibles sont déjà en cours ( Tous sont rentables avec un brut au-delà de 80$/baril) et que les énergies renouvelables ont acquis un élan difficile à casser pour des raisons qui vont très au-delà (climat, indépendance, stabilité des prix, développement local, etc...) du seul paramètre "coût du kwh" par ex.
La croissance du monde et les infrastructures de transport dans le monde ne vont pas changer assez vite pour faire temporairement (quelques années) dégringoler le prix du brut.
C’est mon opinion et mon souhait.
Article intéressant et bien écrit. (Il est toutefois un peu dense et pourrait être plus "aéré".)
Sur le fond, il serait aberrrant de penser que des tendances de long terme puissent expliquer les variations brutales que l’on constate depuis 3 ans. L’épuisement du pétrole n’est pas en cause. Ca viendra plus tard, progressivement.
Les variations court terme s’expliquaient en moitié par la baisse du dollar relativement à d’autres monnaies, et en moitié par un "effet spéculatif" lié à l’excès d’actifs. Ces deux effets dépendent des perspectives sur l’économie en général et US en particulier. Il est donc normal qu’il y ait de grandes fluctuations en période de "discontinuité". Elles ne sont pas terminées, et un nouvel équilibre de court terme ne sera sans doute pas trouvé avant deux ans. Sans parler d’incertitudes géopolitiques ...
Mettez tout simplement en surimpession la courbe du brut et le cac depuis 2007, et vous verrez la manipulation. L’un baisse concomitamment avec l’autre qui monte.
En fait l’affaire des "subprimes" a fait durement chuter les bourses à partir de mars 2007. Donc pertes importantes
Les spéculateurs habituels, mais EGALEMENT les banques se sont rués sur les matières premières (pétrole y compris) pour se refaire une santé.
Et les pauvres couillons de consommateurs que nous sommes tous payons leurs conneries et leur appât du gain
Le pétrole était aux environs de 70 $ avant ce crash. Il reviendra dans cette zone assez rapidement.
Aujourd’hui le petrole vient de remonter aux environs de 120 dollars le barils ; je pense que ce n’est pas evident de prédire l’avenir du prix du brut car les "soit disant" spécialiste de la question ne sont pas en accord entre eux, certains parlent d’un baril a 80 $ et d’autres à 149 $, soit prêt du double. La marge est grande.
Il y a l’économie qui est assez complexe et s’appuie sur des mouvements souvent irraisonnés
Et il y a la physique et une loi assez simple mais indiscutable indiquant qu’une ressource finie est par définition non durable
Une autre loi assez simple indique que plus une offre faiblit face à une demande qui augmente ou reste stable , plus les prix augmentent .
Il y a donc d’un côté des graphiques de hausses et de baisses et les explications après coup qui viennent avec
Et d’un autre côté une tendance lourde sur le moyen et long terme qui elle est à la hausse.
Les schémas courts termes intéressent les économistes et les spéculateurs
La tendance long terme les décideurs politiques , élus ou citoyens.
C’est sur cette tendance lourde de conséquences qu’il faut s’arrêter pour déterminer de nouveaux choix sociétaux face à la raréfaction programmée du pétrole et des autres ressources non renouvelables.
Cette nouvelle réalité est tellement importante et lourde de conséquences que s’intéresser aux préoccupations quotidiennes , hausses et baisses ,revient quasiment à un déni de réalité.
100% d’accord, certes n’avons consommé que la moitié de ce que la terre nous avait mis de coté ; on pourrait penser qu’il suffirait de mieux s’organiser pour résoudre le problème.
Grossière erreur, d’une part un forage producteur ne se conduit pas comme un réservoir où l’on puise selon ses besoins.
Le débit d’un puit est réglé dans des limites étroites, après des tests de production très précis, qui durent des mois. A débit trop faible le puit s’encrasse, trop élevé, on soutire trop de gaz, on fait chuter la pression dans la couche et on engendre de nombreux phénomènes qui tendent tous vers un épuisement (apparent) rapide du gisement. En fait plus on augmente les débits, plus la quantité d’huile irrécupérable sera importante, même en recourant aux techniques de réinjection de gaz, lavage de couches, etc, procédés extrêmement couteux par ailleurs.
C’est une donnée physique incontournable.
Maintenant, prenez en compte que 75% de la production mondiale de pétrole provient d’environ 400 gisements géants, qui ont tous été découverts dans les années 60 et sont pour la plupart sur le déclin.
Prenez aussi en compte que les 25% restant de cette production est assurée par plus de 49000 petits gisements, presque tous découverts depuis les années 60. En fait depuis les années 60, malgré une énorme sophistication des techniques de recherche, nous n’avons plus trouvé de gisements géants à 2 ou 3 exceptions près.
Comme l’a dit un sénateur américain devant le Sénat : "Nous volons sur la reserve !"
Les faits sont là : non seulement la production ne peut plus augmenter, mais elle ne peut que décroître et ce, assez rapidement avec l’épuisement proche des géants.
Maintenant au lieu de se polariser sur la production globale, considérez plutôt l’effet du différentiel : Production - Demande / Demande
Là, c’est véritablement catastrophique ; je reprendrais l’analogie d’un géologue que je trouve très explicite :
Le corps humain est constitué de 85% d’eau, stock qu’il faut tenir en permanence à niveau, diminuons l’approvisionnement en eau,
on observe tout d’abord de graves désordres, puis le coma et la mort, alors que le corps possède encore près de 80% d’eau.
Le monde est totalement irrigué par le pétrole et l’effet d’un différentiel négatif de 5 à 10 % aura les mêmes effets !..
Le problème du monde sera de savoir accompagner la décroissance de la production, sans générer de différentiel négatif important, sinon...
Je suis d’accord avec certains "à côtés" de cet article qui insistent sur le fait que pour des raisons aussi bien économiques, stratégiques et sociales qu’environnementale, nous devons dès aujourd’hui entamer une politique vertueuse d’économie d’energie, et pas seulement sur le dos des pauvres qui "mettront un pull de plus".
Il faut aussi le faire intelligemment, c’est à dire en usant correctement des voitures qui consomment plus plutot que de produire des voitures dites "propres" mais tellement ephémères que le bilan énergétique est encore plus élevé.
Enfin, la politique doit être globale, pour une fois. Pourquoi ne pas aider des pays du sud à installer des usines qui produirait sur place des produits de consommation pour nous grace à des energies propres (soleil, chaleur, vent) qu’elles ont en abondance ? C’est quand même mieux que de rechercher "la main d’oeuvre à bas prix".
Bof, article très bien noté, et certes la forme de l’article est intéressante.
Mais comme (trop) souvent sur Agoravox, cet article surfe sur le temps présent et ne prend pas suffisamment de recul :
- En effet, les fluctuations à la hausse comme à la baisse du pétrole dépendent surtout des guerres menées par les Néo-croisés du NWO au Moyen-Orient : si l’embrasement gagne du terrain, alors le prix du pétrole peut flamber à 200 $ le baril, quoiqu’en dise l’auteur de cet article fort bien noté.
- Inversement, si le risque d’embrasement général au Moyen-Orient s’éloigne, alors le prix du pétrole dégringole...
Or, toute personne suffisamment informée de ce qui se prépare en coulisse, à savoir la planification d’un Nouvel Ordre Mondial à coup de guerres et de lois liberticides, sait que c’est l’hypothèse de l’embrasement au Moyen-Orient qui est la plus probable actuellement.
Et donc tout laisse à penser que le Baril va rapidement remonter.
D’ailleurs, il a pris 5% aujourd’hui, à 121 $ le baril, plus si loin que cela de son plus haut historique de 147 $ le baril (en effet, plus le prix augmente, plus les pourcentages de hausse se traduisent par des sommes élevées : une hausse de 10% à 50 $ se traduit par un baril à 55 $, mais une hausse de 10% d’un baril à 125$ se traduit par un baril à 137,5$...).
Bref, ce qui m’inquiète sur Agoravox c’est un certain manque de positions sérieuses et solides notamment dans le comité de sélection, qui favorise parfois un peu trop les articles "opportunistes" aux articles vrais.
Souhaitons que cette dérive qui permet de vendre plus facilement la soupe sera rapidement amendée, car Agoravox est à la base un formidable outil démocratique.
Tant que vous n’aurez pas compris que la pétrole a fait et fait la fortune d’un petit groupe ( en dehors des producteurs), vous continuerez à vous faire manipuler, et vous continuerez à payer.
Il faut intégrer le fait qu’un produit a un prix limite. Lorsque ce niveau est atteint, il n’est plus acheté ou peu.(rien qu’aux usa la consommation d’essence aurait baissé de 10% le semestre dernier, et en France, c’est également - 10% pour le dernier chiffre connu, depuis black-out)
Lorsque vous verrez le développement rapide de voitures fonctionnant avec une énergie différente que le pétrole, là vous pourrez dire que les stocks de pétrole commencent à s’épuiser.
Et le même petit groupe, dont j’ai parlé plus haut, aura investi dans cette nouvelle technique.
En tout cas, s’il s’agit surtout de spéculation comme le suggère l’auteur, ils se sont tirés une sacrée balle dans le pied. L’économie mondiale a pris un sacré coup de frein...
Difficile de croire que ces gros fonds de pension ne l’aient pas prévu. Mais à quoi ils jouent ? Ce sont des inconscients ou des saboteurs ?
L’explication de la baisse est succincte et il y a quand-même des faits troublants.
En l’espace de deux semaines, le dollar est passé de 1,60 à 1,47 pour un euro soit une baisse de l’euro de 8% ce qui est énorme dans ce contexte. Le pétrole a chuté de 147 à 110 soit une baisse de 25%. Mais au même moment le marché des matières premières baisse, 27% sur le maïs, la bourse baisse, l’immobilier baisse et même la valeur refuge qu’est l’or baisse de 16%.
En général, il y a des mouvement de balancier. Les fonds libérés d’un côté s’investissent de l’autre. Par exemple depuis 2007 on a assisté à une baisse des actions industrielles qui correspondait à une hausse des matières premières, traduisant ainsi des arbitages dans les fonds d’investissemt.
Cette fois-ci, plus rien ne vaut rien. Mais où est donc passé le saint-pognon ? Les excès de liquidité provoqués par la politique monétaire américaine devraient se traduire par une inflation que l’on voit d’ailleurs s’installer aux USA. Ce qui se passe ne serait alors qu’un ajustement inopiné du marché.
En règle générale, bien malin celui qui trouve une explication au passé et bien savant celui qui prédit l’avenir. J’ai déjà vu des analystes annoncer que le Cac40 monte parceque le dollar a monté et les mêmes un peu plus tard expliquer que la bourse baisse parceque le dollar a monté.
n’importe quoi
c’est quoi cet article de science fiction
Le plateau atteint par la production pétrolière depuis quelques temps masque une autre réalité. Si la production « tous liquides » reste relativement stable, la part qu’y occupe le pétrole brut décline depuis 2005.
Par Gregory T. Jeffers [1], Mentatt, 9 novembre 2007
En mai 2005, la production mondiale de brut et de condensats a atteint un sommet de 74 298 000 de baril par jour (bpj). En août 2007, la production n’a atteint que 72 512 000 bpj, c’est-à-dire un déclin de 1 756 000 bpj de brut et de condensats entre le mois du « pic » et le dernier mois connu.
Dans le même temps, le prix a monté d’environ 60 %.
Autrement dit, le marché a équilibré l’offre et la demande via une hausse des prix. Au cas où il serait nécessaire de le rappeler, les mécanismes de marché qui ont conduit à une hausse des prix n’ont en rien stimulé un accroissement de la production.
Pourquoi ? Peut-être cela n’était-il tout simplement pas possible.
Si on prend les moyennes annuelles, la production mondiale de brut et de condensats se présente ainsi :
Même pour un économiste ou un politicien cela a bien l’air de former une tendance !
Si on s’intéresse à la production « tous liquides » (brut et condensats, liquides de gaz naturel, éthanol, bio-diesel, coal-to-liquid, etc.), nous sommes passés de 85 467 000 bpj en août 2006 à 83 920 000 bpj en août 2007, un déclin de 1 547 000 bpj.
Si on prend les moyennes annuelles, la production mondiale « tous liquides » se présente ainsi :
Par exemple, 1 gallon d’essence contient 124 000 Btu (British thermal unit - unité d’énergie égale à 1060 Joules) alors qu’un gallon d’éthanol ne contient que 84 400 Btu et un gallon de propane 91 000 Btu. Si votre voiture passait de l’essence à l’éthanol pur, il vous faudrait 50 % de carburant en plus pour faire la même distance, ou vous feriez un tiers de kilomètres en moins avec le plein du même réservoir.
Autrement dit, quand la production « tous liquides » baisse de 0.35 % de 2005 à 2007, le contenu énergétique obtenu baisse d’environ du double. Et encore, cela ne prend pas en compte l’énergie qu’il a fallu utiliser pour produire ces autres liquides (éthanol, bio-diesel, coal-to-liquids...), ce qu’il faudrait en toute rigueur faire pour comparer le contenu énergétique utilisable in fine.
Avec désormais 9 trimestres de recul, les données disponibles continuent à étayer l’idée qu’un pic de production est intervenu en mai 2005, et les données « tous liquides » nous suggèrent de ne pas attendre de miracle des « carburants alternatifs ».
Je laisse les universitaires couper les cheveux en quatre sur la date exacte du pic pétrolier. Mais pour le citoyen américain, le pic pétrolier appartient déjà au passé.
je pense que le problème majeur dans l’économie mondiale est le dollar ou plutot le trop de dollars en circulation,depuis fin 2006,les usa ont cessé de publier les données relative au nombre de dollars en circulation,le M3,concretement cela signifie que l’on ne peut pas savoir combien de dollars sont en circulation,donc on ne peut pas savoir combien vaut réellement le dollar puisque qu’on ne peut pas comparer un dollars par rapport à la masse totale
Bonjour,
Vous devriez éviter la consultation du site de l’IEA dont les prévisions atteignent les sommets du délire, même les grands patrons des majors s’en sont gaussés. Quant à l’EIA, il est trop dépendant politiquement pour y trouver des infos non tronquées...
Mais pour ceux qui veulent réellement regarder les réalités en face il reste L’ASPO international, mais évitez également les sections nationales de l’ASPO, trop dépendantes des états ou plutôt si, comparez les graphiques de l’ASPO international avec par exemple ceux d’ASPO France. ;)
Et, également, avec une analyse basée sur des critères différents de l’ASPO-international mais aux conclusions très proches : (dossiers *.pdf en allemand et en anglais, l’étude pétrolière a été en partie financée par le gouvernement allemand)
- Dossier pétrole
- Dossier gaz
- Dossier uranium
- Dossier charbon
très très fortement documentés, clair, réaliste, copieux et sans parti-pris.
Voilà 15j de lecture intensive assurée qui éviterons beaucoup de parlotes inutiles, mais attention, rien à voir avec la lecture d’un France-dimanche hein ;)