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Accueil du site > Actualités > Economie > Chypre peut-elle faire sauter l’ensemble du système bancaire (...)

Chypre peut-elle faire sauter l’ensemble du système bancaire ?

L'UE continue à stagner autour de Chypre, un pays dont le PIB ne représente que 0,2% de l'économie de l'Europe. Cela prouve la vérité qui se cache derrière les « solutions » apportées par la BCE et les politiciens de l'Union Soviétique Européenne : ils n'ont aucune idée sur la façon de résoudre le problème dont souffre l'Europe. A la fin du jeu des chaises musicales européennes, il ne reste qu'une seule solution à ce gâchis : LE DEFAUT... à la fois des banques et de la totalité des pays européens...

 

Qu'est-il arrivé à Wall Street en 2008 ?

Les banques ont utilisé leur effet de levier, ce qui signifie qu'elles ont emprunté beaucoup plus d'argent que ce qu'elles avaient sous la main.

Pensez à cela, si vous empruntez 30 € pour chaque euro que vous possédez réellement, et que vous les investissez dans 30 euros d'actifs divers, il suffit que ces actifs baissent de 3% (0,03 x 30 = 0,9) avant d'avoir anéanti la quasi-totalité de votre argent réel.

C'est ce qui s'est passé avec Lehman Brothers.

Et c'est ce qui se passe exactement en Europe aujourd'hui.

Le système bancaire européen dans son ensemble est exploité à 26 pour 1 euro.

Lehman était à 30 pour 1 dollar en 2007...

 

Mais comment disparaissent ces 26 euros empruntés ?

Lorsque vous perdez vos 26 euros empruntés pour 1 euro en poche, une chute de 4% de valeur de l'actif acheté à crédit suffit à vous mettre en faillite. 

Et cette baisse des prix des actifs de 4% a déjà eu lieu dans toute l'Europe. La seule raison pour laquelle nous n'avons pas vu d'effondrement systémique est que Mario Draghi, patron de la Banque centrale Européenne, a dit qu'il allait racheter des quantités illimitées d'obligations européennes.

Mais il ne l'a que seulement dit, et les marchés l'ont cru sur parole...

Ce n'est qu'une promesse qui n'a été acté nulle part.

 

Les banques européennes, prêtes à sauter ?

Si les marchés montent depuis des mois, cette hausse ne tient qu'à la croyance que Mario Draghi interviendra pour sauver les banques.

Et depuis deux jours, les marchés commencent à douter des dires du gouverneur de la BCE...

D'autre part, les principaux actifs détenus par les banques européennes sont des obligations souveraines de pays européens. Et si les obligations de l'UE continuent de tomber, il en résulte la baisse redoutée de 4% des prix des actifs qui anéantissent l'ensemble du capital des banques.

Et c'est ce que vient de prouver Chypre : l'ensemble de l'UE s'accroche à un énorme mensonge.

Rien n'a changé.

Rien n'a été fixé.

Les banques sont encore exploitées à 26 pour 1 euro en caisse et elles sont assises sur une immense décharge de dettes pourries et menacent de griller votre carte bleue.

L'hyperinflation, la solution finale ?

Il semble que nous soyons arrivés à la fin du voyage de l'endettement infini qui crée les salaires, les entreprises et la consommation.

Êtes-vous prêt à vivre le Grand Effacement ?

Visionnez cette vidéo en cliquant ici pour vous en rendre compte par vous-même. Vous y découvrirez une analyse pertinente sur l'intention sous-jacente du système financier actuel...


Moyenne des avis sur cet article :  4.69/5   (26 votes)




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28 réactions à cet article    


  • julius 1ER 20 mars 2013 09:40

    le délire est total et comme vous avez raison de le signaler en préambule de votre article, Chypre c’est 0,2 %du PIB de l’Europe cad PEANUTS !!!!!!!

    Mais ou se situe le délire financier et bancaire c’est qu’une île de 1,5 millions d’habitants puisse arriver à une dette publique de 15 milliards d’euros ce qui n’est pas grandchose encore une fois à l’échelle de l’Europe, c’est 30 euros par européen, un eurothon résoudrait le problème en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, mais ce qui est sidérant c’est la manière dont se fabrique cette dette ou ces dettes à l’échelle Européenne, un peu à la manière du cholestérol il y a le bon et le mauvais, et pour la dette c’est pareil, la bonne dette c’est quand on travaille sur des infrastructures promesses de développement économique futur , mais là en l ’occurrence ce n’est que de la spéculation on voit bien que ces établissements financiers ne sont plus que des machines à cash pour quelques uns qui ne rêvent plus d’économie réelle mais de rendements financiers à deux chiffres.......
    Qu’on le veuille ou non le problème,ce n’est pas l’euro, mais le cerveau malade de quelques millions de possédants qui sont devenus plus requins que les requins eux-mêmes.........
    Le rêve de ne jamais avoir, et posséder assez pour asseoir une soif de pouvoir, contrepartie de la puissance financière, ce qui se passe sous nos yeux, c’est que nous vivons le délire
    éthylique de ces quelques millions d’individus, car l’alcool ou l’argent à ce degré d’addiction 
    provoque les mêmes effets, mais à la fin comme dit le proverbe « ce sont les parents qui boivent, mais ce sont les enfants qui trinquent » pour le coup, là ce sont les citoyens....., ce qui est terrible c’est que cette planète n’a pas besoin de çà, tellement il y a de défis à relever.

    • anomail 20 mars 2013 10:36

      Chypre est peut-être peanuts, mais c’est l’effet domino qui est à redouter.

      Pierre Moscovici répète en boucle qu’il n’y a pas de risque de contagion, vous ne trouvez pas ça suspect ?

      http://www.pauljorion.com/blog/?p=51318


    • colza 20 mars 2013 10:13

      Bonjour,

      « ce qui est terrible c’est que cette planète n’a pas besoin de çà, tellement il y a de défis à relever. »
      En même temps, c’est peut-être à cause de cette voracité et cette cupidité des possédants que nous avons tant de défis à relever. Tant que les possédants n’auront pas été mis à bas, rien de positif ne pourra être fait. Ils se suicident eux-mêmes et ne s’en rendent pas compte
      .

      • Aldous Aldous 20 mars 2013 11:08

        Oubliez l’argent et arretez de le venerer comme un dieu.


        Il n’est adossé a aucune valeur tengible. C’est juste une promesse de dette et les promesses n’engagent que ceux qui y croient.

        Et il y a de moins en moins de gens qui y croient.

        Achetez de quoi survivre au moins 3 mois.

        Huile, pates, feves, eau, vin.

        Demain vos euros ne vous serviront que de PG, et encore, à condition que les banques consentent à voys en delivrer...





        • julius 1ER 20 mars 2013 13:19

          Chypre est peut-être peanuts, mais c’est l’effet domino qui est à redouter


          @anomail.
          effet domino, mon cul, il faut arrêter de relayer l’hystérie ambiante, le problème de Chypre c’est un problème général à l’Union Européenne et au monde c’est que l’argent ne sert qu’à faire de l’argent et ce de manière virtuelle, par contre le concret dans tout çà c’est que ces gens qui font de l’argent avec l’argent, eux le placent dans des choses bien concrètes et si possible qui ne se dévalorisent pas avec le temps, ce qui fait que le dindon à la fin, c’est nous !!!!!!!!!

        • goc goc 20 mars 2013 11:32

          Aujourd’hui la seule solution viable à moyen et long terme consiste à :
           
          1 - faire tomber les banques et la finance en annulant les dettes des pays
          2 - nationaliser ces mêmes banques pour 1 euro symbolique, et annuler tous les crédits des particuliers (hors immobilier)
          3 - fermer les marchés boursiers et refondre le système de l’actionnariat (par exemple en instituant une copropriété d’une action entre l’actionnaire et l’entreprise, l’un ne pouvant ni décider ni vendre sans l’autre). Et bien sur interdire la spéculation a cour terme (moins de 5 ans)
          4 - diviser par deux le foncier, c’est à dire le prix de l’immobilier ainsi que des loyers (avec division par deux des remboursements des emprunts immobiliers
          5 - baisser le cout du travail de 25% (baisse et simplification des charges sociales et baisse de 10% des salaires en compensation de la baisse de l’immobilier)
          6 - refondre le système fiscale avec retenue à la source (via les banques nationales)


          • Fitz Jonacre 20 mars 2013 18:13

            BankRun en soutien du Peuple Chypriote >>> https://www.facebook.com/events/633112280039099/ 

            - Retirez l’argent de votre compte courant (ne laissez que ce que vous utilisez au quotidien),
            - Retirez l’argent de vos comptes épargnes et/ou clôturez-les,
            - Clôturez votre assurance vie,
            - Partagez cet évènement sur votre mur et diffusez-le en commentaire dans les posts qui concernent les magouilles bancaires,
            - Invitez via FB tous vos amis à participer à cet évènement (astuce pour le faire en un seul clic :https://www.facebook.com/pages/Astuce-pour-inviter-tous-ses-amis-en-un-seul-clic/172193129486334 ?sk=info&app_data),
            - Convainquez personnellement au moins 10 personnes de faire pareil.

            « Individuellement, nous sommes une goutte d’eau. Ensemble, nous sommes un océan. »


          • kimbabig 20 mars 2013 19:00

            Pour parvenir à réaliser tout cela, le préalable indispensable est la sortie de l’ue. Surtout pour ce qui est d’annuler les dettes et nationaliser les banques


          • Aldous Aldous 20 mars 2013 13:50

            Le parlement Chypriote a rejeté à l’unanimité la spoliation que lui demandaient les escrocs de l’eurogroup.


            J’espère maintenant qu’il vont faire la seule chose à faire : nationaliser les banques en faillite et auditer la dette.

            Après quoi un referendum leur permettera de declarer cette dette nulle et non avenue.

            Et f*** la city !

            • Loatse Loatse 20 mars 2013 14:41

              Bonjour Aldous,

              Je crains que cela ne soit pas suffisant... Wall street, la city, c’est la face visible de l’iceberg à mon avis..

              C’est aussi nos sociétés qui sont malades... Jamais vu autant de morosité, de gens malheureux alors que nous croulons sous les objets, les biens de consommation...

              Une partie de cet argent ne circule plus, est est thésaurisée, alors qu’il y a de plus en plus de pauvreté, de gens qui manquent du nécessaire (nourriture logement etc..)

              C’est la partie invisible de l’iceberg... (celle qui a fait couler le titanic)

              ps : curieusement, hier soir en ouvrant ma bible au hasard, je suis tombée sur ce passage :

              « Ne crains rien petit troupeau, car votre père a trouvé bon de vous donner le régne. Vendez vos biens et donnez les en aumônes. Faites vous des bourses qui ne s’usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux, ou le voleur n’approche, ni la teigne ne détruit.

              Car là ou est votre trésor, là aussi sera votre coeur........... »



              • Aldous Aldous 20 mars 2013 17:22

                la surconsommation c.est comme l’abus de sexe, ça mene à être blasé de vivre : 


                La chair est triste et la sursommation n’apporte que la frustration.

                L’homme occidental s’est amputé du faire au profit de l’avoir et de la spiritualité au profit du matérialisme.

                il va redecouvrir l’ascétisme par la contrainte.

                les gens ont rejeté la bible, qui est notre culture sans même avoir pris la peine de la lire.

                Sommes nous donc des moutons de Panurge pour laisser par les autres decider pour vous ce que nous devons en penser sans même nous faire la moindre idée par nous mêmes ?


              • BA 20 mars 2013 15:24
                Mercredi 20 mars 2013, vers 13h30 :

                La situation est en train de dégénérer.

                Lisez cet article :

                La Banque centrale européenne (BCE) a prévenu qu’elle cessait d’alimenter en liquidités les banques chypriotes tant que Nicosie n’accepte pas le plan de sauvetage.

                Aussi policé soit-il, Mario Draghi sait employer la force lorsqu’il le juge nécessaire. C’est la méthode qu’il a choisie, à Chypre, pour forcer le gouvernement à accepter le plan de sauvetage de l’UE et du FMI, rejeté par le parlement chypriote mardi.

                Après avoir « pris acte » du rejet du plan d’aide par Nicosie, la BCE a sorti son arme de dissuasion massive : le blocus monétaire. Elle a prévenu qu’elle n’alimenterait plus les banques chypriotes en liquidités, tant que le plan de sauvetage UE-FMI ne serait pas accepté. 

                « Les liquidités d’urgence de la BCE ne sont disponibles que pour les banques solvables, or les banques chypriotes ne sont pas solvables tant qu’elle ne seront pas recapitalisées rapidement », a indiqué Jorg Asmussen, l’un des membres du directoire de la BCE.

                Jamais la BCE n’avait encore brandi une telle menace. Du coup, le ministre des Finances chypriote et le gouverneur de la banque centrale de l’île n’ont pas d’autre choix que de laisser les banques fermées jusqu’à nouvel ordre...

                Eviter des émeutes « comme en Argentine ».

                « S’ils ouvrent les banques, alors que la BCE bloque l’accès aux liquidités, ce sera la ruée sur les guichets, et des émeutes comme en Argentine ! », prévient Gilles Moec de la Deutsche Bank.

                « Les déposants ne pourraient plus retirer du cash, faute de billets suffisants, et ceux qui voudraient faire des virements à l’étranger se verraient répondre que c’est impossible car la banque n’’est plus autorisée à le faire par la BCE… », poursuit Gilles Moec, spécialiste des questions monétaires européennes.

                En attendant, les distributeurs automatiques de billets fonctionnent toujours à Chypre. Ils sont alimentés par les réserves de la banque centrale chypriote. Combien de temps cela va-t-il durer ? Nul ne le sait. Cela dépendra des réserves en « cash » de la banque centrale locale qui, selon les pays, peuvent permettre de « tenir un siège » d’après les experts ...

                Plus grave encore : les entreprises, notamment les compagnies aériennes chypriotes ne pourront bientôt plus payer leurs factures de kérosène, faute de pouvoir faire des virements à l’étranger... Si la situation se prolonge, le blocus monétaire peut très vite se transformer en blocus économique. Du jamais vu dans l’Union européenne !


                • BA 20 mars 2013 16:58
                  Le blocus de Chypre vient de commencer.
                  Les masques tombent.
                  L’Union Européenne révèle son vrai visage.

                  La Banque Centrale Européenne révèle son vrai visage.
                  La BCE n’est qu’un gang de maîtres-chanteurs.
                  La BCE affame les Chypriotes jusqu’à ce qu’ils cèdent.
                  La BCE arrête de fournir des billets en euros aux banques de Chypre jusqu’à ce que les Chypriotes cèdent.

                  Les masques tombent.
                  L’Union Européenne n’est qu’une dictature.
                  Ni plus, ni moins.

                  Ceux qui soutiennent cette dictature n’ont aucune leçon à nous donner.
                  Aucune.

                  Le blocus de Chypre me rappelle le blocus de Berlin. (Le 24 juin 1948, à l’issue d’une longue dégradation des relations entre les quatre occupants de l’Allemagne, l’Union soviétique bloque les voies d’accès terrestre à Berlin-Ouest. Commence alors le « blocus de Berlin », qui dure jusqu’au 12 mai 1949.)

                  Ceux qui soutiennent l’Union Européenne sont comme ceux qui soutenaient l’URSS au moment du blocus de Berlin. 

                  Ceux qui soutiennent l’Union Européenne ont oublié que le blocus de Berlin n’a pas empêché l’effondrement de l’URSS quarante ans plus tard.

                  Les dictatures peuvent faire tous les blocus qu’elles veulent : à la fin, les peuples finissent par les détruire.

                  Les 15 peuples qui étaient réunis dans l’URSS ont fini par reprendre leur indépendance : aujourd’hui, l’URSS est morte.

                  De la même façon, les 27 peuples qui sont réunis dans l’Union Européenne reprendront leur indépendance : demain, l’Union Européenne mourra.

                  L’Union Européenne rejoindra l’URSS dans les égouts de l’Histoire.

                  Lisez cet article :


                  • ecolittoral ecolittoral 20 mars 2013 17:00

                    Chypre peanuts. Oui, comme sub prime aux USA.


                    Pourquoi nos trois banques principales ont plongée de 8% à 10%en deux jours ?
                    Si Chypre peanuts alors BNP, société générale, crédit agricole dans le coup ?

                    • julius 1ER 21 mars 2013 11:51

                      allons il faut quand même voir plus loin que cela !!!!

                      de manière générale dès qu’il y a de mauvaises nouvelles économiques les bourses dévissent, on ne peut pas dire que ce soit un indicateur fiable et surtout pas définitif !!!!!!!!!!!!!!!!!!
                      si la Gréce n’a pas fait chuter l’euro et ce malgré qu’ils s’y soient employés les Grecs avec des grèves générales à répétition etc, il faut être réaliste ce n’est pas Chypre qui le fera car comme je l’ai dit, c’est « PEANUTS » à l’échelle des dettes européennes, si l’Espagne, l’Italie, le Portugal dévissaient en même temps, là on pourrait crier au sauve qui peut, mais Chypre n’est pas le bon exemple n’en déplaise aux alarmistes en tous genre qui prennent les « vessies pour des lanternes » ou peut-être leurs désirs pour des réalités.................on n’est pas dans le millénarisme « fin du monde » mais dans l’explication d’une dette de 17milliards( tiens justement c’était le bénéfice de Goldman Sachs en 2012 !!!!!!!!!!!!!!!!!!

                    • Crise à Chypre : un mauvais coup américain ?
                      Un lecteur du site Dedefensa écrit ceci, auquel nous sommes tentés de porter la plus grande attention (voir http://www.dedefensa.org/forum-la_dictature_autodestructrice_du_syst_me_20_03_2013.html) :
                      « On sait que les Américains vivent à crédit alors que les Européens préfèrent épargner.
                      Cette dissymétrie pourrait paraître gênante aux politiciens et financiers, de part et d’autre de l’Atlantique, occupés de rendre viables un futur grand marché transatlantique, puis une union transatlantique.
                      Si on exclut que ces décideurs soient totalement naïfs et qu’ils ne font que subir les soubresauts du système, comment ne pas penser qu’ils soient tentés par l’idée de profiter de la crise bancaire, décidément fort opportune, pour ponctionner directement l’épargne européenne (à commencer, et à titre expérimental, par celle des Chypriotes) dans l’espoir d’homogénéiser les comportements (et les patrimoines) en matière d’épargne dans la zone atlantique ? »

                      Les interprétations de la crise de Chypre, qui est aussi une crise de l’Euro, de l’Union européenne et – last but not least - des relations euro-russes, peuvent être nombreuses. La plupart sont d’ailleurs justes. On y verra par exemple le résultat d’une capitulation des autorités européennes devant leurs banques. Plutôt que limiter les pouvoirs de celles-ci, sanctionner l’impéritie des dirigeants et des actionnaires face à la bulle bancaire, on préfère faire payer les déposants, les petits d’ailleurs bien plus que les gros, qui n’ont pas attendus pour se replacer dans d’autres paradis fiscaux. On pourra y voir aussi l’impéritie des gouvernements européens qui ont accepté dans l’eurogroup des pays incapables d’en accepter la discipline (qui se préparent d’ailleurs à y faire entrer d’autres, tout aussi suspects).

                      Plus généralement, on y verra la capitulation des grands Etats européens régaliens (y compris en Allemagne) devant les spéculations déchainées des oligarchies financières. Quand on laisse, selon l’expression, les géostratégies d’un continent jusque là aussi important que l’Europe, se décider à la corbeille (à la Bourse), voilà ce qui arrive.

                      On pourrait aussi, d’une façon plus systémique, voir dans la crise à Chypre le résultat de l’incapacité des institutions européennes actuelles, tant publiques que privées, à comprendre et par conséquent à maîtriser un monde devenu trop complexe. On pourrait expliquer plus généralement encore, que les humains sont devenus trop faibles, où que ce soit dans le monde, face aux forces que libère la mondialisation, pour se fier aux anciennes recettes, et bien entendu pour concevoir des modes de gouvernance plus efficaces.

                      Toutes ces explications, et d’autres que nous ne citons pas, sont valables. Nous ne refusons pas pour notre part d’y faire appel. Mais il ne faudrait pas que les différentes recherches à mener dans ces diverses directions nous cachent l’essentiel, l’explication grosse comme le nez au milieu du visage, celle à laquelle faisait allusion le lecteur de Dedefensa cité en introduction de cet article, et que nous ne reprendrons pas ici....

                      On nous dira que le propos de ce monsieur, que nous approuvons à 100%, relèvent d’un conspirationnisme anti-américain qui n’a aucun fondement. Ce n’est pas notre avis. L’empire américain, appuyé par le FMI, continue à combattre par tous les moyens occultes à sa portée la construction de l’Union européenne. Le succès d’une fédération européenne indépendante serait pour lui un insupportable défi, aussi inacceptable que l’aurait été en son temps un triomphe de l’Union soviétique, ou que sera le renforcement des pays du BRIC. Mais peu en Europe, pénétrés qu’ils sont de l’idéologie atlantiste, sont capables de s’en rendre compte. Si la crise à Chypre s’étendait, ils seraient tout heureux de se réfugier sous l’aile de Wall Street et Washington.


                      • kimbabig 20 mars 2013 19:06

                        Vous vous trompez : l’empire américain a tout fait, depuis le début, pour favoriser et piloter la « construction européenne ».

                        Dès 1951, Eisenhower déclarait que « rien ne servirait plus les intérêts américains que l’avènement d’une fédération européenne ».

                        « L’europe pour fait faire le poids face aux USA » est le gros bobard qui nous avait été seriné il y a 20 ans pour faire accepter l’arnaque de Maastricht. Depuis, on voit le résultat, une Bérézina économique...

                        Rien de plus facile pour neutraliser des concurrents que de les obliger à se mettre d’accord entre eux en sachant que leurs intérêts sont incompatibles.


                      • doslu doslu 20 mars 2013 19:44

                        Blocus monetaire a Chypre. Draghi devient dingo
                        http://www.manifestepourundebatsurlelibreechange.eu/17028/


                        • Mirose 20 mars 2013 20:26

                          La (les) crise n’est pas une fatalité, elle est organisée et si nous ne réagissons, si nous continuons à accepter cette dictature qu’est L’UE nous allons droit dans le mur.

                          L’UE, FMI, BCE, OTAN, L’UNESCO et tous les grands organismes européens, les multinationales, depuis des dizaines d’années les présidents français (sauf de Gaule) les politiques, H.Van Rompuy, Moscovici, Vals, Mario Draghi, ce dernier a sciemment caché les chiffres de la Grèce pour son admission dans l’UE, celui aussi qui a travaillé chez Golman Sachs, et qui est est maintenant Président de la BCE, Prince PHIL.de Belgique, Reines de Hollande et d’Espagne, en France, VALS, Taubira, V.Peillon, M.Sapin, Stephan le Folll, Montebourg, et ce cher Monsieur CAHUZAC qui fait la une pour le moment !!!!!!!!!!!!!!! ? et les financiers évidemment ( vous pouvez consulter la liste des membre du groupe Bilderberg sur internet...) CES GENS LA sont des voleurs et bandits en col blanc, des mafiosos, des criminels (vous pouvez vérifier !!) leur travail est qu’il n’existe que quelques élites qui s’enrichissent au détriment du peuple, ils sont antidémocrates (de Wever (ultra-nationaliste belge) a été appoché. BRAVO POUR LE NON DE CHYPRE, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase....ET NOUS ON ATTEND QUOI ? LE PEUPLE DOIT SAVOIR QUI NOUS GOUVERNE REELLEMENT ET CE A QUOI ON DOIT S ATTENDRE.


                          • BA 20 mars 2013 22:22
                            Mercredi 20 mars 2013 :

                            Je vous suggère de lire cet article très important :

                            Chypre : Draghi use du Blocus monétaire.

                            Le « blocus monétaire » de Chypre qui vient d’être mis en œuvre par la BCE est un acte d’une extraordinaire gravité, dont les conséquences doivent être soigneusement étudiées. 

                            La décision de M. Mario Draghi porte sur deux aspects : tout d’abord la BCE n’alimente plus la Banque Centrale de Chypre en billets (point qui n’est semble-t-il pas essentiel car les réserves de « cash » semblent importantes) et ensuite la BCE interrompt les transactions entre les banques chypriotes et le reste du système bancaire de la zone Euro. C’est cette dernière mesure qui est de loin la plus grave. 

                            D’une part, elle condamne à court terme les banques chypriotes (mais aussi les entreprises basées à Chypre, qu’elles soient chypriotes ou non) car désormais elles ne peuvent plus faire de transactions avec le reste de la zone Euro. D’autre part, elle équivaut à un « blocus » économique, c’est-à-dire dans les termes du droit international à une action qui équivaut « acte de guerre ». C’est donc dire la gravité de la décision prise par Mario Draghi. Elle pourrait d’ailleurs se prêter à contestation devant les cours internationales. C’est donc dire la responsabilité prise par Mario Draghi qui pourrait, à ce compte, se retrouver un jour devant un tribunal, international ou non.

                            Sur l’interruption des relations entre banques chypriotes et la zone Euro, l’argument invoqué est le « doute » sur la solvabilité des dites banques chypriotes. C’est à l’évidence un pur prétexte car des « doutes » il y en a depuis juin dernier. Tout le monde sait qu’avec les conséquences du « haircut » imposé sur les créanciers privés de la Grèce, on a considérablement fragilisé les banques de Chypre. La BCE n’avait pas réagi à l’époque et ne considérait pas le problème de la recapitalisation de ces banques comme urgent. Elle se décide à le faire au lendemain du rejet par le Parlement chypriote du texte de l’accord imposé à Chypre par l’Eurogroupe et la Troïka. On ne saurait être plus clair. 

                            Le message envoyé par Mario Draghi est donc le suivant : ou vous vous pliez à ce que NOUS avons décidé, ou vous en subirez les conséquences. Ce n’est pas seulement un message, c’est un ultimatum. On mesure ici que toutes les déclarations sur le « consensus » ou l’« unanimité » qui aurait présidé à la décision de l’Eurogroupe ne sont que des masques devant ce qui s’avère être un Diktat.

                            Mais il y a un message dans le message. Mario Draghi vient, d’un seul geste, de faire sauter la fiction d’une décision collective au sein de la BCE, car le Président de la Banque Centrale de Chypre n’a pas donné son accord. Les règles n’ont ainsi même pas été respectées. Il vient, ensuite, d’affirmer au reste du monde que les décisions ne sont pas prises par l’Eurogroupe ou l’Union Européenne mais par lui et lui seul, fonctionnaire désigné et non élu, irresponsable au sens le plus politique du terme. 

                            La nature profondément tyrannique des institutions mises en place dans le cadre européen se révèle pleinement dans cet incident. Les grands discours sur la coopération et sur l’expertise cèdent la place au froid rapport des forces et sentiment de puissance.

                            Il met un terme au concours d’hypocrisie auquel s’étaient livrées les différentes instances européennes parlant d’un accord décidé à l’unanimité (avec le pistolet sur la tempe). Il en va de même avec le “respect du vote” du Parlement chypriote, dont on voit bien que Mario Draghi se moque comme d’une guigne. Désormais les choses sont claires et, en un sens, c’est tant mieux. Mais il ne faudra plus s’étonner si les partis, souvent qualifiés de “populistes”, qui sont opposés aux institutions européennes montent rapidement dans les sondages. De même ne faudra-t-il plus s’étonner si la violence contre les institutions européennes et leurs représentants monte rapidement dans les pays les plus touchés par la crise. Car il est dans la nature des choses que la Tyrannie appelle la violence.

                            Les conséquences de cette décision seront, quoi qu’il advienne, dramatiques. Il est possible que le Parlement chypriote se déjuge sous la pression, mais ce faisant il ouvrira une crise ouverte avec son peuple. La tradition de violence politique que l’on a à Chypre ne doit alors pas être négligée. Il est aussi possible que l’on aille jusqu’au bout de cette crise et que Chypre soit de facto expulsée de la zone Euro du fait de la décision de Mario Draghi. Le précédent ainsi établi aura dans ce cas des conséquences profondes pour l’ensemble des autres pays. Nous aurons des indications sur le cours que les événements vont prendre d’ici 48 heures.

                            Jacques Sapir.


                            • PASDUPE 21 mars 2013 15:10

                              «  Mais il ne faudra plus s’étonner si les partis, souvent qualifiés de “populistes”, qui sont opposés aux institutions européennes montent rapidement dans les sondages. »

                              Si Jacques Sapir est souvent à suivre dans ses analyses, ses conclusions me laissent perplexe.

                              L’UE est une machine à broyer infernale et il ne se prive pas de le dire à sa manière mais semble redouter, ou pour le moins avertir, que cela fait le jeux de ceux qui veulent en sortir. Comme si la solution ne se trouvait pas dans le démentellement pur et simple de cette institution dictatoriale.

                              Il dénonce les outrances devenues illégales de ce monstre tentaculaire mais ne veut pas qu’on lui fasse la peau.

                              J’avoue ma perplexité.

                              N’aurais-pas compris ?


                            • mortelune mortelune 21 mars 2013 05:14

                              Bonjour,

                              Toute ces histoires m’en rappelle une autre ; celle des trois petits cochons
                              Je vous laisse deviner qui est le grand méchant loup et qui sont les trois petits cochons. Ce dessin animé de 1933 passe un message qui prend toute sa mesure maintenant. 

                              Le système financier mis en place au niveau mondial par l’intermédiaire du FMI est vorace et sans pitié pour les pays sous développés. Il l’est aussi pour les pays en voie de développement et tout autant pour les pays ’riches’. C’est juste une question de temps.

                              De la même manière au niveau de la population. Il y en a qui font la fête, qui dansent, qui chantent « qui a peur du méchant loup... » en ignorant tout du danger qui rôde pendant que d’autres se préparent activement.

                              Dans le dessin animé de Walt Disney les trois petits cochons s’unissent pour vaincre le grand méchant loup. Saurons-nous être aussi malins qu’eux ?

                              • ForexGumpp 21 mars 2013 15:34

                                Il semble que tout le milieu des investisseurs financiers craigne une contagion de la crise à l’ensemble de la zone euro, du simple épargnant jusqu’au trader de devises et d’options.
                                Voir l’article : Quand l’économie européenne s’effondre, quel impact sur le forex
                                Alors, quelle est la solution la plus réaliste que nous puissions mettre en place ? Aujourd’hui, si des artistes peuvent faire le buzz en quelques heures alors nous aussi, la communauté Agoravox pouvons fédérer les peuples avec un projet fort et viral ! En avons-nous les compétences ?


                                • ecolittoral ecolittoral 21 mars 2013 18:09

                                  Julius1er, on ne parle pas de mauvaise nouvelles économiques mais d’un fait anodin sans précédent...comme les sub primes en 2008. Un détail là aussi, qui n’aurait dû concerner qu’une infime fraction de l’économie américaine !

                                  On arrive à un conflit « asymétrique ». Chypre au milieu, la Grèce derrière et l’UE et la Russie de chaque côté. 
                                  Comment pouvez vous parler de peanuts alors que la Russie, qui dispose de fonds en euros (40%) fait précision sur l’UE pour protéger ses « épargnants » à Chypre ?
                                  Les gens vident leur compte (tant que les distributeurs sont approvisionnés). Et pour couronner le tout, on leur annonce la fusion possible des deux banques les plus importantes de l’île et un ultimatum de la BCE expirant lundi prochain.
                                  Qui est rassuré d’avoir un compte « en banque » ?

                                  • legrind legrind 22 mars 2013 18:28

                                    Pourtant l’€ nous protège 


                                    • BA 24 mars 2013 09:51

                                      Samedi 23 mars 2013 :

                                       

                                      Un article ahurissant :

                                       

                                      Plan de sauvetage : le président chypriote espère un accord bientôt.

                                       

                                      Le président chypriote Nicos Anastasiades a affirmé samedi soir qu’il espérait bientôt un accord sur un plan de sauvetage de l’île, au moment où il tenait des négociations-marathon avec la troïka pour lever les milliards d’euros nécessaires à l’obtention du plan.

                                       

                                      Nous sommes ici et nous travaillons avec énergie pour sauver l’économie, a écrit le président conservateur sur Twitter. Nous déployons tous les efforts possibles. J’espère avoir un résultat bientôt, a-t-il dit à la veille de son départ prévu pour Bruxelles pour rencontrer les ministres de l’Eurogroupe.

                                       

                                      Des représentants de la troïka composée de l’Union européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international étaient samedi soir au palais présidentiel pour poursuivre les négociations, avant une réunion prévue avec les responsables des partis politiques de l’île.

                                       

                                      Faute d’accord avant lundi, selon des sources européennes, les pays de la zone euro sont prêts à en éjecter Chypre pour éviter que la crise ne menace par contagion d’autres pays ployant sous leur dette comme la Grèce, l’Espagne et l’Italie.

                                       

                                      http://www.romandie.com/news/n/_Plan_de_sauvetage_le_president_chypriote_es pere_un_accord_bientot63230320132009.asp

                                       

                                      Cette dernière phrase est extraordinaire.

                                       

                                      Les pays de la zone euro sont prêts à éjecter Chypre comme un malade choisirait de se scier un pied atteint de gangrène.

                                       

                                      Je me scie le pied, mais au moins je vais survivre.

                                       

                                      Mais en revanche, si je ne me scie pas le pied, la gangrène va continuer, et après ce sera la jambe ...


                                      • julius 1ER 24 mars 2013 14:19

                                        il y a 67 milliards de dépôts en banque pour cette île dont 37 milliards sur des comptes passant le seuil des 100 000 euros, c’est jusqu’à présent les meilleurs chiffres que l’on aie pu obtenir sur la situation financière des avoirs bancaires, convenons que c’est une sacrée performance pour une île de 1,1 million d’habitants et je pense que comme il y a beaucoup d’argent provenant d’origine douteuse, je pense qu’il serait juste de taxer tous ces comptes et pas les comptes en dessous de 100 000 euros, c’est sûr que Chypre perdra beaucoup en crédibilité surtout auprès des mafieux de tous acabits, mais il ne faut pas reculer devant aucun sacrifice pour sauver l’euro surtout si c’est au prix de l’amputation de la fortune de quelques oligarques........


                                        • SamAgora95 SamAgora95 24 mars 2013 21:15
                                          D’où sort ce seuil de 100 000 euros, que signifie-t-il ? 

                                          Pourquoi quelqu’un (60 ans) qui aurait réussi à mettre 150 000 euros de coté pour ses vieux jours, au prix de gros sacrifices se verrait racketter 12 000 euros sans motif ?

                                          Pourquoi l’U.E fait-elle semblant de découvrir ces comptes crapuleux ?

                                          Où est passé le droit de propriété si cher aux libéraux ?





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Lionel S.


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