Contre le chômage, à tout prix
Pascal Lamy énonce avec ses " petits boulots " sa solution-rafistolage contre le chômage.
On le sait. Il y a une seule donnée qui peut mettre tout un pays à genoux, le faire rentrer dans une dépression nationale, le ronger de l’intérieur, c’est celle du chômage. Alors, pour ne pas reprendre le défaitisme de Mitterrand qui disait en son temps : " Contre le chômage, on a tout essayé ", il convient de dire et d’affirmer : " Contre le chômage, on tentera tout ! "
Oui, aujourd’hui plus que jamais, ce fléau constitue une hantise pour les dirigeants au pouvoir. Toutes le forces, et le nouveau " gouvernement de combat " annoncé par Hollande seront mobilisés pour inverser cette courbe inexorable qui monte et qui monte, éprouvant de grandes difficultés à la contenir.
Alors quand une situation nous effraie et nous plonge dans le désarroi, et pendant des années, on a la fâcheuse tendance à vouloir tout faire et tout entreprendre, à tout prix, pour la combattre.
C’est ce que, à l’image de la dernière sortie de l’ancien directeur générale de l’OMC (organisation mondiale du commerce), proche de François Hollande, Pascal Lamy, certains décident par dépit de faire. Ce dernier lança l’idée nouvelle de " petits boulots " qui seront payés moins que le smic. " Il faut, dit-il, à ce niveau de chômage, aller davantage vers de la flexibilité et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au Smic. " " Un petit boulot, c’est mieux que pas de boulot. " lança-t-il.
En clair, Pascal Lamy, enjoint François Hollande à s’inspirer de l’" Agenda2010 " de Gerard Schroeder qui constituait un ensemble de réformes au début des années 2000 pour combattre le chômage en Allemagne et rendre son économie plus compétitive. Parmi celles-ci figurait les fameux " ein-euro jobs ", des postes rémunérés un euro de l’heure obligatoire pour tous les chômeurs auxquels l’Agence allemande pour l’emploi les proposait. Au refus duquel leur aide sociale était réduite de 30 % pendant trois mois. Ou encore les " Ich-Age " des minis-jobs qui sont comme les ein-euro jobs mais exonérés de toutes charges…
Donc le défaitisme et l’exaspération phobique de voir un chômage au plus haut rendraient totalement hystérique à un point où toute chose potentiellement apte à inverser la trajectoire de ce fléau serait salutaire.
I.H.
18 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON