Courte vue
Renault, l’historique marque automobile Française, installe une usine au Maroc ; il ne faut rien de plus pour déclencher la polémique. Il s’agit d’une unité d’assemblage pour un monospace « low cost »
Scandale ! Pourquoi pas en France ? C’est le refrain de tous les syndicats, du PS et la défense de l’UMP est, le moins que l’on puisse dire, très molle. On ressentait une certaine gêne même chez Hortefeux hier soir sur la 5.
Bien sûr l’argument des coûts de production traîne ici et là, l’inévitable coût de la main d’œuvre et poids des charges sociales resurgissent. Laissons ici cette évidence qui ne résume pas la problématique des dirigeants de Renault. Qui sait que Porsche, le fameux « modèle Allemand », réalise 48% de sa « valeur ajoutée » sur des véhicules fabriqués en Slovaquie ?
Pour vendre à de nouveaux consommateurs arrivant sur le marché de la « demande », il faut proposer des produits correspondant aux besoins de ces nouveaux demandeurs, compatibles avec leur budget. C’est aussi sans doute grâce à cette politique que Renault dans la période critique actuelle arrive à sauver l’ensemble de l’entreprise et par conséquent finalement protège également les emplois en France. Personne ne se plaint d'ailleurs ici de l'implantation des usines Toyota à Valenciennes.
Cependant allons plus loin dans cette polémique. Il est curieux que des arguments pourtant très appréciables ne soient jamais employés. Dieu sait si l’on entend piailler sur l’excès des entrées d’étrangers sur notre sol. N’essayons pas de trancher ici sur la réalité de ce « danger » pour les uns et de cette « richesse » pour les autres. Concédons simplement que ceux qui hurlent à « l’envahisseur » devraient réfléchir avant de critiquer des implantations « laborieuses » sur les rives sud de la Méditerranée entre autre. Il est évident qu’un des éléments important, ce n’est pas le seul , pour diminuer l’envie d’exil est bien de créer sur place des conditions d’activité dans tous les domaines.
Cette dernière préoccupation n’est sans doute pas la première chez nos industriels, mais n’a-t-on pas entendu très souvent les politiques de tous les bords appeler à ce développement dans les pays émergents ?
Pour terminer sur le sujet il vaut mieux pour l’Etat un industriel qui investit intelligemment même à l’étranger, consolidant ainsi l'entreprise, qu’une « prime à la casse » payée par le contribuable pour un simple « dopage » sans véritable vision d’avenir.
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