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Accueil du site > Actualités > Economie > Coût du travail ou coût du capital ?

Coût du travail ou coût du capital ?

Le « coût » du travail est placé au premier rang des causes des difficultés des entreprises françaises. Mais qu’en est-il ? Dans l’UE, il était, en 2011, pour les entreprises de plus de 10 salariés de 23,1 euros de l’heure, avec de fortes disparités : de 3,5 € en Bulgarie à 44,2 en Norvège. Avec 34,2 euros de l’heure en moyenne, la France est dans le groupe de pays au « coût » élevé. Mais la part de ce « coût » dans le prix du produit fini est souvent faible. Dans l’automobile la part du « coût » salarial dans le prix d’un véhicule pour l’entreprise qui l’assemble et le commercialise est de moins de 10%.

En ce qui concerne la productivité, la France se situe dans le peloton de tête au niveau mondial. Avec des salariés qui rapportent 54,8 €/heure la France est loin devant la moyenne européenne de 43,9 €/heure…et devant l’Allemagne (53,4€/heure). Loin d’être un « coût », les salariés sont surtout une manne bien profitable…

La démocratie ne doit pas s’arrêter à la porte des entreprises. Exigeons l’ouverture des livres de compte. Les richesses, c’est nous qui les produisons. Quand un patron dit qu’il est pris à la gorge, quel moyen avons-nous de savoir s’il dit la vérité ? L’ouverture des livres de comptes des entreprises est le seul moyen de contrôle.

C’est la rapacité patronale et les plans d’austérité du gouvernement qu’il faut combattre. D’autant qu’il n’y a aucune fatalité. De l’argent, il y en a, comme en témoigne le CAC 40. Des richesses accumulées aussi : le PIB de la France est deux fois plus élevé qu’il y a quarante ans. Mais depuis, les inégalités ont aussi considérablement augmenté, pour ne pas dire explosé !

Ras le bol de ces discours pro-Patron, pro-Capital. Ce n’est pas le CDI qui est rigide mais les profits que veulent faire les Actionnaires, véritables parasites de notre société. Car les seuls qui ne veulent pas entendre parler de sacrifices, qui ne veulent faire aucune concession et remettre en cause leurs « acquis et autres avantages » ce sont eux. Pendant que la propagande gouvernementale et médiatique désigne à la vindicte populaire les « avantages » de certains salariés, chômeurs ou fonctionnaires, les véritables assistés continuent de faire main basse sur notre travail et les richesses du pays qui disparaissent via des montages financiers dans les paradis fiscaux dont on nous dit qu’ils n’existent plus !

Ce qu’il faut faire, c’est diminuer le temps de travail sans diminuer le salaire afin que plus de personnes puissent trouver un emploi. Une 6ème semaine de congés payés voire 8 semaines ainsi qu’une durée de travail de 30h / semaine seraient un bon début. En fait il faudrait que le travail disponible soit réparti entre tous les ouvriers existants, cette répartition déterminant la longueur de la semaine de travail.

Il y en a marre de ces patrons de grosses boites et de ces actionnaires qui volent l’argent durement gagné par les salariés. Les charges sont soi-disant trop importantes mais il ne faut pas oublier que ce sont des cotisations sociales qui permettent à notre système social de continuer à fonctionner. Ces cotisations sont notre salaire différé, c’est une véritable avancée sociale, nous le supprimer, c’est nous amputer de notre avenir, c’est nous livrer pieds et poings liés aux assurances et aux marchés financiers !

Si on arrêtait de donner de l’argent au MEDEF, premier assisté de France, on trouverait de l’argent pour financer tout ce dont on a besoin.

La priorité, aujourd’hui, c’est de faire passer en tête les intérêts des salariés au détriment de ceux des actionnaires et du patronat. Le seul but de l’activité économique devrait être de satisfaire les besoins de chaque membre de la communauté, pas de créer des profits à gogos et des dividendes pour les actionnaires ; au final même la création d’emploi devrait passer au second plan, ce qui prime c’est que chacun puisse vivre dignement et envisager sereinement l’avenir de ses enfants.

Jean Pierre ACASOCA sur Conscience Citoyenne Responsable

http://2ccr.unblog.fr/2013/06/06/cout-du-travail-ou-cout-du-capital/

A lire sur le même sujet : COMPETITIVITE ET PETITS MENSONGES

« Vient une heure ou protester ne suffit pas, après la philosophie, il faut l’action »…V.HUGO


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25 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 13 juin 2013 10:44

    Plaignons les pauvres assistés !


    • spartacus spartacus 13 juin 2013 10:56

      Encore un article d’extrémiste de gauche ! 

      Agoravox phagocyté par cette caste d’extrémistes et censeurs qui empêchent l’expression des autres courants de pensée.
      Une caste qui n’accepte pas la contradiction !



      • foufouille foufouille 13 juin 2013 12:08

        « « Encore un article d’extrémiste de gauche ! » »
        faudrait savoir si crassus paye bien ses employés imaginaires ou pas


      • HugoS HugoS 13 juin 2013 18:43

        Si vous avez vraiment des réclamations à faire, faites le ici :
        http://www.agoravox.fr/spip.php?page=contact
        Si vous n’avez rien à dire, sur le sujet ici présent, alors ne dites rien.


      • cardom325 cardom325 13 juin 2013 18:53

        Le seul extrémisme que Spartacus supporte ,c ’est le sien, il nous précise que sur Agoravox, 98 % des articles sont de gauche ou d’extrême gauche, et nous propose d’aller lire et écrire sur Le Quidam, média bien pensant , comme il se doit ......or, sur ce Média, 100 % des articles sont de droite , ou je ne m’y connais pas, de la bave ultralibérale

        Alors , que faîtes vous encore sur Agoravox, cher congénère humain, allez disserter entre vous sur les bienfaits de la libre entreprise, des dividendes en hausse continue ...créez donc une caisse de solidarité pour les patrons nécessiteux

        Votre sectarisme n’a d’égal que votre aveuglement à vouloir faire porter ce grave défaut à vos contradicteurs


      • kalagan75 13 juin 2013 11:47

        le gouvernement et sylvia pinel t’ont déjà écouté : ils ont décidé de réduire à néant le temps de travail des auto-entrepreneurs.
        tes idées avancent ...


        • viva 13 juin 2013 12:18

          Merci à l’auteur de faire une piqure de rappel.


          Dommage que vous ne donniez pas les sommes qui sont données aux entreprises tout les ans soit directement soit la forme d’exonération.

          Vous pourriez aussi évoquez les travaux d’infrastructures et les dépenses publics qui font travailler les entreprises.

          Lorsque l’on voit les budgets travaux et d’équipement des communes sa donne aussi le tourni.

          Et je dirais au libéraux du site, qu’avec la main d’oeuvre low cost, les chantiers vont de plus en plus vers les entreprises et la main d’oeuvre non française donc de l’argent qui va faire tourner des pays étrangers.

          • titi titi 13 juin 2013 13:09
            « Lorsque l’on voit les budgets travaux et d’équipement des communes sa donne aussi le tourni.
             
            Et je dirais au libéraux du site, qu’avec la main d’oeuvre low cost, les chantiers vont de plus en plus vers les entreprises et la main d’œuvre non française donc de l’argent qui va faire tourner des pays étrangers. »

            Le principe de l’appel d’offre c’est le choix du « moins disant ».
            Donc soit l’entreprise française pratique des prix français, et elle n’a aucune chance.
            Soit elle fait de la cavalerie en espérant qu’un jour la tendance s’inverse.
            Soit elle fait venir de la main d’œuvre des pays de l’Est.


             

             


          • foufouille foufouille 13 juin 2013 14:15

            « Le principe de l’appel d’offre c’est le choix du « moins disant ». »

            surtout pour les copains. la commune paye 20 000, le copain reverse 4000 aux « clandestins »


          • The jester 13 juin 2013 13:38

            Je me suis arreté aux premiers chapitre car il me manque vos sources pour les cout et gain de productivité ?

            Car c’est la seule manière de valider vos dire en comparant le comparable !!!

            A savoir

            Un français a un cout de 34,2 pour un gain de 54,8, soit un gain pour le patron de 20,6€/H

            Si on regarde la moyenne cela donne 20,8 de gain, ce qui est relativement peu différent de la France au final, croyez vous que l’on se fasse chier pour si peu ?

            De plus nous ne savons pas si vos chiffres prennent en compte uniquement les charges sur les salaires ou la totalité des charges (Charges salariales, Impot, Taxe, Frais de fonctionnement)


            • aimable 13 juin 2013 14:19

              l’actionnaire est un boulet pour l’entreprise puisqu’il entre dans la case « dettes » , c’est l’improductif de l’entreprise !!!!


              • philippe913 13 juin 2013 14:49

                euh, l’actionnaire est le propriétaire de l’entreprise, ni plus, ni moins...


              • Francis, agnotologue JL 13 juin 2013 14:54

                aimable,

                ’’(l’actionnaire) entre dans la case « dettes » ’’

                vous croyez ?

                L’actionnaire ? C’est le capital, non ? Et le capital, sans lequel il n’y a pas de comptabilité capitaliste, est rémunéré sur les bénéfices.

                D’ailleurs, les dettes ne sont pas improductives : c’est ce qu’on en fait qui est, ou non, productif. Vous avez appris la comptabilité dans l’Almanach Vermot ?


              • aimable 13 juin 2013 14:55

                un mortel n’est propriétaire de rien , il utilise le temps de son passage, il faut rester humble !!!!!


              • Francis, agnotologue JL 13 juin 2013 15:08

                Oui,

                ben en attendant, il coûte cher, l’actionnaire ! Les fonds de pensions sont de redoutables requins.


              • tutti frutti tutti frutti 13 juin 2013 17:04

                Aimable un fin connaisseur de l’ entreprise . 


                L’ actionnaire pour lui est un boulet . 

                Alors qu’ il apporte son argent sous forme d’ investissement . 

                On est sauvé , le monde fonctionne avec des génies de ce type .

              • Mycroft 13 juin 2013 18:21

                L’argent de l’actionnaire n’est pas indissociable de l’actionnaire en lui même. On peut parfaitement prendre l’argent de l’actionnaire et investir avec cette argent, sans avoir besoin de lui donner des contreparties.

                Car justement, cela fait bien longtemps que les « investissement » des entreprises n’en sont plus. La recherche est en berne, les « investissement » c’est avant tout des luttes politiques contre les ouvriers occidentaux. Des création d’usine dans les pays sans droits du travail (en vue de délocaliser) ou de la spéculation.

                Les investisseur ne sont pas indispensable. Leur argent l’est, mais il y a de très nombreuse façon de le récupérer. Leur lécher les bottes, le moyen choisi jusqu’à présent, n’est que le plus servile et le plus nocif d’entre eux.


              • tutti frutti tutti frutti 13 juin 2013 18:29

                Exact Mycroft , l’ entreprise n’ a pas besoin d’ investissements , d’ ailleurs 

                elle a pas besoin de clients ni de fabriquer un produit . 

                Toutes ces notions sont obsolètes de nos jours . 

                Et puisque la Chine fabrique , vend  et  inonde tous les marchés du monde . 

                Donc vous avez raison . 

                Plus besoin de rien . 

              • Mycroft 14 juin 2013 09:47

                Vous savez lire ?

                L’entreprise à besoin d’investissement, pas d’investisseur. On peut prendre l’argent des investisseur et investir avec sans leur donner de contrepartie.

                C’est quand même ahurissant de faire un contresens aussi gros en lisant un post de moins de 20 lignes...


              • homesweethome 13 juin 2013 16:52

                Le chômage n’avait jamais atteint un seuil aussi critique que depuis cette année en France. 1 Français sur 6 est aujourd’hui au chômage.

                Que peut faire le gouvernement pour relancer le marché de l’emploi ? 

                • tutti frutti tutti frutti 13 juin 2013 16:59

                  Dans la perspective de penser que la diminution des heures de travail 

                  diminue le nombre de chômeurs il faut instituer la semaine de travail 
                  d’ une demie-heure par semaine .

                  On a bien constaté que depuis la diminution du temps de travail il y a 
                  de moins en moins de chômeurs .

                  N’ est-il ?

                  • Bulgroz 13 juin 2013 19:31

                    Les charges sur le travail sont de 41% en France, 3° pays au taux le plus élevé après l’Italie et la Belgique.

                    C’est 24% plus cher que la moyenne des 27 pays de l’UE qui est de 33%.

                    Je ne vois pas comment le cout de travail puisse être compétitif.


                    • Le printemps arrive Le printemps arrive 13 juin 2013 19:48


                       Si les ressources humaines pouvaient être gratuites, ce serait le paradis !

                      Allons, travailleurs faites un effort et plaisir à Bulgroz et ses amis, travaillez pour rien ! quel beau monde ce serait des travailleurs qui ne coûtent rien et qui la ferment !


                    • Karash 13 juin 2013 20:04

                      Le chiffre élevé de la productivité en France est une conséquence directe des mesures interventionnistes accroissant le cout du travail : les entreprises et les emplois peu rentables disparaissant purement et simplement du fait de ces contraintes économiquement insupportables, ne subsistent que les activités et les emplois les plus rentables.

                      Le taux de profit des entreprises françaises est parmis les plus bas du monde. Les profits engrangés par les entreprises du CAC 40 dovient être mis en regard des chiffres d’affaires prodigieux en jeu. D’autres part, ces grandes entreprises sont la plupart du temps tout sauf le produit d’un développement libéral. A leur tête, on trouve des oligarches proches des milieux politiques, et qui sont bien souvent d’ex fonctionnaires. Elles sont les produits de la politique économique française visant à favoriser le développement de « champions nationaux » au détriment du reste.

                      Les banques françaises sont parmis les plus sous capitalisées du monde, crédit agricole en tête.

                      Au niveau des moyennes entreprises, le taux d’autofinancement des entreprises françaises est un des plus bas d’Europe. En conséquence, les entreprises françaises n’ont d’autres choix que de courir après les financement externes, actionnaires et banques+ subventions étatiques, pour réaliser leurs investissements. Par ailleurs, le système de développement par la dette a été encouragé et organisé par l’Etat quand les banques étaient nationalisées, système produisant un taux d’inflation farammineux profondément destructeur pour l’activité économique.

                      Le fond jospin constitué avec l’argent des privatisations d’entreprises publiques en prévision du choc démographique sur le système de protection social français va être syphonné 20 ans à l’avance, après n’avoir atteint que le dixième des montants nécessaires pour accomplir sa mission.

                      Bref, ouvrez yeux bon sang, il est clair que les entreprises françaises sont saignées afin de permettre à des politiciens clientélistes de corrompre (et entuber en même temps) leurs électeurs.

                      Quelles que soient les mesures étatistes que pourront prendre des socialistes pour aménager le salariat, puisqu’aucune de ces mesures n’agit sur le véritable pivot du rapport de force entre le salarié et le patron, qui est la possibilité d’améliorer sa situation en changeant d’emploi. Possibilité qui repose in fine sur la valeur de ses compétences dans le contexte économique où il évolue.


                      • ecolittoral ecolittoral 14 juin 2013 10:05

                        L’un des problèmes à résoudre d’urgence, c’est l’euro ! Cette monnaie nous oblige à acheter moins cher à l’importation et décourage la production, trop chère (en euros).

                        En euro, j’achète et je produit ailleurs.
                        En Franc, les importations seraient 6 fois plus chères...et nous serions contraints (?) de produire ici.
                        « La priorité, aujourd’hui, c’est de faire passer en tête les intérêts des salariés au détriment de ceux des actionnaires et du patronat. » C’est un peu plus compliquer que ça !!!
                        Une boîte sans patron(ou gérant), ça n’existe pas.
                        Une boîte sans actionnaires (investisseurs sur le long terme) c’est galère à « démarrer ».
                        Il s’agit plutôt de rééquilibrer les gains et, dans certaines limites, les pouvoirs de décision.
                        Le MEDEF ne représente qu’une infime fraction des « patrons ».

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Robert GIL

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