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Crise financière 2.0, la suite : lente glissade ou nouvel épisode de panique ?

Les chants de sortie de crise continuent à être lus et entendus dans la presse et ailleurs. Mais plus l’on gratte la surface des chiffres immédiatement accessibles, et plus les raisons de craindre une rechute grave des banques américaines, et peut être des plus grosses d’entre elles, se font précises. Observerons nous une lente Glissade de dégradations lentes et "gérables" du total de bilan des banques, ponctuées de faillites d’établissements mineurs plus ou moins facilement digérés, ou vivrons nous un nouveau tremblement de terre façon faillite de Lehman ?

La faillite, nous voilà !

Selon la FDIC, 120 banques ont fait faillite depuis le 26 septembre 2008, date de la chute de Lehman Brothers, dont 106 depuis le premier janvier 2009. Et alors que les radios chantaient l’air du retour de la reprise en mai - Il faut dire que la bourse avait touché un point bas le 25 mars avant d’entamer un "rallye" à +40% en 5 mois, avec des bancaires à +166%, j’osais affirmer le 18 mai que le pire était à venir pour les banques américaines.

Et depuis, malheureusement, 73 faillites ont été épongées par la FDIC. Il y a des jours où l’on aimerait se tromper. 

2009-failingbanks
100, c’était le total il y a une semaine.
Depuis, 6 nouvelles banques ont plongé !

Récapitulons :

  • T4 2008 : 14 faillites, 
  • T1 + 1//2 T2, 2009 : 33 faillites
  • 1/2 T2 +T3 + 3 semaines en octobre : 73 faillites.

Certes, mes intervalles ne sont pas égaux, mais malgré tout, difficile de voir là un signe d’amélioration de la situation des banques. Certes, une fois la situation assainie, les mauvaises tendances se retournent. Si les faillites enregistrées représentaient seulement la purge des établissements les plus fragiles, il n’y aurait rien de trop alarmant. Et d’ailleurs, certains remarquent justement que le pic s’est produit en juillet. "Hourrah ! La tendance s’inverse".

Sauf que...

Des actifs surévalués ?

Selon la FDIC toujours, reprise en coeur par les deux pessimistes en chef Denninger et Shedlock, la dépréciation des actifs enregistrée lors des faillites et prise en charge par la FDIC concerne 11 à 25% du total du bilan, avec un record à plus de 30% pour Colonial, la plus grosse faillite de 2009, avec un total de bilan de 25 milliards. On est encore loin des géants bancaires, mais ce n’est pas négligeable.

Ah pardon, la banque "Partners" de FLoride vient de voir ses actifs réévalués à -43% ! Oups.

Ces dépréciations proviennent de ce que dans la panique de la crise, la norme "Mark to Market" a été suspendue en novembre 2008 pour un an par les autorités et que les banques semblent suivre de façon assez laxiste les prescriptions temporaires de la FASB, association comptable américaine.

Elles peuvent donc toujours affirmer avec une morgue que leurs ratios de fonds propres / total du bilan s’améliorent, et des résultats stratosphériques pour certaines, il est évident que les 120 banques en faillites constatées depuis fin 2008 n’étaient pas les seules avec des actifs largement sur-évalués en portefeuille. 

Philippe Béchade, pour la Chronique Agora, constate quant à lui que :

Intéressons-nous plutôt à cet étonnant paradoxe : alors que le prix médian des logements américains a chuté de 9% en moyenne ces 12 derniers mois (selon les régions), la baisse constatée par Fannie Mae et Freddie Mac n’est que de 3,6%.

L’explication est toute simple. Les banques américaines qui ont eu recours à la garantie des deux institutions parapubliques s’abstiennent d’ajuster la valeur hypothécaire des biens qu’ils ont financés à la valeur marché.

Voilà qui sème le doute sur la solidité des bilans (et les ratios de solvabilité) présentés par les établissements de crédit ces derniers jours. Il y aurait ainsi des dizaines de milliards de dollars de "survaleur" en attente d’être imputés... mais tant que ces sommes ne sont pas divulguées, le marché prend très volontiers les derniers trimestriels pour argent comptant.

Les profits tirés des activités de trading ou de prime brokerage (émissions d’actions ou d’obligations dans le cadre d’un nombre record d’augmentations de capital) sont là pour distraire l’attention des investisseurs. Cela leur ôte le goût de chercher ce que dissimule la dernière couche de peinture fraîche — de couleur verte — passée sur les comptes trimestriels.

Les ratios µ des banques US : enjolivés

Autrement dit, le niveau de fonds propres réels de nombreuses banques américaines, une fois enregistrées réellement toutes les pertes latentes, est encore insuffisant.

Or, la liste de la FDIC ne liste que les banques qu’elle assure. Dans la panique de 2008, deux géants ont été partiellement nationalisés de fait : citigroup et bank of america. Par conséquent, le trésor devient leur assureur et la FDIC ne s’en occupe plus.

Comment se portent ces deux banques ? Je n’ai pas grand chose d’exploitable sur BOA, mais les dernières décisions de Citi donnent à réfléchir. 

Citi Group, plus que jamais zombie bank ?

Citi vient d’annoncer d’une part l’arrêt pur et simple de programmes de cartes de crédit liées à des stations services, et surtout vient d’annoncer à plusieurs millions de ses clients détenteurs de cartes de crédit que leur taux d’intérêt passerait à... 30% (Denninger). Oui, trente. Enfin, 29 virgule 99. Pas une faute de frappe. Ce taux s’appliquera à tous les prêts sur carte de crédit à partir de novembre, et aussi bien aux payeurs qui ont eu des retards qu’aux bons payeurs avec des notations "prime" n’ayant jamais connu le moindre retard de paiement. Ceux-ci auront juste droit à une ristourne au bout d’un certain délai, de 10%, s’ils ne connaissent aucun nouveau retard de paiement. L’information est confirmée par Georges Ugeux pour le magazine de centre gauche Huffington Post.

Hypothèse 1

On peut imaginer que Citi cherche simplement à se désengager du marché de la carte de crédit, ce qui signifierait qu’elle envisagerait de se redéployer sur d’autres créneaux. Sauf que l’on voit mal lesquels.

Hypothèse 2 (qui serait de loin la plus dévastatrice)

On peut aussi imaginer que les banques se lancent dans une surenchère d’augmentation des taux juste avant que de nouvelles lois, semble-t-il dans les tuyaux du process législatif, introduisant des plafonds d’usure assez sévères ne soient votés par le congrès, pour inciter les parlementaires à ne pas imposer de taux d’usure légaux trop bas, et faire de gros profits avant le vote. Mais si c’était le cas, les autres banques auraient suivi.

Hypothèse 3 (Les banques anticipent une débandade généralisée. Improbable)

K. Denninger évoque effectivement quelques cas de banques qui suivent le mouvement de citi, mais pas de mouvement général de hausse des taux. enfin, pas pour l’instant. Si cela était le cas, cela voudrait dire que l’ensemble du secteur bancaire s’apprêterait à forcer un gel quasi généralisé du crédit à la consommation, car à 30%, l’usage des cartes de crédit chuterait dans des proportions drastiques. Peu réaliste, mais si c’était avéré, cela en dirait très long sur la confiance des banques dans l’état réel de l’économie US. Mais on imagine pas un gel complet du crédit à la consommation aux USA, quand bien même sa contraction est inévitable et en cours. Peu probable tout de même.

Hypothèse 4 (la plus réaliste selon Denninger)

On ne peut donc certainement pas exclure qu’un tel programme combiné de fermetures de comptes et de serrage de vis massif de ses clients cache de graves difficultés spécifiques à Citi.

Autrement dit, il est possible que Citigroup doive encaisser de telles pertes sur tous ses actifs qu’elle est obligée de faire payer très cher à ses clients encore debout leurs dettes dans l’espoir que les bons paient pour les mauvais.

Seul problème : les clients avec une signature encore correcte vont s’empresser de se faire refinancer leur crédit chez Citi par un concurrent, même si ce sera à des conditions moins favorables qu’il y a deux ou trois ans. Et ne resteront à Citi Group que les naufragés du crédit. Un tel mouvement ne s’explique pas, sauf mouvement de panique chez les dirigeants de la banque. Selon Denninger :

Perhaps what we’re really seeing is a business reacting to hidden deterioration of asset bases that are not known by investors and the public due to the legitimation of bogus accounting that happened this last March, but which is known by company executives !

Why do I believe this is a plausible, even likely explanation for this behavior by Citibank ? That’s simple : This sort of "terms change", which is an effective declaration of default even against those who haven’t defaulted (see above ; the same 30% rate is being applied to defaulted and non-defaulted accounts !), will drive two consumer behaviors that could ultimately destroy Citibank’s credit card business and perhaps the bank as a whole :

(1) Those who can transfer balances out somewhere else and/or pay them off will immediately do so. Nobody is going to pay a 30% interest rate and an imposition of default rates on non-defaulted balances willingly and on purpose unless they have no other choice.

Et maintenant, les mauvaises nouvelles

(2) A significant number of people, on receipt of this notice and understanding what it means (a declaration that non-defaulted accounts are being charged the same penalty rate as a defaulted account !) will immediately go out and charge up the entire unused balance on their card and then intentionally default.

While the latter is technically illegal there’s not much that can be done about it, especially if you’re unemployed (and 20% of America’s workforce is !)

On ne peut que rester perplexe devant un tel comportement de Citi. Perdre intentionnellement ses meilleurs clients en espérant que les autres se laisseront tondre à 30% par an dépasse l’entendement. Sauf s’il s’agit d’une manoeuvre de désespoir.

Toujours selon Denninger, c’est une "Hail Mary pass", par référence à un terme de football US, une longue passe "Ave Maria" du quarterback vers l’en-but adverse en espérant qu’un miracle amène l’ovale dans les mains du receveur. Ça marche rarement.

D’où peuvent venir les pertes ? Peut être de 800 milliards de $ de cautions et garanties qui resteraient encore dans le "hors bilan" de la banque ? (Source : Shedlock

Mish Shedlock est en contact avec des officiels de Citi inquiets par le buzz généré par la blogosphère autour de cette affaire. Attendons de voir ce qui en sortira.

Retour en grâce d’un "mark to market" light ? Vite, prendre l’oseille et se tirer !

Oh, et le flou règne concernant les nouvelles normes comptables qui vont être dévoilées en novembre, et qui pourraient marquer un retour en grâce d’une version à peine adoucie du "Mark to Market", encore que les normalisateurs européens et américains ne soient pas encore totalement parvenus à s’accorder. Vous comprenez pourquoi les dirigeants de grandes banques se dépêchent de se voter de super bonus ? Parce que toutes les pertes latentes devront à nouveau être portées dans les comptes d’une façon où d’une autre à partir de 2010.

Hypothèse purement gratuite de ma part : les dirigeants de certaines banques ont compris qu’il n’y avait rien à sauver et prennent l’argent des actionnaires avant que ceux ci ne s’aperçoivent que les "bons résultats" des 9 premiers mois de 2009 étaient en grande partie gonflés par des artifices comptables. Le "predatory capitalism" se porte encore bien.

Ah, et au fait, un petit rappel (graphe déjà publié dans ob’lib’) :

Les barres indiquent les montants mensuels de prêts dont le taux va subir une hausse contractuelle...

La flèche rouge n’est plus au bon endroit,mais le reste est toujours vrai. A partir de 2010, les réajustements contractuels de prêts à taux variables vont reprendre de plus belle. Les pertes bancaires vont donc s’accumuler, vu l’état dramatique tant du marché immobilier que de celui de l’emploi, car nombre de ménages emprunteurs ne pourront pas faire face aux mensualités réévaluées.

La seule petite différence entre la vague de "resets" des prêts subprime qui a engendré la première phase de la crise et celle à venir, est qu’entre temps, le chômage a doublé, le PIB a reculé, et que le taux de prêts en retard de paiement aboutissant à une forclusion est passé de 55% à 94% !

C’est la reprise, qu’ils disent. Mais on ne vous dit pas la reprise de quoi !

La titrisation totalement nationalisée

Oh, mais attendez : le graphique précédent ne tient pas compte de tous les prêts récemment accordés dans des conditions parfois scabreuses avec la garantie de deux agences d’état, Ginnie Mae (GNMA, une lointaine cousine de Fannie Mae sous contrôle public total depuis toujours) et la Federal Housing Administration.

Le graphique ci dessous (source Federal Reserve of San Francisco) montre comment ont évolué les parts de marché des différents refinanceurs de prêts depuis 2000.

Loan-refin-market-share

Fannie Mae et Freddie Mac, qui ont alimenté la machine à prêts douteux, au point que leur faillite coutera au moins 300 milliards de dollars au contribuable US (pardon, 400 milliards...), continuent, depuis leur quasi nationalisation de 2008, d’être les acteurs majeurs de la titrisation. Mais la nouveauté est que Ginnie Mae, jusque là un acteur plutôt discret sur le marché (d’où mon manque d’intérêt d’alors pour cette structure au rôle secondaire dans le déclenchement de la crise), s’est vu attribuer le rôle de prêteur de second niveau pour les prêts financés par le crédit d’impôt FHA dont je parlais vendredi dernier. Résultat, aujourd’hui, le refinancement par titrisation de tous les nouveaux prêts est nationalisé à plus de 90 % ! 

(nb. Le graphique est tout de même un peu trompeur en ce sens qu’en volume, le total des prêts originés à été divisé par plus de deux depuis fin 2008)

Et malheureusement, Fannie, Freddie et Ginnie n’ont pas resserré leurs critères d’attribution de crédits. Les apports personnels de 3% restent monnaie courante, et avec le crédit d’impôt, nombre de prêts sont en fait conclus avec apport personnel négatif. 

Bref, que l’immobilier continue de baisser, et il le fera dans les états les plus bullaires (Ca, Fl, Nv, Az) qui concentrent à eux 4 près de 60% des prêts en difficulté, et la plupart de ces prêts seront "en solde négatif", incitant nombre d’emprunteurs à faire défaut... Stratégiquement ou à cause du chômage. Bref, les risques de refinancement des nouveaux prêts sont intégralement supportés par le contribuable. Cela donne, semble-t-il, confiance aux investisseurs. Mais que vaudra la garantie de l’état US si la FED est obligée de créer ex Nihilo les dollars qui serviront à l’exercer ?

La fausse remontée de l’immobilier US

Ah, me direz vous, "mais vous oubliez que l’immobilier américain semble avoir atteint un point bas, et donc les nouveaux prêts octroyés ne seront pas aussi facilement en negative equity que les autres !" Cet argument est souvent entendu de la part d’analystes qui estiment que la fin du calvaire des banques est proche.

Mais comme je l’ai écrit vendredi dernier, les achats sont subventionnés par l’état à hauteur de 8500$ de crédit d’impôt. 8500$, c’est apparemment peu. Mais cela peut être considérable quand on sait que ce crédit peut abonder "l’apport personnel" des emprunteurs, ce qui leur permet des effets de levier augmentés. La subvention de 8500$ est donc en réalité plus importante.

Mais la quasi nationalisation de la titrisation à laquelle nous assistons, couplée avec des taux courts de la FED proche de zéro, permet aux banques d’octroyer des crédits à des taux maintenus artificiellement bas, ce qui constitue une seconde subvention, bien réelle bien que dissimulée, et qui permet donc aux vendeurs d’accroître leurs marges. Si les programmes de subventions viennent à se tarir, ou si le trésor se trouve à court d’argent pour faire face aux obligations de Fannie, Freddie et Ginnie, alors les prix connaîtront une nouvelle période de baisse, surtout si la nouvelle vague de "resets" contractuels amène un gros paquet de nouvelles maisons sur le marché des ventes consécutives à saisie.

Les parlementaires voteront ils la poursuite des programmes de subventions fédérales aux primo-accédants et aux autres acheteurs ? Rien n’est moins sûr, et en tout cas pas sur une longue durée : le trésor US doit trouver 114 milliards de dollars sur cette seule semaine (en gros, environ la moitié de ce que la France devait trouver sur toute une année avant la crise !), et la FED a annoncé qu’elle mettrait un frein sur le quantitative easing, pour ne pas risquer de provoquer une panique sur le dollar. Autrement dit, l’Amérique peut s’attendre à devoir voir les taux d’intérêts de sa dette augmenter de façon importante, étranglant le trésor.

Une politique de rigueur budgétaire devient donc de plus en plus probable à courte ou moyenne échéance tout au plus, et cela ne plaide pas pour le maintien de subventions au logement dont l’inefficacité commence à être prouvée

Ajoutons que l’on peut dans ce cas s’attendre à ce que les taux des prêts hypothécaires remontent aussi, et ce dans un contexte d’exigence de désendettement massif des ménages. Le potentiel de baisse des marchés les plus bullaires restent importants, et avec eux de nouveaux risques de dépréciations d’actifs.

Autres bombes à retardement

Aucune des bombes à retardement que j’évoquais en mai et juin n’a encore explosé, mais aucune n’a été désamorcée non plus. Notamment, l’immobilier commercial s’enfonce un peu plus dans la tourmente.

Par exemple, on a appris hier qu’une grande banque (non assurée par le FDIC), Capmark, spécialisée dans le crédit aux entreprises, avait déposé son bilan (source AGEFI) :

Capmark, une société américaine spécialisée dans l’immobilier commercial, s’est mise ce week-end sous la protection du Chapitre 11 en citant la situation du marché et le manque de capitaux disponibles. Sa dette s’élève à 11 milliards de dollars, JPMorgan, Citigroup et Deutsche Bank figurant parmi les créanciers. GMAC, KKR, Goldman Sachs Private Equity et le fonds Five Mile Capital font, eux, partie des actionnaires de la société.

Tiens, encore une perte pour Citi... Le risque global sur l’immobilier commercial est estimé à environ 700 milliards de dollars. A part ça, les dirigeants des banques vont s’attribuer des bonus record...Pendant qu’il en est encore temps ?

Des nouvelles du scandale MERS et des prêts sans ayant droit correctement enregistré

Je vous parlais la semaine dernière des révélations incroyables de Gretchen Morgenson en septembre dans le NYTimes, à propos de l’incroyable négligence de nombreuses banques à tenir des registres de propriété corrects. Et bien la même journaliste revient fin octobre avec de nouveaux cas tranchés par la justice américaine dans plusieurs états en faveur des emprunteurs. L’argument est ainsi résumé par un juge :

“I think that I have a more than 50 percent doubt that if the debtor paid this claim, it would be paying the wrong person,”

Il est impossible de trouver une estimation fiable du montant des emprunts dont un juge pourrait bloquer la procédure de forclusion pour des motifs similaires. Le premier article de Mme Morgenson évoquait jusqu’à un tiers de tous les prêts repackagés en MBS, soit environ 25% des crédits en cours, et sans doute plus si on s’attarde sur ceux en procédure de faillite. Bref, et même si le sinistre réel est moins important, de nombreuses banques doivent commencer à sentir qu’elles sont dans une impasse grave.

Lesquelles ? Allez savoir.

Conclusion

Tout porte à croire que, n’en déplaise aux admirateurs inconditionnels du trio Obama Geithner Bernanke, la situation des banques américaines est bien plus grave que ce que suggèrent leurs résultats apparemment très bons du troisième trimestre 2009.

Alors, dégonflement lent des bilans bancaires, ou nouvel épisode de panique après une grosse faillite prenant le monde financier par surprise ? Les paris sont ouverts.

Ceci dit, faute de temps et d’appétit pour ce qui se passe dans notre vieille Europe, rien ne me dit que nous n’ayons pas nous non plus des cadavres au placard. Notamment l’exposition des banques Allemandes ou suédoises aux économies de l’est, exsangues, alors que Moodys vient de déclarer que la comptabilité des banques espagnoles n’offrait aucune garantie de fiabilité, laisse craindre que la situation sur notre vieux continent ne soit guère meilleure. Le coup de grâce, paradoxalement, pourrait aussi venir d’une mauvaise étincelle sur le vieux continent.

C’est la reprise... des ennuis !


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17 réactions à cet article    


  • plancherDesVaches 2 novembre 2009 14:33

    Trés bon article.
    Pour un peu, je dirais qu’il est dommage que vous liiez les mots humanisme (par cet apport d’information qui nous fait progresser dans la compréhension du phénomène) et le mot libéral (terme commercial destiné à faire croire à une émancipation illusoire de l’humain).

    Ma version de solution dans le pari serait néanmoins que la règle du mark-to-market ne pourra pas se refaire appliquer. Même de façon « light ».
    Et nous en sommes à 115 banques, soit le même niveau de l’année 1992, sauf qu’il reste 2 mois...
    Il peut s’en passer des choses, en deux mois. Et notamment, comme vous le dites, un événement extérieur apparemment indépendant qui mettra le système à genoux.


    • plancherDesVaches 2 novembre 2009 16:03

      Je corrige, ou plutôt, nuance mon commentaire.

      L’explication sur les seulement 115 banques US en faillite où nous atteignons le niveau de 1992 est fausse.
      Car NON OBJECTIVE.
      L’explication est là :
      http://www.pauljorion.com/blog/?p=4539


    • Serge Serge 2 novembre 2009 15:01

      Un an après l’éclatement de la crise le constat que je fais est le suivant...

      Pourquoi banquiers,spéculateurs,requins de la finance ( bref...tous ceux qui se gavent sur le dos des peuples ) ne continueraient-ils pas à faire fonctionner le système de la même façon puisqu’ils ont l’assurance que les gouvernements ( qui ont fait la démonstration qu’ils ne servaient pas l’intérêt général _ à travers leur com. G8 et autre G20 ! _ mais qu’ils étaient les dévoués serviteurs de la finance...pour ne pas dire plus !!! ) « voleront » à leur secours avec l’argent des contribuables.

      C’est ce qu’a clairement exprimé le « New York Times » du 17 octobre dans son éditorial...
      « Nous ne pouvons pas continuer à TRANSFERER LA RICHESSE DE LA NATION à ceux qui sont au sommet de la pyramide économique ( ce que nous avons fait depuis environ trente ans ) tout en espérant qu’un jour, PEUT-ÊTRE,les avantages de ce transfert se manifesteront sous la forme d’emplois stables et d’une amélioration des conditions de vie de millions de familles... » il faut-être...« fou pour continuer à croire à ce conte de fée. »

      En France l’exemple de « France Télécom » est significatif de ce que dénonce le « New York Times »...

      Entre 2000 et 2008...moins 48 500 emplois...mais...1 025 millions d’euros versés aux actionnaires en 2000,soit 28% du bénéfice...et 3 386 millions en 2008 soit...83% DU BENEFICE !!!

      En 2008 les charges financières du groupe se sont élevés à 2,8 milliards d’euros ( essentiellement les intérêts de la dette ) contre 2,1 milliards de « charges » dites « sociales »...« France Télécom » verse plus d’argent aux banques qu’à la Sécu !!!

      Parmi les conséquences ( autres que humaines et sociales ) le groupe est fragilisé pour aborder l’aventure du très haut débit qui suppose un développement du réseau de fibre optique...270 millions d’euros prévus seulement sur 2007 et 2008 !!!


      • W.Best fonzibrain 2 novembre 2009 15:19

        Bon article, 


        le système va s’effondrer et après nous aurons le NWO techno fasciste avec monnaie électronique.

        pauvre de nous.

        • lechoux 2 novembre 2009 15:52

          Où sont passés les 500 000 000 000 000 $ de contrats pourris ?

          Les intérêts d’aujourd’hui paient les pertes d’hier ; c’est pour cette raison qu’il y a des taux si élevés et que notre cher Lagarde favorise les crédit revolving.


          • plancherDesVaches 2 novembre 2009 16:04

            Réponse : sous le tapis.

            Coté taux, vous n’avez encore rien vu.

            Bonne crise à vous.


          • Gourmet 2 novembre 2009 16:59

            « Crise financière 2.0 » ou « Guignol ».
            Je résume :
            je te tape sur la tête tout en t’affirmant que demain ça ira mieux (tu n’auras plus mal à la tête) mais, le lendemain, je te retape sur la tête encore plus fort tout en reportant à après-demain l’absence de mal de tête !

            Tant que ça marche pourquoi s’en priveraient-ILS ?

            Il y a une sacré analogie entre
            1. un dictateur du tiers monde qui assouvit son peuple tout en ramassant les dollars issus de l’exploitation de ses richesses minières ou pétrolières et en n’informant pas son peuple des transactions ainsi opérées dans le dos de ce dernier et

            2. la dictature de la finance qui assouvit le monde tout en ramassant les dollars et en désinformant la planète.

            Non ?

            db

            db


            • BA 2 novembre 2009 19:03

              Aux Etats-Unis, la banque la plus importante pour les prêts aux Petites et Moyennes Entreprises s’appelle CIT. Dimanche 1er novembre, CIT a fait faillite.

              Lisez cet article  :

              «  Le spécialiste américain du crédit aux petites et moyennes entreprises CIT a lancé dimanche une procédure de dépôt de bilan, incapable de se refinancer après la crise financière internationale.


              Ce groupe centenaire compte environ un million de clients aux Etats-Unis et sa mise en faillite, si elle était attendue depuis des mois et ne devrait avoir qu’un impact limité sur les marchés, risque d’aggraver la contraction du crédit et de peser sur l’économie réelle.


              Le groupe CIT avait 71 milliards de dollars d’actifs.

              Il s’agit ainsi de la quatrième plus grosse faillite de l’histoire américaine après celle de Lehman Brothers l’année dernière (639 milliards d’actifs), World Com en 2002 (104 milliards) et General Motors (91 milliards).  »

              http://www.lesechos.fr/pme/conjoncture/reuters_00197442-cit-depose-le-bilan.htm

              Voici les dernières nouvelles de l’économie réelle (je dis bien  : l’économie réelle, pas l’économie des menteurs et des joueurs de pipeau)  :

              1- Le revenu disponible réel des ménages américains a baissé en septembre pour le quatrième mois d’affilée.

              2- Les dépenses de consommation des Américains ont diminué de 0,5 % en septembre.

              3- «  USA  : malgré la reprise, l’économie reste encore très dépendante de l’Etat. Les chiffres publiés vendredi 30 octobre par le Département au Commerce montrent que le revenu disponible réel des ménages a baissé en septembre pour le quatrième mois d’affilée, et que les Américains préfèrent épargner plutôt que dépenser, accréditant le pronostic des analystes selon lequel la consommation, qui a apporté 2,36 points de croissance au troisième trimestre, risque de replonger sur la fin de l’année.  » (Source  : france-info.com )

              4- «  Les autorités américaines ont fermé vendredi 30 octobre neuf banques, un record pour une seule journée depuis le début de la crise financière. Cette opération porte à 115 le nombre de banques mises en faillite depuis le 1er janvier 2009, soit le plus haut niveau annuel depuis 1992. Les analystes s’attendent à ce que d’autres surviennent encore d’ici la fin de l’année.  »

              http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE59U00G20091031

              Conclusion : la crise est devant nous.


              • Laurent_K 3 novembre 2009 00:48

                Très bon article avec une argumentation bien étayée.

                Pas vraiment d’accord avec vous sur la phrase « le maintien de subventions au logement dont l’inefficacité commence à être prouvée » car un soutient massif direct aux emprunteurs défaillants plutôt qu’aux banques aurait été bien moins coûteux et plus efficace pour stabiliser la situation que l’aide versée au tonneau des Danaïdes que sont les banques.

                Autre critique : les agences de notations genre Moody ont perdu beaucoup de leur crédibilité dans l’affaire -et je suis gentil- alors pourquoi continuer de prêter attention à leurs déclarations sur tel ou tel ? Si vous voulez une source plus fiable, je vous conseille Europe2020.org (LEAP). Ils ne sont pas infaillibles mais leurs anticipations se révèlent bien plus efficaces.

                Par contre, je vous rejoins totalement sur la conclusion : le pire est probablement devant nous.


                • xavdr 3 novembre 2009 17:30


                  Laurent, vous prétez des vertues illusoires au soutien des emprunteurs défaillants.

                  Le tonneau des danaïdes comme vous dites est en réalité celui de la bulle monétaire et immobilière (une seule bulle avec deux versants) qui a en partie importante explosé avec une perte de valeur de l’ordre de 50 000 G € constatée en 2007 et 2008. Une part de cette bulle était détenue de façon directe ou indirecte par les organismes financiers et bancaires. Une part plus importante, détenue par des particuliers, n’était pas capitalisée au sein de bilans de sociétés.

                  La crise que nous vivons, même si elle s’est déclenché par le problème des subprimes immobiliers (500 G $ de pertes) traduit en réalité un craquage monétaire (50 000 G € de dépréciations) : la surévaluation des actifs et monnaies occidentales était trop couteuse aux pays occidentaux (délocalisations, surconsommations, malinvestissements) comme aux PNI (achat de bons du trésor, stockage de devises et achat de valeurs institutionnelles telles que les 5 000 G $ de titres verrolés des société à capitaux privés de service public Fanny Mae et Freddy Mac, toutes choses qui portent des risques de dépréciation et une obligation pour cespays de ne pas jouir de ces ressources immédiatement).

                  Prétendre qu’il eut été plus simple et plus sain de maintenir la bulle en soutenant les emprunteurs défaillants parmi les particuliers est une grande illusion.

                  Au plan économique, une bulle coute affreusement cher à créer et à maintenir, même si dans un premier temps elle donne l’illusion de rapporter par l’augmentation provisoire de sa valeur apparente.
                  - Une entreprise ou un particulier qui envisage de travailler dans une région à l’immobilier surévalué va peut-être tous comptes fait se localiser ailleurs.
                  - Celui qui vend son appartement surévalué va pouvoir retaper luxueusement sa maison de campagne où il prend sa retraite, faire une croisière, offrir un home cinema à ses enfants, et investir dans des fonds de placements verts (next huge bubble) hautement risqués redondants voire fumeux, toutes choses qu’il n’aurait pas fait sinon. Celui qui a acheté se dit : au moins j’ai un capital solide. Oui mais la bulle finira pas se dégonfler, en attendant son capital est immobilisé, et il aura attendu plus longtemps avant de pouvoir être enfin propiétaire... 

                  Au plan individuel, un soutien aux particuliers n’aurait pas amélioré les choses à terme :
                  - Une proportion importante des emprunteurs défaillants a simplement fuit le retournement de tendance des prix de l’immobilier, qui les amenait à rembourser plus que la valeur déclinante de leur bien immobilier alors qu’il était parfois facile de stopper net les remboursements en abandonnant le bien immobilier aux mains de l’organisme de prêt, ou même en renégociant à la baisse le capital à rembourser.
                  - L’aléa moral (incitation à des comportements de plus en plus irresponsables) qui consiste à soutenir des emprunteurs défaillants est encore plus fort que celui d’une recapitalisation d’une société financière car dans une telle recapitalisation les dirigeants et actionnaires négligents perdent tout de même le contrôle au passage.

                  Enfin, concernant les agences de notations, il est exact qu’elles se sont comportées selon la description qu’on veut en faire en marchands d’illusion grassement payés pour des évaluations de risques ignorant les risques systémiques, ou en fonctionnaires inamovibles suivant servilement les recommandations de la banque fédérale (notamment via sa filiale de Boston dont l’exigencre « communautaire » de laxisme en matière de critères de prets faisait jurisprudence nationale) dont les recommandations méthodologiques négligeaient ledits risques systémiques pour se contenter illusoirement des risques de détail, décorrélés (individuels sans synchronicité particulière).

                  Je ne sais si Europe2020 étudie fiablement les risques systémiques, mais une chose est sure : ce sont les agences de cotations (Moddy, S&P, etc.) qui sont commanditées par une entreprise précise pour évaluer ses risques de détail. Or sans accéder aux comtpes détaillés, point d’évaluation des risques de détail.


                • BA 3 novembre 2009 10:22

                  Mardi 3 novembre  :

                  Londres dévoile un plan massif pour les banques.

                  Le gouvernement britannique poursuit son intervention massive du secteur bancaire. Après de premières injections au capital des grands établissements d’outre-Manche il y a plusieurs mois, Londres vient de dévoiler de nouvelles mesures de sauvetage.

                  - Première banque visée : Royal Bank of Scotland (RBS), qui va recevoir quelque 25,5 milliards de livres sous forme d’achat d’actions B. L’objectif : renforcer ses fonds propres aujourd’hui beaucoup trop faibles. Et Londres pourrait ne pas s’arrêter là, puisqu’il est prêt à ajouter 8 milliards supplémentaires si le ratio de solidité financière « Tier One » était inférieur à 5 %. Conséquence de cette injection de capitaux : la participation de l’Etat britannique au capital de RBS se hissera de 70,3 % à 84,4 %.

                  - Lloyds Banking Group (LBG) va également étoffer son assise financière. Détenue à 43 % par l’Etat britannique, le groupe va lever quelque 21 milliards de livres, dont 13,5 milliards récoltés grâce à une augmentation de capital.

                  http://www.lesechos.fr/info/finance/300387158-londres-devoile-un-plan-massif-pour-les-banques.htm

                  En clair  : les banques anglaises sont comme les banques américaines, françaises, allemandes, espagnoles, etc.

                  - Quand ça va bien, les banquiers s’en mettent plein les poches.

                  - Quand ça va mal, les contribuables paient des dizaines de milliards pour sauver les banques.

                  Quelle est la devise des banquiers  ? La devise des banquiers est  : «  Pile, je gagne. Face, les contribuables perdent, et je gagne aussi.  »

                  Les banquiers vont donc continuer à prendre des risques ahurissants, à spéculer, à jouer à l’économie-casino.

                  Les banquiers auraient tort de se priver. Ils savent que, quoi qu’il arrive, les contribuables paieront pour rattraper leurs conneries.


                  • dom y loulou dom 3 novembre 2009 11:37

                    Quand des personnes voius rendent dépendants... via supermarchés et vous aliènent au point que vous ne savez plus couvrir les fondamentaux pour survivre vous et votre famille...

                    vous croyez que c’est par altruisme ?

                    C’est je pense LA question que les ocidentaux devraient se poser de toute urgence, parce que si on atteint un tel état de dépendance cela devient de la domestication.
                     
                    La « manne céleste » va retirer la bêquetée si vous ne faites pas comme ils disent, les intermédiaires auxquels tous se sont livrés et ont livré, clefs en main, toute leur vie, leur culture et leurs productions, par commodité, bien sûr... et cette commodité est devenue un esclavage.

                    Ce n’est ni une fatalité ni irréversible, cela dépend de l’aliéné de vouloir retrouver son autonomie.

                    Et cet aliéné c’est nous.

                    La grande vie des prêteurs contraste de plus en plus avec celle des empruntants... d’abord les seconds ne peuvent plus que emprunter d’avantage pour poursuivre la consommation du monde... mais cela ne fait que augmenter une dette qu’ils n’avaient pas contractée auparavant. En inde les paysans se suicident parce qu’ils ne peuvent racheter des semences à Monsanto, l’état de dépenance amené là carrément par la transformation génétique des plantes ne produisant plus de semences. Livrés poings et pieds liés à Monsanto.

                    Et les prêteurs scientistes roulent sur l’or en rigolant de voir la société civile disparaitre au profit de la machine de guerre, bastion de leur fortune et de leur pouvoir temporel. Un monde de petits fonctionaires ravis d’abuser de leurs petits pouvoirs en chaîne.

                    La grande aliénation des aom.

                    Cela s’appelle un hold up.

                    Dans tous les sens du terme et pour tous les aspects de notre société. Les intermédaires parasitent tout. Et nous avons pourtant vécu des millénaires sans eux.

                    Mais faut croire qu’on a atteint un tel degré d’aliénation que tout le monde semble ravi de croire léguer les dettes colossales à leurs enfants et de mourir avant la réclamation des remboursements ?

                    Ah la crise est finie ? parce que 2800 milliards ont été imprimés sur du vent et foutus sur notre dos ? Il y en a des crédules hein ?

                    Car jamais une dette n’a été contractée au bénéfice de l’empruntant, cela n’existe pas et c’est pourtant exactement ce que wall street prétend.
                     
                    Et tout le monde perd ses libertés une à une , ravi de pouvoir continuer à se heurter la tête dans les compétitions innombrables du cirque babylonien et de soigner ses muscles en respirant de l’aluminium et autres neuro-toxiques.

                    Mais aujourd’hui les prêteurs décident de tout... et qu’en font-ils ? Une énorme guerre qui piétine tous les fondamentaux du vivant et pervertit toutes les relations par tromperies innombrables et mensonges gros comme comme le monde, toute l’histoire des hommes en est pétri de ces mensonges maladifs qui noyautent les relations entre les nations pour mieux leur fourguer la « nécessité de l’union »... ajourd’hui le réchauffement... union forcée, planétaire, uniformisante, militarisée, impériale. Au lieu de viser l’indépendance des nations et des hommes dans un partage et une augmentation constante des richesses et des êtres.

                    Non, l’uniformisation bête et méchante, à l’image des frappeurs de phoques qui ensanglantent la banquise dans l’ignorance la plus consternante d’eux-mêmes.

                    Avec l’étalage eugéniste de vouloir ouvertement créer une sous-espèce d’hommes pour une élite sublime et ayant accès à toutes les médecines, toutes les intelligences pillées, tandis que les autres travaillent et crèvent.

                    La cage aux fauves n’est pas loin et les arènes romaines non plus.

                    Mais c’est uniquement dû à la servitude prise pour la plus grande des libertés, car sans cette croyance en l’altruisme des prêteurs (une vraie religion on dirait) tout ceci ne serait pas possible.

                    Comme un troupeau de vaches sensibles qui aiment ceux qui vont les amener à l’abattoir, toutes confiantes puisqu’ils les ont soigné et nourri pendant toute leur vie,

                    Est-ce une pilule trop amère à avaler pour la croire ?

                    Assurément. C’est bien pour cela que les Bilderberg ont développé autant de mythes sclérosants qu’il faut croire dans la terreur... pour éloigner du savoir qui amènerait fatalement (pour eux) à la révolte souveraine, pacifique, mais BIFURCANTE.

                    de nouveaux paradigmes existent, mais encore faut-il s’en servir.

                    cela ne dépend de personne d’autre que VOUS.

                    lulu.com Ludus - le jeu de perles de verre


                    • lechoux 5 novembre 2009 14:27

                      Bien dit Dom. Il nous reste le libre arbitre, qui se développera si l’humanité a envie de survivre. Car c’est bien par la volonté que nous nous sortirons de cette impasse. Si l’humain préfère croire aux rêves, alors il est perdu. Il faut dire que ces rêves sont confortables, c’est là notre point faible.


                      • millesime 8 novembre 2009 13:13

                        un des gros probléme auquel vont être confrontés les US est l’utilisation des enveloppes budgetaires impressionnantes votées pour la stimulation économique, selon leap2020
                        www.leap2020.eu
                        qui diagnostic cela comme : « la barrière de la capacité d’absorption ».

                        c’est une contrainte que l’UE connait bien pour s’y être heurtée de manière répétée durant ces vingt dernières années.
                        L’expérience européenne a montré qu’il faut du temps, beaucoup de temps en fait, pour dépenser efficacement des centaines de milliards d’euros, (là des dollars)
                        c’est le temps qui fait défaut, et les plans de stimulation économique vont dériver vers deux impasses bien cconnues des Etats membres de l"UE :
                        gaspillage et corruption d’une part, subventions non consommées d’autre part,.
                        Dans les deux cas, l’impact en matière de croissance sera nul voire négatif... !

                        http:/:millesime.over-blog.com


                        • karquen karquen 8 novembre 2009 17:57

                          Un gros travail que j’ai plussé biensur.

                          Ceci dit :
                          la déontologie se confronte à des organisations structurelles de base.
                          Le monde et son organisation macro-économique est obligé de passer aujourd’hui par un développement local de production. La centralisation n’est bonne que pour des produits manufacturés universel - et encore - la qualité intrinsèque des compétences séculaire n’y sont pas. Je veux parler de l’atelier du monde qu’est la Chine : une catastrophe de produits bon marché sans qualité et en général qui ne satisfait aucun client.
                          Le chômage étant une données voulue structurelle pour l’Europe, la crise économique est également à mon sens anticipée et calculée pour des changements programmés.
                          La seule incertitude - je pense - réside dans la démographie planétaire qui est le véritable problème, car à moins de dire à la moitie de la planète qu’elle crèvera de faim dans 50 ans, je ne vois pas comment déshabiller Paul pour habiller Jacques !


                          • BA 8 novembre 2009 18:08

                            A propos de la soi-disant «  » « reprise » «  » :

                            Les pays occidentaux sont confrontés à un chômage qui explose. Aux Etats-Unis, le chômage a atteint 10,2 % en octobre. Conséquence : la consommation baisse, et la consommation va continuer à baisser.

                            Problème supplémentaire : les consommateurs sont incapables d’emprunter pour consommer car ils sont fauchés et surendettés. Le nombre de crédits accordés par les banques s’effondre.

                            C’est donc l’Etat qui va soutenir la consommation. C’est l’Etat qui va se surendetter à la place du consommateur.

                            - En France, l’Etat distribue des primes aux consommateurs pour qu’ils continuent à consommer (prime de rentrée scolaire, prime à la casse, prime à la cuve, prime pour les logements économes en énergie, etc.)

                            - Aux Etats-Unis, cet été, l’Etat a distribué une prime aux consommateurs pour qu’ils achètent une voiture neuve. Mais ça n’a pas duré. Quand l’Etat a arrêté de distribuer cette prime, les ventes de voitures se sont effondrées.

                            - De même, l’aide surnommée « Cash for houses » est donnée aux primo-accédants. Quand un ménage américain achète un logement, l’Etat lui donne un crédit d’impôt de 8000 dollars. Cette aide devait se terminer en novembre. Les hommes politiques américains ont compris que les ventes de logement allaient s’effondrer si cette aide s’arrêtait. Du coup, ils ont voté une loi prolongeant ce programme d’aide jusqu’au 30 avril 2010 :

                            « le texte contient une disposition permettant d’étendre un crédit d’impôt de 8.000 dollars accordé aux nouveaux acheteurs immobiliers, afin de tenter de relancer le secteur. Ce crédit d’impôt expire au 30 novembre. Il avait été instauré en février dans un vaste plan de relance de l’économie. Les sénateurs ont décidé de le prolonger jusqu’au 30 avril 2010. »

                            http://www.lepoint.fr/bourse/2009-11-05/usa-le-congres-adopte-une-extension-de-la-duree-des-allocations/2037/0/392723

                            L’Etat se surendette pour soutenir la consommation. Si les aides d’Etat et les primes s’arrêtaient, la consommation s’effondrerait brutalement.

                            Jusqu’à quand va durer cette fuite en avant ?


                            • lechoux 9 novembre 2009 15:55

                              @ millésime : « L’expérience européenne a montré qu’il faut du temps, beaucoup de temps en fait, pour dépenser efficacement des centaines de milliards d’euros, (là des dollars) ». Ils auraient dû nous en parler, on les aurait débarassés de leur problème !!

                              @ karquen : « une catastrophe de produits bon marché sans qualité et en général qui ne satisfait aucun client ». Là vous vous gourrez. J’ai acheté des chaussettes chinoises par 10, qui ont duré 6 mois ; comme elles étaient de la même couleur, j’ai jeté au fur et à mesure pour me retrouver aujourd’hui avec 2 paires. J’ai même acheté un paire de 37-39, alors que je chausse du 42, parce qu’elles étaient en solde, mais pas les 41-42. Et cela m’a fait beaucoup rire, car, comme quoi, dans une situation différente ( c’est à dire en état de paupérisation), nous réagissons différemment. Ce que vous annoncez, c’est le principe de Ricardo, qui est si simpliste que je ne peux pas croire que les économistes y croient ! D’ailleurs l’auteur est un ricardiste, qui ne m’a toujours pas répondu, à savoir, qu’il m’explique pourquoi nous achetons des produits importés de mauvaise qualité.

                              @ karquen et BA : Ce sur quoi vous mettez justement le doigt, c’est que nos gouvernants veulent absolument conserver le même système économique, à savoir, l’hypothèque d’une croissance future par le crédit, ou la main-mise sur nos revenus futurs. Et vous avez raison de dire que sans consommation (à crédit) aujourd’hui, c’est la fin de l’économie. Sans crédit, il n’y a pas d’économie.
                               
                              C’est à dire que nos gouvernants économiques ont trop peur que nous découvrions la chaîne de Ponzi de l’économie ainsi que le solde de l’opération si l’économie s’arrête. L’injection dans l’économie d’aides de l’état est aussi une hypothèque de nos futurs impôts. Et là, je ne sais pas encore combien d’impôts je vais payer au cours des 10 prochaines années, mais nos gouvernants ont déjà trouvé comment les dépenser. C’est un Pinay « Simple Franc » qu’il nous faut aujourd’hui.

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