Crise financière (3) : Comment en sortir ? Remettre le progrès au service de l’homme
Nous traversons actuellement la plus grande crise financière depuis 1929. Comment sortir de cette crise et construire un systéme economique durable et équitable ? Les mécanismes déséquilibrants autorisés par le neolibéralisme sont responsable de l’iniquité de la perversion du progrés technique qui dégrade actuellement la qualité de vie. Il faut construire un systéme progressiste qui permette à la majorité de la population de jouir des avancées techniques.
VI Les solutions logiques : le progressisme ou comment profiter du progrès et ne plus en pâtir.
Premièrement il faut mettre un terme immédiat à l’aventure libérale actuelle. Il faut mettre en place un système qui permette à l’homme de profiter des bienfaits du progrès technique.
Il faut clairement que l’état mette en place des règles claires qui protègent le marché du travail pour le soustraire à la loi "naturelle mais injuste" de l’offre et de la demande. La nature est ni juste ni injuste, elle est. Seul l’homme est capable de justice et c’est le propre de l’homme que de s’affranchir de lois de la nature. L’état doit imposer des salaires minimums (et pas que minimums, des salaires minimums de façon globale, à tous les échelons) élevés et des conditions de travail correctes. Il doit limiter le plus possible la précarisassion du travail, mettre en place des règles très strictes pour cela. Pour autant ces salaires ne doivent pas être fixés arbitrairement mais doivent suivre une logique. Par exemple l’état par la loi pourrait annuellement redéfinir à la fois le temps de travail et un indice pour les augmentations salariales en se basant sur les progrès fait en matière de productivité. Par exemple pour 1 heure gagnée en productivité l’état pourrait imposer que 25 minutes de temps libre supplémentaire soient offertes au salarié, que 15 minutes de salaire équivalent supplémentaire soient versées au salarié, les 20 minutes restantes venant accroître les profits du capital. Cela pourrait réellement s’appeler une politique de revalorisation du travail car la politique actuelle si elle s’en réclame est en réalité une politique de dévalorisation du travail. Certains diront que ça ne va pas marcher, que les capitaux vont partir, que ça ne sera plus rentable de produire sur le sol du pays qui appliquera ce genre de politique ! Mais alors que faut il faire ? Il faut accepter qu’un progrès technique, par le biais de l’offre et la demande, dégrade la situation de la majorité de la population, accroisse les inégalités et en définitive ne profite qu’au capital ? D’autre penseront que c’est beaucoup trop dirigiste et agiteront le spectre du communisme. Malheureusement, on ne peut laisser les choses se décider seules car seules elles conduisent au résultat actuel. Par ailleurs l’état doit assumer son rôle de garant de l’intérêt général.
Au delà de ça il faut que l’état se réinvestisse dans l’économie. Il faut que l’état investisse dans les infrastructures pour favoriser un développement économique à la fois équitable et respectueux de l’environnement. Il faut aussi que l’état soutienne les secteurs de l’économie qu’il juge cruciaux pour l’avenir et dont il juge le développement profitable à l’intérêt générale. Ces dépenses ne constituent pas des dépenses de fonctionnement créant des déficits budgétaires abyssaux. Il s’agit d’investissements qui rapporteront plus à l’état qu’ils ne lui ont coûté. Évidement, il ne faut pas par la suite vendre les poules aux oeufs d’or (comme ce fut le cas pour les autoroutes).
Pour financer ces investissements, il faut que l’état se redonne les moyens financiers d’assurer ses missions. L’état doit reprendre le contrôle de la création monétaire et reprendre son droit à se financer par des prêts sans intérêts. Par ailleurs, les banques doivent cesser d’être investies d’un pouvoir de création monétaire. Les banque doivent : soit pouvoir prêter l’argent qu’elles ont en faisant payer les intérêts qu’elle souhaitent, soit prêter l’argent qu’elles n’ont pas mais sans pouvoir faire d’intérêts mais seulement facturer les frais du service de façon fixe (leur service consistant à évaluer la solvabilité de l’emprunteur et le risque lié au prét).
Libre échange ou pas libre échange ? Le matraquage, la propagande médiatique subit ces dernières années est destiné à nous convaincre que seul le capitalisme, lui même réduit au néolibéralisme économique est viable. Toute autre alternative étant "maléfique". Et d’agiter une fois le spectre de communisme et l’autre le spectre du fascisme. Ainsi, le protectionnisme économique, même fait de manière intelligente est présenté comme une mesure véritablement atroce que seuls des nationalistes de la pire espèce pourraient prendre. Or mettre en place des taxations douanières basées sur le coût environnemental ou humain est loin d’être nationaliste. Cela revient simplement à dire : nous n’accepterons pas de consommer des produits qui ont par leur production représenté un coût que l’on juge inacceptable pour la planète, ou que les personnes employées pour produire ces produits n’ont pas été traitées décemment ou n’ont pas été rémunérées de façon convenable. Cela revient à encourager les pays en voie de développement à bien traiter leur population s’ils souhaitent nous vendre des produits. Au contraire le libre échange en place actuellement conduit à la marchandisation et représente une forme moderne d’esclavagisme des pays pauvres par les pays riches. Le libre échange permet de saper la production agricole des pays pauvres en la mettant en concurrence avec celle des pays riches. Entre 1960 et 1998 le ratio de revenu entre les 5% des pays les plus riches et les 5% des pays les plus pauvres est passé de 30/1 à 74/1. Entre 1985 et 2000 le nombre de personnes vivant avec moins d’un $ par jour a augmenté de 18%. C’est cela la conséquence du libre échange et de l’abattement des barrières douanières. Évidement cela doit être conjugué avec une nouvelle manière d’aider au développement. Nous devons aider les pays pauvres ou en voie de développement à se développer. Nous devons les aider dans leur progression technologique et dans la progression de leur savoir. Nous devons les aider à développer leur propre industrie qui sera au service de leur propre population. Il n’est profitable pour personne de produire à l’autre bout de la planète des biens de consommation pour en réduire le coût. Ce n’est pas profitable pour les pays riches qui accélèrent leur désindustrialisation et détruisent plus d’emplois que nécessaire, ce n’est pas profitable pour les pays pauvres ou en voie de développement qui produisent des richesses dont ils ne jouissent pas et enfin, ce n’est pas profitable pour la planète compte tenue de la pollution inhérente au transport de ces marchandises. Faut il stopper les échanges commerciaux ? A coût sure, non. Mais il ne faut pas non plus que les situations soient absurdes comme c’est le cas aujourd’hui. Tout cela peut sembler extrêmement rétrograde et conservateur, mais c’est faux. La mise en place progressive d’un libre échange généralisé à long terme n’est pas mauvaise. Encore faut il que se soit fait avec intelligence. Supprimer les barrières douanières entre pays comparables est plutôt bon, comme cela est fait en Europe ou sur le continent nord américain avec l’UE et l’ALENA. En revanche, supprimer ou réduire à l’insignifiance les barrières douanières entre pays de développements économiques très différent est stupide et improductif. Il vaut mieux aider ces pays à se développer pour ensuite, lorsque les écarts seront réduits envisager de telles choses. Car je le répète, lorsque les écarts sont trop grands, cela conduit à la destruction économique et sociale dans les pays riches et à une forme d’esclavagisme moderne dans les pays pauvres ou en voie de développement. Aider fortement au développement les pays plus pauvres que nous est dans NOTRE intérêt. C’est dans notre intérêt pour réduire le problème de l’immigration. C’est dans notre intérêt de leur permettre de s’offrir dés la mise en place de leur industrie des moyens de développement les plus écologiques. C’est dans notre intérêt pour stopper la progression du terrorisme dont le terreau est la misère. C’est dans notre intérêt pour développer avec eux de bonnes relations qui sous seront profitables à l’avenir et prévenir des guerres. Les états unis, au sortir de la guerre ont dépensé des sommes colossales avec le plan Marshall pour financer la reconstruction de Europe. Mais cet argent fut plus un investissement qu’un dont. A l’origine, ce dont est tout sauf philanthropique, les USA avait besoin des faire barrage au communisme (aujourd’hui le terrorisme) et de se reconstituer des clients pour leur produits industriels (aujourd’hui se prémunir des délocalisations). Néanmoins la façon de conduire ses intérêts propres tout en satisfaisant aux intérêts de ses partenaires est à méditer.
Enfin, je terminerai par le chapitre fiscal. Je pense qu’il faut vraiment revoir la fiscalité de manière globale, simplifier et centraliser la fiscalité pour redistribuer ensuite. Il faut réduire l’ensemble des taxes et prélèvement obligatoire (a l’exception des taxes écologiques) à trois impôts progressifs.
1. Un impôt sur le revenu SANS palier mais dont la loi mathématique basée sur l’exponentielle permette de taxer plus les plus riches sans jamais qu’il n’y ait d’effet de seuil injuste ou qu’une personne qui gagne plus qu’une autre avant impôt ne se retrouve après impôt avec moins d’argent. Néanmoins ce système de taxation permet une progressivité de l’impôt d’abord faible puis de plus en plus grande à mesure que le revenu augmente et cela sans tranches et sans bouclier fiscal possible. Un personne pourrait très bien se retrouver taxé à 80%, où serai le mal ? (je rappelle que les USA ont taxé les tranches supérieures à 79%entre les années 30 et 60) Chacun payerai en fonction de ses moyens.
2. Un impôt sur les bénéfices des sociétés qui suive la même loi. Les sociétés qui gagnent beaucoup d’argent payeraient beaucoup celle qui sont en difficulté peu voir rien. Évidement cela doit être pondéré en fonction de la masse salariale et de la taille de l’entreprise. Par ailleurs un tel impôt encouragerait de facto l’investissement dans l’entreprise ou l’accroissement des salaires.
3. Un impôt sur les revenus boursiers.
L’état estime combien il lui faut de recette pour l’ensemble de ses missions, il ajuste les taux de ces trois impôt pour faire correspondre les recettes puis il redistribue ces recettes aux missions qu’il assume. (Plus de TVA, plus de CSG,..., plus que trois impôts progressifs et justes). J’ajoute que ces impôts répondraient tous à l’article 13 de la déclaration des droit de l’homme et du citoyen à laquelle est soumise toute constitution française et qui constitue de fait le texte juridique de référence : "Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable. Elle doit être également répartie entre tous les Citoyens, en raison de leurs facultés."
Enfin, j’ajouterai que je pense que si les choses se poursuivent ainsi, la monnaie va probablement s’effondrer. En cela, l’ensemble du système de hiérarchie de valeur va également s’effondrer. Néanmoins la richesse de notre pays NE VA PAS S’EFFONDRER. Car elle n’est pas basée sur la monnaie. En définitive la richesse de notre pays est basée sur les savoirs, les savoirs faire, les ressources naturelles et les infrastructures qu’il possède. Cela n’est pas délocalisable. C’est la population française qui détient les savoirs et savoirs faire, et les infrastructures et les richesse matérielles ne peuvent pas être transportées.
Par conséquent, même si l’on change le système et que les capitaux fuient, ceux là n’emporteront aucune ou très peu de la richesse française avec eux. Ils n’emporteront pas les citoyens français, ni leurs savoirs ni leurs savoir faire. Ils n’emporteront pas nos routes, ni nos centrales électriques, ni nos usines, ni nos machines. Aux final, ce petit groupe de personne ne jouit des vraies richesses françaises que parce que le système est ainsi fait. S’ils partaient, ils ne partiraient qu’avec quelques feuilles de papier ou quelques bits informatiques mais ce serait suffisant pour créer du désordre. Ce système n’est pas modifié pour l’instant que parce qu’un telle modification engendrerai un désordre temporaire tel qu’il serai très mauvais pour tout le monde. Pourtant, aujourd’hui, ce désordre arrive, que l’on change ou pas de système. Alors, autant en profiter pour en changer.
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