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Accueil du site > Actualités > Economie > Crise financière : entre deux mondes

Crise financière : entre deux mondes

- Tout est calme pour un bon moment sur le plan financier. - Il s’y prépare un gros grain. Ce sont les deux versions de base qui s’opposent depuis quelques semaines, un monde céleste, officiel, de discours lénifiants et un monde bien terre à terre en plein bouleversement.
Deux mondes donc…

 
Le monde céleste
Officiellement, tout va bien, la crise financière est sous contrôle. Les perfusions de la BCE font merveille. La première (21 décembre 2011) a amené la détente des taux d’intérêt et les États ont pu renouveler leurs obligations « normalement » depuis janvier. Ce 29 février, le bar était à nouveau ouvert à la BCE. Le bilan général sur les deux opérations porte sur 1000 milliards d’euros, dont la moitié de renouvellement sur des bases plus favorables (1% sur trois ans) de crédits antérieurs, l’autre moitié de création monétaire pure. Les spécialistes parlent de quasi création monétaire, une frilosité que j’avais déjà dénoncée en janvier dernier. Si vous êtes intéressés à comprendre un peu comment se passe une telle création, voyez l’article d’Olivier Berruyer publié ce jour. Merci Olivier.
 
Le monde terrestre
Voici deux remarques très intéressantes de François Leclerc à propos de l’utilisation de cet argent frais, injecté en principe pour que les banques puissent à nouveau financer l’économie et nous éviter la dépression. Mais en fait ?
« Les chiffres publiés par ses soins [de la BCE] montrent en effet que les banques italiennes et espagnoles ont soutenu le cours des obligations de leurs pays réciproques en les achetant à l’émission, contribuant à une baisse des cours qui se confirme. En janvier dernier, les banques espagnoles et italiennes ont acheté de la dette de leurs pays pour plus de 23 milliards et 21 milliards d’euros respectivement, permettant à la BCE d’interrompre ses propres rachats sur le marché secondaire. » (F.Leclerc)
Par un subterfuge complètement contraire aux règles de l’Union, la BCE achète – indirectement il est vrai – des obligations à l’émission, imitant ainsi le mécanisme mis en place par le Federal Reserve à la suite de la crise de 2008. Mais il y a plus fort :
« Autre cas à charge, un consortium de banques espagnoles et de l’Institut du crédit devrait utiliser les liquidités de la BCE pour régler des impayés des administrations publiques à des entreprises espagnoles en difficulté, estimés de 30 à 50 milliards d’euros, leur donnant trois ans de répit pour rembourser, à moins que des montages financiers à la grecque ne soient utilisés pour faire disparaitre la dette. » (F.Leclerc)
Comment payer tout le monde sans augmenter les impôts ni la dette ? Avec l’argent de la BCE pardi ! Madrid va ainsi créer un consortium bancaire qui va emprunter ces 30 à 50 milliards à la BCE pour régler d’un coup les factures en souffrance. La BCE va payer les factures d’entreprises espagnoles, c’est du grand n’importe quoi.
 
 
Le monde céleste
Les accords du 21 février ont apporté une solution au problème grec. Au moins jusqu’à la conclusion du troisième plan de sauvetage qui sera nécessaire au plus tard l’an prochain, car la spirale est enclenchée : les contraintes posées à l’État grec amènent une récession de plus en plus profonde, laquelle empêche l’État de respecter les clauses du plan en cours et le forcent à demander un nouveau…
 
Le monde terrestre
Le problème grec est tout à fait en suspens. L’État a proposé à l’échange ses anciennes obligations (à 46,5% de leur valeur nominale) contre des nouvelles et la faisabilité du plan repose sur lez fait que 25% des anciennes obligations soient réellement échangées. Or de nombreuses d’entre elles sont passées soit aux mains des États, soit aux mains de hedge funds qui les ont achetées au cours du marché et espèrent le déclenchement des CDS pour en récupérer la valeur nominale… Précisément dans ce domaine, la question est de savoir s’il y a incident de crédit sur la dette de l’État grec, question renouvelée par le caractère volontaire obligatoire [1]  de l’échange des obligations. Mardi, le comité de détermination de l'Association internationale des swaps et dérivés (Isda) a été saisi. Interpellé sur l'impact de l'échange et des clauses d'actions collectives et sur la nouvelle subordination des créanciers privés par rapport aux banques centrales, il délibérera jeudi 2 mars en fin de matinée sur la question posée. S'il reconnaît un changement dans l'ordre des priorités de paiement ou s'il estime que l'échange n'est pas volontaire, les CDS seraient ensuite débouclés. Et l’on sait que c’est la boîte de Pandore… une boîte dont certains sont tentés de soulever le couvercle, vu les montants relativement restreints (50 milliards €) en cause dans l’affaire grecque.[2]
 
 
Le monde céleste
Le problème est à ce jour bien limité à l’État grec ; la contagion est évitée et la détente des taux est certaine. Si elle n’apporte pas de solution à long terme, la BCE par sa « quasi-émission » monétaire, laisse au moins le temps de souffler et accorde un répit qui va permettre le redémarrage de l’économie.
 
Le monde terrestre
L’État portugais est dans la tourmente. En outre, dès le lendemain de l’accord sur la dette de l’État grec, Mariano Rajoy a considéré que le moment était favorable pour renégocier avec Bruxelles les objectifs de réduction du déficit de l’État espagnol. Descendre de 8% l’année dernière à 4,4% cette année se révèle totalement irréaliste, car cela demanderait un ajustement de 30 milliards d’euros dans le budget, deux fois ce que le plan d’austérité prévoit. Si on y ajoute les pratiques de « prestidigitation » relevées plus haut, on voit que la situation de l’État espagnol est critique.
 
 
Le monde céleste
Les accords de novembre dernier montrent que l’Europe – séparée du poids mort britannique – est de plus en plus forte et se constitue peu à peu en une entité politique supranationale qui sera capable de faire face à la tourmente. Voyez par exemple le dernier rapport du GEAB. Variante : la thèse avancée par l’économiste Kenneth Rogoff, dans le Spiegel  : une fois qu’Athènes aura été expulsée de l’Union, les États-Unis d’Europe pourront mener plus rapidement à bien ce qu’ils ont prévu, grâce à la crise, par l’utilisation de cette crise comme moyen d’avancer rapidement et d’imposer un Empire européen, y compris contre les populations ou via la mise en tutelle de certains États.
 
Le monde terrestre
Une nouvelle Union pourra-t-elle vraiment émerger sur les cendres de la Grèce ? L’Allemagne a mis son opposition à une réunion de l’Eurogroupe après le sommet européen de ces 1er et 2 mars. L’Irlande va recourir au référendum pour ratifier les derniers accords européens… François Hollande a annoncé qu’en cas de victoire aux élections, la France en demanderait la révision. Les tensions sont permanentes, l’horizon bouché.
En outre l’Europe a besoin de tout autre chose que ce délitement démocratique qu’elle montre en permanence. Nombreux sont ceux qui comparent son destin actuel au destin de l’Empire soviétique dans les années 80 : avec toujours un plan en retard et devant faire face à terme à ce qu’on peut appeler « une "étrange défaite", née dans les arrière-gardes de la société civile avant de se déclarer dans la ligne de défense mise en place le long des murs anti-contagion. » (Barbara Spinelli)
 
 
Le monde céleste
Le MES (Mécanisme européen de stabilité) est sur les rails, les accords viennent d’être adoptés par le Bundestag, jusqu’ici très réticent à sa mise en place. L’Union européenne dispose donc d’un pare-feu de 500 milliards d’euros, prêt à être mis en œuvre à la moindre menace.
 
Le monde terrestre
L’efficacité d’un tel pare-feu est plus que douteuse. En cas de crise, c’est d’un montant de 1.500 milliards dont il faudrait disposer.[3] En outre, l’Europe devrait être assurée du soutien du F.M.I. Or ce soutien dépend de l’accord du Japon et des pays émergents (BRICS) qui se montrent de plus en plus réticents. Parmi eux, la Chine, en outre, donne des signes inquiétants de fragilité sur le plan financier. Là aussi une immense bulle immobilière menace d’éclater à tout moment, et le contexte général de récession économique mondiale a amené quelques commentateurs à poser ouvertement la question de savoir si ce n’était pas là précisément que se trouvait la principale menace immédiate pour le système financier international. Non seulement le pare-feu européen s’avère insuffisant, mais l’Europe est sans soutien international.
 
 
Le monde céleste
L’économie américaine a montré les premiers signes de reprise. Après une année de récession en 2012, qui selon l’OCDE sera bien moindre que la récession de 2009, dès 2013, l’ensemble de l’économie mondiale devrait repartir et soulager par la même les derniers soubresauts de la crise financière.
 
Le monde terrestre
L’économie mondiale est malade de l’addiction à une drogue qu’elle ne peut plus se procurer comme avant : la Dette. Elle doit réduire son endettement après avoir prospéré à crédit. Quel moteur de substitution est-il possible de lui trouver ? Personne ne peut apporter de solution à cette question. Lisez à ce sujet l’intéressant article de Michel Santi sur cette « illusion de richesse » générée par le sacro-saint indicateur du P.I.B. auquel tout fait référence… Tous les chiffres sont faussés, ceux du P.I.B. comme ceux de la « croissance négative ». La crise actuelle n’est-elle pas avant tout le témoignage de leur incapacité à nous restituer un état vraisemblable de la situation économique mondiale ?
Toute l’évolution depuis le début de la crise ne montre-t-elle pas qu’on est en train, comme le souligne François Leclerc, de surcharger l’endettement des États pour soulager le système bancaire et tenir la tête hors de l’eau. Loin de porter progressivement remède à la crise de la Dette, on l’aggrave donc en permanence…
 
 
Le monde céleste
Si l’impasse se confirme, on appellera au secours l’inflation. Les financiers y perdront leur capital investi (c’est la célèbre euthanasie des rentiers), mais au moins cela sauvera le système. Je puis vous recommander à ce sujet un article qui décrit bien le mécanisme de ce qui apparaît comme l’inévitable issue de secours pour beaucoup.
 
Le monde terrestre
L’issue de secours existe-t-elle vraiment ? Les causes profondes de l’inflation font l’objet de discussions sans fin, et dans son article Simone Wapler développe très bien à propos de l’inflation la grande question soulevée par le Japon depuis 20 ans : « C’est ce qu’a essayé de faire le Japon depuis l’éclatement de sa bulle immobilière dans les années 1980 … sans succès. Le Japon n’a pas connu d’inflation et la déflation se poursuit. C’est ce qu’ont essayé de faire les États-Unis depuis 2008 en faisant surgir des milliers de milliards de dollars du néant. » Alors viendra, viendra pas ? C'est donc jusqu’à la solution-miracle qui semble se dérober sous nos pas.
 
Nous trouvons-nous aujourd'hui vraiment aux ultimes limites d'un système, OUI ou NON. Mon point de vue de ce jour était assez basiquement de vous développer Le Pour et le Contre.
 
MALTAGLIATI
 
 


[1] En effet, le gouvernement grec a engagé le processus législatif d’adoption d’une clause d’action collective rendant obligatoire jusqu’au seuil des 2/3 du volume l’échange des titres.
[2] Les principaux vendeurs de CDS souverains sont les grandes banques d’investissement : Morgan Stanley, Goldman Sachs, Bank of America, Merril Lynch, chez les Américaines ; Barclays, Deutsche Bank, UBS, Credit Suisse, Société Générale, BNP Paribas, Crédit Agricole et Natixis, chez les européennes ; les principaux acheteurs sont les grandes banques, les fonds spéculatifs, les assureurs et les fonds de pension.
 
[3] Il faudrait un minimum de 1500 milliards du FESF et du MES qui lui succédera si on veut pouvoir faire face aux tensions possibles dans les années à venir sur la dette espagnole (700 milliards) ou sur la dette de l’Italie (2000 milliards) et à la condition que la France puisse continuer à se financer à des taux peu élevés.

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20 réactions à cet article    


  • BA 1er mars 2012 16:01
    Jeudi 1er mars 2012 :

    Les créanciers privés ont prêté 200 milliards d’euros à l’Etat grec. Sur ces 200 milliards, les créanciers privés vont perdre 107 milliards, qui ne leur seront jamais remboursés.

    Que croyez-vous qu’il arriva ?

    L’ISDA, association de référence sur les CDS a annoncé jeudi que l’opération de restructuration de la dette grecque ne constituait pas selon elle un événement de crédit ! ! !

    Mort de rire !

    C’est du pipeau, ces CDS !

    L’ISDA, association de référence sur les CDS a annoncé jeudi que l’opération de restructuration de la dette grecque ne constituait pas selon elle un événement de crédit et que ces contrats d’assurance ne seront pas pour l’heure déclenchés sur la Grèce.

    Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion d’un comité spécifique, l’EMEA Determinations Committee, qui devait se prononcer après avoir été saisi par des créanciers sur deux questions distinctes, a précisé un communiqué de cette association.

    La première question avait trait au fait que les créanciers privés impliqués dans le sauvetage grec subissaient un sort différent de la Banque centrale européenne (BCE), qui elle a pu échanger ses titres grecs sans pertes.

    La seconde portait sur l’effacement d’une partie de la dette grecque par les créanciers privés, qui vont passer des pertes sur leur portefeuille d’obligations du pays.

    Sur ces deux points, l’ISDA a jugé qu’il n’y avait pas d’événement de crédit, sans expliquer dans le détail ses décisions.

    Dans le cas des Etats, les trois cas qui constituent généralement un événement de crédit sont l’incapacité de payer lors d’une échéance de dette, la contestation par le débiteur de la validité de ses engagements ou la restructuration, c’est-à-dire la modification unilatérale par le débiteur des conditions de l’emprunt.

    L’ISDA (International Swaps and Derivatives Association) a toutefois averti qu’elle pourra à nouveau se prononcer sur la Grèce si elle est saisie par d’autres créanciers sur de nouvelles questions, ce qui laisse encore la possibilité de déclencher les CDS à l’avenir.

    La situation de la Grèce évolue encore, a expliqué l’ISDA dans son communiqué.

    Un événement de crédit reconnu par l’ISDA, entraînerait alors le paiement de ces CDS (Credit Default Swaps, contrats d’assurance contre le défaut de remboursement) et permettrait aux détenteurs de ce produit d’être indemnisés sur la base du montant de l’assurance souscrite.

    Au 24 février, 3,25 milliards de dollars de CDS étaient en cours sur la Grèce, en net, pour 4.292 contrats.

    L’accord en Grèce prévoit notamment l’effacement d’environ 107 des 200 milliards d’euros de dette souveraine grecque détenus par les créanciers privés, un montant inédit en matière de restructuration de dette d’Etat ou de défaut.


    • wesson wesson 1er mars 2012 22:43

      bonsoir BA,

      « C’est du pipeau, ces CDS ! »

      bien sûr !
      et c’est tant mieux, car il existe sur la Grèce un paquet de CDS « nus », pour faire court, purement spéculatif, ils ne couvrent aucun sous-jacent, mais ils sont là. C’est juste une quantité de gens / organismes qui ont parié sur un défaut massif ou une sortie de l’Euro de la Grèce. Les payer revient d’une part à donner raison à ces spéculateurs, et d’autre part mettrait potentiellement en danger les assurances et banques auprès desquels ces CDS ont été souscrit.

      Bref, il faut interpréter cette décision comme étant politique : C’est un bras d’honneur aux spéculateurs. Toutefois, le roi est quand bien peu vêtu. Si la Grèce s’enfonce dans une guerre civile, ou qu’elle décide de sortir de l’Euro, ces CDS devront être honoré, et ça va faire très très mal !


    • wesson wesson 1er mars 2012 16:21

      bonjour l’auteur,


      Bah, le MES a déjà un sale plomb dans l’aile. D’une part la court constitutionnelle vient de le retoquer (car elle a trouvé que les 9 représentants de ce MES n’était pas assez représentatif de la population). Et d’ailleurs, Merkel y a perdu sa majorité (toutefois, c’est les vert et le centre gauche qui lui ont permis de passer ... un comble !)

      Et surtout, il y a l’Irlande qui vient de décider que sur la question il y aurait un référendum, dont l’issue est plus que incertaine. 
      Il y a maintenant un courant politique assez fort chez les chefs d’états Européens pour dire que l’austérité ça suffit, ça ne fonctionne pas. Bref, on est dans le pire scénario, avec une Europe qui est bien ce qu’elle est : un patchwork de pays aux intérêts diamétralement opposés. 

      Et pour couronner le tout, rien ne s’arrange en Grèce, le laboratoire de cette politique d’austérité stupide.

      Franchement, on voit mal comment l’explosion pourra être évité. 

      • Le printemps arrive Le printemps arrive 1er mars 2012 16:28

        Le monde céleste est sur les nuages, trop de nuages les empêchent de comprendre le monde terrestre.

        Ces nuages s’appellent argents, dettes, crédits, spéculations ... et quand l’obscurité induite par ces nuages auront affamés le monde terrestre, alors les orages qui grondent par ci, par là vont s’intensifier. Gare aux intempéries.

        Le pire est que le monde celeste sait, mais le nez dans ses drogues dures (les constituants des nuages), il n’arrive pas à changer.

        Bientôt, quand les nuages crèveront, après le déluge, le monde céleste s’apercevra que ce sont les nuages qui les maintenaient artificiellement au-dessus.
        Le plus dur ne sera pas la chute, mais l’attérissage !


        • Maurice Maurice 1er mars 2012 16:34

          La terrible peur des irréductibles gaulois va bientôt se matérialiser. Le ciel va nous tomber sur la tête...
          Merci pour cet article


          • le journal de personne le journal de personne 1er mars 2012 16:37

            Je déclare la guerre aux considérations vulgaires : la crise boursière… les souris dans la souricière…et les hommes libres dans les fers…
            Je dis qu’il n’est plus question de se laisser faire
            Il y a un temps pour tout… il est temps d’être sévère !
            J’exagère ?
            Ça me rassure… j’aime quand je passe la mesure
            Pardonnez-moi de pêcher par excès… un défaut que je j’ai jamais réussi à corriger
            Le sens de la démesure… c’est dans ma nature… à la jointure du beurre et de la confiture
            (Et elle mange sa tartine)
            ——————————————————————————————-
            La Révolution c’est encore plus subtil… comme un fil qu’on ne peut arracher sans mettre en péril tout le tissu…
            Où sont passés les tisserands ? Tous au chômage… tous passés l’âge de la contestation ?
            Détrompez-vous, les tisserands ne seront plus au chômage si les chômeurs deviennent tisserands… pour nous tisser une belle révolution.
            La Révolution… un métier à tisser… qu’est-ce que vous attendez, belles endormies, dormeurs à demi, qu’est-ce que vous attendez pour vous rassembler, vous associer et manifester votre envie de tisser votre toile quelque soient les lois du marché.
            Votre travail consistera précisément à faire la Révolution.
            C’est un droit et nul ne pourra vous le contester… oubliez le sens des réalités…
            C’est avec vos rêves qu’il faudrait désormais vous nourrir, vous loger et vous habiller.
            Désirez l’impossible… OUI
            Parce que le possible, il n’y a que votre chien pour le désirer.
            Chômeurs… c’est l’heure… ou jamais,
            de faire la Révolution en se mettant au travail
            et se mettre au travail en faisant la RÉVOLUTION

            http://www.lejournaldepersonne.com/2011/09/beurre-et-confiture/


            • egos 2 mars 2012 13:05

              Erratum, mea culpa et tutti quanti


              Greater Middle East Project fut présenté en 1997, à cette époque circulaient des informations relayées, instillées, par la presse (mezza orchestra) sur le risque d’attentats majeurs encourus par les usa et uk, suggérant l’utilisation de bombes sales ou agents chimiques.
              Advint 09.11 dans des circonstances discutées,
              et surtout Desert Storm.


            • Politeia 1er mars 2012 17:25

              « L’économie mondiale est malade de l’addiction à une drogue qu’elle ne peut plus se procurer comme avant : la Dette »

              Mauvaise réponse. C’est le pétrole ! Où les énergies fossiles en général. L’émission massive de dette n’a été qu’une perfusion pour essayer de maintenir la croissance malgré l’augmentation des couts en énergie. Perfusion qui est en train de tuer le drogué. Regardez le court du pétrole aujourd’hui alors que l’économie mondiale est en quasi récession alors imaginez son couts si la demande augmente de nouveau à cause d’un semblant de reprise ? Il va exploser tuant aussitôt la reprise. La croissance pour les pays occidentaux c’est fini !

              Pour qu’une création monétaire amène à une inflation il faut que celle ci se retrouve dans l’économie réelle. Hors, tous cet argent créer par la FED et la BCE fais tranquillement mumuse dans les marchés financiers sans jamais circuler dans l’économie réelle, d’où l’absence d’inflation. Imaginez simplement que les établissement préteur renonce à 30 ou 40% sur la totalité des crédits qu’ils ont émis auprès des particuliers et des entreprises...Là vous allez la voir débouler sur les chapeaux de roue l’inflation. Mais même l’inflation ne règlera pas tous. Les dettes disparaitrons effectivement mais l’énergie restera toujours aussi cher. Se serait quand même super si on pouvait faire apparaitre du pétrole comme on fat apparaitre les billets de banque smiley


              • egos 2 mars 2012 12:39

                Imparable !
                au demeurant l’inflation est déjà perceptible, bien que masquée par les Instituts Statistiques
                (d’où vient Parisot, patronne du Medef)
                le MES, à la fois cache sexe (permet de faire gober aux électeurs allemands la production de billet agonie) et alibi afin de pulvériser ce qui est nommé pacte social chez nous, mais à l’échelle européenne.
                Création monétaire réclamée à corps et à cri par les représentants de la profession (Sorros, Madelin) et les représentants Sociaux Démocrates , voire plus à gauche (Maris, PS ...) adeptes des drogues douces et des soins palliatifs.
                Le premier choc pétrolier eut lieu en 74, depuis il suffit de lire les stats du chômage et de l’endettement pour ce faire une idée de ce qui nous attend, pas le Big One, évidemment, une grande disette énergétique.
                et le GMEP (Greater Middle Esat Project lancé en 2007, curieusement couvre la zone concentrant la majeure partie des réserves pétrolières mondiales (oubliez l’Atome sauf à vouloir ce big one), il suffit de regarder une carte, attention cela crève les yeux.
                il est en voie de réalisation, reste que l’Iran, noyauté de l’intérieur et par la jeunesse de sa population.
                La Grèce, dans ce jeu n ? les habitants devront en revenir à des modes de vie plus spartiates.
                Mezzo voce ses déficits étaient dénoncés dans la presse depuis son adhésion à la CE .
                Chacun a fermé les yeux au motif de l’effort de défense, dans le contexte du contentieux gréco-turc et de l’Otan.
                Le sauvetage de la Grèce par les méthodes décrites correspond il à une logique purement financière ou plutôt à une tentative (fructueuse) d’arrimage de ce pays à l’Europe ?.
                Huntington dans son bouquin rattache ce pays à la Civilisation Russo Orthodoxe (religion, codes successoraux, cyrillique, la grèce moderne est composée en majorité de slaves etc..) ce point s’inscrit dans le contexte géo-politique local ( alliance gréco- russe vs empire ottoman) et le rêve multiséculaire des russes de puis Pierre Le Grand de posséder un accès (et des ports) pour sa marine de guerre aux eaux de la méditerranée.
                Quant à l’empire européen ? Charlemagne, Napoléon s’y sont cassé les dents, l’oncle Sam le fera pour nous.
                Qu’il y ait une perversion du système financier, en sus du cocktail pétrole,soit mais rien ne vous interdit d’attraper la peste et le choléra.
                Le capitalisme qui a vaincu tous ses adversaires , en dernier lieu le communisme et le matérialisme dialectique, est extrêmement souple et résilient et jusqu’à présent personne ne sait comment s’en débarrasser ni d’ailleurs par quoi le remplacer,
                juste en contenir les effets et encore  !!!


              • Crevette Crevette 1er mars 2012 19:25

                En réalité, il y a déjà de l’inflation puisque tout augmente depuis disons, 2008 (explosion du prix du pétrole), du carburant à l’alimentaire (du supermarché).

                Bientôt, ce sera l’hyperinflation doublée d’une dépression, et la finance fera pshitt !

                Politeia, vous avez raison, la base de tout est le pic pétrolier, parce que nous sommes sur le plateau de production. Tout les robinets sont ouverts à fonds.
                Les producteurs ne peuvent plus augmenter leurs extractions.
                C’est le plafond de verre de la croissance.

                Après le plateau, viendra le déclin de la production.

                Si vous voulez des détails, il y en a ici :
                http://www.avenir-sans-petrole.org/article-impact-du-pic-petrolier-sur-l-economie-conference-aspo-2eme-partie-73812773.html

                et ici (blog à parcourir en long, en large et en travers) :
                http://petrole.blog.lemonde.fr/

                Tout ce qui n’est pas produit et consommé localement va augmenter sévèrement.
                Il est temps de relocaliser les productions vivrières, et des biens de première nécessité.


                • colza 1er mars 2012 20:59

                  @ Crevette

                  Temps aussi de ressortir la bêche et la binette et de se remettre au jardinage, le printemps arrive....

                • Crevette Crevette 2 mars 2012 21:04

                  @Colza

                  Sur le potager, je n’en pensais pas moins.

                  Hélas, beaucoup de jeunes croient encore que les légumes viennent du supermarché...
                  J’ai vu des adultes me demander pourquoi je mettais des pommes de terre dans la terre, alors que je semais des patates smiley

                  Le potager, ça fait pauvre et sale , mais il paraît qu’ils sont en augmentation.

                  La tendance dans les lotissements est encore à la pelouse, jardins ornementaux, barbecue sur terrasse avec tables et chaises en plastique.

                  Ce sont les mêmes qui râlent sur le prix des fruits & légumes...

                  Déjà, les fruits et légumes conventionnels du supermarché ont rattrapé ceux du bio en vente directe. Il vont bientôt les dépasser.

                  Pendant ce temps, les jeunes maraîchers et arbos (bio) ont un mal fou à trouver de la terre et à s’installer.


                • BA 1er mars 2012 21:50
                  Jeudi 1er mars 2012 :

                  Affaire Madoff : vers une mise en examen de BNP Paribas.

                  Selon de très bonnes sources, une mise en examen de BNP Paribas dans l’affaire Madoff est désormais plus que probable. Un arrêt du 30 janvier de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, dont Mediapart a eu connaissance, est à l’origine de ce rebondissement. 

                  « La responsabilité de Bernard Madoff n’exclut pas l’hypothèse d’un comportement frauduleux des intermédiaires comme la BNP », dit cet arrêt. Celui-ci valide implicitement la plainte du liquidateur américain des sociétés Madoff, selon lequel la banque BNP a profité d’un « enrichissement injuste ». 



                    • lloreen 1er mars 2012 22:29

                      Pour un monde libéré des prédateurs du cartel énergétique et du cartel financier

                      http://www.quanthomme.info/


                      • lloreen 1er mars 2012 23:27

                        Les islandais ont ouvert la voie
                        http://blogs.rue89.com/yeti-voyageur/2011/04/11/referendum-en-islande-seconde-torgnole-a-la-finance-mondiale-199458

                        Puis ils ont élaboré une nouvelle constitution par internet.
                        http://rebellyon.info/L-Islande-a-recourt-a.html

                        En Grèce, les syndicats de policiers ont averti le gouvernement de leur pays qu’ils se rallieraient aux manifestants .


                        • BA 2 mars 2012 11:30
                          Vendredi 2 mars 2012 :

                          L’IIF chiffre une faillite de la Grèce à plus de 1.000 milliards d’euros.

                          L’organisation bancaire internationale IIF a chiffré à plus de 1.000 milliards d’euros le coût pour l’économie internationale d’un défaut incontrôlé de la Grèce, dans un rapport remis en février aux dirigeants européens, indique vendredi l’hebdomadaire grec Athens News.

                          Selon Athens News, l’Institut de la Finance Internationale - qui a négocié avec le gouvernement grec au nom des créanciers privés un accord de restructuration et de réduction de la dette grecque - juge que la Banque centrale européenne sera particulièrement touchée, de par son exposition à la dette grecque et les actions qu’elle devrait prendre pour éviter une contagion de la crise aux autres maillons faibles européens.

                          Selon l’IFF, un défaut de paiement de la Grèce menacerait directement de déstabiliser le Portugal, l’Irlande, l’Italie et l’Espagne, victimes suivantes les plus probables.

                          L’organisation bancaire internationale évalue les recapitalisations bancaires nécessaires à environ 160 milliards d’euros. Elle estime aussi, selon Athens News, que l’économie européenne paierait une faillite grecque par un ralentissement, réduisant les revenus fiscaux. 

                          Ce rapport a été remis, d’après l’hebdomadaire, le 18 février aux dirigeants européens, avant qu’ils ne décident, jeudi soir, de finalement lancer le 9 mars un plan de renflouement et de désendettement du pays élaboré en octobre, si entre-temps les créanciers privés d’Athènes acceptent d’effacer un peu plus de 100 milliards de créances.

                          Au vu de ces traumas financiers, il est difficile de concevoir que la Grèce pourrait rester un membre fonctionnel de la zone euro en cas de défaut désordonné, note le rapport cité par le journal. 

                          L’IFF juge également que les retombées sociales et politiques d’un défaut compromettraient l’effort de réforme mené par la Grèce à la demande de ses créanciers. 


                          • etychon 2 mars 2012 17:43

                            Le vrai problème de la dette :
                            Dette totale USA : 57 000 milliards de dollars
                            Dette grecque aujourd’hui : 130 milliards €

                            Ou est le vrai problème ?


                            • BA 2 mars 2012 20:51

                              Le Titanic « ZONE EURO » est en train de couler  !

                               

                              Sauve-qui-peut !

                               

                              C’est chacun pour soi !

                               

                              Chacun cherche à sauver sa peau, maintenant !

                               

                              C’est chacun pour sa peau !

                               

                              Vendredi 2 mars 2012 :

                               

                              L’Espagne revoit son déficit à la hausse, crise en vue avec l’Union Européenne.

                               

                              Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a averti vendredi que l’Espagne ne pourrait pas respecter ses engagements de réduction du déficit public, au risque de provoquer une crise avec ses partenaires européens à l’issue d’un sommet européen marqué par la signature d’un Pacte de discipline budgétaire.

                               

                              "L’objectif de déficit public sera pour cette année de 5,8 % du Produit intérieur brut", a-t-il annoncé au cours de sa conférence de presse, prenant tout le monde de cours. Or l’objectif imposé était de 4,4 % pour 2012.

                               

                              "C’est un très mauvais signal au moment où l’Europe s’engage à plus de discipline budgétaire", a confié à l’AFP le représentant d’un des 27 Etats de l’UE. « Il revient à la Commission européenne de réagir », a-t-il ajouté.

                               

                              Mariano Rajoy n’a informé personne de son intention de briser le Pacte de discipline budgétaire quelques heures seulement après l’avoir signé avec 24 de ses homologues.

                               

                              "Je n’ai pas informé les présidents et les chefs de gouvernement parce que je n’ai pas à le faire. Il s’agit d’une décision souveraine que nous Espagnols, nous prenons", a-t-il soutenu au cours de sa conférence de presse.

                               

                              http://www.boursorama.com/actualites/l-espagne-revoit-son-deficit-a-la-hausse-crise-en-vue-avec-l-ue-3cd6f31c81e0e3f2f1ff8133f2da76ee


                              • phyto 3 mars 2012 07:37

                                Belle analyse !
                                Que vaut les USA ? que vaut l’Europe, que vaut l’Asie, que vaut l’Afrique en terme de société de consommation 

                                USA : M$, Intel, Google, Amazon, Apple, etc. tous les grands groupes hightech, plus tous les biotech Monsanto, les labo pharma, les pétroliers, armements

                                Europe : Airbus, labos pharma, pétrolier, armement

                                Asie : tout le reste

                                Afrique : les matières premières

                                On observe un déplacement vers l’Asie de l’économie mais les capitaux qui restent sur les USA.
                                Bref tout change mais rien de change, la seule issue est donc l’effrondrement de la société de consommation.

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