Dans une entreprise comme dans une Nation ce sont les opérationnels qui créent la richesse, pas les fonctionnaires
L'étouffement progressif de notre pays par son administration
En 1957, en Grand Bretagne un économiste découvrit (ou inventa) une loi qui porte son nom, la loi de Parkinson (C.N Parkinson, 1909-1993, rien à voir avec la maladie !). Cette loi pose comme principe que tout travail au sein d'une administration augmente jusqu’à occuper entièrement le temps qui lui est affecté. Elle concerne en particulier la multiplication inéluctable du nombre des fonctionnaires.
Selon Wikipedia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Parkinson) les deux principes de cette loi sont les suivants :
1) le travail étant extensible, il n'y a pas (ou très peu) de relation entre un travail donné et la taille de l'équipe qui en est chargée.
2) Les deux forces qui dictent le comportement des fonctionnaires, sont les suivantes :
- « Un fonctionnaire entend multiplier ses subordonnés, pas ses rivaux » : il a une tendance à diviser le travail pour éviter d'être remis en cause par l'un de ses collaborateurs. Il crée ainsi des besoins de coordination interne, qui entraînent une charge de travail supplémentaire, puis l'embauche de collaborateurs supplémentaires. On construit ainsi un système « autarcique » qui va consommer, de manière endogène, une part croissante de l'énergie disponible, conduisant à la deuxième force :
- « Les fonctionnaires se créent mutuellement du travail ». Plus il y a de fonctionnaires, plus les demandes d'approbation qu'ils se communiquent mutuellement, ou tâches comparables, les occupent, de sorte que le travail accompli d'un point de vue extérieur par l'administration dans son ensemble n'augmente pas.
En France la loi de Parkinson joue à plein : l'Etat a multiplié par deux le nombre de fonctionnaires depuis 1981 sans que le service rendu aux populations se soit amélioré le moins du monde (au contraire et ceci malgré les facilités immenses offertes par le numérique et l'Internet).
La fonction publique est surnuméraire en France, avec par exemple deux fois plus de fonctionnaires que notre voisin allemand
La multiplication des fonctionnaires entraîne 3 sortes de conséquences dans notre pays :
a) Elle accapare une part croissante de la richesse nationale. Aujourd'hui la majeure partie de notre endettement est lié à l'entretien de cette fonction publique surnuméraire, omniprésente et intrusive.
Non seulement l'entretien de près de 10 millions de fonctionnaires ou assimilés : il ne faut pas oublier le million de contractuels, les 1,8 million de salariés d'associations (dont 50 % subventionnées) ainsi que les innombrables salariés de GIE et autres trouvailles françaises pour masquer la réalité de la place démentielle de l'emploi public en France (face à un emploi privé qui régresse chaque année un peu plus).
Quand on crée un poste de fonctionnaire on engage l'avenir du pays pour 70 années au moins
- 40 années de service "actif"
- 30 années (au moins) de retraite (non provisionnées à la différence du secteur privé et qui si elles étaient prises en compte dans notre endettement national ferait plus que le doubler)
b) Elle empêche les Français de jouer leur partition économique, professionnelle et sociale en multipliant les contraintes règlementaires, les contrôles (avant, pendant, après l'activité), les sanctions, les exigences avant même d'entreprendre toute activité économique.
La complexité qui augmente partout est une production de notre Etat qui est un producteur irresponsable et incapable de normes et de contraintes (bien au delà de ce qu'exige l'Union Européenne).
c) Elle concurrence et étouffe le secteur privé en installant une concurrence malsaine et biaisée entre les acteurs économiques soumis à la concurrence et à des règles financières et sociales strictes et un service "public" qui se joue de ses propres règles sociales (le code du travail ou certains prélèvements sociaux ne sont pas en vigueur pour les fonctionnaires)
d) Elle confond (volontairement) le service du public (qui peut parfaitement être assuré par des entreprises privées que ce soit en matière de transport, de santé, d'éducation ou de loisirs) et le service public (censé être au dessus des intérêts particuliers et rendre des services non marchands de qualité)
Toutes les entreprises connaissent ou ont connu ce phénomène de paralysie de l'activité et d'accaparement des ressources par l'administratif
Les pouvoirs publics multipliant les règlementations (un nouveau problème=une nouvelle loi qui s'ajoute et parfois contredit les précédentes), les chausses trappes, la complexité et les parcours du combattant pour tout entrepreneur ont réussi à ruiner une bonne partie de l'activité du pays :
- les entreprises limitent volontairement leur expansion de peur de dépasser cette taille intermédiaire (50 salariés) qui les ferait plonger dans des dépenses et contraintes règlementaires nouvelles (+ 4% de dépenses lors du dépassement du seuil de 50 salariés)
- les entreprises rentables organisent -quand cela leur est possible- l'expatriation de la plupart de leurs services dans des pays plus accueillants pour le travail
- les entreprises anciennes (industrie traditionnelles, agriculture, services) réduisent leur activité ou s'apprêtent à disparaître faute de rentabilité (un gros mot pour les apprentis sociaux)
Le public n'est plus synonyme d'intérêt général
Les adorateurs du social ne veulent pas comprendre qu'on peut être bien soigné par le secteur privé (une clinique privée ou un médecin libéral par exemple) qu'on peut apprendre fort efficacement dans une école privée (même hors contrat), que la sécurité des biens et des personnes est assurée de moins en moins efficacement par notre Etat (CF évènement dramatique de Nice où l'on a laissé 30 000 personnes sans protection de l'Etat face à un terroriste seul dans un camion).
Bref, la fonction publique dans son ensemble va devoir être repensée en France. La Suède ou le Canada ont largement privatisé leur fonction publique sans que les citoyens ne meurent faute de soins ou de sécurité à chaque coin de leur territoire.
Une grande partie de l'administration est devenue de l'occupationnel en France et le livre "absolument débordée ou comment faire 35 heures en un mois" a bien décrit ce comédie du travail qui devient la règle un peu partout dans les bureaux de notre République.
Le social et l'administration euthanisient notre pays, sa jeunesse, ses entreprises sont étouffés depuis 30 années
Si la France n'est pas capable d'ouvrir les yeux sur la toxicité et l'inefficacité de beaucoup de ses administrations notre pays ne pourra jamais s'inscrire dans le XXI ème siècle et les Français les plus dynamiques et qualifiés seront condamnés à ne garder qu'une résidence secondaire sur le territoire national.
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