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Accueil du site > Actualités > Economie > Déficit de la Sécu

Déficit de la Sécu

Le Ministre du Budget vient de se prononcer pour une taxation des plus-values mobilières afin de faire face au déficit abyssal de la Sécurité Sociale.

La taxe carbone offrait l’occasion d’instaurer une TVA Verte sur les consommations polluantes. Même avec des allègements, son coût pour les entreprises restera pénalisant.

Si la suppression de la Taxe Professionnelle doit s’avérer un facteur important de la restauration de la compétitivité des entreprises le projet de campagne du candidat SARKOZY doit être respecté.

Dans le contexte actuel, en fonction des critiques et polémiques antérieures, la proposition d’augmentation de la TVA fiscale du Sénateur Jean ARTHUIS a peu de chance de prospérer.

La solution actuelle des prélèvements assis sur les salaires n’est plus adéquate ni équitable, Tous les commentateurs objectifs et avisés ne peuvent qu’admettre, depuis l’instauration de la CMU, que le financement de la protection maladie doit être assuré par une contribution assise sur les consommations de tous les bénéficiaires.

Les taux peuvent être modulés et différenciés en fonction des nécessités de subsistance alimentaires ou autres. Lors de l’examen du budget de la Sécurité Sociale, les députés devraient avoir la faculté de modifier les taux afin de préserver une situation d’équilibre.

L’expression TVA sociale est utilisée pour désigner deux réformes différentes :

- d’une part, celle qui est proposée par le Président de la commission des finances du Sénat. Elle est bien connue et c’est la seule qui ait été expertisée et envisagée.

- d’autre part, la TVA sociale "originelle" qui a été imaginée en 1985 à la suite de l’arrêt de la Cour de justice européenne de Luxembourg du 27 novembre 1985. En quoi consiste-elle ?

Il ne s’agit plus, ici, de réduire ou supprimer les charges sociales et de compenser les pertes de recettes par une augmentation du - ou des taux - de la TVA fiscale. Il s’agit d’un prélèvement distinct de la TVA normale, dont les recettes, collectées par les entreprises, sont versées directement aux organismes sociaux concernés. En fait, il s’agit simplement de réformer le mode de calcul des cotisations, qui restent comme telles, en s’inspirant de celui de la TVA.

A priori, il semblerait qu’il n’y ait guère de différence notable entre ces deux projets de réforme. En réalité, c’est une erreur évidente si on veut examiner les avantages apportés par cette proposition.

 L’arrêt de la Cour de Luxembourg cité ci-dessus stipule que : « Cette disposition [la sixième directive européenne] ne peut donc avoir pour objet d’interdire aux Etats membres le maintien ou l’introduction de droits et taxes qui n’ont pas de caractère fiscal mais qui sont instituées spécifiquement pour alimenter des fonds sociaux ». Nous avons donc toute liberté pour légiférer dans ce domaine et, notamment, de fixer les taux qui nous paraissent opportuns. La réforme peut donc être appliquée à la totalité des charges sociales, quels que que soient leur nature - patronales ou salariales - et leur objet - indemnisation du chômage, allocations familiales, santé...

 Appliquée à taux plein, il ne fait pas de doute que la compétitivité de nos entreprises serait grandement et instantanément améliorée. Soulignons qu’à la différence des gains de productivité qui sont souvent obtenus par diminution de la part de la main d’œuvre dans la production, elle n’entraînerait aucune diminution des effectifs. Au contraire, notre commerce extérieur serait considérablement amélioré et l’augmentation des exportations jointe à la diminution des importations créerait des emplois nouveaux et des ressources supplémentaires.

On sait que l’une des mesures couramment utilisées pour relancer une activité anémiée consiste à dévaluer la monnaie. Notre intégration à la zone euro nous l’interdit. Mais les économistes s’accordent pour considérer qu’un transfert sur une TVA a les mêmes effets qu’une dévaluation. L’adoption de la TVA sociale "originelle et spécifique " permet donc de contourner cet obstacle.

Les modalités de prélèvement des cotisations sociales actuelles sont à l’origine d’un cercle vicieux bien connu : augmentation des besoins financiers — augmentation des charges — perte de compétitivité, diminution des ventes — augmentation des besoins financiers etc.

La TV A sociale y substitue un cercle vertueux. En effet une augmentation des ressources et par conséquent du taux de la TV A sociale, n’affecte en rien les prix à l’exportation. Par contre, l’augmentation des prix des importations améliore l’aspect défensif de la TV A sociale à l’égard de la compétition internationale en supprimant l’effet "droit de douane à rebours".

Sachant qu’un solde du commerce extérieur déficitaire se traduit par une perte de pouvoir d’achat national, son amélioration diminuerait cette perte. Puis, le retour à un solde excédentaire provoquerait une augmentation du pouvoir d’achat de la Nation.

On peut allonger la liste des conséquences bénéfiques pour l’activité et l’emploi.

Avec un impact incontesté sur la compétitivité globale, la préconisation se justifie par des aspects de clarté, de simplicité, d’équité.

L’artifice illusoire des charges dites patronales et salariales, versées globalement par l’entreprise est une différenciation purement symbolique et comptable qui n’est justifiée par aucun impératif, si ce n’est idéologique. C’est un effet d’optique constitutif de complexifications et d’incompréhensions dans les discussions. Pour présenter leurs revendications, les salariés n’ont qu’un critère essentiel, le salaire net perçu, constitutif de leur pouvoir d’achat.

Afin de conforter la récente avancée dans la négociation entre les représentants des salariés et du patronat au niveau des Confédérations Nationales, avec la flexi-sécurité, il convient de clarifier la notion de salaire net, seul critère de référence de la négociation à la base, dans l’entreprise entre patrons et salariés au sein des PME et PMI et surtout des TPE.

Prétendre que les cotisations sont à la charge des entreprises est une supercherie.

Les entreprises répercutent sur leurs prix de vente la totalité de leurs charges et coûts, c’est au final le consommateur qui paie.

Le dialogue actuel Employeur salarié biaisé : les critères d’évaluation sont différents.

Pour les salariés, toutes les discussions et négociations relatives à leur pouvoir d’achat se concrétisent par le montant NET qui figure au bas de leurs bulletins de salaires. Pour les employeurs, au contraire, l’évaluation de leurs coûts salariaux pour la détermination de leurs prix de revient et de leurs marges sont les salaires bruts, y compris les charges dites salariales car elles sont aussi incluses dans les décaissements de leurs coûts de main d’œuvre.

La TVA fiscale est hors de la comptabilité d’exploitation, pourquoi ne pas faire de même pour la TVA sociale.

Les assurances, cotisations aux mutuelles, compléments de retraites, tickets restaurants et autres avantages conventionnels ou contractuels qui n’entrent pas dans les budgets globaux nationaux de péréquation doivent conserver leurs autonomies d’adhésion et de gestion.

Le texte qui admet le principe de la rupture conventionnelle instaure aussi la portabilité de certains droits des salariés. Ce doit être un facteur décisif pour réactiver les négociations directes à l’intérieur des entreprises de toutes tailles particulièrement les plus petites.

Réduction des coûts de gestion dans l’artisanat et les PME :

L’élaboration des feuilles de paie, du fait de leur complexité constituent un frein à l’embauche et un surcoût. Elles sont généralement établies par un expert-comptable pour une moyenne de 9 €uros par mois soit 100 €uros par an et par employé. On décompte globalement 20 millions de salariés, cela représente près de 2 milliards d’Euros.

Chez nos voisins anglais une fiche de paie comporte simplement trois lignes : le salaire brut, moins le pourcentage global des retenues sociales pour obtenir le salaire net versé.

N’importe quel employeur devrait pouvoir établir une fiche de paie avec une calculette sur un chantier, devant un salarié, dans une négociation d’embauche ou d’augmentation de sa rémunération.

Favoriser les circuits courts de proximité et assainir la concurrence par la réduction des marges des intermédiaires dans la distribution :

S’agissant d’une TVA pour l’emploi, si elle n’était pas déductible sur les achats, contrairement à la TVA fiscale, elle devrait handicaper les intermédiaires qui se contentent uniquement de prélever des marges sans apporter de valeur ajoutée par un service réel, par transformation ou valorisation matérielle. Il ne s’agit pas d’avantager de pénaliser tel ou tel produit, ou branche professionnelle, de faire payer les robots ou les investissements productifs mais d’inciter à la relocalisation par la consommation donc inciter la production et les emplois locaux. L’objectif étant de contrarier la globalisation marchande, de préserver notre milieu, notre qualité de vie, nos échanges de proximité.

Les producteurs de fruits et légumes n’arrivent plus depuis des années à vivre dignement de leur travail, les coûts de collecte avec charges sont trop élevés et les consommateurs peinent à acheter leurs productions saisonnières en se rabattant sur des légumes et fruits importés. Ce n’est pas avec des autorisations de vente au déballage boudées par la grande distribution que l’on inversera la tendance.

Lutte contre le travail dissimulé et la fraude :

Les services de contrôles des URSSAF connaissent et suivent régulièrement toutes les entreprises en ce qui concerne les entrées et sorties de personnel, mais aussi les chiffres potentiels d’activités. Ils disposent de prérogatives qui leurs permettent de procéder à des investigations aussi poussées que celles des inspecteurs des services fiscaux. La complémentarité de leurs missions de suivi et de vérifications avec les services fiscaux est évidente et très fructueuse.

La suppression de l’ensemble des aides et primes à l’emploi :

Elles sont l’objet de polémiques permanentes, leur efficacité n’est pas démontrée. Elles sont une entrave déloyale à la concurrence dans de nombreuses activités de prestations de services. Elles ont favorisé le travail à temps partiel et les bas salaires.

Leur multiplicité a engendré un maquis de circulaires et de procédures

Elles engendrent des effets sectoriels et de distorsions de concurrence, ainsi que des effets d’aubaine dénoncés par les organisations syndicales de salariés.

Pour l’Etat la ponction n’est pas négligeable surtout si l’on intègre les frais de distribution et de contrôle diligentés par les agents de l’administration.

La gestion de la protection sociale des travailleurs et de leurs familles doit rester dans le domaine des prérogatives des partenaires sociaux. Les structures paritaires de collecte, d’administration et de gestion sont opérationnelles, il ne s’agit nullement d’en modifier les missions, elles doivent conserver leurs autonomies. ( URSSAF, CPAM, CAF, Caisses de retraites). Les mandats sociaux restent un témoignage permanent de la représentativité.

Avec la concrétisation de cette proposition, sans évincer les partenaires sociaux des organismes paritaires de gestion, la représentation parlementaire nationale disposerait d’un véritable pouvoir d’orientation et de décision sur les résultats et les perspectives des budgets sociaux annuels de la nation. Depuis sa création l’UNEDIC a bien adapté ses prélèvements en fonction des nécessités d’indemnisation.

Les budgets globaux du Trésor Public et des Comptes de la protection sociale au niveau de la nation doivent rester distincts dans leur collecte et dans leur gestion.

L’objectif exclusif de réduction des budgets globaux de la couverture maladie et des retraites est un fourvoiement, comme en témoignent tous les plans antérieurs. C’est indisposer de nombreux citoyens électeurs. C’est priver la nation d’un potentiel de services non délocalisables, facteurs essentiels d’activités donc de réduction du chômage par le maintien ou la création de nombreux emplois. Les protestations relatives à l’instauration récente de franchises sur les médicaments en sont l’illustration récente.

La TVA sociale est un prélèvement équitable.

Son assiette n’est pas uniquement basée sur le travail des salariés, mais sur la totalité des coûts de production et de distribution dans lesquels sont inclus les marges, donc les profits des capitalistes. Les consommations individuelles et familiales sont proportionnelles aux revenus. Seront pénalisés les gaspilleurs et les frimeurs ainsi que les fraudeurs et profiteurs de l’économie souterraine. Suivant l’utilité ou la nécessité. La polémique sur les caractères inégalitaire et inflationniste de la TVA sociale qui répondait à une stratégie politique ont suscité un tabou. Exciter un antagonisme entre les intérêts du consommateur et ceux du citoyen, tous deux bénéficiant de la couverture maladie depuis l’instauration de la CMU, est une manipulation partisane qui doit être expliquée et dénoncée. 

Il ne reste plus qu’une question : Combien de temps, de crises et de manifestations de rue faudra-t-il pour que les pouvoirs publics se décident enfin à adopter une réforme qui s’impose à l’évidence ?


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18 réactions à cet article    


  • plancherDesVaches 17 novembre 2009 14:58

    J’hésite à critiquer votre article.
    Il est en effet complet, fouillé, réfléchi. Comme j’aimerais en faire un identique.

    Par contre, il faut bien résumer tout le mouvement actuel à UNE seule chose : tuer toute aide et toute structure qui profite aux pauvres.
    Point.


    • Le péripate Le péripate 17 novembre 2009 15:13

      Quelques bonnes idées. De toute manière il y a urgence.

       Et surtout urgence devant le fait qu’il va devenir de plus en plus difficile de cacher le fait que sortir de la Sécu est déjà un droit européen, et que le refus de l’Administration française d’en tenir compte est illégal.
      Ici le combat d’un jeune contre le RSI.


      • Gabriel Gabriel 17 novembre 2009 15:15

        Que peut bien vouloir un gouvernement d’ultralibéraux ? L’assurance maladie privée et tuer l’assurance sociale et collective ? Non ils ont trop de respect pour l’égalité et la solidarité.... Ces gens là sont des tueurs, l’altruisme et l’humanisme ils s’en torchent ! A la fin du mandat de l’autre débile vous verrez qu’il ne restera que le cadavre de ce que nous avons nommer le modèle sociale à la Française et qui était par sa solidarité un modèle d’humanité jamais égalé ailleurs.


        • plancherDesVaches 17 novembre 2009 15:37

          C’est Monsieur Baladur qui a fait signer ça en marche forcée par une poignée de députés alors qu’il était premier ministre sous Miterrand. L’émicycle avait alors basculé à droite...
          Document américain de 500 pages avec 2500 pages d’annexe.
          Les députés avaient 1,5 jours pour tout lire.

          D’habitude, ce document sur la privatisation de tous les services publics se fait signer en échange d’un prêt par le gouvernement qui fait appel au FMI car il est en banqueroute.
          La France n’était pas en banqueroute à cette époque.

          FMI.... Premier VRP des vautours de la finance.


        • Le péripate Le péripate 17 novembre 2009 16:53

          Heuuu.... monsieur Reneve, excusez moi. Vous dites "il faut taxer tous les revenus, ce qui comprend l’épargne.

          Là, j’avoue que je ne comprends pas. Je sais bien que j’ai la feuille dure libérale, mais j’ai vraiment du mal à comprendre que  : une fois la plus grande partie de mon revenu a été dépensé (ou taxé, cotisationné, etc...), ce qui en reste doive être à nouveau taxé ! Cette épargne n’a-t-elle pas déjà payé son dû ?
          Ou faut-il jeter l’argent par les fenêtres pour ne pas être taxé ? C’est probablement l’idée. Vous êtes keynesien, c’est cela ? smiley


        • epapel epapel 17 novembre 2009 20:19

          Vous voulez dire faire le contraire de ce qui a été entrepris depuis 20 ans et qui s’est accéléré durant cette législature ?

          Ce n’est pas gagné !


        • foufouille foufouille 17 novembre 2009 15:43

          en france aussi
          ca se melange avec l’alcool


        • Gabriel Gabriel 17 novembre 2009 17:24

          Il parait que la sécurité sociale arrête de rembourser des médicaments jugés inefficaces !... Mais cela veut dire que nous avons été, ainsi que l’état, floué par des laboratoires pharmaceutiques que nous auraient vendus des placebos ? Mais alors ils nous auraient menti à l’insu de notre plein gré !....Qu’attend l’état pour porter plainte contre ces laboratoires ? Franchement ils nous prennent vraiment pour des cons !


        • foufouille foufouille 17 novembre 2009 15:41

          en realite les salaires resteraient les memes avec plus de taxes a payer
          faut aller jusqu’au bout
          des beaux camps de travails avec barbeles et sulfateuses
          ou la delocalisation des pauvres
          de preference dans un endroit chaud ........


          • jps jps 17 novembre 2009 15:54

            cet article aurait mérité d’être plus didactique au début. L’auteur explique d’une manière confuse ce qu’est la TVA sociale et ceci devient pregnant au sujet des deux réformes. Fouillé peut être mais insuffisamment à mon gout et certainement un début pour le moins confus. L’auteur a trop tendance a considéré comme acquis certaines notions ou connaissances. Certains lecteurs ne connaissent pas la différence entre la TVA sociale « originelle » et celle préconisée par le Président de la commission des finances du Sénat.
            A partir de : « les modalités ... » C’est mieux.

            Qui se conçoit bien s’énonce bien !


            • lechoux 17 novembre 2009 16:14

               Mais c’est un remède miracle !!!

              Merci pour votre article, bien structuré, bien écrit. Malheureusement, je crois que vous vous fourvoyez sur le fond.


              « Mais les économistes s’accordent pour considérer qu’un transfert sur une TVA a les mêmes effets qu’une dévaluation. »

              A tiens donc ? Pourraient-ils expliquer le mécanisme ? S’il s’agit de votre explication ci-dessous, elle est fausse.

              « La TV A sociale y substitue un cercle vertueux. En effet une augmentation des ressources et par conséquent du taux de la TV A sociale, n’affecte en rien les prix à l’exportation. »

              Et quels sont les composants du prix d’un produit à l’export ? Des achats de matières premières(soumises à la TVA), de services(soumis à la TVA). C’est vrai qu’il n’ y a pas de TVA perçue par notre pays sur le produit ou service exporté, car elle est perçue par le pays destinataire(depuis environ 1999, je crois, toutes les entreprises de la CEE ont acquises un numéro de TVA intra-communautaire).Ne parlons pas de cette TVA perçue dans un autre pays, puisque vous ne traitez pas ce sujet. Mais vous voyez bien qu’un produit ou un service exporté est impacté par une TVA dans ses composants ; c’est à dire que l’entreprise exportatrice ne prélève pas de TVA finale, mais paye la TVA sur ses achats. Donc le prix HT du produit ou service final est impacté par la TVA Sociale.

              De plus, nous analysons à périmètre constant, c’est à dire notre frontière. Si nous ne finançons pas la sécu par une taxe sur les salaires, elle est financée par la dette et qui à votre avis va payer cette dette ? Ce n’est pas le salarié, c’est le contribuable.
              Alors oui, c’est bien votre idée de TVA sociale car elle élargie la cotisation à tous les consommateurs, c’est à dire les rentiers, que ce soit de rente privée ou publique ( retraités, chômeurs, handicapés, ...) et donc elle paraîtra moins douloureuse puisque moins visible.

              Mais cela ne résoudra toujours pas le problème du financement des retraites, et ne sauvera pas notre MODELE SOCIAL FRANCAIS, que tout le monde admire mais dont personne ne veut. C’est une arnaque pyramidale ; justement regardez la pyramide des âges de la société française. Il y en aurait pas un qui voudrait se dévoué pour annoncer aux vieux qu’ils se sont fait niqués ? Moi ils me font mal au coeur ces vieux qui votent fachiste pour mettre au travail ces jeunes qui ne veulent pas financer leur retraite ! :)

              And last but not least : Combien à votre avis la sécu verse au trésor public au titre de l’impôt sur le revenu, sur le foncier et au titre de la taxe de ... TVA ?


              • epapel epapel 17 novembre 2009 20:56

                « Mais les économistes s’accordent pour considérer qu’un transfert sur une TVA a les mêmes effets qu’une dévaluation. »

                A tiens donc ? Pourraient-ils expliquer le mécanisme ?

                Avec le système actuel, les charges sociales sont incorporées dans le prix de vente :
                - prix national = ((salaire + profits + coût) + (charges sociales)) x TVA
                - prix étranger import = prix x TVA

                Avec le système proposé :
                - prix national export = (salaire + profits + coût) x taxes étranger
                - prix étranger indigène = prix x taxes étranger

                C’est donc équivalent à une dévaluation pour l’exportation.

                Et ça crée un grand rééquilibrage des prélèvements au profits des entreprises employant beaucoup de main d’œuvre et au détriment des autres.
                Les grandes entreprises y sont donc opposées, car à valeur ajoutée égale elles emploient moins de main d’œuvre que les PME, c’est pour ça que la mesure a du mal à être adoptée.

                Mais vous voyez bien qu’un produit ou un service exporté est impacté par une TVA dans ses composants ; c’est à dire que l’entreprise exportatrice ne prélève pas de TVA finale, mais paye la TVA sur ses achats.

                Ce n’est pas ainsi que fonctionne le prélèvement de la TVA : vous oubliez que la TVA payée par l’entreprise est restituée à l’entreprise (avec 1 mois de décalage), par conséquent les exportations ne sont pas affectée par la TVA.

                Si on mettait en place un mécanisme de TVA sociale comme une extension de la TVA fiscale, il y aurait alors en supplément un phénomène inverse sur les importations :
                - prix national = ((salaire + profits + coût) x (TVA fiscale +TVA sociale)
                - prix étranger import = prix x (TVA fiscale +TVA sociale)
                A noter que les économistes y sont opposés car ils considèrent cette méthode comme une mesure protectionniste.

                Certes ça ne résoudra pas directement le problème des retraites et de la sécurité sociale mais ça améliorera la compétitivité des entreprises nationales par rapport aux entreprises étrangères donc améliorera indirectement les retraites et la sécu. 


              • lechoux 18 novembre 2009 16:37

                Monsieur ou madame epapel, je veux bien que vous me prouviez que j’ai tord, mais pour votre démonstration, pourriez-vous comparer ce qui est comparable. Vous écrivez :


                « Avec le système actuel, les charges sociales sont incorporées dans le prix de vente :

                • prix national =

                • prix étranger import =

                puis :

                • prix national export =

                • prix étranger indigène = »

                Pourriez-vous utiliser les mêmes dénominations dans les deux cas ?

                « Et ça crée un grand rééquilibrage des prélèvements au profits des entreprises employant beaucoup de main d’œuvre et au détriment des autres.
                Les grandes entreprises y sont donc opposées, car à valeur ajoutée égale elles emploient moins de main d’œuvre que les PME, c’est pour ça que la mesure a du mal à être adoptée. »

                Oui, tout à fait juste.

                « Ce n’est pas ainsi que fonctionne le prélèvement de la TVA : vous oubliez que la TVA payée par l’entreprise est restituée à l’entreprise (avec 1 mois de décalage), par conséquent les exportations ne sont pas affectée par la TVA. »

                 Justement, je suis d’accord avec vous, c’est ce que j’ai expliqué sauf pour « par conséquent les exportations ne sont pas affectée par la TVA. » car les composants du produit exporté subissent la TVA.

                1/ dans le cas d’une vente en France :

                l’entreprise applique la TVA sur son prix HT(ex : 100 € x 1,186 = 118,6 €, prix TTC) ; son client lui verse donc les 18,6 € correspondant à la TVA. Ensuite tous les mois(depuis cette année, car la déclaration de balance de TVA était faite par trimestre jusque-là), l’entreprise déclare avoir perçu 18,6 € au titre de la TVA et avoir versé à ses fournisseurs (par exemple) 6,2 € au titre de la TVA. Sa balance TVA sera donc de : 18,6-6,2 = 12,4 € à verser au Trésor Public.

                2/ dans le cas d’une vente comparable à l’export :

                l’entreprise n’applique pas la TVA sur son prix HT : 100 € ; son client étranger ne lui verse donc pas de montant correspondant à la TVA. Lors de la déclaration mensuelle de balance de TVA, l’entreprise déclare n’avoir rien perçu au titre de la TVA et avoir versé à ses fournisseurs 6,2 € au titre de la TVA. Sa balance TVA sera donc de : 0-6,2 = -6,2 € à verser au Trésor Public, c’est à dire à récupérer.

                « Si on mettait en place un mécanisme de TVA sociale comme une extension de la TVA fiscale, il y aurait alors en supplément un phénomène inverse sur les importations :
                - prix national = ((salaire + profits + coût) x (TVA fiscale +TVA sociale)
                - prix étranger import = prix x (TVA fiscale +TVA sociale) »

                Il n’y aucun changement par rapport à la situation actuelle et ne produira aucune recette supplémentaire s’il y a un transfert des [charges sociales sur le salaire] vers la TVA sociale. L’auteur a raison de dire qu’il s’agit d’un transfert, et pour ma part, lorsque j’annonce un périmètre constant.

                Malgré tout, votre démonstration ci-dessus, met en lumière le souhait du gouvernement qui est de transférer la charge sociale prélevée sur les salaires français vers la TVA sociale sur les produits importés, et donc là, c’est bien joué de votre part ainsi que de la part du gouvernement. Vous m’avez convaincu que la TVA sociale est une bonne chose.

                « A noter que les économistes y sont opposés car ils considèrent cette méthode comme une mesure protectionniste. »

                Malheureusement, nos gouvernants n’écoutent pas les économistes ; s’ils les écoutaient nous éviterions les crises graves parce qu’ils nous préviendraient, car ils ont été bien formés, on a payé pour leurs études, ils nous expliquent avec brio les crises passées et donc nous pouvons leur faire confiance. :((

                « Certes ça ne résoudra pas directement le problème des retraites et de la sécurité sociale mais ça améliorera la compétitivité des entreprises nationales par rapport aux entreprises étrangères donc améliorera indirectement les retraites et la sécu.  »
                 
                Oui vous avez raison pour la compétitivité, non s’il n’y a pas d’évolution du montant perçu. Car aujourd’hui nous payons les retraites avec des emprunts.


              • epapel epapel 17 novembre 2009 20:14

                Excellente proposition, le contraire des usines à gaz auxquelles sont accoutumés nos législateurs qui ont abouti a maquis actuel des prélèvements dits sociaux.

                Elle n’a qu’un défaut mais de taille : elle est dans l’intérêt des salariés et va donc frontalement à l’encontre du capitalisme mondialisé.

                C’est sans doute la raison pour laquelle elle n’est pas envisagée.


                • Massaliote 18 novembre 2009 16:18

                  J’approuve. Je voudrais savoir combien nous coûtent les dernières lois Jospin, celles qui obligent l’état français à garder sur son sol tout clandestin déjà atteint lors de son arrivée chez nous d’une maladie grave (cancer, sida, etc..) et a subvenir à tous les soins nécessaires et a lui allouer un pécule pour subsister sur le dos d’une société à laquelle il n’aura apporté que ses miasmes. Après ça, on ne cesse de restreindre les prises en charge pour ceux qui ont travaillé et cotisé toute leur vie. Ben, faut bien combler le déficit !


                • lechoux 18 novembre 2009 16:41

                  « Les impôts sociaux ont un défaut rédibitoire : celui qui profite n’est pas celui qui cotise »

                  Intéressant !! Alors pourquoi cotiser si le montant versé reviendrait à celui qui cotise ???


                • pasdessous 18 novembre 2009 13:11

                  un audit public de la sécurité sociale afin de voir d’ou vient l’argent, qui paie et ou va l’argent serait nécessaire. bizzare que les mutuelles gagnent de l’argent mais pas la sécu ?
                  un peu de transparence serait la bienvenue.


                  • exocet exocet 18 novembre 2009 21:25

                    Mouais...je crois que je n’ai pas tout compris.
                    Aussi je vais de ce pas me renseigner plus avant.
                    Et reviendrai vous exposer les liens utiles que je trouverai, si j’en trouve... smiley

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jeanaugustin


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