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Accueil du site > Actualités > Economie > Demain, 6 milliards de caisses automatiques : chiche !

Demain, 6 milliards de caisses automatiques : chiche !

L’important déploiement de caisses automatiques dans les grandes surfaces suscite de nombreuses réactions qui appellent au boycott ou même qui demandent l’intervention du législateur pour empêcher le mal de se répandre. Au delà de la parfaite arnaque que constitue cette mise en place autant d’un point de vue technique (on fait bosser le client à la place des salariés) que d’un point de vue social (vers la déshumanisation du commerce de masse) les caisses automatiques ne constituent-elles pas également un bon moyen de rendre le travail des employés de caisse moins pénible ?

Des caisses sans caissière, des commerces sans vendeur, des usines de production sans ouvrier : bref, des entreprises sans salarié. Au cours du siècle dernier, le monde a fait de grands progrès techniques, même les deux guerres qu’il a fallu essuyer ont eu leur contribution à ces avancées. En même temps que l’industrie s’est développée les postes de travail se sont aménagés pour rendre le travail moins laborieux (et également pour améliorer le rendement, bien entendu).

La rationalisation du travail à la chaine, la mécanisation des travaux de force (bâtiment, industrie, agriculture), l’automatisation des procédés (robotique), l’organisation des flux dans l’entreprise et l’outil informatique sont autant de sources de progrès qui ont permis de faire l’économie de milliers d’emplois (et accessoirement de rendre certaines tâches moins pénibles).

On n’arrête pas le progrès

Le progrès, à force d’efficacité, fini nécessairement par détruire de l’emploi. En effet, hier, pour creuser les fondations d’une construction, il fallait 10 ouvriers armés de pelles et de pioches pendant une semaine, aujourd’hui, avec un tracto-pelle on termine le travail en une journée avec une seule personne (le conducteur de l’engin de terrassement).

L’emploi (de force) est perdu d’un coté et recréé ailleurs pour "construire" ce progrès (engin de terrassement). Sauf qu’il y a des pertes en ligne, à cause de cette efficacité. Plus on progresse, plus on innove et moins le monde a besoin de personnel pour la production économique de la planète. Et on fait ainsi l’économie de milliers d’emplois.

Dans les années 90, le slogan de Microsoft était "jusqu’où irez-vous ?" sous-entendu : jusqu’où irez-vous pour faire bosser "l’informatique" à votre place. Il y a 30 ans, sans informatique, pour faire tourner une entreprise moyenne, il fallait environ une secrétaire pour 5 salariés, aujourd’hui, il en faut une pour 20 : on fait ainsi l’économie de milliers d’emplois.

Chaque progrès technique permet, le plus souvent, une amélioration des conditions de travail, une élévation sociale (demandez à une caissière qui surveille 4 caisses automatiques de repasser sur une caisse en "manuel" : elle n’y verra que dévalorisation).

On ne peut pas refuser les évolutions techniques qui rendent la vie plus facile, le travail moins pénible. C’est le sens même du progrès, c’est la seule raison de son existence : l’Homme a les moyens intellectuels de vivre plus aisément sa vie (personnelle ou professionnelle). Grâce à cette aisance, le travailleur peut consacrer plus de temps à la valeur ajoutée "humaine" dans l’entreprise : on améliore la productivité (et on fait ainsi l’économie de milliers d’emplois).
 
Le papy boom va être une formidable occasion pour les pays industrialisés de revoir en quelques années l’organisation des entreprises et des services publics grâce à un rajeunissement du marché du travail avec des salariés qui maitrisent mieux les outils actuels. Potentiellement, que ce soit dans le public ou dans le privé, on peut faire l’économie de milliers d’emplois.

Et demain ?

Dans ce contexte d’efficacité technique, que deviendrons-nous à moyen terme ? Évacuons les prédictions les plus pessimistes de notre avenir à la sauce hollywoodienne : point de SkyNet ou de Matrix à l’horizon. Simplement une automatisation inéluctable de notre monde qui fera inévitablement de moins en moins appel à l’intervention humaine (que ce soit pour sa force ou son travail intellectuel).

Comment accompagner les pertes d’emplois actuelles liées à la crise (dont on est censé n’être qu’au milieu) ? Il y a fort a parier qu’au cours de cette crise, les entreprises sauront faire face efficacement aux nouvelles contraintes économiques pour améliorer leur rentabilité. Les entreprises pourraient mettre la crise à profit et ainsi faire l’économie de milliers d’emplois.

Le progrès, ça sert à quoi ?

Des millions d’entreprises qui fabriquent des milliards de produits qu’elles vendront à 6 milliards de sans emploi : ce pourrait être ça notre avenir, en tout cas, c’est là que nous allons.

Une entreprise peut très bien fonctionner sans salarié, mais le monde peut-il tourner sans travailleurs ? Et si on finit par comprendre que le client et le salarié, c’est une seule et même personne, on choisit quoi comme modèle de société pour rendre tout ça vivable ?

- On continue à traverser la crise en priant pour que la sainte main invisible du marché remette tout ça en ordre ?

- On laisse le système se déséquilibrer en limitant les révoltes avec de la redistribution (RSA, allocations chômage, etc...) ?

- Ou alors, on partage le travail au risque de se satisfaire du temps libre du peuple au détriment de la performance des entreprises ?

La question n’est pas d’ordre économique, elle est politique.

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44 réactions à cet article    


  • Kalki Kalki 9 mars 2009 11:24

    Oui en fait cette remise en question serait salutaire en temps de crise.

    C’est très bienvenue, encore faut il que ce message face écho.


    • foufouille foufouille 9 mars 2009 11:38

      dans un bouquin de SF, on y decrivait une societe ideale automatise
      les gens achetait des objets en KIT a monter entierement, d’autres etaient artistes
      le boulot consistait a surveiller des voyants lumineux 4h/sem
      on peut rever


      • zelectron zelectron 9 mars 2009 12:07

        Que faites vous de la nuée d’ingénieurs, techniciens, ouvriers, contrôleurs et tourneurs de pouces qu’engendrent l’’étude, la fabrication, la vente, la maintenance de tous ces robots sans oublier ceux qui au dessus de tout ça administrent (travail éreintant comme chacun sait) ?


        • Oliver Trets Oliver Trets 9 mars 2009 12:42

          Je fais moi-même partie de cette nuée qui conçoit ces équipements et je peux attester que plus le temps passe et moins les entreprises ont besoin de personnel. Même si on inclut la conception, la maintenance et le démantelement de ces équipements. Certe, il faut une génération pour que la proportion des emplois perdus soit significatifs, mais c’est une réalité. Chaque siècle ne peut pas se payer une révolution industrielle ou une révolution informatique : l’expansion informatique continue à progresser, mais l’explosion de la révolution quelle constitue est terminée.

          De tout temps, on a toujours eu besoin d’outils pour fabriquer des outils qui fabriquent des produits. C’est une utopie de croire que cette expension technique est sans limite. Il va falloir faire preuve de réalisme et ne pas céder à la facilité qui consiste à croire qu’un jour, les robots feront de la conception et ne se contenteront plus de faire de la fabrication.



        • zelectron zelectron 9 mars 2009 15:12

          @cher auteur,

          Je sais bien que vous en faites partie, de cette catégorie, je vous rassure moi aussi, c’est pourquoi je crois et c’est là mon utopie que tout ce qui peut contribuer à la conquête des étoile est "bon pour l’humanité", mais n’est-il pas trop tard ? auquel cas vous auriez raison : il faut économiser nos dernières forces pour mourir dignement.

          Si c’est moi qui vois juste, votre phrase "C’est une utopie de croire que cette expension technique est sans limite" n’a plus lieu d’être, n’est ce pas ?

          Quant à la suivante "les robots feront de la conception et ne se contenteront plus de faire de la fabrication" la aussi aux limites à moins du suicide de l’humanité, ça m’étonnerais que nous renoncions au plaisir de découvrir, chercher, fouiller, regarder, trouver une ou des solutions, et tout cela pour mille et une raisons ou pas...*

          Nous sommes sans commune mesure les meilleurs des meilleurs dans notre irrationnalité : capable de mettre la main, ...juste à coté, sur l’impossible perle rare.

          Là ou je souscris pleinement à votre point de vue c’est que les mesures d’accompagnement sont loin d’être mises en oeuvre et c’est là où le bas blesse, ce sont tout de même les êtres humains de chair et de sang qui vont souffrir sans qu’ils ne soient responsables en quoi que se soit.

          Car pour cultiver notre jardin, encore faut-il qu’il en ait un.


        • Jean-paul 9 mars 2009 18:20

          @ l’auteur
          Ou est la logique ???????
          Vous etes contre le chomage mais en meme temps contre les petits boulots .
          Aux USA le client au moins a son confort pour acheter grace a ces petits boulots .
          Comment reduire le chomage ????En supprimant les caisses automatiques mais non aux petits boulots .
          Un gars qui pousse un chariot ,c’est 5 dollars de pourboire ,imaginez a la fin de la journee .


        • Oliver Trets Oliver Trets 9 mars 2009 18:59

          A la fin de la journée, il y a la même chose qu’au début : un boulot minable indigne de l’humanité d’un homme du XXIième siècle.

          Vous me laissez le choix entre ce boulot sans interêt et le chômage : je vois la solution entre les deux. Tant qu’un travail pénible / usant / répétitif / laborieux / sans-interêt n’est pas automatisable, il faut le partager.

          Partageons le temps de travail de ces trés petits boulots avec les chômeurs, le tout avec une paye plus honorable qui tienne compte d’une meilleure répartition des richesses : il faut payer les travailleurs pauvre à la hauteur de la "pénibilité" que représente ces petits boulots et non simplement à la hauteur du niveau de compétence qu’il faut pour l’exercer.


        • Jean-paul 9 mars 2009 12:56

          @ l’auteur
          Aux USA tres peu de caisses automatiques .
          Mais une caissiere qui enregistre vos achats ,une aide caissiere qui met vos achats dans les sacs plastiques , une autre personne qui si vous le desirez vous pousse le chariot jusqu’a votre voiture contre un pourboire et met vos articles dans le coffre , ensuite une autre personne qui remet le chariot a sa place .Pour 5 caisses = 15 personnes travaillant .
          Retour en France
          Une caissiere :point barre .Vous mettez vos achats dans les plastics ,vous pousssez votre chariot et vous le remettez a sa place sinon vous perdez le jeton .Pour 5 caisses = 5 personnes travaillant .
          Conclusion 10 personnes au chomage .



          • Oliver Trets Oliver Trets 9 mars 2009 13:11

            C’est exactement comme ça que ça se passe aux USA. Mais personnellement, je ne vois pas trop les métiers de "pousse-chariot" comme une altérnative interressante pour l’histoire du dévellopement humain. A mon avis, l’homo-sapiens-sapiens devrait faire autre chose de son évolution que de créer, au XXIième siècle, des sous-métiers de boniche (sous payées) comme il en existait sous Louis XVI.

            Votre commentaire situe exactement le choix de société qu’il y a à faire. De ce point de vue, les Etats-Unis représente une régression technique, intelectuelle et sociale : être si souvent en avance technologiquement, mais savoir si peu en faire profiter la société est une étrangeté qu’on peut légitimement avoir du mal à comprendre.


          • norbert gabriel norbert gabriel 9 mars 2009 16:29

            oui, et ça permet aux retraités fauchés de trouver des petits boulots ad vitam presqu’eternam.
            Au début, les post ados en quête de petits revenus d’argent de poche, à l’autre bout , les retraités , et bientôt au milieu, tous les précaires qui pourront avoir un emploi supplémentaire, ou deux pour survivre ... En un sens, comme ils n’auront plus de loisirs, ça leur économisera les dépenses de vacances, de cinéma, de restaurant..
            C’est le progrès du libéralisme triomphant. 


          • LE CHAT LE CHAT 9 mars 2009 13:38

            c’est bien beau de fantasmer sur l’évolution technologique , mais dans la vie il y a les bourrins et les chevaux de course et tu auras beau lancer des incantations , on fait pas un cheval de course avec un bourrin ! que fera la société de ceux qui n’auront pas les capacités de suivre le progrès technologique ? Qui assurera leurs moyens d’existence ou est il prévu d’ éliminer physiquement les inutiles ? http://www.syti.net/GuerreSociale.html


            • faxtronic faxtronic 9 mars 2009 17:35

              Il y aussi besoin des bourrins. mais de bourrins eduques.


            • Veilleur de Nuit 9 mars 2009 13:39

              "Demain 6 milliards de caisses automatiques", c’est Ned Ludd qui va avoir du pain sur la planche !...

              Assisterait-on à la renaissance d’un mouvement luddiste ?



              • Kalki Kalki 9 mars 2009 13:53

                Ned ludd n’est qu’une personne, il y a des personnes en tout temps qui ont essayé de Réfléchir un peu a la société (et le peuple assourdit par les médias les a pris pour des fous souvent, ne voyant que les bénéfices apparent).

                Finalement ca revient à :
                Le profit (de certain) avant l’humain ou l’inverse ?


              • kabreras kabreras 9 mars 2009 13:39

                Dans ce cas lan ne faudrai il pas taxer plus les entreprises etant donné les bénéfices suplémentaires fait par le non emploiement des caissieres ?
                Et ceci afin de pouvoir payer le chomage de ceux / celles qui n’on pas d’emploi a cause des ces progres techniques. Ce ne serai que justice qu’en fin de compte de moins en moins de personnes travaillent mais que tout le monde ait un revenu.


                • Algunet 9 mars 2009 14:03

                  Cela me rappelle les débats lorsque les stations dististributrices de taxes, pardon de carburants , commençaient à supprimer les pompistes, puis quelques années plus tard les caissiers au profits des paiements par CB... 


                  • Mouche-zélée 9 mars 2009 14:06

                    Nous avons eu l’exemple de l’automatisation dans les services bancaires .
                    Il reste de moins en moins de guichets, de plus en plus d’attente aux guichets et les frais bancaires se sont envolés vers des sommets .

                    Les frais bancaires coûtent entre 64 et 240€ par an, soit énormément plus que lorsqu’il y avait plus de personnel ...
                    Moins de services, moins d’employés, moins de responsabilités, plus de services payants et plus de bénéfices .

                    L’auto-régulation du marché et l’auto-régulation de la concurrence sont des "attrape-couillon" .
                    Regardez donc les tarifs des FAI pour comprendre : 29.90€ pour tout le monde, si ça ce n’est pas de l’entente illicite moi je suis la reine d’Angleterre  smiley

                    Il est fort à parier que les caisses automatiques nous réserveront le même sort, un gros moins qui nous sera présenté comme un plus (comme d’habitude)


                    • Zenitram 9 mars 2009 18:39

                      > Les frais bancaires coûtent entre 64 et 240€ par an, soit énormément plus que lorsqu’il y avait plus de personnel ...

                      N’importe quoi.
                      Je suis relativement jeune (j’ai un compte "que" depuis 15 ans, et en 15 ans j’ai vu mes frais bancaires pas mal baisser : par exemple, avant j’avais pour environ 50FF pour faire un virement (+ aller à la banque, faire la queue, etc...), maintenant... 0 Euros et sans déplacement, de chez moi.
                      Le gain est flagrant.

                      On regarde toujours que ce qui était bien (les trucs qui coutaient aux banques mais qui étaient gratuits pour nous parce que les banques se servaient ailleurs), on oublie les trucs pas bien (ce qui coutait assez cher, ben oui la banque faisait un transvasement : tu es prêt à payer pour un truc, allez paye un max, si tu n’es pas prêt, on se servira plus tard).

                      Aujourd’hui la concurence fait que les banques ne peuvent plus se faire plaisir sur ce qur quoi elle facturaient un max, donc facture ce qui était gratuit avant. Mais au final, en faisant les comptes, aujourd’hui on paye bien moins de frais bancaires totaux qu’avant !

                      "C’était mieux avant", classique éternel...


                    • Mouche-zélée 10 mars 2009 11:03

                      Zenitram

                      Avant de raconter n’importe quoi et de contester les yeux fermés renseignez-vous un peu !
                      C’est la fourchette officielle résultant d’une commission parlementaire .

                      74€ en moyenne dans le meilleur des cas (carte, chéquier, droit au découvert, virements, prélèvements etc...)


                    • Mouche-zélée 9 mars 2009 14:38

                      Nous avons pu voir ce que donnaient les automatismes dans le système bancaire .
                      Depuis que nous avons moins de guichets, moins de conseillers, moins de contact humain, les frais bancaires ont explosé : Entre 64 et 240€/an ...
                      Moins d’employés, moins de frais, plus de facturation des services jadis gratuits . CQFD

                      Il est fort à parier que les caisses automatiques donneront les mêmes effets : Aucun avantage pour le consommateur .

                      L’auto-régulation du marché, la concurrence sont des attrape couillons .
                      Il suffit de regarder les tarifs des FAI français pour comprende : 29€90 pour tout le monde ...
                      Si ça ce n’est pas de l’entente illicite évidente moi je suis la reine d’Angleterre  smiley


                      • zelectron zelectron 9 mars 2009 15:18

                        @ l’auteur vous écrivez : "(on fait bosser le client à la place des salariés)".... jusqu’au jour où le simple fait de prendre sa marchandise dans le rayon vous débitera votre compte, pfouiiiit...plus de caisses.


                        • Marc Bruxman 9 mars 2009 15:50

                          Les caisses automatiques actuelles ne sont que transitoires. Le futur ce sont les caisses automatiques par RFID déja expérimentées dans certains centres commerciaux anglais. 

                          La révolution technique n’en est qu’à ses débuts, le plus gros des destructions d’emplois est à venir. Notamment dans le papier et l’imprimerie mais pas seulement. Les destructions d’emplois en caisses sont spectaculaires mais ne sont que la face la plus visibles de l’iceberg. 

                          Maintenant on va gagner certainement la possibilité d’avoir des centres commerciaux ouverts 24H/24 et 7J/7 et surtout dans certains endroits, on peut espérer que l’on embauchera des vendeurs plus haut de gamme. Bref comme le signale l’auteur, des emplois sont détruits quelque part et recrées ailleurs. Et ce n’est pas négatif car il y a aussi un tas de nouveaux besoins crées par la technologie. Les emplois crées par Facebook ou Google sont des créations nettes d’emplois. 

                          Il est clair en tout cas que le changement technique en cours va tout changer en termes de rapports sociaux. Et ce n’est que le début. Attendez vous à une régression massive du statut de salarié au profit du statut d’auto-entrepreneurs. 

                          Quand à vos solutions "politiques", je crois que le politique a perdu tout son pouvoir de controler le monde qui nous entourre. La société industrielle s’accomodait fort bien d’un état fort (mais pas d’un clergé fort) et c’est pour cela que tout au long de la période 1800 - 1975 nos états sont devenus très puissants. Ce pouvoir a commençé à se réduire dans les années 1980 - 2008 car la nouvelle société "de service" n’avait plus de tels besoins d’état. La crise financière va être le chant du cygne de l’intervention des états et risque même de les détruire par exploision de la dette publique. 

                          C’est cette recomp osition politque, plus que les pertes d’emplois qui sont à craindre dans la crise actuelle et la révolution technologique en cours. Rarement les changements complets de régimes politiques ne se sont passés dans la douceur. La période 1800 - 1945 a ainsi été bien sanglante avec de nombreuses révolutions et guerres. Et il est à craindre que, les zones géographiques qui s’en sortiront le mieux sont ceux qui s’adapteront au plus vite au nouvel ordre des choses sans chercher à le combattre. Au contraire partout ou l’on souhaitera maintenir à tout pris l’ancien monde, cela va être une désolation. 





                          • TSS 9 mars 2009 16:02

                            quand je sors de la caisse de mon supermarché ,je m’arrete à la 1ère poubelle dans la galerie marchanche

                            ,je sors mon couteau et toutes les etiquettes partent à la poubelle et celles que je n’ai pu retirer vont faire un

                            petit tour au micro onde quand j’arrive chez moi !!

                            les RFID qui sont desactivées à la sortie du magasin ,je n’y croie pas... !!


                            • faxtronic faxtronic 9 mars 2009 17:37

                              Ce sont des RFID d espionnage chinois.... Arrete ta parano sur ce coup, il y a des sujets graves.


                            • Grégory 9 mars 2009 16:25

                              Ca me rappelle cet ingénieur qui me disait sur un mode pince sans rire que sa vocation, dans la vie, était de remplacer les cons par des machines. 

                              En fait toute cette mécanisation ne serait, si nos valeurs suivaient, qu’une très bonne nouvelle. Il "suffirait" de remplacer la valeur "travail" par la valeur "connaissance" et boum, à nous les lendemains qui chante : un peuple plus informé qui vote mieux, une société avec plus de savoirs faires intermédiaire, plus resistante en cas de crise (sanitaire, alimentaire). 

                              Beaucoup de gens pensent qu’il y a un obstacle économique. A mon avis, rien n’est plus faux : l’économie n’est jamais que la manière dont on décide d’organiser les activités humaines. Tant que le nécessaire est produit et que les différentes classes de la société y trouvent leur compte, aucun problème.

                              En revanche, l’obstacle culturel est serieux car tant que travail (et même, de préférence, "production") = dignité, chaque renoncement au travail est perçu comme une souffrance. De même, la valeur "connaissance" est bien trop sous estimée, au point d’être souvent complètement oubliée par les gens qui disent "mais si on ne travaille plus, que fera-t-on ?". Et bien, mais pour commencer tu auras le temps de t’informer et d’être un meilleur citoyen, le tout conduisant à de meilleures décisions, et au final à un mieux pour tous. Tu pourras également améliorer tes connaissances sur les sujets de ton choix, sans forcément te soucier d’y trouver un rendement professionnel, et puis tu pourras en faire ce que tu voudras. Connaissance et mise en application ne sont pas oisiveté !


                              • Plum’ 9 mars 2009 16:42

                                — On continue à traverser la crise en priant pour que la sainte main invisible du marché remette tout ça en ordre ?

                                ++ Subir sans rien faire c’est aller vers le pire pour le très grand nombre au bénéfice d’un très petit nombre, c’est la pire des solutions. A la Thatcher...

                                — On laisse le système se déséquilibrer en limitant les révoltes avec de la redistribution (RSA, allocations chômage, etc...) ?

                                ++ On va alors vers une société à deux vitesses, les privélégiés qui travaillent et les autres. C’est l’égoîsme du « travailler plus pour gagner plus » de Sarkozy, tant pis pour les chômeurs et travailleurs précaires...

                                — Ou alors, on partage le travail au risque de se satisfaire du temps libre du peuple au détriment de la performance des entreprises ?

                                ++ C’est à mon sens la meilleure solution. Avancer l’âge de la retraite, taxer ceux qui travaillent trop, aller vers les 32 heures... Ca veut aussi dire réduire les moyens et gros salaires, les moyennes et grosses retraites et les trains de vie, aller vers une décroissance raisonnée...


                                • faxtronic faxtronic 9 mars 2009 17:38

                                  Beuh.... Dans ce cas la il faudra fermer tes frontieres mon lapin.


                                • faxtronic faxtronic 9 mars 2009 17:39

                                  Et cela, tu n a plus le droit.


                                • Cogno2 9 mars 2009 17:49

                                  Toujours la même confusion.

                                  Il ne s’agit pas de dégager l’humain d’une tâche pénible, il s’agit de faire faire le travail par un client.
                                  L’employé n’est pas remplacé par une machine comme c’est traditionnellement le cas, il est remplacé par le client.

                                  Les gens ont crus que les machines allaient leur apporter du temps libre, ce fut le cas.... le soucis, c’est que les gains de productivité engrangés n’ont jamais été répercutés sur les salariés ayant été remplacés par des machines.
                                  Donc du temps de libre oui, ça se nomme à présent du chômage, et non du loisir.


                                  • Cogno2 9 mars 2009 17:53

                                    chaque renoncement au travail est perçu comme une souffrance.

                                    Ah que non alors !
                                    Car comme disait Coluche : "Il y a deux millions de gens qui cherchent du travail... c’est pas vrai... de l’argent leur suffirait."

                                    Le travail en lui même, chacun s’en passerait, le terme à lui même une origne et une connotation négative, il y a de la pénibilité sous entendue derrière ce terme.
                                    C’est pourquoi de nos jours, on appelle ça "activité professionnelle", ce qui change tout, c’est la magie de la novlangue.


                                    • Kalki Kalki 9 mars 2009 22:29

                                      L’interet a travailler dépend de la personne, du poste qu’elle occupe et ca dépend du boulot en lui meme.

                                      Ca dépend aussi du lavage de cerveau, mensonge a soi de la personne , qui n’a pas les yeux ouvert sur la vie (qu’elle peut plus ou moin rater) en croyant que le travail c’est la vie.

                                      Il y en a qui le croit, et il y en a d’autre qui le font croire ( en faisant bosser les autres).


                                    • Kalki Kalki 9 mars 2009 22:32

                                      Le documentaire Un autre discours sur le travail

                                      Attention, Danger Travail
                                      . Une dizaine de chômeurs et chômeuses racontent pourquoi et comment ils ont décidé de ne plus aller travailler. Après avoir fréquenté plus ou moins longtemps le monde du travail, ces hommes et femmes ont fui l’usine, l’entrepôt ou le bureau, bien décidés à ne plus accepter les règles de la guerre économique contemporaine.

                                      Loin de l’image du chômeur accablé ou déprimé, ces "sans-emploi qui n’en demandent pas pour autant" expliquent ouvertement pourquoi ils cherchent à s’épanouir en dehors du monde du travail, avec peu de ressources mais en disposant de temps à profusion.

                                      "Celui qui ne dispose pas des deux tiers (efficace) de sa journée pour lui-même est un esclave, qu’il soit d’ailleurs ce qu’il veut : politique, marchand, fonctionnaire, érudit." Nietzsche.


                                      Un article touchant que je choisi de partager :

                                      Le chômage, un bonheur simple.

                                      Dans quelques jours, en 2008, je fêterai mes 9 ans de chômage. Professionnellement, je suis donc plutôt heureuse.

                                      Provenant du site RTO (Résistons au travail obligatoire)

                                      Et une autre expérience : Chômeuse (et fière de l’être).

                                      Des citations a propos du travail.


                                      Faites en bonne usage.


                                    • Marc Bruxman 10 mars 2009 01:13

                                      Ah "Attention Danger Travail" quel beau documentaire. Mon moment préféré c’est quand le cafard se plaint qu’on le traite parfois de parasite. Or tel un parasite, il vit au détriment des autres qui lui paie son indemnité de chomage. Et parmis eux pas que des riches fantasmés. Mais aussi plein de gens qui ont le courage de bouger leur cul. 

                                      Alors mettre sous l’heure de gloire ce genre de trous du cul c’est un peu fort. Ils vivent au crochet des autres et bénéficient justement de la grande richesse donnée par la société sur lesquels ils font semblant de chier mais dont ils sont dépendents comme tout parasite qui meurt avec son hote. 

                                      Le vrai rebel, c’est celui qui vit réelement en autosuffisance et qui refuserait le RMI. Mais vivre au crochet des autres comme cela, c’est juste minable, ca ne mérite aucun respect. 


                                    • foufouille foufouille 10 mars 2009 10:54

                                      @ bruxman
                                      tout faux, .............NAIRU
                                      un chomeur a cotise et le type au rmi a pas le choix

                                      ensuite ton vrai rebelle aura 10x plus d’emmerdes. il sera traite de sectes, drogue, fou, etc
                                      le seul endroit ou tu as un peu de chance de vivre en autarcie, c’est la montagne frontaliere hors zone de ski


                                    • Blé 9 mars 2009 18:32

                                      Puisqu’il n’y a plus de création d’emplois, il reste le partage de l’emploi mais sans perte de salaire.


                                      • Severe 9 mars 2009 23:01

                                        Je constate que les prémisses d’une mécanisation a outrance entrainent fort heureusement des discussions sur l’avenir de l’homo sapiens.
                                        Je suis catégoriquement pour l’automatisation, et particulierement pour soulager les métiers abrutissants et pénibles. L’histoire de l’évolution technologique le montre bien : machine a laver, tracteur...
                                        Mais je suis surtout pour redistribuer également le bénéfice induit, que chacun profite du temps et du confort ainsi crée. Cela valoriserait encore plus le travail restant en le rendant rémunérateur.
                                        Ce qui n’est pas le cas actuellement.


                                        • Christoff_M Christoff_M 10 mars 2009 02:20

                                           est ce que les gens ont bougé pour les guichets automatiques dans les gares...

                                          pour les stations d’essence robotisées, je me rappelle qu’une station Elf à l’entrée de Meaux est restée plusieurs jours sans entretien ni approvisionnement occasionnant une grande gene, les gens l’ont subi...

                                          alors le projet de magasins sans caissières, nous nous tournons vers les "cavernes d’acier " d’Asimov avec les conséquences en cas de panne... pour l’instant en dehors de problèmes de réseaux, je pense que les responsables de magasins ont peur du vol et du vandalisme...

                                          ailleurs il existe desmachines multidistributeurs pour de l’alimentaire ou des petits magasins en vitrine avec tiroirs de chargement... je pense que la encore la dégradation et les pannes de système d’alimentation freine leur installation


                                        • jkw 10 mars 2009 08:48

                                          si l’homme est capable de fabriquer des machines pour faire son boulot à sa place....c’est bien ! c’est çà le progrès ! non ?

                                          du boulot, il n’en n’a pas besoin..... de l’argent lui suffirait !!!


                                          • chmoll chmoll 10 mars 2009 09:07

                                            ont auras quand mème un sourire d’la caisse automatique ?


                                            • TSS 10 mars 2009 09:41

                                              il est à noter que la plupart de ceux qui sur AGX bavent sur les RMIstes et autres chomeurs sont en general

                                              des illettrés qui font une faute par mot et ecrivent comme ils parlent c’est à dire fort mal... !!
                                              ... !!


                                              • foufouille foufouille 10 mars 2009 10:58

                                                il y a plusieurs categories
                                                les bourgeois pistonnes, heritiers
                                                les vieux trop faineant pour aller bosser
                                                 smiley


                                              • TSS 10 mars 2009 09:51

                                                Tiens !!si le fabricant de macarons ne s’etait point manifesté cela m’aurait rendu depressif.... !!


                                                • Ardant 15 mars 2009 17:02

                                                  "Demain, 6 milliards de caisses automatiques : chiche !"

                                                  Chiche, une caisse automatique par vivant dans le monde. Mais, un os quand même, l’africain aurait-t-il assez d’argent pour mettre un paquet de bisquit dans son caddie ?


                                                  • Internaute Internaute 15 mars 2009 21:04

                                                    L’entreprise peut se passer d’employés, mais peut-elle se passer de clients ? C’est là la grande question que vous laissez sans réponse. Pour l’instant on fait comme si, on supprime les emplois sans donner aux public la richesse qu’ils apportaient et on continue à jouer au client en s’endettant c’est à dire en hypothéquant l’avenir. A mon avis on va droit dans le mur.

                                                    La véritable révolution industrielle sera de comprendre qu’une usine peut être fermée 10 mois sur 12 et trouver les mécanismes pour satisfaire les besoins des gens pendant ces temps de vacance. Le mécanisme de redistribution est utile pour palier l’urgence mais ils est foncièrement mauvais. L’homme n’aime pas être traité comme un cochon d’élevage et devoir faire la mendicité, fut-elle organisée par l’Etat. Il faut qu’il ait l’impression de gagner sa croûte pour être satisfait. Un solution serait l’usine flexible capable de fabriquer des pantalons quand il faut puis des Airbus ou des médicaments. Bien entendu il faut oublier toute solution qui consiste à produire à l’extérieur.

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