Des riches hors de prix
« La Tribune » du 21 janvier 2008 révèle que le 28 décembre 2007, un jugement du tribunal administratif de Paris condamne l’Etat à verser des centaines de millions d’euros à plusieurs groupes comme Suez, Alcan et Valéo.
Il s’agit d’impôt perçu en 1999, 2000 et 2001 qui contreviendrait à l’article 56 instituant la Communauté européenne, sur le point particulier de la liberté de circulation des capitaux. En effet, les dividendes versés par les filiales de ces groupes n’ont pas été imposés de la même façon selon qu’elles étaient installées en France ou dans un autre pays de l’Union européenne. Selon les attendus, cette discrimination aurait pour effet d’empêcher les investisseurs de mettre leur argent dans ces sociétés.
Plusieurs groupes se sont engouffrés dans la brèche au grand dam de l’administration qui prétend qu’un accord dit « de place » avait été passé à l’époque pour qu’il n’en soit pas ainsi, comprenez, un accord discret entre gens du même monde. L’Etat était donc parfaitement au courant de cette anomalie fiscale et n’a rien fait pour dédommager les victimes à l’amiable.
Après le paquet fiscal de 15 milliards, l’Etat aurait provisionné 3 milliards d’euros pour couvrir ce risque juridique. Les caisses vides ne le sont donc pas pour tout le monde. Décidément les riches actionnaires sont devenus hors de prix ces temps-ci.
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