Efficacité énergétique, la France en panne ?
L’efficacité énergétique est devenue un leitmotiv des écologistes, de la classe politique et même des industriels. Elle doit permettre à la fois d’améliorer son empreinte écologique et de réduire sa facture. Pourtant dans les faits, les ménages français semblent peu investis sur cette question.
L’efficacité énergétique, un enjeu d’avenir
La question des gains d’efficacité énergétique est au centre d’une grande bataille entre les différents acteurs de la transition énergétique. Des organisations comme Négawatt ou Greenpeace soutiennent que la consommation d’électricité ne va plus augmenter en France grâce aux gains d’efficacité. EDF est d’un tout autre avis. Selon son PDG Henri Proglio, la consommation d’électricité va fortement augmenter dans les prochaines années avec le développement de nouveaux usages (numérique, véhicule électrique…) et l’augmentation de la démographie.
L’industrie réduit sa consommation
Sur le terrain, on constate que la consommation a tendance à se tasser depuis plusieurs années. Pour l’heure, il est difficile de déterminer si cette situation est liée à une crise économique qui se prolonge ou à une maîtrise de la consommation d’énergie. Car les mesures en vue d’une meilleure gestion commencent tout juste à prendre leur essor dans l’industrie. Dans une période économiquement « délicate » doublée d’une hausse annoncée de la facture d’énergie, les usines investissent dans des systèmes plus performants.
Les ménages, entre le marteau et l’enclume
Les particuliers sont, eux, dans une situation plus difficile. L’efficacité énergétique peut en effet se traduire par des travaux d’isolation thermique du logement (efficacité « passive ») ou le pilotage de la consommation des appareils électriques (efficacité « active »). Or, les ménages sont confrontés simultanément à une hausse des factures d’énergie et à un prix de l’immobilier qui reste élevé.
Faute d’être propriétaires ou de disposer des fonds suffisants, peu de Français ont pour l’instant engagé des travaux de rénovation. Et, malgré la multiplication des « box » domotiques de maîtrise de la demande d’énergie (Bouygues, Schneider, Voltalis etc), les particuliers ne semblent pas prêts à investir dans de telles solutions.
Une politique nationale à préciser
Au moment de son élection, François Hollande avait promis qu’un demi-million de logements seraient rénovés chaque année aux normes BBC (Bâtiment Basse Consommation). Pour l’heure, on en est loin et les aides de l’Etat se sont raréfiées en cette période de disette budgétaire.
Par contre, la généralisation des compteurs communicants à partir de 2015, pourrait inciter les foyers à mieux maîtriser leur consommation d’énergie, à l’exemple de ce qui a été mis en place dans la région lyonnaise.
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