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Accueil du site > Actualités > Economie > Et si la crise était avant tout une crise de la responsabilité (...)

Et si la crise était avant tout une crise de la responsabilité ?

Il est devenu commun de dire qu’aujourd’hui plus personne ne « prend ses responsabilités ». Bardé d’assurances diverses, l’homme moderne est gouverné par l’incontournable « principe de précaution » qui n’a d’autre mission que le protéger de tous les risques possibles et imaginables, et de dégager sa responsabilité en toutes circonstances. Cette épidémie de » parachutite aiguë » n’a pas épargné la sphère financière, avec les conséquences que l’on sait.

1 la perte du savoir juger
 
Dans les années 80, nous avions dans les banques des personnages méconnus et sous-évalués bien que très importants, appelés actuaires. Leur métier, plus fréquent dans le secteur de l’assurance, permettait à l’acheteur d’une obligation, et, plus généralement de tout titre de créance coté, de juger de la qualité du « papier » qu’il se proposait d’acquérir. Chaque obligation faisait l’objet d’une analyse sérieuse, faisant intervenir de multiples critères, taux réel, sensibilité, risque de tirage au sort (fréquent à l’époque) etc.
Dans un autre département de la banque, des analystes financiers examinaient les comptes de l’émetteur, son positionnement dans le marché, ses atouts, ses faiblesses etc.
Armé de ces deux analyses, les gérants de portefeuilles pouvaient alors acquérir des titres, jugés à la fois sur la solidité de l’émetteur, et sur la qualité des modalités d’émission.
Quand nos analyses se révélaient inexactes, nous étions sanctionnés.
 
Ce métier a disparu.
Aujourd’hui, la sacro sainte notation a remplacé l’actuaire. Pourquoi cette évolution ?
J’y vois au moins deux raisons :
- le Directeur de l’« Asset Management » qui ne met que du « 2A », voire du « A+ » dans son portefeuille ne se fera jamais inquiéter si ses investissements se révèlent désastreux. Encore moins sanctionner. Il dira : « ce n’est pas ma faute, c’est celle de l’agence de notation ». On est dans le « c’est pas moi m’sieu ! » de notre enfance…. Et le Directeur Général pourra dire à son Président « ce n’est pas notre faute, ce sont ces fichues agences » et le Président dira à son Conseil, puis à ses actionnaires « ce n’est vraiment pas de notre faute »…Ce parapluie est un véritable blockhaus protecteur à peu près indestructible : quand on est dedans, on peut faire n’importe quoi !
- plus accessoirement, la suppression de l’actuariat et des analystes cités plus haut, entrainait une réduction des coûts. Il n’y a pas de petit profit.
 
Cette délégation du savoir juger aux agences de notation a au moins deux conséquences très graves :
- Elle entraîne la perte de jugement propre, qui est tout simplement le cœur même de l’activité de banque. Et se pose alors la question : peut-on sous-traiter ce qu’on ne sait pas(plus) faire ? c’est assurément la meilleure façon de faire naufrage.
- Le parapluie brandi à tous les niveaux de la hiérarchie. C’est un abandon absolu de la responsabilité, qui a pris dans la finance de ces dernières années des proportions ahurissantes.
Avons nous déjà vu dans l’industrie un président engager des investissements lourds sur la base d’études réalisées par des marchands d’études ? pourquoi pas sur e-bay ? Il me semble que l’industrie entretient ses propres structures de R&D, et assume ses choix mieux que les financiers.
 
Naturellement on me dira ce que je sais déjà : les banques sont très professionnelles et n’ont nullement perdu leur compétence propre. Bien au contraire, l’évolution des marchés a permis une analyse infiniment plus pointue du risque, et personne ne peut faire la leçon aux banques sur ce point, ce serait un mauvais procès.
Ce discours n’a pas besoin d’une rhétorique complexe pour être contredit. Le déroulement des événements récents, depuis les ahurissants prêts dits « subprimes » jusqu’aux CDO’s plus ou moins provisionnés qui tapisseraient encore les caves des institutions de toutes sortes dans le monde entier, et les différents scandales, dont celui de Lehmann n’est que le dernier d’une longue série, sont là pour le démontrer.
Il y a bel et bien une perte sèche du « savoir juger ».Et, pour rester sur le plan de la responsabilité, on pourrait même parler d’une perte de « l’oser juger par soi-même ».
 
2. qu’en est-il du « savoir contrôler ?
 
On a vu ces toutes dernières années de brillants cerveaux venir dans l’activité financière, attirés par l’appât d’un gain rapide, et ces nouveaux collaborateurs ont apporté une technologie remarquable aux métiers traditionnels.
Tellement remarquable que l’on n’a pas su la maîtriser.
Voir une maison aussi bien gérée que la Société Générale, où le contrôle des risques a été l’obsession des dirigeants qui l’ont conduit au meilleur niveau mondial, se faire « arnaquer » par un trader à la barbe de tous les contrôles est un événement terriblement inquiétant. Cela signifie tout simplement que les traders ne sont pas contrôlables, et ce, malgré la qualité indiscutée des hiérarchies dans les métiers de marché.
Les économistes qui adorent les analogies automobiles (aller dans le mur, freiner, déraper, etc), diraient que l’on a mis un moteur d’avion dans une Twingo. Le conducteur est dépassé par son engin…
Et cela aussi est irresponsable.
Et bien sûr l’argument : « si on ne le fait pas, on est morts : tout le monde le fait ! »
 Irrésistible.
Irrésistible si on ne cherche pas à résister ! Est-il si évident que nous perdrions nos cerveaux en refusant d’entrer dans certains créneaux de marché ? La France ne manque pas d’attraits, et s’exporter avec femme et enfants ne sourit pas à tout le monde…Quelle proportion de chercheurs s’expatrie ? Plus qu’avant , sans doute, mais connait-on vraiment les chiffres ?
Cet argument serait acceptable dans un monde où chacun assume sa responsabilité. Mais ce monde n’existe pas.
 
Les Directions Générales répondront à juste titre qu’elles ont créé en interne de multiples structures d’audit, et qu’elles font régulièrement appel aux grands cabinets internationaux pour contrôler encore et toujours toutes leurs activités.
C’est exact, et c’est une très bonne chose.
Simplement, on n’a jamais vu des auditeurs, fussent-ils les plus qualifiés du monde, découvrir une escroquerie. Souvenons nous simplement de Nick Leeson, le « tombeur » de la « Barings », du scandale Parmalat, et plus récemment , de l’affaire Enron, de Madoff, et combien d’autres ? Les auditeurs sont comme les policiers qui ne voient que les infractions des braves gens…
Dans ce domaine, comme dans tous les autres, le risque zéro n’existe pas. Et cette vérité première n’est pas prise en compte. Trop simpliste sans doute.
 
3. Les agences de notation.
 
Tout Directeur Général qui a eu affaire avec les agences sait qu’il a eu pour interlocuteurs des analystes pointus, consciencieux, parfois un peu besogneux, à qui on peut raconter à peu près ce que l’on veut. Ce sont des personnes brillantes, qui ont une bonne formation d’audit. Mais seulement d’audit.
Je n’en dirai pas plus sur les agences. Elles ont été suffisamment montrées du doigt depuis l’affaire des subprimes.
Mais montrer du doigt ne suffit pas. Quelles mesures ont été prises pour s’assurer que les aveuglements du passé ne se reproduiront pas ?
Aucune.
 On a juste promis juré qu’on ferait attention : ce n’est même pas mieux que rien !
L’intervention des agences est un véritable racket. Aucune institution, aucune entreprise qui souhaite faire appel au marché ne peut se passer de la notation. Ce service coûte cher, et c’est le « noté » qui paie ! Or il n’y a aucun service, il y a simplement la concrétisation de la perte du savoir juger, et surtout, du parapluie, qui remplace la bonne vieille responsabilité !
Il y a quelques années, j’ignore si cela se perpétue, la Caisse des Dépôts faisait sa propre notation : elle assumait. Pourquoi les autres n’en font-ils pas autant ?
On ne supprimera pas les agences, mais pourquoi ne modifierait-on pas leur mode de rémunération ? Il est choquant de faire payer le noté, et ce n’est pas efficace puisque l’agence gagne à tous les coups ! laissons les investisseurs payer la notation. Si elle se révèle trompeuse, ils pourront se retourner contre leur fournisseur…ou faire eux-mêmes leurs propres analyses, et assumer enfin leurs responsabilités !
Alors, et seulement alors, les agences prendront les leurs !
 
4. la responsabilité personnelle
 
On assiste depuis quelques années au scandale des parachutes dorés. On nous dit de ne pas trop nous focaliser sur ce sujet puisqu’il ne concerne, somme toute, que quelques individus chaque année.
C’est vrai.
Mais pas n’importe lesquels ! Ces individus sont justement les « hauts responsables » de la marche des affaires. Peut-on dire qu’un président qui quitte sa société après l’avoir mise à sac, et qui obtient de son Conseil composé trop souvent d’administrateurs bienveillants et indulgents, un « pretium doloris » (quelle dolor ?) de plusieurs dizaines, voire centaines de millions ?
Les « hauts responsables » seraient ils les « moins responsables » ?
Peut-on dire « c’est moi » quand on gagne et « c’est pas moi » quand on perd ?
C’est inconvenant au plan moral. Inacceptable par les salariés et les contribuables.
Et significatif aussi de la perte de sens de la responsabilité personnelle qui frappe les dirigeants d’aujourd’hui
 
Il faut enfin dire un mot du « banquier », celui que l’on trouve au coin des rues, et à qui l’on s’adresse pour obtenir du crédit.
A l’origine, le directeur d’une agence bancaire était responsable des prêts qu’il consentait. Il était jugé sur la qualité des risques qu’il faisait courir à la Banque. Peu à peu, le jugement sur les risques est remonté au « siège » où de sévères « comités » composés de cadres expérimentés jugent sur dossier, et sur des critères souvent trop statistiques.
Les agences sont pourtant les mieux placées pour apprécier la qualité des risques : elles sont sur le terrain, au contact du client et de son environnement.
Le métier de Directeur d’agence peut être passionnant s’il implique une responsabilité dans la prise de risque. La tendance aujourd’hui est de faire des agences bancaires des guichets de vente de produits financiers conçus et gérés par les cerveaux du siège. Les Directeurs d’aujourd’hui sont de simples vendeurs.
Où sont passés les banquiers ?
 
Nos sociétés ont choisi de ne plus faire confiance aux individus.
Il y a eu au lendemain de la déclaration de la guerre de 14, un jeune officier de marine qui commandait un petit bateau de guerre à Tahiti. A l’époque la radio n’existait pas, pas plus que le télégraphe : les nouvelles arrivaient par bateau… Attaqué un beau matin par les deux plus fortes unités de la marine allemande, cet officier a du décider seul des dispositions à prendre, qui ont permis de repousser les allemands qui ne s’attendaient pas à cette défense.
Aujourd’hui cet officier aurait en direct au portable un conseiller de l’Elysée, ou, au mieux, un officier d’Etat-Major, qui lui donnerait des ordres permanents, de seconde en seconde, ordres qu’il serait obligé d’exécuter sans discuter ni réfléchir, sous peine de sanction lourde.
Il n’est pas dit que les allemands seraient repoussés…
Cet officier avait de la chance : il vivait à une époque où l’initiative individuelle était considérée comme une valeur. C’est ce qui lui a permis de prendre les bonnes décisions.
 
La question qu’il faut se poser est bien : comment revenir à une culture de l’initiative et de la responsabilité ?
 
Les acteurs financiers sont ici montrés du doigt. C’est assez normal après ce qui s’est passé. Mais la question est beaucoup plus globale. C’est celle d’une société vieillie qui a perdu le goût du risque et de l’aventure.
 Messieurs les politiques, à quand un grand débat sur le sens de la responsabilité nationale ?
 

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14 réactions à cet article    


  • plancherDesVaches 16 mars 2010 18:08

    Hhmm.. Coucou. Vous voyez clair.

    Responsabilité... ??? Actuellement, un financier achète un politique comme je pourrais avoir envie de pisser.
    Et je vous garantie que cela me flingue d’autant plus qu’à de nombreuses reprises, je visite l’entreprise à laquelle j’achète un bien ou un service afin de déterminer sa fiabilité.

    Le « mouvement » a été révélé par une citation politique qui n’est pas venue de la France d’ « en bas ».
    Mais par une ministre avec sa fameuse phrase : « responsable, mais pas coupable ».

    A ce moment-là, tout était déjà plié.


    • plancherDesVaches 16 mars 2010 18:12

      Deuxième effet à retard de votre texte. A froid.

      C’est à se demander pourquoi un politique est de plus en plus obligé de faire du « show » en « prime time », non ???
      Et c’est là qu’on voit que la « politique » est instrumentalisée par le pouvoir financier.
      Qui, en plus, nous offre une géniale crise sur un plateau.

      Merci les gars.


      • PhilVite PhilVite 16 mars 2010 18:27

        Dans le même ordre d’idée, depuis quelques années l’armée s’équipe de canons montés sur camion de type CAESAR. Ces pièces d’artillerie présentent la capacité de pouvoir être contrôlée à distance. Les servants ne sont là que pour les mettre en position de tir et les approvisionner en munitions. Le choix des cibles, le pointage et le déclenchement des tirs lui-même, se fait - avec l’aide d’ordinateurs, évidemment - depuis un site éloigné (voire depuis l’autre bout du monde). Une fois les tirs effectués un ordre arrive indiquant où les canons doivent être déplacés pour recommencer une phase de tir. les artilleurs n’ont donc aucune initiative a prendre concernant les tirs, leur responsabilité se limite au déplacement de la bête.
        On voit donc, qu’ici aussi, c’est la même évolution. Toutes les décisions importantes sont renvoyées vers le haut alors que localement tout se résume à une simple exécution de tâches quasi mécaniques avec le minimum de valeur ajoutée intellectuelle et de responsabilité.
        Cette évolution général de nos sociétés qui prive la base (et les intermédiaires) de toute initiative est pour beaucoup, je crois, dans l’espèce de désenchantement du monde qu’on déplore chaque jour un peu plus.


        • finael finael 16 mars 2010 21:44

          Une anecdote :

          1995, je travaille dans le service informatique d’une grande banque. Je commets une erreur dans un nom de programme (du genre DYZCPF-17 au lieu de DYZPCF-17), problème sans conséquences mais mon supérieur arrrive en hurlant « qui a fait ça ! ».

          C’est moi, je le dis. Il est blême de rage, m’annonce que mon contrat va être résillé (je suis prestataire de service venant d’une SSII), puis disparaît. Le bureau bruisse de murmures désapprobateurs à mon encontre, on évite mon regard, on se détourne.

          Une heure plus tard le chef de service déboule, grosse colère « vous allez en entendre parler ! ».

          Plus tard, l’après-midi arrive un type en col roulé, décontracté (signe qu’il vient d’un étage bien plus élevé dans la tour), précédé de mon supérieur tout en courbettes qui me désigne du doigt.

          L’important personnage me regarde et me demande si c’est bien moi qui me suis trompé.

          J’acquiesce.

          Enfin ! fait-il, quelqu’un de responsable de quelque chose ici !

          Et il s’en va.

          Je n’ai plus jamais entendu parler de cette histoire.


          • ddacoudre ddacoudre 17 mars 2010 15:39

            bonjour finael

            un vieux sujet mais tu l’a bien posé un jour je me suis interrogé sur les conséquences des mesure de « répressions », ceci dans une entreprise à partir du règlement intérieur ou seulement par peur de la déconsidération qu’entraine le fait d’admettre son erreur. globalement la sanction pousse a cacher voire dénier son erreur par peur, et engendre derrière suivant sa nature une multiplication de ses effets voire en aggrave sa conséquence., nous retrouvons cela malheureusement dans des affaires dramatique où des individus tuent pour cacher leur erreurs. pour se protéger de ceci nous sommes allés définir des critères de dangeurosités qui deviennent liberticides.

            le sujet plus global est de ne pas avoir compris que nous prospérons grâce aux erreurs d’où l’importance qu’elles soit connus, or nous la peur nous fait les cacher et ainsi à naviguer dans le noir nous nous plaignions qu’il fasse sombre.

            cordialement


          • citoyen 16 mars 2010 23:49

            je confirme dans l’industrie lourde , politique du « parapluie » systématique , quite parfois a meme laisser se faire la cata (ou plus souvent le gaspi) à condiition que « ce ne soit pas de ma faute »


            • finael finael 17 mars 2010 11:49

              Je pensais que cet article entrainerait beaucoup plus de commentaires et discussions.

              C’est effectivement un des sujets qui me semble d’une actualité brûlante et d’une très grande importance. Toutefois il semble que le lecteur moyen d’Agoravox soit beaucoup plus préoccupé par les théories de complots, les annonces catastrophiques ou les derniers ragots des clownsqui nous gouvernent.

              J« avais choisi une anedocte humoristique pour illustrer le sujet, mais je déplore l’absence de discussion approfondie que cet article aurait mérité.

              L’article est consacré, et de façon détaillée et bien renseignée, aux banques. Mais le phénomène est général : nous sommes devenus une société de parapluies (si grands parfois qu’on en arrive au parachute).

              Nous vivons un monde bien étrange : Tout semble être fait pour nous éviter, dès l’enfance, toute forme de responsabilité. Entre les interdictions et les obligations »tout ce qui n’est pas interdit est obligatoire« ... et réciproquement.

              Assurances obligatoires, »permis de« obligatoire, objets et accessoires obligatoire (bientôt les détecteurs de fumée dans les appartements). Mais aucun de ces »obligatoires", comme aucune interdiction ne changera quoi que ce soit dans la responsabilité individuelle dans les accidents ou autres.

              Et à côté de cela, que se produise une tempête, une inondation, un incendie, nos sociétés veulent un responsable et s’indignent à tout bout de champ contre tel ou telle.

              Que n’aurait-on pas entendu s’il y avait eu une épidémie foudroyante de grippe H1N1 et que l’on n’aurait pas eu de vaccins ?

              Tout ceci n’a pas de réponse simple, et j’aurais bien aimé un débat plus fourni.


              • PhilVite PhilVite 17 mars 2010 13:18

                Agoravox décline toute responsabilité en cas de fil atone !


              • coucou 17 mars 2010 15:56

                oui, moi aussi....mais « l’écrivant » doit savoir faire preuve d’humilité : si son sujet n’intéresse personne, c’est qu’il n’est pas intéressant....point final !


              • PhilVite PhilVite 17 mars 2010 16:56

                Non, il ne faudrait pas faire d’erreur d’interprétation. Votre article est très intéressant mais il ne parle ni de sionisme , ni de Palestine, ni de H1N1, ni du 9/11...ni d’aucun sujet prêtant à la polémique facile ou à l’invective furieuse. Donc son fil est du genre « calme », mais ça ne préjuge en rien de sa qualité. De plus il demande un peu de temps de réflexion et donc de réaction. Il pourrait fort bien s’étoffer lentement au fil des heures.


              • finael finael 17 mars 2010 17:22

                @PhilVite

                Je suis d’accord.

                Je dirais aussi que le sujet est « gênant », car il entraine à s’interroger sur sa propre responsabilté. Il est beaucoup plus facile de dénoncer « les autres ».

                Et comme l’exemple vient d’en haut ...


              • Pyrathome pyralene 17 mars 2010 14:52

                Vous voulez plutôt dire la crise de l’irresponsabilité et de la cupidité criminelle de nos autos-promus élites..leur seul crédo , le mensonge !!
                .......Paul Grignon vous en parle quelques mots....
                 La voiture va où le conducteur a décidé de l’emmener , et non pas la volonté des ampoules des phares !!


                • ddacoudre ddacoudre 17 mars 2010 15:59

                  bonjour coucou

                  la responsabilité est toujours envisagé sous l’égide de la punition, ceci tient plus à notre culture qu’a une réalité biologique observable dans le monde du vivant, et même dans le monde de la physique.
                  il me parait donc pas anormal que la peur conduise à la recherche de protection de toutes sortes, y compris le boucs émissaires que l’on condamne à l’élimination.

                  ce désir nous a conduit a diverses structures, la Société Anonymes, il ne faut pas non plus se le cacher, le Principe de Précaution, et la Tolérance Zéro.
                  nous avons infantilisé la société en offrant par soucis financier des solutions et vérités toutes construites plutôt que de dépenser de l’argent à enseigner la place indispensable de soi dans un monde complexe.
                  l’actuarisation de la société dont tu rappelles l’usage passé dans la finance, est passé de la valeur indicative à celle de seule garantie acceptable, conduisant les hommes a dénier leur responsabilité humaine pour la confier à des modèles.

                  dans les école la difficulté pour l’instit est de retenir l’attention des éléves pour dispenser son enseignement, nous sommes donc naturellement dispersif, or cette société en a fait le but d’un interêt financier en proposant en permanence de quoi attirer l’attention de toute part, nous retrouvons cela dans la filmogrophie américaine apr des scène souvent trés brève et violente et nous retrouvons cela au quotidien dans les débat télévisuel où plus personne n’est capable d’être attentif pour écouter une pensé politique ou philosophique au delà de quelques secondes.
                  il me semble donc difficile en comprenant ces quelques élément de ne pas choisir d’ouvrir un paraplui car c’est plus rapide que de comprendre.

                  merci pour cet article.


                  • finael finael 17 mars 2010 17:17

                    Je ne crois pas que la responsabilité soit toujours associée à la punition, elle peut aussi, mais c’est plus rare, être associée à la gratification : « c’est moi qui ai fait ça ! ».

                    Il y a aussi le cas où la responsabilité n’est pas reconnue : il n’y a qu’à voir, à cette même date, le mini-débat sur les anesthésistes. Qui comprend la responsabilté de ces personnels ? Et comment en sont-ils récompensés ?

                    Sinon je suis d’accord avec le premier paragraphe, mais je ne comprends pas le lien avec l’attention du deuxième.

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